Jean-Gabriel Montauban

Professeur
Sciences économiques.
UFR des Sciences Juridiques et Economiques

Centre de Recherche en Economie Droit et Développement Insulaire
  • THESE

    Structure et résolution des modèles multinationaux, soutenue en 1988 à Paris 1 sous la direction de Robert Vallée 

  • Jean-Gabriel Montauban, De la germination à l'implosion du LKP dans les DOM, Le Révérend impr. et Éditions Baudelaire, 2018, 122 p.   

    Jean-Gabriel Montauban, Dominique Aimé Mignot (dir.), Esclavage et servitude aux Antilles: l'héritage antique et médiéval, XVIIe-XXe, l'Harmattan, 2015, 369 p.   

    Jean-Gabriel Montauban, Marlena Castellano Castro, Rodrigue Aristide, Aplicaciones sobre prospectiva y valoracion economico ambiental, Editorial Academia, 2005, 150 p. 

    Jean-Gabriel Montauban, Alain Maurin, François Vellas (dir.), L'enjeu du développement économique insulaire: Açores, Antilles, Canaries, Carai͏̈bes, Madère, océan Indien & Polynésie, SEDES, le Publieur et Université de la Réunion, 2004, Bibliothèque universitaire & francophone, 487 p.   

    Jean-Gabriel Montauban, Alain Maurin (dir.), Exclusion, croissance et développement: la Guadeloupe entre défis, incertitudes et espoirs, Economica, 2000, 443 p.   

    Jean-Gabriel Montauban (dir.), Les notes économiques du LEAD et du Crédit Agricole, s.n, 2000 

    Jean-Gabriel Montauban, Alain Maurin, Exercices corrigés, Publisud, 1998, Sciences et techniques, 243 p.   

    Jean-Gabriel Montauban, Alain Maurin, Mathématiques, statistiques et informatique appliquée, Publisud, 1998, Sciences et techniques, 243 p. 

    Jean-Gabriel Montauban (dir.), Les notes économiques du LEAD et du Crédit Agricole, s.n, 1998 

    Jean-Gabriel Montauban (dir.), Les notes économiques du LEAD et du Crédit Agricole,, 1997 

    Jean-Gabriel Montauban, Eryck Edinval, Alain Maurin (dir.), Stratégies de développement comparées dans la Carai͏̈be, l'Hermès, 1996, 525 p.   

    Jean-Gabriel Montauban (dir.), Les notes économiques du LEAD et du Crédit Agricole,, 1996 

    Jean-Gabriel Montauban (dir.), Macrodynamique et déséquilibre dans une petite économie: le cas de la Guadeloupe, L'Hermès et Edit'Imprim, 1994   

  • Jean-Gabriel Montauban, Patrice Borda, « Chômage et exportation agricole : le cas des régions ultra périphériques de l'Europe », 1995, pp. 31-42    

    Chômage et exportation agricole : le cas des régions ultra-périphériques de l'Europe par Patrice Borda, Jean-Gabriel Montauban L'examen de la structure du sous-emploi dans les régions ultra-périphériques de l'Europe traduit l'existence d'un marché dual dans ces petites économies. L'objet de cet article est de présenter un modèle dual du marché du travail dans lequel nous prenons en compte les activités informelles ainsi qu'une contrainte de production à laquelle doivent se soumettre les entreprises du secteur secondaire. On met ainsi en évidence les facteurs favorisant l'émergence du sous-emploi.

    Jean-Gabriel Montauban, « Bouclage dans les modèles multinationaux », 1991, pp. 81-106    

    Les variables de bouclage apparaissent surtout dans la résolution d’un modèle. L’objet de cet article est de montrer qu’elles sont de surcroît riches d’enseignements pour l’économiste qui peut, à partir d’elles, connaître la hiérarchie d’un modèle et donc déterminer les relations de causalité sous-jacentes. L’explication de ces dernières fournit un moyen commode pour interpréter un modèle car celui-ci n’exprime rien d’autre qu’un enchaînement économique causal.

  • Jean-Gabriel Montauban, « La justice et la mémoire de l'esclavage ancien et moderne », le 07 novembre 2018  

    Journée régionale d'histoire de la justice organisée par l'AFHJ à la Faculté des Sciences Juridiques et Economiques, Pôle Guadeloupe de l'Université des Antilles

    Jean-Gabriel Montauban, « Centre et périphérie », le 02 décembre 2015 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Kindy Alexis, Gouvernance et croissance économique dans les Petits États Insulaires en Développement, thèse soutenue en 2021 à Antilles sous la direction de Alain Maurin, membres du jury : Michael Brei (Rapp.), Cécile Couharde (Rapp.), Valérie Angeon, Patrice Borda et Alain Guay  

    Au cours des dernières années, c’est une véritable prise de conscience du fait insulaire qui s’est opérée au niveau international. Initiée par l’Organisation des Nations Unies (ONU), avec la déclaration de Rio, la reconnaissance des caractéristiques communes aux économies insulaires jugées discriminantes pour leur développement s’est parallèlement étendue à d’autres organismes internationaux tels que l’Union européenne. Dorénavant, l’on parle de Petits États Insulaires en Développement (PEID) pour désigner le groupe de 14 territoires dépendants et 38 pays membres des Nations Unies exposés à des risques sociaux, économiques et environnementaux particuliers. Hautement vulnérables, les 16 États indépendants de la Caraïbe, les 13 du Pacifique et les 9 dispatchés dans l’Atlantique, l’Océan Indien, la Méditerranée et le Sud de la mer de Chine, constituent, en effet, des cas singuliers pour le développement. La crise économique de 2008 et plus récemment celle liée à la COVID-19 sont venues le rappeler. Ainsi, ces dernières décennies, la littérature économique s’est logiquement enrichie de nombreuses contributions visant à aborder l’analyse des problématiques fondamentales dans ces territoires. Cette thèse a pour ambition de prendre part à ce mouvement et se propose de relever le défi de la documentation d'une thématique qui est particulièrement manquante dans les travaux et publications consacrés à ces économies. Elle a donc pour objet d’examiner la qualité des institutions insulaires et de s’interroger sur leurs rôles dans la croissance et le développement économique.Examinant l’effet d’un déficit/surplus de gouvernance sur les performances économiques, notre analyse établit, dans un deuxième temps, plusieurs conclusions intéressantes. D’abord, et contrairement à ce que prédit la théorie, la relative bonne qualité institutionnelle des PEID ne leur a pas permis de se prémunir face à des crises économiques, notamment celle de 2008. Ensuite, les économies insulaires dotées d’une bonne gouvernance n’ont, d’une part, pas su répondre de manière optimale à ce choc et d’autre part, ont connu une plus grande volatilité de leur taux de croissance. Mobilisant la technique des coupes transversales et des données de panel, nos applications, portant sur 33 PEID, attestent dans un troisième temps, que la gouvernance n'a globalement pas d'impact sur leur croissance économique, entre 2002 et 2016. En scindant cette période en deux, nous montrons toutefois une relation plus significative entre la gouvernance et la croissance avant la crise économique de 2008 (2002-2009) qu'après (2010-2016). Afin de mieux appréhender le rôle de la qualité institutionnelle nous poursuivons par l’examen de l’effet combiné et individuel des institutions, à partir de deux cadres d’analyse unifiés. Nous mettons alors en évidence, dans un quatrième temps, que seule la stabilité politique a un effet positif et significatif robuste sur la croissance du PIB par tête des PEID, toutes périodes confondues. Nos résultats enseignent enfin que les institutions insulaires défaillantes (qualité de la règlementation, efficacité du gouvernement) ont un impact nul voire négatif sur cette dernière.

    Johanna Pierre-Justin Virapatirin, Les styles de management dans une petite économie insulaire : le cas de la Guadeloupe, thèse soutenue en 2021 à Antilles sous la direction de Joël Raboteur, membres du jury : Bouchra M'Zali (Rapp.), Aline Scouarnec (Rapp.), Christophe Max-Olivier Elie-dit-Cosaque, Alain Maurin, Florence Noguera et Paul Roselé Chim  

    Notre recherche porte sur l’étude des styles de management des entreprises privées de la Petite Economie Insulaire Française de la Guadeloupe.En premier lieu, l’état de l’art théorique participe à l’augmentation des connaissances sur les spécificités des styles de management au sein de la Petite Économie Insulaire française de la Guadeloupe. Elle s’appuie sur la description, l’analyse, la critique des pratiques ainsi que sur l’apport de solutions pour pallier leurs dysfonctionnements. Elle confirme que la Guadeloupe pâtit de « styles de management paternalistes anciens ». D’une part, les styles de management paternalistes actuels sont à mettre en lien avec l’antériorité coloniale française.La partie empirique vient corroborer les enseignements de la partie théorique en apportant des éclairages nouveaux et complémentaires concernant les perceptions des dirigeants et des collaborateurs d’entreprises privées de Guadeloupe. La première étape construite autour de 36 interviews de dirigeants (cadres supérieurs à cadres dirigeants), réalisés en entretiens semi-directifs, propose une réflexion stratégique sur les styles de management en Guadeloupe. Il s’agit de l’étude des mécanismes de participation des dirigeants d’entreprises privées locales à une démarche stratégique organisationnelle. Celle-ci se décline en trois étapes : l’étude de leur niveau de connaissance du management local, l’étude de leur volonté de participer à une réflexion sur le management stratégique et l’étude de leurs capacités à pouvoir faire entendre leur voix en matière de management. Cette réflexion stratégique met en exergue un formidable microcosme de diversités, les points forts et points faibles ainsi que les perspectives futures des styles de management locaux. L’originalité de cette analyse tient au fait qu’elle produise des connaissances empiriques nouvelles ainsi que des clés de lecture rapide concernant les pratiques de management suivant les secteurs d’activité, les types d’entreprises, les origines culturelles du dirigeant et le type de valeur ajoutée des métiers de l’entreprise. Il en résulte, nonobstant une large connaissance du management local, de grandes difficultés à faire éclore et à diffuser de meilleures pratiques de management à l’échelle locale.La seconde étape empirique vient compléter l’étude de la perception des dirigeants en présentant celle des collaborateurs d’entreprises privées locales. Dans la perspective d’une démarche exploratoire, à partir d’un échantillon de 200 collaborateurs, cette partie se propose de réaliser l’analyse quantitative de la perception globale des styles de management, de la satisfaction des collaborateurs, en introduisant une batterie de variables soigneusement sélectionnées telles que : l'environnement, le secteur d'activité de l'entreprise, la culture et la taille de l'entreprise.La première phase descriptive de l’analyse quantitative confirme la prédominance du management paternaliste avec toutefois une meilleure visibilité sur les pratiques collaboratives locales. Bien que clivante suivant les secteurs, elle révèle l’atonie et l’insatisfaction des styles de management de la Guadeloupe liée à l’absence courante d’expression pour les collaborateurs, l’absence de clarté des objectifs, la perception de relations complexes en entreprise, l’absence de projet de carrière et la distanciation hiérarchique.La seconde phase de l’analyse quantitative présente les résultats des estimations des modèles dichotomiques de type PROBIT capables de fournir les meilleurs déterminants du management paternaliste des entreprises privées locales conditionnellement aux variables suivantes : sexe, âge, CSP, ancienneté au sein de l’entreprise, taille de l’entreprise, niveau de diplôme.Le défi de notre recherche est d’en étendre la portée sur les champs à la fois scientifique, social, économique, entrepreneurial, managérial de manière pratique et interculturelle.

    Maurice Bilioniere, Étude comparative du chômage dans la Caraïbe à l’aide de la modélisation EGC : le cas de la Guadeloupe et de Trinité et Tobago, deux économies rentières, thèse soutenue en 2019 à Antilles, membres du jury : Hélène Maisonnave (Rapp.), Patrick Watson (Rapp.), Bernard Decaluwé, Dorothée Boccanfuso et Sébastien Mathouraparsad  

    Le « miracle des années 80 » évoqué par Guengant (1993) fait état d’une forte progression de l’emploi en Guadeloupe à partir des années 1980. Cette progression, fruit de politiques de stimulation économique notamment de mesures de défiscalisation et de politiques de soutien de l’emploi, a été accompagnée simultanément d’une augmentation du chômage relevant d’un paradoxe qui met en exergue l’importance particulière des questions de l’emploi et du chômage sur ce département d’outre-mer (DOM). Des taux de chômage supérieurs à 20%, telles sont les statistiques affichées par celui-ci durant les dernières décennies. Une situation préoccupante en comparaison avec celle de la France hexagonale qui affiche des taux deux fois moins élevés.La Guadeloupe, ce département français dans l'espace caribéen, souvent perçu par ses voisins géographiques comme un territoire prospère. Pour eux il apparaît parmi les plus développés de la région, or la Guadeloupe caracole en tête du chômage. Il suffit d’une mise en perspective avec ces autres territoires du même espace géographique pour se rendre compte de l’écart existant avec ceux ayant les plus faibles taux de chômage de la zone, plus particulièrement Trinité-et-Tobago. Ces deux territoires aux antipodes des niveaux de chômage dans la Caraïbe, qui en apparence sont complètement éloignés ne serait-ce que par leur statut politique, région française pour la Guadeloupe et république indépendante du Commonwealth pour Trinité-et-Tobago, partagent toutefois une singularité commune. En effet, ils font tous deux figures d’exception par leur configuration rentière basée d’un côté sur les ressources naturelles à Trinité-et-Tobago et de l’autre sur le secteur non marchand en Guadeloupe. Sur ce dernier, la transition progressive vers une économie de transferts, fruit de la politique de rattrapage de la France envisagée suite à la départementalisation de 1946 et de son application socio-économique, a placé l’économie dans une configuration de « rente administrative ». Dans le cas de Trinité-et-Tobago, à partir du 20ème siècle l’économie s’est progressivement émancipée de son développement agricole suite à la découverte des ressources hydrocarbures. Dans cette nouvelle configuration, l’économie trinidadienne a été marquée par un boom énergétique durant les années 1970 occasionné par l’augmentation simultanée de sa production de pétrole et le prix du baril au niveau international. Ce type de configuration rentière a été avancée dans la littérature comme une cause potentielle du chômage notamment aux Pays-Bas (Kremers (1986)) ou encore au Ghana (Acheampong et Baah-Kumi (2011)) même si l’ambiguïté demeure (Downes, et al. (2014)). Sans réellement chercher à déterminer l’exactitude de cette relation négative, nous pensons être confrontés à un cas particulier avec deux économies rentières situées dans un même espace géographique mais avec des niveaux de chômage opposés. Tenant compte de ces différents éléments, nous avons décidé d’étudier les moyens d’amélioration de la situation du marché du travail en Guadeloupe dans la perspective d’une comparaison de ce qui se passe avec une autre économie rentière de la Caraïbe où le chômage est nettement plus faible, de façon à tirer des enseignements autres que ceux traditionnels. Parmi les nombreuses causes déjà évoquées pour tenter d’expliquer le niveau élevé du chômage en Guadeloupe, celle-ci, plus originale pourrait-on dire, n’a jamais été étudiée pour cette économie. Nous pensons que le chômage, structurel, provient de l’influence de sa configuration rentière.La problématique du chômage en Guadeloupe nous conduit également à étudier la mobilité sectorielle de la main d’œuvre, qui est avancée comme une voie d’amélioration des conditions du marché du travail dans la Caraïbe.

    Jessica Renoir, Étude des stratégies de développement des territoires ruraux dans une démarche de développement durable intégrée , thèse en cours depuis 2017 

    Charlie Rosso, Fiabilisation et optimisation des bases fiscales des collectivités territoriales , thèse en cours depuis 2014 

    Willy Rosier, Compétitivité et entreprise touristique dans les DOM , thèse en cours depuis 2014 en co-direction avec François Vellas 

    Dimitri Lasserre, L' Homme et le Système , thèse soutenue en 2014 à AntillesGuyane  

    Les théories développées en sciences économiques reposent sur un paradigme qui semble irréaliste – et dont beaucoup d’auteurs sont d’accord pour affirmer qu’il l’est. Ce paradigme, c’est l’homo oeconomicus, homme idéal régi par le principe de rationalité économique. L’objectif de cette thèse est d’analyser la construction de la rationalité ainsi que les postulats qui la composent. En se basant sur une réflexion philosophique de type ontologique, je m’efforce à déconstruire les mythes véhiculés non seulement par les sciences économiques, mais aussi par notre société, qui construit et renforce ses mythes. Ma réflexion essaie de mettre en avant le fait que la rationalité n’est pas ce qu’elle prétend être parce que le concept de rationalité lui-même est une originellement construction de type utilitariste, qui se transforme en construction systémique. Bien plus réel que l’homo oeconomicus, l’homo systemicus (l’hétéroindividu) érige et subit la rationalité du système dans lequel il évolue

    Maurice Billioniere, Perspectives économiques d'une production d'électricité à partir d'une biomasse canne dédiée à cet usage dans le sud de la Basse-Terre (Guadeloupe), thèse en cours depuis 2012 

    Kevin Brunet, Étude de l'influence des interactions entre les individus dans le cadre professionnel sur leur satisfaction et l'accomplissement des objectifs de l'entreprise, thèse en cours depuis 2012 

    Sébastien Mathouraparsad, Sur la modélisation et la préparation de la politique économique des régions ultrapériphériques d'Europe : le cas des Départements d'Outre-Mer, thèse soutenue en 2011 à AntillesGuyane en co-direction avec Alain Maurin, membres du jury : Bernard Decaluwé (Rapp.), François Gardes (Rapp.), Michel Boutillier et Roland Lantner  

    Dans le cas des DOM, singulièrement la Guadeloupe, qui sont à l'aube de l'expérimentation de réformes profondes de politiques économiques, l'élaboration d'un outil de simulation macroéconomique tel qu'un MEGC apparaît naturellement comme une exigence plus que souhaitable. Ce recours à la construction de modèles spécifiques pour les DOM est en parfaite cohérence avec l'une des principales conclusions du rapport d'information diligenté par le Sénat aux lendemains de la crise sociale du début de l'année 2009. Les appels à projet de la Commission europèenne et du Ministère de l'Outre-mer vont justement dans le sens de pallier celte carence puisque la politique économique des RUP de façon générale est conduite à vue sans aucun outil d'investigation ex ante. Nous avons conçu plusieurs modèles. Parmi eux, CloDyn est le premier modèle macroéconomique pour les DOM à vocationopérationnelle. Composée de plus de 2000 équations, ce modèle d'équilibre général calculable tient compte de nombreuses rigidités sur les marchés des biens et services et du travail et se décline sous deux versions: statique et dynamique. Les élasticités ont fait l'objet d'estimations économétriques. Il tient compte de nombreuses spécificités tant au niveau de la fiscalité de ces régions (octroi de mer, taxe sur les carburants, subventions à l'exportation) que du coût des facteurs (exonérations des charges sur les bas salaires, sur rémunératio des fonctionnaires). Il repose sur une formalisation des mécanismes en oeuvre dans ces économies que nous avons appelé le DOM disease pour expliquer les dysfonctionnements persistants sur le plan macroéconomique.

    Franciane Valétudie, Les échanges commerciaux et la spécialisation des économies insulaires caribéennes dans le cadre de leurs relations avec l'Union européenne, thèse soutenue en 2010 à AntillesGuyane  

    Résumé en français

    Olivier Manioc, Coordination et crédibilité des politiques économiques dans un cadre intégré, thèse soutenue en 2007 à AntillesGuyane  

    Il est établi que la création de l'Union économique et monétaire (UEM) restera un événement majeur de l'Histoire économique mondiale. L'UEM remit en lumiére des querelles que l'on pensait éteintes et raviva l'attrait de projets d'unification monétaire, qui avaient été écarté des agendas politiques un peu partout dans le monde. Elle suscita également un intense effort de conceptualisation qui s'est concrétisé par une profusion de modéles plus ou moins élaborés, censés capter l'essence des relations entre agents économiques dans une union monétaire. Nos travaux s'inscrivent dans cette démarche. En épousant les développements de la nouvelle macro-économie keynésienne nous proposons une modélisation qui s'appuie, entre autres hypothèses fortes, sur un cloisonnement partiel des économies, une segmentation des marchés du travail et l'existence d'un volant de chômage. Ce cadre d'analyse nous servira à jauger l'acuité de deux thématiques qui ont marqué la réflexion au cours des années qui ont précédé l'instauration de l'UEM : la crédibilité de la politique monétaire et la coordination des politiques budgétaires. De façon convenue, nos conclusions sont intimement liées à nos choix théoriques. Ainsi, l'incohérence temporelle, qui génère le défaut de crédibilité, doit être appréhendée de façon particulière et nos conclusions s'éloignent des réponses traditionnellement apportées à cette question. La coordination budgétaire internationale, sans être totalement écartée, paraît délicate à soutenir tant sont nombreuses les incertitudes qui pèsent sur l'impact d'un activisme budgétaire isolé.

  • Jude-Mary St Martin, Culture et Politiques publiques de développement local en Haïti : incidences économiques transformatrices des initiatives, thèse soutenue en 2018 à Antilles sous la direction de Elina Dévoué, membres du jury : Valérie Angeon (Rapp.), Célestin Mayoukou (Rapp.), Janis Hilaricus et Nelson Sylvestre  

    Cette étude a comme objectif principal de comprendre les incidences culturelles ou économiques transformatrices des politiques publiques de développement local enclenchées à travers trois programmes de développement local d’envergure nationale dans les différentes zones de mode de vie en Haïti depuis 2006. En vue d’atteindre cet objectif, après une révision de la littérature théorique et empirique, une enquête de terrain auprès d’un échantillon systématique de trois-cent quatre-vingt-quatre chefs de ménages exerçant tout au moins leur propre activité de production ou de service a été réalisée. L’outil qui a été privilégié pour la collecte des données sur le terrain est le questionnaire-interview. De l’analyse des données de l’enquête de terrain, par l’intermédiaire de tableaux de fréquence et de Tests de McNemar, il en ressort que l’appartenance des bénéficiaires aux initiatives de développement issues de l’aide-projet permet respectivement de renforcer leur niveau d’attachement aux croyances et pratiques scientifiques à 19.53%, leur vision rationnelle du temps et de l’espace à 4.69%, leur conception positive de la compétition économique à 23.96%, leur perception positive de la réussite économique à 12.76%, leur opinion favorable à l’investissement et à l’épargne à 13.54%, leur détachement au fatalisme et au conformisme à 23.70% et leur opinion favorable au risque à 24.22%. Et, suivant les Tests de McNemar effectués, ces différentes contributions ont été statistiquement significatives au plus au seuil de 5%. Donc, l’appartenance à un projet productif peut être un bon vecteur de renforcement des traits culturels conditionnels de développement dans les différentes localités haïtiennes. Ce constat dans une certaine mesure donne raison à Lacoste (1965), Zaoual (2005), Charmillot (2008) qui voient en l’implantation de tout projet de développement dans les pays en développement une condition d’affaiblissement voir de destruction de la culture traditionnelle au profit de celle du développement.Par ailleurs, ces projets n’apportent pas de contribution significative au renforcement d’un esprit favorable au collectivisme et aux rapports intra-territorialisés chez les bénéficiaires comme l’avait présupposé l’hypothèse de recherche initiale. Ce résultat confirme en partie les thèses de Barthelemy (1987), Casimir (2001), Dorvilier (2007) et Sainsiné (2007) affirmant la dominance de l’esprit collectiviste chez les habitants du milieu rural haïtien. Il met tout aussi en question leur conception de la nature quasi exclusive des rapports intra-territorialisés des exploitants du milieu rural haïtien.A l’aide du modèle de régression logistique binaire, il y a lieu de constater que les seuls facteurs expressifs des projets de développement expliquant significativement le renforcement de certaines modalités de la variable expliquée sont d’abord ceux caractéristiques du niveau d’exposition des bénéficiaires aux volets techniques et instructifs des projets à savoir la formation technique reçue et la quantité restreinte de moins trois rencontres d’affaires mensuellement entretenues et ensuite ceux de nature financière à savoir le plus haut montant reçu ou emprunté par les bénéficiaires de la part des projets (10 000- 20 000 HTG) et le plus haut niveau de profit réalisé par eux à partir des projets (10 000-20 000 HTG).