jeudi6juin2019
17:0020:00
Le droit et la magie dans le monde de Harry Potter

Journée d'étude

Le droit et la magie dans le monde de Harry Potter

Deuxième soirée d'étude


Présentation

 

Depuis la seconde moitié du XXe siècle et plus encore à partir du début des années 70, à l'université, émerge l'idée que l'on ne peut réellement comprendre un objet d'étude qu'en privilégiant une approche transversale (co, multi, pluri, intra, interdisciplinarité). Pour autant, force est de constater que la plupart du temps, cette transversalité ne concerne que des sujets d'études tenus pour légitimes dans un cadre universitaire. C'est en réaction que se développent les cultural studies mettant en avant la transdisciplinarité mais aussi et surtout le fait d'intégrer à la recherche universitaire des objets d'études considérés comme marginaux ou même indignes d'être pris en compte par le monde académique (les dirty subjects) : les littératures populaires, l'identité de genre, les appartenances ethniques, la télévision, les pratiques underground, la publicité...

Si l'université française s'est longtemps montrée rétive à cette nouvelle méthodologie, ces vingt dernières années se sont développés des conférences, des colloques, des ouvrages d'un autre type. Il n'est désormais plus totalement tabou de faire entrer la pop culture ou encore la culture alternative à l'université. Les facultés de droit françaises ne sont pas en reste et les initiatives s'accélèrent depuis peu (droit et bande-dessinée, droit et cinéma, droit et rock, droit et science-fiction...).

Conscients et intéressés par ce mouvement qui se dessine dans la recherche universitaire, nous souhaitons initier pareille démarche à Paris-Nanterre dans l'UFR de droit. C'est ainsi qu'est née l'idée des soirées d'études, un rendez-vous régulier au cours duquel nous placerons en regard le droit avec un thème inhabituel dans le domaine universitaire, un thème appartenant à la culture populaire ou marginale.

Nos travaux qui réuniront des spécialistes de diverses disciplines se dérouleront plus tardivement qu'habituellement pour les journées d'études. Au jour, la recherche universitaire académique ; à la nuit, les thèmes qui apparaissent aujourd'hui plus décalés. Il s'agira de profiter de l'identité propre de la nuit, si bien mise en avant par Jean Carbonnier dans son article Nocturnes. La nuit secrète, la nuit mystérieuse, la nuit enveloppante nous semble le moment idéal pour que se déroulent de pareilles recherches, qu'elles éclosent et peu à peu se développent et quittent le giron clandestin de l'obscurité.

La deuxième session des soirées d'études du CHAD portera - comme la première - sur le thème du droit et de la magie dans le monde d'Harry Potter. A l'heure où Harry Potter est au programme du baccalauréat anglais depuis 2008 ; à l'heure où la faculté de droit de Calcutta propose depuis la rentrée 2018 un cours intitulé « discriminations rencontrées dans l'univers magique d'Harry Potter » ; à l'heure encore où la recherche universitaire y compris juridique s'empare de ce sujet, il nous apparait opportun de faire le point, le temps d'une soirée, sur le droit potterien.

Ralph Evêque, Docteur en Histoire du droit

 

Programme

 

17h00 : Accueil et café

17h15 : Ouverture et modération
Ralph Evêque, docteur en histoire du droit, Université Paris Nanterre

17h30 : La représentation de la sorcellerie de Macbeth à Harry Potter : étude juridique et littéraire de la magie
Marion Attia, doctorante en histoire du droit, Université Paris-Nanterre

17h55 : Les finances publiques magiques
Nicolas Rousseau, Auditeur interne, Direction générale des Finances publiques

18h20 : La justice magique, une justice archaïque ?
Antoine Jamet, doctorant en droit pénal, Université Paris-Saclay

18h45 : La justice pénale internationale dans le monde de Harry Potter
Nina Stirn, docteure en droit comparé, Université Paris I, Panthéon-Sorbonne

19h10 : Les rapports entre le droit et la magie en terre moldue : l'exemple des ordalies en pays Kabiyè (Togo)
Raymond Verdier, Directeur de recherche honoraire, CNRS

 

 

Entrée libre


Organisé par le Centre d'Histoire et d'Anthropologie du Droits (CHAD), Université Paris Nanterre



Université Paris Nanterre
Bât. Simone Veil, Salle F141
200 avenue de la République
92000 Nanterre