Dorota Dakowska

Professeur
Science politique.
UFR d’Anthropologie, de Sociologie et de Science politique

Triangle : Action, Discours, Pensée Politique et Économique

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Les fondations politiques allemandes dans la politique étrangère : de la genèse institutionnelle à leur engagement dans le processus d'élargissement de l'Union européenne, soutenue en 2005 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Georges Mink 

  • Dorota Dakowska, Le pouvoir des fondations: Des acteurs de la politique étrangère allemande, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022  

    Les fondations politiques allemandes, les plus riches et les plus actives en Europe, servent souvent de référence à leurs homologues et aux think tanks d'autres pays. Marquées par le contexte de la guerre froide, ces fondations ont commencé par s'implanter en Afrique et en Amérique Latine pour y combattre « les influences communistes » avant de se redéployer en Asie, en Europe et Outre-Atlantique. Proches des partis politiques représentés au Bundestag, elles entretiennent un dialogue informel avec les élites d'une centaine de pays. Cultivant une image d'organisations indépendantes, voire privées, les fondations politiques sont pourtant financées quasi-exclusivement sur fonds publics. Cet ouvrage retrace la genèse de ces organisations paradiplomatiques et leurs stratégies d'internationalisation à travers leur engagement en Europe centrale et, plus particulièrement, en Pologne. Il analyse la manière dont les fondations, grâce à leur double ancrage dans le champ politique allemand et celui de l'action publique extérieure, sont devenues des acteurs majeurs de la politique étrangère. Reposant sur une vaste enquête - 140 entretiens et de nombreuses archives inédites - l'ouvrage apporte un éclairage nouveau sur la politique étrangère allemande, l'assistance internationale à la démocratisation, la coopération transnationale des partis et l'élargissement de l'Union européenne

    Dorota Dakowska, Pascal Bonnard, Boris Gobille, Faire, défaire la démocratie: De Moscou, Bogota et Téhéran au Conseil de l’Europe, Karthala et Cairn, 2022, Questions Transnationales  

    Cet ouvrage part d'un paradoxe d'une brûlante actualité : alors que les régimes autoritaires tendent à se durcir et que les libertés publiques sont de plus en plus remises en question dans les démocraties libérales, le formalisme démocratique (norme électorale, expression de la « société civile », dispositifs participatifs, etc.) continue d'être très largement mobilisé comme source de légitimation interne et internationale. À partir d'enquêtes menées sur les pratiques d'une grande diversité de pays (Algérie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Colombie, France, Iran, Pologne, Russie, Turquie), les contributions rassemblées ici donnent à voir comment la norme démocratique, tout en demeurant incontournable, se trouve dans bien des cas affaiblie sinon vidée de sa substance à mesure qu'elle recouvre des formes plus ou moins raffinées de surveillance et de contrôle. Apparaît ainsi le brouillage contemporain de la frontière entre autoritarisme et démocratie, auquel les démocraties et les organisations internationales prêtent parfois leur concours lorsqu'elles sont amenées à en rabattre sur leurs standards

    Dorota Dakowska, Pascal Bonnard, Boris Gobille (dir.), Faire, défaire la démocratie : de Moscou, Bogota et Téhéran au Conseil de l'Europe, Editions Karthala, Sciences Po Aix et Cyberlibris, 2021, 347 p.    

    "Cet ouvrage part d’un paradoxe d’une brûlante actualité : alors que les régimes autoritaires tendent à se durcir et que les libertés publiques sont de plus en plus remises en question dans les démocraties libérales, le formalisme démocratique (norme électorale, expression de la « société civile », dispositifs participatifs, etc.) continue d’être très largement mobilisé comme source de légitimation interne et internationale. À partir d’enquêtes menées sur les pratiques d’une grande diversité de pays (Algérie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Colombie, France, Iran, Pologne, Russie, Turquie), les contributions rassemblées ici donnent à voir comment la norme démocratique, tout en demeurant incontournable, se trouve dans bien des cas affaiblie sinon vidée de sa substance à mesure qu’elle recouvre des formes plus ou moins raffinées de surveillance et de contrôle. Apparaît ainsi le brouillage contemporain de la frontière entre autoritarisme et démocratie, auquel les démocraties et les organisations internationales prêtent parfois leur concours lorsqu’elles sont amenées à en rabattre sur leurs standards."

    Dorota Dakowska, Robert Harmsen, Europeanization, Internationalization and Higher Education Reforms in Central and Eastern Europe (coord.n°5-1 de , SAGE, 2015 

    Dorota Dakowska, Le pouvoir des fondationsDes acteurs de la politique étrangère allemande: des acteurs de la politique étrangère allemande, Presses universitaires de Rennes, 2014, Res publica, 216 p.   

    Dorota Dakowska, Le pouvoir des fondations Des acteurs de la politique étrangère allemande , 2014  

    German political foundations, which are the richest and most active in Europe, often serve as a reference to their counterparts and to think tanks in other countries. The history of these foundations is linked to the Cold War, as they were commissioned by the German government – from the 1950s onwards – to intervene in Africa and Latin America in order to fight “communist influences” in these regions. They subsequently expanded their activities in Asia, Europe and the United States. Having ties to the political parties represented in the Bundestag, political foundations maintain an informal dialogue with elites from over a hundred countries. Paradoxically, while they like to appear as independent or even private foundations, they are almost entirely financed by public funds. This book traces back the emergence of these para-diplomatic organisations. It analyses their internationalisation strategies, focusing on Central-East European countries (particularly Poland). It analyses the way in which, owing to their double roots – in the German political field and in foreign policy administration – the foundations have become major actors of German foreign policy. The empirical work is based on 140 interviews and on the analysis of numerous archives. The book sheds new light on German foreign policy, international democracy assistance, transnational party cooperation and the EU Eastern enlargement.

    Dorota Dakowska, Ioana Cirstocea, Carole Sigman, Les transformations des espaces académiques centre-est-européens depuis 1989 (n° 45-1 de la Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest), A. Colin, 2014 

    Dorota Dakowska, Ioana Cîrstocea, Carole Sigman (dir.), Les transformations des espaces académiques centre-est-européens depuis 1989, NecPlus, 2014, 272 p. 

    Dorota Dakowska, Elsa Tulmets (dir.), Le Partenariat franco-allemand entre européanisation et transnationalisation: entre européanisation et transnationalisation, L'Harmattan, 2011, Chaos international, 207 p.    

    Cet ouvrage collectif se penche sur le partenariat le plus abouti entre deux États européens, la France et l’Allemagne, et sa relation au contexte communautaire. Fondées sur des études empiriques originales, les contributions d’universitaires et praticiens français et allemands analysent différents secteurs (défense, coopération économique et culturelle) et les instruments spécifiques (think tanks, Länder) des politiques extérieures des deux pays. Elles insistent moins sur l’européanisation que sur la transnationalisation des activités, mues par la porosité entre politiques internes et externes et le rapprochement des acteurs publics et non gouvernementaux.

    Dorota Dakowska, Philippe Aldrin (dir.), Promouvoir l'Europe en actes: une analyse des petits entrepreneurs de la cause européenne, L'harmattan, 2011, 267 p. 

    Dorota Dakowska, Les fondations politiques allemandes dans la politique étrangère: de la genèse institutionnelle à leur engagement dans le processus d'élargissement de l'Union européenne, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2008, Lille-thèses 

    Dorota Dakowska, Laure Neumayer (dir.), L'Union européenne élargie: acteurs et processus, l'Harmattan, 2004, 214 p. 

    Dorota Dakowska, Agnès Bensussan, Nicolas Beaupré (dir.), Die Überlieferung der Diktaturen: Beiträge zum Umgang mit Archiven der Geheimpolizeien in Polen und Deutschland nach 1989, 1e éd., Klartext, 2004, 247 p. 

    Dorota Dakowska, Entre politique et société, 1999 

  • Dorota Dakowska, « L’accueil des réfugiés d’Ukraine », in Flavier, Hugo, Laval, Pierre-François (dir.), Ukraine : réflexions sur une guerre européenne, Pedone, 2024, pp. 161-178    

    Ce chapitre se penche sur les réponses apportées, au niveau européen tout comme au niveau national, à l’afflux des réfugiés ukrainiens. La brutale invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022 a provoqué un exode dont l’échelle reste sans précédent en Europe depuis la 2ème guerre mondiale. Il s’agit, dans un premier temps, de rendre compte de l’ampleur et de la rapidité de ce mouvement (plus de sept millions de personnes ayant quitté l’Ukraine début septembre 2022), au défi auquel les pays frontaliers ont été confrontés, sans oublier le nombre de personnes déplacées internes. A cet exode répond un mouvement d’accueil qui prend une dimension européenne. Une semaine après le début de la guerre, le 4 mars 2022, l’Union européenne a activé un mécanisme d’urgence de la protection temporaire, avec la décision d’exécution (UE) 2022/382 du Conseil, constatant l’existence d’un afflux massif de personnes déplacées en provenance d’Ukraine. La protection européenne pose néanmoins la question de l’égalité de traitement de différents groupes des personnes fuyant l’Ukraine. Pour apprécier la manière dont l’accueil se déroule en pratique, dans un deuxième temps, le cas de la France sera mis en parallèle du cas de la Pologne à travers les cadres juridiques et des dispositifs mis en place dans les deux pays. Dans les deux pays, l’engagement en faveur de l’accueil des personnes fuyant la guerre en Ukraine a été juridiquement garanti. Si les pouvoirs publics ont adopté des textes permettant de poser un cadre spécifique à l’admission des réfugiés d’Ukraine, en pratique, l’accueil repose largement sur des associations, auxquelles les pouvoirs publics délèguent certaines missions (France) ou qui se mobilisent en faveur des personnes exilées en l’absence d’une coordination explicite (Pologne). Au-delà de l’engagement politique d’accueillir dignement ces personnes exilées, les modalités divergent. En France, les dispositifs habituels d’accueil ont été adaptés alors que les pouvoirs publics ont cherché à superviser le processus de logement. En Pologne, pays ayant moins d’expérience d’accueil, le gouvernement a misé sur l’accueil citoyen, massif, qui dévoile néanmoins un système fragilisé par l’absence de politique de logement adaptée à l’enjeu.

    Dorota Dakowska, « Les pays d’Europe centrale face à la guerre d'Ukraine », in Montbrial, Dominique de, David, Thierry (dir.), Ramses 2024. Un monde à refaire, Dunod, 2023    

    L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022 et la guerre brutale livrée aux populations civiles ukrainiennes tout comme la résistance acharnée de l’armée ukrainienne ont rebattu les rapports de force géopolitiques en Europe et dans le monde. Face à ce bouleversement majeur, la réaction des pays d’Europe centrale peut être qualifiée de convergente et solidaire, avec quelques exceptions. D’un point de vue géopolitique, les gouvernements de ces pays ont attiré l’attention internationale à travers leur soutien appuyé à l’Ukraine attaquée.

    Dorota Dakowska, « Highlighting Systemic Inequalities: The Impact of the COVID-19 Pandemic on French Higher Education », in Pinheiro, Rómulo, Balbachevsky, Elizabeth, Pillay, Pundy, Yonezawa, Akiyoshi (dir.), The Impact of Covid-19 on the Institutional Fabric of Higher Education. Old Patterns, New Dynamics, and Changing Rules?, Springer International Publishing, 2023, pp. 89-115      

    This chapter tackles the impact of the COVID-19 pandemic on French higher education (HE), focusing on the growing differentiation between higher education institutions (HEIs). The first part reflects on the current system and investigates how the central political level (Ministry of HE), alongside the president, framed policy during the crisis. France has a highly centralised yet dynamic decision-making process: no fewer than five consecutive adaptations to the teaching system took place during 2020–2021. In the second part, responses at the meso level are analysed, considering variables such as size and funding levels to ascertain the level of (pro)reactivity and room for manoeuvre of different HEIs, including public, private, and ‘elite’ sub-systems. The chapter applies the lens of public policy analysis centred on process tracing combined with classic organisational analysis. Data is drawn from both survey and qualitative datasets as well as a desktop analysis of official documents related to the frameworks in which HEI have had to operate. Finally, the chapter reflects on how contextual parameters (historical trajectories, systemic funding inequalities, the division between selective and less selective undergraduate programmes) have made some HEIs more vulnerable in the face of the crisis. It concludes by suggesting potentially lasting effects of the pandemic on the future HE landscape, critically reflecting on equity-related dimensions such as accessibility in the context of growing inequality.

    Dorota Dakowska, Pascal Bonnard, Boris Gobille, « Introduction. Au nom de la démocratie. Arènes transnationales, passeurs locaux, appropriations autoritaires », in Bonnard, Pascal, Dakowska, Dorota, Gobille, Boris (dir.), Faire, défaire la démocratie : de Moscou, Bogota et Téhéran au Conseil de l’Europe, Karthala, 2021, pp. 7-21      

    La frontière entre « démocratie » et « autoritarisme » est constitutive de nos représentations de l’ordre politique international, de l’univers de valeurs sur lequel les démocraties fondent leur légitimité interne et internationale, ainsi que des catégories de la science politique. Pourtant, cette frontière apparaît aujourd’hui de moins en moins stable alors que l’idée d’une expansion continue de la démocratie dans le monde — idée un temps caressée après la chute du mur de Berlin et l’implosion de l’Union soviétique — est régulièrement battue en brèche. D’une part, l’actualité brûlante vient nous rappeler l’expansion, voire le durcissement des régimes et des pratiques autoritaires, comme en témoignent notamment les cas de la Turquie et de la Russie, les atteintes à l’État de droit en Hongrie ou en Pologne, les évolutions dans certains pays du continent africain et d’Amérique latine, mais aussi les remises en question des libertés publiques et des droits fondamentaux dans différents pays occidentaux considérés comme des démocraties libérales. D’autre part, les pratiques de légitimation des pouvoirs autoritaires et des régimes démocratiques tendent à se brouiller. Elles prennent diverses formes, de la diffusion de la norme électorale et des dispositifs qui lui sont associés, à l’invocation de la « société civile », appelée à participer à la décision politique et au façonnement des politiques publiques. La réflexion à l’origine de cet ouvrage prend comme point de départ le paradoxe suivant : alors que les régimes et les tendances autoritaires se durcissent (avec une multiplication des techniques de surveillance des citoyens et d’exclusion des opposants), le formalisme démocratique (le fait de revendiquer le principe électif, de donner aux élections des apparences de scrutin libre, d’autoriser des technologies de contrôle de la régularité des élections, d’encourager des formes de participation citoyenne) est très largement mobilisé comme source de légitimation interne et internationale.

    Dorota Dakowska, « Decentring European higher education governance: the construction of expertise in the Bologna process », in Bevir, Mark, Phillips, Ryan (dir.), Decentering European governance, Routledge, 2019, pp. 82-101   

    Dorota Dakowska, « Higher Education Policy in the European Union », in Thompson, William R. (dir.), Oxford Research Encyclopedia of Politics, Oxford University Press, 2019    

    Whether higher education (HE) can be defined as a European Union (EU) policy has been matter of debate. Formally, education is still a domestic prerogative, and in principle, the EU can only support and supplement national governments' initiatives in the sector. Yet, this official division of tasks has been challenged in many ways over the last decades. First, the history of European integration shows that the European community took an early interest in educational matters. The Treaty of Rome established a community competency on vocational training. Subsequently, the European Commission framed HE and vocational training as two entangled policies. Second, the EU institutions, the member states, and noninstitutional actors have coordinated in innovative ways, through soft governance processes promoted by the Bologna Process and the EU Lisbon and later Europe 2020 strategy, to impose a European HE governance based on standards and comparison. Third, the study of HE requires going beyond an EU-centric perspective, with international organizations such as the OECD and the Council of Europe cooperating closely with the European Commission. HE has been increasingly shaped by global trends, such as the increased competition between universities. The mechanisms of European HE policy change have elicited academic debates. Three main explanations have been put forward: the power of instruments and standards, the impact of the Commission's funding schemes, and the influence of interconnected experts, stakeholders and networks. Domestic translations of European recommendations are highly diverse and reveal a gap between formal adaptations and local practices. Twenty years after the Bologna declaration, the European Higher Education Area (EHEA) presents a mixed picture. On the one hand, increased mobility and the growing interconnectedness of academic schemes facilitate the launch of ambitious projects such as the "European universities.'' On the other hand, concerns are periodically raised about the growing bureaucratization of the process and the widening gap between the small world of the Brussels stakeholders and everyday academic practices in EHEA participant countries. Paradoxically, smaller and non-EU countries have been more actively involved in advancing the EHEA than large, older EU member states.

    Dorota Dakowska, Kathia Serrano-Velarde, « European Higher Education Policy », in Heinelt, Hubert, Münch, Sybille (dir.), Handbook of European Policies: Interpretive Approaches to the EU, Edward Elgar, 2018, pp. 260-272     

    Dorota Dakowska, « État membre – négociations d’adhésion », in Charléty, Véronique, Lafarge, François, Mangenot, Michel, Mestre, Christian, Schirmann, Sylvain (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la gouvernance européenne, Larcier, 2018   

    Dorota Dakowska, « Higher Education in Poland: Budgetary Constraints and International Aspirations », in Jon Nixon (dir.), Higher Education in Austerity Europe, Bloomsbury, 2017, pp. 79-81      

    The case of Central and Eastern European Countries – especially Poland – invites us to reconsider the temporal and political aspects of the reconfiguration of Higher Education with regard to austerity measures. The financial crisis of 2007/2008 cannot be viewed as the main trigger of this sector’s redesign, for two main reasons. First, the Polish economy has not been hit by this economic turmoil as hard as some West European countries. Secondly, the structural austerity measures which have affected the country’s public sector followed the 1989 fall of the Communist regime and the ‘shock therapy’ implemented by the first democratic governments. These neo-liberal policy measures set up in the beginning of the 1990s have led to a far-reaching privatisation of Higher Education. Still, 2007 appears as a caesura, as the new liberal government undertook several important measures to reform the Higher Education systems in the name of competitiveness, diversification and excellence.

    Dorota Dakowska, « Les fondations politiques allemandes : des courtiers de la politique étrangère », in Christian Lequesne, Marie-Françoise Durand (dir.), Ceriscope Puissance, Atelier de cartographie de Sciences Po, 2013   

    Dorota Dakowska, « Polish Higher Education and the Global Academic Competition: University Rankings in the Reform Debates », in Tero Erkkilä (dir.), Global University Rankings: Challenges for European Higher Education, Palgrave Macmillan UK, 2013, pp. 107-123     

    Dorota Dakowska, « A Polish Case Study: Participatory Budgeting in the City of Płock », in Yves Sintomer, Rudolf Traub-Merz, Junhua Zhang (dir.), Participatory Budgeting in Asia and Europe - Key Challenges of Deliberative Democracy,, Palgrave Macmillan, 2013    

    This chapter focuses on a local case of participatory budgeting in the Polish city of Plock. Participatory experiences are rare in Poland. As pioneer in this field, Plock is often cited as a model. This case sheds new light on the changing relationship between the public, the private and the non-­‐profit sectors, in a context of systemic transformations marked by neoliberal policies and the retreat of the state.

    Dorota Dakowska, « 波兰案例:普沃茨克市的参与预算制 [= A Polish Case Study: Participatory Budgeting in the City of Płock] », in Yves Sintomer; Rudolf Traub-Merz; Junhua Zhang (dir.), Participatory Budgeting in Asia and Europe. Key Challenges of Participation, Shanghai People’s Publishing House, 2012   

    Dorota Dakowska, Nicolas Hubé, « For or Against the EU? Ambivalent Attitudes and Varied Arguments Towards Europe », in Daniel Gaxie, Nicolas Hubé, Jay Rowell (dir.) (dir.), Perceptions of Europe. A Comparative Sociology of European Attitudes, ECPR Press, 2011   

    Dorota Dakowska, Jay Rowell, « Temporality and historical experience in attitudes towards Europe: Is there a nationality effect? », Perceptions of Europe. A Comparative Sociology of European Attitudes, ECPR Press, 2011     

    Dorota Dakowska, « Les fondations politiques allemandes. Acteurs de la politique étrangère », in Dorota Dakowska; Elsa Tulmets (dir.), Le Partenariat franco-allemand : entre européanisation et transnationalisation, L’Harmattan, 2011, pp. 121-138   

    Dorota Dakowska, Jay Rowell, Nicolas Hubé, « Gibt es einen nationalen Effekt ? Zeitlichkeiten und historische Erfahrungen bei den Grundeinstellungen zu Europa », in Daniel Gaxie; Nicolas Hubé; Marine de Lassalle; Jay Rowell (dir.), Das Europa der Europäer. Über die Wahrnehmung eines politischen Raums, Transcript Verlag, 2011, pp. 109-114       

    Dorota Dakowska, Nicolas Hubé, « Weder für noch gegen Europa Ambivalente Einstellungen und Argumentationsvielfalt », transcript Verlag, 2011 

    Dorota Dakowska, « Networking of Political Foundations: The Catalytic Effects of Transition and Eastern Enlargement », Networks in European Governance, Böhlau, 2009 

    Dorota Dakowska, Laure Neumayer, « Entre stabilisation et incorporation de l’étranger proche : les élargissements de l’UE », in Réné Schwok, Frédéric Mérand (dir.), L’Union européenne et la sécurité internationale. Théories et pratiques, Brylant/Université de Genève, 2009, pp. 143-156   

    Dorota Dakowska, « 1989 », in Akira Iriye, Pierre-Yves Saunier (dir.), Dictionary of Transnational History, Palgrave Macmillan, 2009      

    The year 1989 is associated with the end of the Cold War and a succession of regime changes leading to the democratization of Central and Eastern Europe, which entailed the end of Communist domination in the region and the disintegration of the Soviet Union. Because of the scale and impact of these political changes, 1989 is used as a metaphor designating the triumph of liberal democratic ideology in Europe or referring to spectacular events such as the fall of the Berlin Wall. However, more than a single event or series of events, 1989 encompasses a number of socially meaningful evolutions with a broader context and significance.

    Dorota Dakowska, « Aufarbeitung ‚made in Poland’ und die Frage nach dem deutschen Standard – IPN und BStU im Vergleich », in K. Hammerstein, U. Mählert, J. Trappe, E. Wolfrum (dir.), Aufarbeitung der Diktatur – Diktat der Aufarbeitung? Normierungsprozesse beim Umgang mit diktatorischer Vergangenheit, Wallstein, 2009     

    Dorota Dakowska, Laure Neumayer, « Elargissement », in Céline Belot, Paul Magnette, Sabine Saurugger (dir.), Science politique de l’Union européenne, Economica, 2008   

    Dorota Dakowska, « « Le ‘Centre contre les expulsions' : les enjeux d'un débat transnational » », in Georges Mink et Laure Neumayer (dir.), L'Europe et ses passés douloureux, La D{\'e}couverte, 2007, pp. 128-139    

    Cette contribution analyse les stratégies différenciées du recours au passé dans le débat germano-polonais au sujet du projet d'un « Centre contre les expulsions ». L'initiative, lancée par l'Union des expulsés (Bund der Vertriebenen, BdV) allemande en 1999, couronne les tentatives de ce groupe d'intérêts de s'inscrire dans l'espace public dans le contexte de l'élargissement de l'Union européenne (UE). D'une manière plus générale, ce débat est révélateur d'évolutions des usages d'un passé douloureux dans l'espace public en Allemagne et en Pologne. La contribution interroge ainsi les temporalités politiques favorables à la médiatisation du projet, impliquant des évolutions à l'échelle nationale – notamment les échéances électorales – et supranationale, comme l'élargissement de l'UE.

    Dorota Dakowska, « Au-delà du rideau de fer : de la fin de la guerre froide à l'ouverture européenne », in Nicolas Beaupré, Caroline Moine (dir.), L'Europe de Versailles à Maastricht. Visions, moments, acteurs des projets européens, Seli Arslan, 2007, pp. 152-162 

    Dorota Dakowska, « « German Political Foundations: Transnational party go-betweens in the process of EU enlargement » », in Wolfram Kaiser, Peter Starie (dir.), Transnational European Union, Routledge, 2005, pp. 150-169    

    The German political foundations (politische Stiftungen) have played an important role facilitating party cooperation in countries in transition from authoritarian rule and, more recently, in the context of the transformation of Central and Eastern European Countries (CEEC). As party-related, publicly financed and largely autonomous organisations, these foundations are specific transnational actors. This chapter deals with both theoretical and empirical aspects of the study of EU enlargement, focussing particularly on the party cooperation preceding the accession of new member states. An analysis of the transnational cooperation between the European party federations and the political foundations in the years preceding the accession of new member states to the EU helps us to reconsider the questions of identity and transnational socialisation in an enlargement context.

    Dorota Dakowska, « German political foundations: Transnational party go-betweens in the EU enlargement process », Transnational European Union: Towards a Common Political Space, 2005 

    Dorota Dakowska, Agnès Bensussan, Nicolas Beaupré, « Der politische und wissenschaftliche Umgang mit den Polizeiarchiven des Kommunismus in Deutschland und in Polen », Der folgende Sammelband ist Folge einer Tagung, die im April 2002 im Centre Marc Bloch, dem Deutsch-Französischen Forschungszentrum für Sozialwissenschaften in Berlin stattfand und die den Umgang mit den geheimpolizeilichen Archiven aus deutscher und polni, Die Überlieferung der Diktaturen. Beiträge zum Umgang mit Archiven der Geheimpolizei in Polen und Deutschland nach 1989, Klartext, 2004, pp. 247    

    Der Umgang mit der kommunistischen Vergangenheit, und insbesondere mit den polizeilichen Archiven dieser Periode sieht in Deutschland und in Polen unterschiedlich aus. Der politische Hintergrund der Entscheidungen, die zur Offenlegung von Akten im jeweiligen Fall geführt hat, wird in dieser Einführung des Sammelbandes diskutiert. Die zunächst oft juristischen Debatten lassen auch wissenschaftliche und politische Logiken erkennen. Dabei zeigen sie eine generelle Dimension, indem sie unterschiedliche Politiken in Bezug auf die kommunistische Vergangenheit und darüber hinaus, manchmal entgegengesetzte Auffassungen vom Verhältnis zwischen den Bürgern du dem Staat sowie von dem Beitrag der Geschichtswissenschaft zu den Erinnerungsprozessen darstellen. Es sind auch die unterschiedlichen Wege, die von den Historiographien der kommunistischen Periode in den beiden Ländern eingeschlagen wurden, in dieser Einführung analysiert.

  • Dorota Dakowska, « Les nuances de l’excellence »: La politique de l’enseignement supérieur et de la recherche en Pologne, entre logique de marché et tournant autoritaire, Gouvernement & action publique, 2024, n°1, pp. 53-74 

    Dorota Dakowska, « Fuir et accueillir. La mobilisation des associations polonaises et de la diaspora ukrainienne face à l’exil », Analyse Opinion Critique, 2024      

    Of the millions of refugees from Ukraine who have passed through Poland since Russia's large-scale invasion of Ukraine on 24 February 2022, almost one million beneficiaries of "temporary protection" remained there at the end of 2023. The reception of this largely female population has been made possible by a huge mobilisation of Polish citizens and associations, as well as the Ukrainian diaspora already well established in the country, on the one hand, and by the European framework of 'temporary protection' on the other. The public policies of the conservative government (2015-2023) have also shaped the reception of immigrants, favouring short-term stays and accommodation in private homes.

    Dorota Dakowska, « The shades of excellence. », Gouvernement & action publique, 2024  

    This article analyses the transformations of higher education and research in Poland, focusing on the reforms following the regime change in 1989, those implemented by the liberal majorities and by the conservative Law and Justice Party (PiS). On the one hand, it analyses the conditions for the emergence and institutionalisation of research competition instruments. On the other hand, the article discusses the impact of political games on the orientation of higher education and research policy. While the context of systemic transformations and EU membership reinforces the openness to international comparison and the imperative of competitiveness, the position of the conservative governments (2015-2023) is ambiguous. The continuation of bibliometric evaluation only gradually reveals the reactionary ideological enterprise.

    Dorota Dakowska, « Eppur si muove. Circulation transnationale des réformes de l’enseignement supérieur entre organisations internationales et espaces nationaux », Revue internationale de politique comparée, 2022, n°1, pp. 23-52    

    Cet article propose de réexaminer la thèse de la circulation transnationale des dispositifs d'action publique relatifs à l'enseignement supérieur en prenant en compte à la fois les cadres internationaux de réforme et leur réception dans des espaces nationaux. L'attention portée aux relations entre les organisations internationales (OI)-Conseil de l'Europe, OCDE, UNESCO ainsi que la Commission européenne-permet d'interroger les stratégies qu'elles déploient pour maintenir leur autorité dans un domaine qui relève des prérogatives historiques des États. Le cas de l'enseignement supérieur, secteur d'action publique secondaire dans l'espace transnational, offre un prisme heuristique pour analyser les relations de dépendance des OI vis-à-vis des États et d'autres bailleurs de fonds. Or, la relative fragilité du positionnement des OI dans ce domaine ne les empêche pas de développer des dispositifs ambitieux pour comparer les systèmes nationaux et mesurer leur performance. Les recommandations construites dans l'espace transnational trouvent une résonnance dans les espaces nationaux analysés (français, polonais et ukrainien). C'est cette double énigme que l'article interroge à l'appui d'une enquête empirique multisituée.

    Dorota Dakowska, « Staying alive: how international organisations struggle to remain relevant policy players », Journal of International Relations and Development, 2022, n°3, pp. 784-805      

    This article engages in the discussion on international organisations as global players. IOs appear as paradoxical arenas of regulatory cooperation. Although they have been perceived as influential, they operate with unequal resources and tend to be increasingly contested. While acknowledging their role in transnational policy framing, the article discusses the power of IOs critically. It stresses their dependence (on states and external funds) and analyses how these organisations attempt to remain relevant policy players. The case of the transnational governance of higher education as a secondary policy field sheds light on the relations between international and European organisations (Council of Europe, European Commission, OECD, UNESCO, the World Bank). In order to explain how IOs that face limited financial resources seek to maintain their position in transnational policymaking, the demonstration highlights the material, practical and ideational aspects of interorganisational coordination. The article is based on empirical research conducted in several countries: over 50 semistructured qualitative interviews, archives of main IOs, and institutional documents.

    Dorota Dakowska, « D'une frontière l'autre. Les ONG polonaises d'aide aux réfugiés entre la militarisation de la frontière bélarusse et la guerre en Ukraine », Hermès, La Revue - Cognition, communication, politique, 2022, n°1, pp. 104-106     

    Dorota Dakowska, « Créer des experts à son image : la Commission européenne et les politiques de l’enseignement supérieur », Politix, 2020, n°130, pp. 137-164    

    This article analyses the expansion strategies of the European Commission in the higher education (HE) field, focusing on its relationship with the organisations representing European academia (universities, students, quality assurance agencies) within the Bologna Process. It investigates the conditions under which these organisations were created and championed and shows how the Commission promotes the emergence of a Europeanised expertise on HE through the funding it offers. Beyond common sense ideas on cooperation and convergence in HE, I analyse the power relations in this transnational field and the way in which recurrent criticisms are played down and dodged. By emphasizing the trajectories and practices of these groups’ members, the article sheds new light on their contribution to HE policy-making in Europe.

    Dorota Dakowska, « Pologne et Hongrie : Covid-19 et tentation autoritaire », AOC , 2020      

    La crise du COVID-19 a renforcé les tensions politiques dans les pays d’Europe centrale. Dans les pays déjà engagés sur la voie autoritaire, la crise sanitaire ne menace pas seulement, comme c’est le cas ailleurs, certaines libertés mais tout un ensemble de règles démocratiques. En Hongrie, la loi permettant au Premier ministre Viktor Orbán de gouverner par décrets pour une durée illimitée a suscité l’indignation. Le champ politique polonais a plongé dans le chaos à l’approche de l’élection présidentielle. Pour se garder de tout exceptionnalisme, il convient d’observer en détail les enjeux spécifiques à chacun des pays si l’on veut analyser l’exercice autoritaire du pouvoir par des dirigeants qui revendiquent le statut de « démocratie illibérale », voire « antilibérale ».

    Dorota Dakowska, Claire Visier, « Analyser les usages des financements communautaires aux marges de l’Europe », Revue Gouvernance, 2018, n°1, pp. 1-14   

    Dorota Dakowska, Claire Visier, « Analyser les usages des financements communautaires aux marges de l’Europe », Revue Gouvernance, 2018, n°1, pp. 1-14   

    Dorota Dakowska, « What(ever) works : les organisations internationales et les usages de bonnes pratiques dans le domaine de l’enseignement supérieur », Critique Internationale, 2017, n°77, pp. 81-102  

    Cette analyse porte sur la manière dont les organisations internationales actives statutairement ou réputées compétentes dans le domaine de l’éducation construisent et diffusent leurs recommandations dans le secteur de l’enseignement supérieur. Ces recommandations sont diversifiées – valorisation de « compétences », « assurance qualité », promotion de l’« employabilité » des diplômés – et passent souvent par la mise en avant de « bonnes pratiques » interrogées ici, de manière critique, comme une notion paradoxale. En effet, l’éducation faisant formellement partie des prérogatives nationales, les recommandations des organisations internationales ne peuvent être, en principe, que facultatives et non contraignantes. Pourtant, dans certaines conditions, elles génèrent des mécanismes qui leur confèrent un caractère astreignant. À l’usage, le recours aux « bonnes pratiques » se révèle être un dispositif fourre-tout mobilisé par les organisations internationales à des fins d’autolégitimation pour mieux affirmer leur autorité sur un domaine dans lequel leur pouvoir est juridiquement limité.

    Dorota Dakowska, « Competitive universities? The impact of international and European trends on academic institutions in the ‘New Europe’ », European Educational Research Journal, 2017, n°5, pp. 588-604   

    Dorota Dakowska, « L’Europe centrale à l’heure du repli souverainiste », Études : revue de culture contemporaine, 2017, n°4238, pp. 19-29   

    Dorota Dakowska, « What (ever) works. Les organisations internationales et les usages de  bonnes pratiques  dans l’enseignement supérieur », Critique internationale , 2017, n° ° 77, pp. 81-102    

    Cette analyse porte sur la manière dont les organisations internationales actives statutairement, ou réputées compétentes, dans le domaine de l’éducation construisent et diffusent leurs recommandations dans le secteur de l’enseignement supérieur. Ces recommandations sont diversifiées – valorisation de « compétences », « assurance qualité », promotion de l’« employabilité » des diplômés – et passent souvent par la mise en avant de « bonnes pratiques » interrogées ici, de manière critique, comme une notion paradoxale. En effet, l’éducation faisant formellement partie des prérogatives nationales, les recommandations des organisations internationales ne peuvent être, en principe, que facultatives et non contraignantes. Pourtant, dans certaines conditions, elles génèrent des mécanismes qui leur confèrent un caractère astreignant. À l’usage, le recours aux « bonnes pratiques » se révèle être un dispositif fourre-tout mobilisé par les organisations internationales à des fins d’autolégitimation pour mieux affirmer leur autorité sur un domaine dans lequel leur pouvoir est juridiquement limité.

    Dorota Dakowska, « What (ever) works. Les organisations internationales et les usages de bonnes pratiques dans l’enseignement supérieur », Critique internationale, 2017  

    The present article examines the manner in which international organizations that are statutorily active or reputed to be competent in the educational domain construct and disseminate their recommendations in the sector of higher education. These recommendations are diverse. In addition to emphasizing “skills” and “quality assurance” and promoting graduate “employability”, they often underscore “best practices”, which this article critically examines as a paradoxical notion. Since education is among a nation’s formal prerogatives, in principle the recommendations of international organizations are optional, not obligatory. In certain conditions, however, they generate mechanisms that render them compulsory. In practice, recourse to “best practices” reveals itself to be a catchall dispositif mobilized by international organizations for purposes of self-legitimization in order to better assert their authority over a domain in which their power is legally restricted.

    Dorota Dakowska, « Au nom de l’Europe. Les fondations politiques allemandes face à l’intégration européenne », Revue d'Allemagne et des Pays de langue allemande, 2015, n°1, pp. 37-46      

    The work of the German political foundations has an important European dimension due to their presence in Brussels and to their support to pro-European elites in the partner countries. While this European investment is usually presented as a consensual issue, this contribution sheds light on the tensions and paradoxes that it may cause in some configurations. The article analyses the foundations’ investment in transnational party networks and their implication in regime changes in Europe. The Ukrainian case is used to show the limits of the political foundations’ action.

    Dorota Dakowska, « Between Competition Imperative and Europeanisation. The Case of Higher Education Reform in Poland », Higher Education, 2015, n°1, pp. 129-141     

    Dorota Dakowska, Robert Harmsen, « Laboratories of Reform? The Europeanization and Internationalization of Higher Education in Central and Eastern Europe », European Journal of Higher Education, 2015, n°1, pp. 4-17   

    Dorota Dakowska, Robert Harmsen, « Europeanization, Internationalization and Higher Education Reforms in Central and Eastern Europe (coord.n°5-1 de : European Journal of Higher Education) », European journal of higher education, 2015, n°1   

    Dorota Dakowska, Ioana Cîrstocea, Carole Sigman, « Avant-propos », Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest, 2014, n°1, pp. 5-19     

    Dorota Dakowska, « Les relations germano-polonaises, vingt-cinq ans de nouveau voisinage », Questions internationales, 2014, n°69, pp. 57-59      

    Si le terme de réconciliation revient souvent pour qualifier l’état des relations bilatérales germano-polonaises, la formule invitetoutefois à quelques précautions. Les tentatives pour surmonter le passé conflictuel des deux États et développer des relations de confiance ont été soumises à des ruptures conjoncturelles et à des instrumentalisations politiques récurrentes. Loin de constituer un processus linéaire, elles se caractérisent par une double dimension politique et sociale, impliquant des acteurs intervenant à différents niveaux.

    Dorota Dakowska, Ioana Cirstocea, Carole Sigman, « Les transformations des espaces académiques centre-est-européens depuis 1989 (n° 45-1 de la Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest) », Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest, 2014, n°1   

    Dorota Dakowska, « Foreword,Avant-propos », Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest, 2014 

    Dorota Dakowska, « Légitimer l'Europe sans Bruxelles ? : Un regard sur les petits entrepreneurs d'Europe, entre décentrement et recentrages », Politique européenne , 2011, n° ° 34, pp. 7-35   

    Dorota Dakowska, « Vers une politisation du débat public européen ? : L'institutionnalisation des  fondations politiques européennes  », Politique européenne , 2011, n° ° 34, pp. 167-199    

    La création de fondations politiques au niveau européen, rendue possible par un règlement adopté en décembre 2007, marque une rupture dans la position de la Commission vis-à-vis des organisations affiliées aux partis politiques au niveau national et européen. Cette évolution s’inscrit dans la réorientation des politiques de communication européenne, avec la recherche de nouveaux dispositifs à même d’atteindre un public désinvesti des enjeux communautaires. La présente contribution se propose d’explorer les mobilisations d’entrepreneurs politiques au Parlement européen et des réseaux des fondations nationales, notamment auprès de la Commission et du Conseil. Le fait que la Commission se saisisse, au plus haut niveau, de cet enjeu, doit être replacé dans la conjoncture politique du moment, au lendemain de l’échec des référendums constitutionnels. L’article propose une appréciation critique de la contribution des fondations politiques européennes à la politisation, souhaitée par certains, du débat public européen. Enfin, il se penche sur les stratégies communicationnelles de ces structures pour voir de quelle manière elles répondent aux injonctions communautaires de proximité et de dialogue.

    Dorota Dakowska, Philippe Aldrin, « Légitimer l'Europe sans Bruxelles ? »: Un regard sur les petits entrepreneurs d'Europe, entre décentrement et recentrages, Politique européenne, 2011, n°34, pp. 7-35   

    Dorota Dakowska, « Vers une politisation du débat public européen ? L’institutionnalisation des ‘fondations politiques européennes’ », Politique européenne, 2011, pp. 167-199     

    Dorota Dakowska, Philippe Aldrin, « Promouvoir l’Europe en actes »: Une analyse des petits entrepreneurs de la cause européenne, Politique européenne, 2011, n°2   

    Dorota Dakowska, « TOWARDS A POLITICISATION OF THE EUROPEAN PUBLIC DEBATE? THE INSTITUTIONALISATION OF THE 'EUROPEAN POLITICAL FOUNDATIONS' », Politique européenne, 2011  

    The creation of political foundations at the EU level, made possible owing to a Regulation adopted in December 2007, signifies a breakthrough in comparison with the previous position of the European Commission towards party affiliated organisations at both national and European levels. This evolution is a part of the reorientation of the European communication policies, which seems to be an attempt to reach the public largely indifferent to the European affairs. This article analyses the mobilisation of political entrepreneurs in the European Parliament and of national foundations’ networks, lobbying the Commission and Council representatives. The Commission’s initiative needs to be considered in the political context in the aftermath of the 2005 constitutional referenda defeat. The article proposes a critical analysis of the foundations’ contribution to the politicisation of the European public debate. It analyses their communication strategies to see how they respond to the European objectives of proximity and dialogue.

    Dorota Dakowska, Philippe Aldrin, « Légitimer l'Europe sans Bruxelles ? », Politique européenne, 2011  

    La démarche engagée par les auteurs vise à décentrer le regard sur le travail de légitimation et d'enracinement de l'ordre politique européen, c'est-à-dire observer la promotion de l'Europe hors ou loin de "Bruxelles". En contrepoint de l'éclairage plus classique apporté sur les "entrepreneurs d'Europe", il s'agit ici d'explorer l'univers des "petits entrepreneurs d'Europe", ces acteurs statutairement extérieurs aux institutions de l'UE mais mobilisés pour la cause intégrationniste, multipliant les initiatives pour exposer, expliquer, édifier l'Europe et donc la rendre légitime.

    Dorota Dakowska, « Promouvoir l'Europe en actes. Une analyse des petits entrepreneurs de la cause européenne », Politique européenne, 2011 

    Dorota Dakowska, « Whither Euroscepticism? The Uses of European Integration by Polish Conservative and Radical Parties », Perspectives on European Politics and Society, 2010, n°3, pp. 254-272     

    Dorota Dakowska, « Networks of Foundations as Norm Entrepreneurs: Between Politics and Policies in EU Decision-making », Journal of Public Policy, 2009, n°2, pp. 201-221     

    Dorota Dakowska, « Images et sons », Vingtième Siècle. Revue d'histoire , 2008, n° ° 98, pp. 207-218   

    Dorota Dakowska, « Les fondations partisanes allemandes dans le contexte de l'élargissement : transfert institutionnel et diffusion de récits européens », Revue internationale de politique comparée , 2007, n° 13, pp. 717-733    

    RésuméCette contribution vise à interroger les transferts qui sous-tendaient le processus de l’élargissement de l’Union européenne. Sans se focaliser sur un secteur précis, la perspective adoptée est celle d’un agent particulier, les fondations proches des partis. L’analyse se leurs actions de diffusion de l’expertise économique et syndicale en Pologne conduit au constat du caractère réciproque des transferts. Dans ce contexte, la capacité de mettre en sens le processus de l’intégration européenne apparaît bien comme un élément du pouvoir.

    Dorota Dakowska, « Des experts en démocratisation face aux change­ments révolutionnaires : le cas des fondations politiques allemandes », 2007, pp. 5-28    

    L'étude du poids des acteurs extérieurs dans les changements à portée révolutionnaire et notamment le cas des fondations politiques allemandes invitent à élargir l'échelle temporelle d'analyse. Fortement influencées par l'environnement institutionnel de l'après-guerre, les fondations ont su déployer leurs stratégies de rapprochement partisan à travers différents continents. L'analyse de leurs modes d'action en Europe centrale avant et après 1989 permet d'affiner la réflexion sur les relations entre les organisations occidentales et les mouvements dissidents en évolution. L'attention portée à l'ancrage des fondations dans le champ politique allemand montre que l'implication dans le soutien aux réformes à l'étranger peut donner lieu à des luttes d'interprétation au niveau national.

    Dorota Dakowska, « Des experts en démocratisation face aux changements révolutionnaires : le cas des fondations politiques allemandes », Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest, 2007, n°1, pp. 5-28   

    Dorota Dakowska, « Experts on democratization faced with revolutionary changes: German political foundations,Des experts en démocratisation face aux changements révolutionnaires: Le cas des fondations politiques allemandes », Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest, 2007 

    Dorota Dakowska, « Les fondations partisanes allemandes dans le contexte de l'élargissement : transfert institutionnel et diffusion de récits européens », Revue internationale de politique comparée, 2006, n°4, pp. 717-733    

    This contribution sets out to examine the transfers underlying the enlargement process in the European Union. Without focusing on any specific sector, the approach looks into a particular kind of agent, the foundations connected with political parties. Through analysis of their actions to extend their economic and trade union expertise in Poland, we can observe the reciprocal nature of such transfers. In this context, the capacity to direct the European integration process clearly appears to be a matter of power.

    Dorota Dakowska, « Les relations germano-polonaises : les relectures du passé dans le contexte de l'adhésion à l'UE », Pouvoirs - Revue française d’études constitutionnelles et politiques, 2006, n°118, pp. 125-136      

    La construction de l’enjeu de l’adhésion est loin d’avoir été consensuelle dans les deux espaces nationaux. La politique de l’élargissement ainsi que les relations bilatérales sont alors relues à la lumière du passé par des groupes et des individus qui espèrent renforcer leur position à travers les interprétations historiques et mémorielles avancées. Ainsi, replacer les relations germano-polonaises dans leur contexte européen ne doit pas se traduire par une évacuation de l’historicité de l’analyse. Cependant, si le passé tend à se matérialiser dans ces relations, c’est surtout à travers les relectures contradictoires de l’histoire commune. Ainsi, le passé pèse sans doute moins sur l’agenda politique que les instrumentalisations qui en sont faites.

    Dorota Dakowska, « Les relations germano-polonaises les relectures du passé dans 0 le contexte de l'adhésion à l'ue », Pouvoirs: Revue d'Etudes Constitutionnelles et Politiques, 2006 

    Dorota Dakowska, « Introduction : repenser l'impact de l'adhésion », Politique européenne , 2005, n° ° 15, pp. 5-27   

    Dorota Dakowska, Laure Neumayer, « Introduction : Repenser l'impact de l'adhésion », Politique européenne, 2005, n°15, pp. 5-27 

    Dorota Dakowska, « Die Arbeit der Friedrich-Ebert-Stiftung in Polen zwischen 1971 und der friedlichen Revolution », Archiv für Sozialgeschichte, 2005, pp. 325-352    

    Der Artikel beschäftigt sich mit dem Engagement der sozialdemokratischen Friedrich-Ebert-Stiftung in Polen im Kontext der Ostpolitik.

    Dorota Dakowska, « Niemieckie fundacje polityczne wobec Ostpolitik (1970-1989) », Rocznik polsko-niemiecki, 2005, n°12, pp. 7-36 

    Dorota Dakowska, « Wissen geben, Wissen nehmen. Deutsche parteinahe Stiftungen in Polen », Osteuropa, 2005, n°8, pp. 126-136 

    Dorota Dakowska, Laure Neumayer, « INTRODUCTION : REPENSER L'IMPACT DE L'ADHESION », Politique européenne, 2005, pp. 5-27    

    Introduction au numéro spécial "L'Union européenne élargie - acteurs et processus"

    Dorota Dakowska, « The work of the Friedrich Ebert Foundation in Poland between 1971 and the peaceful revolution,Die arbeit der Friedrich-Ebert-Stiftung in Polen zwischen 1971 und der friedlichen revolution », Archiv fur Sozialgeschichte, 2005 

    Dorota Dakowska, « Giving and taking knowledge: The work abroad of foundations associated with political parties - The Polish case,Wissen geben, Wissen nehmen Deutsche parteinahe Stiftungen in Polen », Osteuropa, 2005 

    Dorota Dakowska, « Les fondations politiques allemandes en Europe centrale », Critique internationale , 2004, n° 24, pp. 139-157    

    Les fondations politiques allemandes sont des acteurs spécifiques de la politique étrangère allemande. Fortement autonomes, elles se situent à l’intersection de l’action publique extérieure et des dynamiques partisanes transnationales. Liées à l’évolution institutionnelle de la République fédérale et à l’autonomisation de sa politique de développement, elles disposent d’une longue expérience de l’engagement international sur plusieurs continents. Leur implication dans le contexte de démocratisation en Europe centrale invite à s’interroger sur le caractère politique de leurs modes d’action et à dépasser les écueils des approches traditionnelles de « l’assistance à la démocratie » par une démarche interactive.

    Dorota Dakowska, « Des acteurs partisans dans la politique étrangère : les fondations politiques allemandes », Revue internationale et stratégique , 2004, n° ° 55, pp. 27-34    

    Les fondations politiques sont un instrument original de la politique étrangère allemande. Comprendre comment elles se positionnent dans ce dispositif implique de s’intéresser à leur émergence et à leur institutionnalisation. Acteurs atypiques, proches des partis quoique ayant participé dès leur création à la politique allemande de coopération internationale, elles se situent à l’intersection de logiques institutionnelles différentes. De plus, les structures de leur contribution à la politique étrangère soulèvent le problème de la comparabilité de cette " diplomatie partisane " à une diplomatie plus traditionnelle. Enfin, les modes d’action sociétaux et partisans des fondations à l’étranger sont discutés au travers de l’exemple de leur engagement dans les pays candidats à l’Union européenne (UE).

    Dorota Dakowska, « Les fondations politiques allemandes en Europe centrale », Critique Internationale, 2004, n°24, pp. 139-157  

    Les fondations politiques allemandes sont des acteurs spécifiques de la politique étrangère allemande. Fortement autonomes, elles se situent à l'intersection de l'action publique extérieure et des dynamiques partisanes transnationales. Liées à l'évolution institutionnelle de la République fédérale et à l'autonomisation de sa politique de développement, elles disposent d'une longue expérience de l'engagement international sur plusieurs continents. Leur implication dans le contexte de démocratisation en Europe centrale invite à s'interroger sur le caractère politique de leurs modes d'action et à dépasser les écueils des approches traditionnelles de « l'assistance à la démocratie » par une démarche interactive.

    Dorota Dakowska, « Des acteurs partisans dans la politique étrangère : les fondations politiques allemandes », La revue internationale et stratégique, 2004, n°55, pp. 27-34  

    Les fondations politiques sont un instrument original de la politique étrangère allemande. Comprendre comment elles se positionnent dans ce dispositif implique de s'intéresser à leur émergence et à leur institutionnalisation. Acteurs atypiques, proches des partis quoique ayant participé dès leur création à la politique allemande de coopération internationale, elles se situent à l'intersection de logiques institutionnelles différentes. De plus, les structures de leur contribution à la politique étrangère soulèvent le problème de la comparabilité de cette " diplomatie partisane " à une diplomatie plus traditionnelle. Enfin, les modes d'action sociétaux et partisans des fondations à l'étranger sont discutés au travers de l'exemple de leur engagement dans les pays candidats à l'Union européenne (UE).

    Dorota Dakowska, « Poland growth compromised by political instability,Pologne 2003-2004 la croissance compromise par l'instabilité politique », Courrier des Pays de l'Est, 2004 

    Dorota Dakowska, « Advocates in Foreign Policy : German Political Foundations,Des acteurs partisans dans la politique étrangère : Les fondations politiques allemandes », Revue Internationale et Strategique, 2004 

    Dorota Dakowska, Agnès Bensussan, Nicolas Beaupré, « Les enjeux des archives des polices politiques communistes en Allemagne et en Pologne : essai de comparaison », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2003, n°52, pp. 4-32     

    Dorota Dakowska, « Les enjeux des archives des polices politiques communistes en Allemagne et en Pologne : : essai de comparaison », Genèses , 2003, n° 52, pp. 4-32    

    RésuméL’objectif de cet article est d’entreprendre une analyse comparée des expériences allemandes et polonaises dans la gestion des archives policières du communisme. Au-delà, nous souhaitons porter un éclairage sur les liens existants entre l’écriture de l’histoire de cette période, le travail de mémoire et les particularités de chaque contexte politique. Les politiques archivistiques sont en effet de puissants révélateurs du rapport des sociétés à leur propre passé et elles prennent leur part dans la construction des mémoires collectives. Après avoir exposé les enjeux liés à la gestion de ces archives « sensibles », cet article présente les institutions chargées de cette gestion (BStU et IPN), les débats engendrés par leur création et leurs modes de fonctionnement. Cette réflexion nous amène à poser la question de l’apport de ces archives au renouvellement historiographique en Allemagne et en Pologne.

    Dorota Dakowska, « Usages et mesusages du concept de gouvernance appliqué à l'élargissement de l'Union Européenne », Politique européenne , 2003, n° ° 10, pp. 99-120    

    Le cadre analytique de l'élargissement de l'Union européenne a connu ces dernières années d'importantes évolutions. Cet article se veut une réflexion critique sur cette évolution et singulièrement sur les apports du concept de gouvernance aux études de l'élargissement. Il s'agit tout d'abord de retracer l'origine et les usages récents de ce concept dans les études de l'tntégration européenne pour s'interroger ensuite sur les écueils de la notion particulière de «gouvernance de l'élargissement» (enlargement govemance) en tant qu'outil explicatif du processus de l'élargissement. Il s'agit enfin de proposer une clarification des usages possibles du concept de gouvernance dans l'analyse des politiques de ITJE à l'égard des pays candidats.

    Dorota Dakowska, « Usages et mésusages du concept de gouvernance appliqué à l'élargissement de l'Union européenne », Politique européenne, 2003, n°10, pp. 99-120     

    Dorota Dakowska, « L'élargissement des fédérations européennes des partis et les fondations allemandes », La Nouvelle Alternative, 2003, n°59, pp. 65-72 

    Dorota Dakowska, Agnès Bensussan, Nicolas Beaupré, « Les enjeux des archives des polices politiques communistes en Allemagne et en Pologne : », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2003, n°3, p. 4 

    Dorota Dakowska, « Les archives de l'est,Les archives de l'est », Geneses, 2003 

    Dorota Dakowska, « Les fondations politiques en tant qu'instrument de la politique étrangère et européenne de l'Allemagne : le cas de la Pologne entre transformations et intégration », Politique européenne , 2002, n° ° 5, pp. 137-140   

    Dorota Dakowska, « Beyond Conditionality: EU Enlargement, European Party Federations and the Transnational Activity of German Political Foundations », Perspectives on European Politics and Society, 2002, n°2, pp. 271-296    

    This article deals with the mechanisms and the impact of the enlargement process on the identity of Polish political elites.This process is closely related to the evolution of EU governance; new political partners will have - and already have had - an impact on the decision making process at different levels of the EU. We start off with a review of the theoretical literature on the EU's normative impact on the work and role of political parties. This is followed by an analytical study of European party federations, EU enlargement and the interrelationship between the 'logic of appropriateness' and the 'logic of expected consequences'. The article provides a case study of one non-governmental actor which has been particularly active in the field of transnational communication, namely, the German political foundations. Our empirical evidence calls into question the notion of conditionality as the major explanatory factor of EU-induced change.

    Dorota Dakowska, Jerzy Holzer, « La réconciliation germano-polonaise », 2000, pp. 67-80    

    Les relations germano-polonaises ont été particulièrement conflictuelles au cours de ce siècle. Au-delà des antagonismes classiques entre deux nations voisines, la tension était jusqu'à la Seconde guerre mondiale liée à la politique expansionniste allemande, sur les plans politique, économique ou national. Le conflit a atteint son paroxysme après 1939 avec l'invasion de la Pologne et les crimes allemands contre la population polonaise pendant la guerre, puis en 1945, l'expulsion de la population allemande après le rattachement à la Pologne des territoires situés à l'Est de la ligne Oder- Neisse. Ces tensions ont persisté durant la période de la guerre froide, malgré quelques tentatives de dialogue dans les milieux dissidents. Mais depuis 1989, le processus de réconciliation germano-polonaise progresse, non seulement au niveau de la "grande politique", mais également à celui des contacts inter-personnels.

    Dorota Dakowska, Piotr Madajczyk, « Les minorités nationales dans le processus de réconciliation germano-polonais », 2000, pp. 81-96    

    L'article traite d'une manière comparative l'histoire de la minorité allemande en Pologne et celle de la minorité polonaise en Allemagne. Les différences d'évolution de ces deux populations ont été replacées dans le contexte plus large de la formation des États-nations en Europe centrale et du Centre-Est. Sur cette toile de fond, le rôle joué par ces deux minorités dans les relations germano-polonaises est analysé.

  • Dorota Dakowska, Think tanks in America, T. Medvetz, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2016  

    Au mois de septembre 2014, le New York Times révélait, sur le mode du scandale, que de nombreux think tanks situés à Washington recevaient des sommes importantes des gouvernements étrangers pour produire des études conformes à leurs intérêts. Ce constat, qui provoqua de vives réactions, invite à découvrir la brillante analyse de Thomas Medvetz consacrée au phénomène des think tanks aux États-Unis, basée sur de nombreuses sources archivistiques ainsi que sur quarante-quatre entretiens. L’ouvra...

  • Dorota Dakowska, « Political foundations », in Hélène Michel, Élisabeth Lambert Abdelgawad (dir.), Dictionary of European actors,, Larcier, 2015   

    Dorota Dakowska, « Think tanks », in Elisabeth Lambert Abdelgawad, Hélène Michel (dir.), Dictionary of European Actors, Larcier, 2015, pp. 363-365   

    Dorota Dakowska, « Enlargement », in Hélène Michel, Élisabeth Lambert Abdelgawad (dir.), Dictionary of European actors, Larcier, 2015   

  • Dorota Dakowska, Amélia Veiga, Tim Seidenschnur, The Role of European Universities in an Age of Pandemic, 2022, pp. 124-142    

    This country report focuses on the impact of the COVID-19 pandemic on French higher education. France has a centralised but dynamic decision-making process: no fewer than five consecutive teaching adjustments have been made during the academic year 2020-2021. The data come from both survey and qualitative datasets. The questionnaire and interviews show that systemic inequalities in funding and the division between selective and less selectiveundergraduate programmes have made some HEIs more vulnerable to the more vulnerable to the crisis. Perceptions of growing inequalities are thus noticeable.

  • Dorota Dakowska, [Compte rendu de lecture] Think tanks in America, T. Medvetz. University of Chicago Press, Chicago (2012). 344 pp , 2016, pp. 86-88   

    Dorota Dakowska, Europeanisation and Beyond: Polish Higher Education between Local and Global Dynamics, 2014   

    Dorota Dakowska, Fondations politiques, Larcier, 2014, pp. 190-193 

    Dorota Dakowska, Think Tanks, Larcier, 2014, pp. 377-379 

    Dorota Dakowska, Philippe Aldrin, Promouvoir l’Europe en actes, l'Harmattan, 2011  

    En tant que création d’un nouveau centre politique dépassant l’horizon connu et enraciné de l’État, le projet d’intégration européenne a eu à affronter une série de défis politiques tout à fait inédits si l’on veut bien les considérer du point de vue de la formation historique de l’ordre politique moderne en Europe. En effet, l’addition des traités, institutions, procédures, programmes, décisions que l’on associe aujourd’hui à l’« Union européenne » lui procure, à juste titre, le statut d’un centre politique effectif, intentionnel et intentionné. Mais, si l’on tente d’affranchir notre perception de l’Union européenne d’une vision uniment rétrospective, on peut alors l’admettre aussi comme le résultat – en partie imprévisible – du long travail d’institutionnalisation d’une relation originale entre un centre politique en construction et plusieurs sociétés elles-mêmes déjà serties dans un cadre politique national anciennement installé, particulièrement complexe et sophistiqué. L’institutionnalisation de cette relation s’est opérée par le transfert successif (par abandon ou appropriation selon le point de vue) de parties ou de la totalité des monopoles de pouvoir sur les groupes et les individus des pays membres que détenaient jusque-là exclusivement les États. Or, l’établissement de cette nouvelle relation de domination n’a pu se faire sans l’instauration de principes de légitimation spécifiques, c’est-à-dire sans l’instauration de règles, de discours et de dispositifs destinés à fonder et justifier auprès des peuples d’Europe ce nouvel agencement de l’ordre politique. Dans le cas de la relation de domination liée à l’institutionnalisation des États, la fabrication et l’inculcation du sentiment national ont constitué le principal facteur de légitimation contemporain. Sur ce point d’ailleurs, la superposition voire la substitution d’un sentiment européen à ce sentiment national peine à se réaliser. C’est dans cette expérience politique et sociale singulière que prennent cadre les efforts d’information et les stratégies de communication déployés par les institutions européennes depuis maintenant près de soixante ans : favoriser l’émergence d’une société civile, d’un espace et d’une opinion publics aux dimensions de la scène politique européenne.

    Dorota Dakowska, Agnès Bensussan, Nicolas Beaupré, Archives de l'Est, 2003 

    Dorota Dakowska, [Entretien accordé à Gwendal Piégais] - 'Ce scrutin dément les théories sur l’apathie des électeurs polonais', 2020   

  • Dorota Dakowska, « Ukraine : réflexions sur une guerre européenne », le 25 mai 2022  

    Organisée sous la direction scientifique de Hugo Flavier, MCF en droit public à l’Université de Bordeaux et Pierre-François Laval, Professeur de droit public à l’Université Jean Moulin Lyon 3 dans le cadre du projet MAPS financé par les Actions Jean Monnet

    Dorota Dakowska, « La démocratie à l'épreuve de l'autoritarisme », le 16 novembre 2017  

    Organisé sous la coordination scientifique de Pascal Bonnard, UJM, Triangle ; Dorota Dakowska, Lyon 2, IUF, Triangle ; Boris Gobille, ENS de Lyon, Triangle, avec l’appui de Marie Laure Geoffray, Université Sorbonne Nouvelle – IHEAL

    Dorota Dakowska, Emmanuelle Reungoat, Claire Visier, « Tentatives d’empowerment de groupes et mouvements sociaux », Les financements communautaires aux marges de l’Europe. Sociologie des usages, Montpellier, le 11 juillet 2017 

    Dorota Dakowska, « Translating European Higher Education Policies in the Light of Liberal Transformations. The Case of Polish Educational Entrepreneurs », 6th ECPR General Conference, Reykjavik Iceland (IS), le 25 août 2011   

    Dorota Dakowska, « L’université compétitive ? L’économisation de l’enseignement supérieur et de la recherche en Pologne », XI Congrès AFSP, Strasbourg, le 31 août 2011   

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Laura Chazel, Théorie et pratique du populisme par la gauche radicale : une analyse comparée de Podemos et La France insoumise, thèse soutenue en 2021 à Université Grenoble Alpes en co-direction avec Christophe Bouillaud et Javier Franzé, membres du jury : Federico Tarragoni (Rapp.), Luke March (Rapp.), Carole Bachelot    

    L’ambition de cette thèse est d'analyser la pratique et la théorisation du populisme par les partis de gauche radicale à partir d’une analyse comparée entre les cas Podemos (en Espagne) et La France insoumise (en France). La recherche académique a montré qu’après la chute du communisme en Russie et en Europe de l’Est (1989-1991), la gauche radicale européenne a réagi de différentes manières à son propre effondrement. Cette thèse se concentre sur un nouveau type de partis politiques nés de ce déclin : les partis socialistes populistes. Pour ces partis, l’objectif affiché n’est plus de « rassembler la gauche » mais de « fédérer le peuple » contre les élites afin que le peuple retrouve sa souveraineté. Au cours de la dernière décennie, après la « Grande Récession » de 2008, le populisme semble s'être progressivement imposé comme un nouveau modèle pour une partie importante de la gauche radicale européenne qui souhaitait « prendre d'assaut le ciel ». Mais alors que l'étiquette « populiste » a été imposée « par le haut » – par les politistes et les médias de masse – cette thèse cherche également à se pencher sur la revendication, la réflexivité et l'appropriation du populisme par les acteurs politiques impliqués (leaders et militants). Peu d’analyses ont en effet abordé la question de la volonté de ces acteurs politiques, de l'intensité de leur adhésion au populisme, et de leur objectif. Par conséquent, il s’agit pour nous d'expliquer le phénomène populiste en considérant deux dimensions : le mouvement des pratiques (adoption d’un discours populiste) et le mouvement des idées (mobilisation du populisme comme nouvelle référence théorique). La thèse révèle que l'adoption d'un discours populiste par les leaders et les militants de ces partis a été stratégiquement pensée (conquête du pouvoir), en même temps qu’il y a eu une adhésion (partielle) aux idées populistes (changement de paradigme théorique). Les résultats suggèrent que cette évolution pourrait être durable à moyen terme, voire pourrait restructurer la famille de la gauche radicale à long terme.

    Paola Arrigoni, Esplorare uno spazio interstiziale : le fondazioni di origine bancaria (Fob) italiane come osservatorio sulle élite (1990-2018), thèse soutenue en 2019 à Lyon en co-direction avec Irene Bono, membres du jury : Jean-Louis Briquet, Stefania Ravazzi, Béatrice Hibou et Luciano Brancaccio  

    Au cours de la dernière décennie et après avoir été plutôt marginales dans le discours public et politique, les élites sont redevenues centrales en particulier et, pas par hasard, depuis la crise économique et financière de 2007-2008. Dans le débat médiatique mainstream, les publications qui présentent les élites avec des tons principalement hostiles abondent, en contribuant à diffuser une caractérisation stéréotypée et un véritable récit commun de ces derniers. Dans le débat scientifique, Savage et Williams (2008) ont eu le mérite de relancer le thème qui reste cependant minoritaire, malgré desbonnes exceptions, dans les études actuelles des sciences sociales sur le pouvoir. Dans ces dernières, la scène est principalement occupée par les analyses sur le soi-disant populisme qui, sans avoir pour objet spécifique les élites, contribuent à les mettre en ombre plutôt qu’à s’interroger sur leurs profils et leur éthos.Hormis quelques exceptions, le thème de comment et où étudier les élites est aujourd'hui encore trop peu exploré par les sciences sociales ; pour cette raison j’ai décidé de répondre à l’« appel aux armes » de Williams et Savage (2008) et essayer avec ma recherche de développer des outils conceptuels et analytiques pour les étudier.En m’inspirant à la tradition pragmatiste anglo-américaine de Wright Mills (1956), qui accorde une grande importance aux biographies des élites « en chair et en os » situées dans l'histoire, j'ai adopté une approche socio-historique. Plutôt que me concentrer sur un groupe spécifique, sur une seule personne/famille ou sur les ressources, j'ai choisi de commencer en identifiant un niveau d'analyse à partir duquel pouvoir les observer et de me situer en dehors des espaces officiellement responsables de l'exercice du pouvoir ou plus médiatisés (ex. Davos), sur lesquels il y a aussi plus de travaux. Le choix s'est concentré sur les grandes Fondations d'origine bancaire (Fob) qui, aujourd'hui en Italie, semblent être l'un des lieux fondamentaux où le pouvoir politique, économique et financier se concentre. Elles se présentent donc comme un objet d'étude fertile pour ceux qui en Italie souhaite interroger les configurations du pouvoir (Elias, 1991).Plus précisément, la recherche s'est concentrée sur la Compagnia di San Paolo de Turin (CSP) et sur les élites qui peuvent être observées à partir de là, sans intentions ou tentations généralisatrices. En fait, la CSP se présente comme une fondation qui possède les traits du cas emblématique et cela m'a permis de développer concrètement la perspective de la fondation comme espace interstitiel entre différents champs (Eyal, 2010). Ainsi, j’ai pu faire émerger le profil d'une élite spécifique, mobile, interstitielle et institutionnellement « infidèle », qui, grâce à ces caractéristiques, est de plus en plusautonome, influence la production et la circulation des idées véhiculées dans la politique et trouve une source supplémentaire de légitimité dans son appartenance à une organisation philanthropique.

  • Carole Kerduel, Le naufrage de l'ouverture à la concurrence des services portuaires : quand des "perdants" de l'Europe réussissent à contester la libéralisation (2001-2017), thèse soutenue en 2023 à Lyon 2 sous la direction de Cécile Robert, membres du jury : Hélène Michel (Rapp.), Amandine Crespy (Rapp.)  

    Cette thèse entend compléter et étendre les connaissances relatives aux propriétés sociales et aux pratiques des représentants d’intérêts agissant dans l’espace administratif et politique européen. Ce travail de recherche s’intéresse aux « intermittents » de la représentation d’intérêts à Bruxelles, c’est-à-dire des acteurs qui n'investissent le champ de l'eurocratie qu'occasionnellement, et pour lesquels la représentation d'intérêts ne constitue pas l'activité professionnelle principale. Il interroge comment des acteurs dépositaires de ressources faiblement européanisées et maîtrisant mal les savoir-être et les savoir-faire de la représentation d’intérêts à Bruxelles réussissent pourtant à peser sur la législation dont ils font l’objet. Ce travail met dans un premier temps en évidence que ce type d’acteurs peuvent agir à Bruxelles en convertissant des ressources acquises dans d’autres espaces administratifs et politiques. Néanmoins, il confirme qu’afin d’obtenir des résultats allant dans le sens de leurs préférences, il est nécessaire qu’ils détiennent des ressources et mettent en oeuvre des pratiques adaptées aux attentes des acteurs administratifs et politiques européens. Il revient ensuite sur les répertoires d’action auxquels les acteurs se mobilisant à Bruxelles recourent. Il met ainsi au jour la complémentarité des actions contestataires (grèves, arrêts de travail, blocages, manifestations) et des formes bureaucratisées d’action. Les premières permettent aux secondes de porter leurs fruits et aux acteurs les déployant de s’arroger une place dans le processus décisionnel qu’ils n’auraient pas obtenue en ne recourant qu’aux secondes. Il montre enfin que l’actualité législative ainsi que les résultats de précédentes mobilisation conditionnent l’investissement des groupes d’intérêts à Bruxelles. Ce travail de recherche dégage également des éléments relatifs aux logiques de négociation et aux attitudes de vote des députés européens et des représentants des États membres dans les espaces de négociation du Parlement et du Conseil. Il révèle que si les députés européens peuvent déposer des amendements allant à rebours de la ligne politique de leur groupe, ils tendent à respecter la discipline de groupe lors des votes en commission parlementaire et en séance plénière. Par ailleurs, il expose que l’État membre assurant la Présidence du Conseil ainsi que la culture du compromis façonnent la position de négociation du Conseil. Ce travail de recherche offre enfin des données concernant les négociations interinstitutionnelles. Il expose la concurrence entre les institutions pour définir l’intérêt général ainsi que la contestation, par le personnel administratif et politique, de la Commission de la légitimité du Parlement à dire l’intérêt général.

    Thomas Scapin, La circulation transnationale de l'éthique publique : socio-histoire d'un répertoire océdéen du bon gouvernement et de ses réceptions au Québec et en France (années 1990-années 2010), thèse soutenue en 2019 à Lyon sous la direction de Renaud Payre, membres du jury : Jean-Michel Eymeri-Douzans (Rapp.), Patrick Hassenteufel (Rapp.), Émilie Curinier-Biland et Philippe Bezes  

    Cette thèse part du constat d’un intérêt accru pour l’éthique des agents publics depuis les années 1990 et d’une référence généralisée aux travaux de l’Organisation de coopération et de développement économiques sur ce sujet. S’appuyant sur un travail archivistique, des entretiens et de l’observation participante, cette recherche analyse la circulation du répertoire de l’OCDE en matière d’éthique de l’administration publique. Ce dernier renvoie aux manières de concevoir et de gérer la bonne conduite des fonctionnaires selon l’organisation internationale qui sont promues sous la forme de modèles, de standards, de recettes, d’instruments etc. La thèse se déploie en trois temps. Elle étudie d’abord la genèse du répertoire océdéen en éthique publique, puis les frontières de la circulation des idées et des savoirs qui alimentent ce dernier, et enfin sa réception au Québec et en France. La première partie retrace le développement d’activités consacrées à l’éthique publique à l’OCDE depuis les années 1990 et montre que la prise en compte de cette question constitue un frein aux réformes de l’État d’après le New Public Management. La deuxième partie met en évidence les barrières linguistiques, nationales, disciplinaires, culturelles, géopolitiques et géographiques, et professionnelles qui entravent les échanges scientifiques transnationaux dans ce domaine. La troisième partie souligne la convergence limitée des politiques québécoises et françaises d’éthique publique qui demeurent avant tout marquées par leur contexte national d’élaboration. L’analyse de la circulation de l’éthique publique révèle au final l’hybridation qui caractérise le bon gouvernement dans les pays de l’OCDE au XXIe siècle.

    Tatyana Bajenova, The transnational field of European think tanks : accumulating specific forms of capital to influence EU policy making, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Cécile Robert, membres du jury : Romuald Normand (Rapp.), Ramona Coman (Rapp.), Roger Dale et Corine Eyraud  

    Cette thèse examine les stratégies des think tanks (TTs) européens pour influencer les processus de formation des politiques publiques de l’Union européenne (UE). Cette étude comparative explore des TTs, basés à Bruxelles, qui fonctionnent au niveau supranational, ainsi que des TTs basés en France, en Slovénie et au Royaume-Uni. L’analyse des données empiriques est guidée par le cadre conceptuel combinant la théorie des champs de Bourdieu et ses développements récents avec le concept des frontières et l’approche des réseaux sociaux. Cette étude propose une nouvelle conceptualisation des TTs européens comme un champ transnational. En plus de la dimension horizontale de ce champ, qui se reflète dans sa position intermédiaire entre les champs adjacents, la thèse identifie les mécanismes de son institutionnalisation verticale au niveau européen. La thèse affirme que ces deux dimensions permettent aux membres de ce champ d’accumuler et d’utiliser stratégiquement des formes spécifiques de capital pour augmenter leur légitimité, crédibilité et visibilité sur la scène politique de Bruxelles et ainsi être en capacité d’influencer les institutions européennes. Cette recherche souligne l’importance particulière du capital symbolique et des réseaux qui établissent les frontières symboliques et sociales de ce champ et contribuent à la légitimité du système politique de l’UE lui-même. La topographie des positions des TTs selon le volume et la structure de leur capital dans leur propre champ permet de déterminer leur statut d’« insider » ou « outsider » dans le champ politique européen. Cette thèse apporte des réponses aux questionnements relatifs au « déficit démocratique » et à la légitimité de l’UE, en montrant l’accès privilégié de certains TTs aux institutions européennes, mais aussi l’insuffisance des mesures de transparence, qui règlent leurs relations. Elle contribue à la discussion sur la transformation de la production des connaissances sous l’influence des demandes politiques, économiques et médiatiques.

    Anna Fliflet, The elusive professionnalisation of political counsel : a study of prime ministerial advisers in democratised Poland (1989-2014), thèse soutenue en 2017 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Georges Mink et Ewa Nalewajko, membres du jury : Malgorzata Moleda-Zdziech (Rapp.), Nicolas Sauger  

    Le thème des conseillers est quasiment absent des études de l’échiquier politique en Pologne, bien que la présence de ces acteurs sélectionnés et non élus dans la configuration de gouvernance s’ajoute à la complexité des questions de légitimité et de représentation. Cette thèse vise à combler ce vide, en explorant l’ancrage institutionnel, les traits sociodémographiques, les carrières et les rôles des conseillers des premiers ministres polonais de 1989 à 2014. Elle propose également un recadrage de la problématique du conseil, en l’intégrant dans le contexte des processus de délimitation de champs et de professions. L’analyse est orientée par les concepts de professionnalisation, trajectoire et boundary work, et repose sur la mobilisation de méthodes qualitatives et quantitatives. Les résultats montrent que l’institutionnalisation de l’informel au sein des cabinets politiques devenus dispositifs de conseil, les irrégularités dans les parcours professionnels et la liquidité du rôle façonné par des préférences contingentes rendent les frontières entre les conseillers et les autres catégories d’acteurs floues et négociables. Dans le même temps, la consolidation des cabinets politiques dans le paysage institutionnel, les convergences de profils de conseillers, l’adaptabilité de leur rôle et leur auto-identification comme conseillers suggèrent que plusieurs composantes de professionnalisation sont présentes. Le conseil politique apparaît comme un ensemble des pratiques variées, différemment placées sur les axes du formel et de l’informel, de l’expertise et de la confiance, de la science et de la politique, dont l’opposition est aussi discutée et contestée dans ce travail.

    Elda Nasho Ah-Pine, Une communauté de sécurité en Europe ? : l'exemple des Balkans occidentaux, thèse soutenue en 2015 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Sabine Saurugger, membres du jury : Frédéric Ramel (Rapp.), Dario Battistella (Rapp.), Wolf-Dieter Eberwein    

    Les Balkans occidentaux (BO), déchirés après 1989 par les guerres dont les plus sanglantes et les plus problématiques en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo, et en Albanie, ne pouvaient plus laisser indifférentes les puissances occidentales, et en particulier l’OTAN et l’UE. La survenue de ces conflits a confronté en effet les pays européens à la guerre près de chez eux signifiant une éventuelle déstabilisation de la région et la gestion d’un grand nombre d’immigrés en provenance des BO. C’est pourquoi l’OTAN et l’UE se sont depuis largement investies dans des missions de pacification et de reconstruction étatique dans cette région, par la mise en place de politiques de sécurité et de défense, puis par le biais de politiques d’élargissement. L'action de ces différentes organisations, à côté de celle des BO, a permis la fin de la guerre et une certaine stabilisation de ces pays. Mais, cette dernière est loin d'être complétement acquise. En effet, c'est la non consolidation des institutions étatiques et de la démocratie qui menace encore l’effondrement de l’Etat et qui continue à constituer un enjeu de taille pour les pays des BO.Notre thèse a pour objet d’analyser l'évolution de la stabilisation des BO depuis la chute du mur de Berlin en étudiant et en mettant en confrontation des ensembles complexes de relations entre acteurs, enjeux, moyens et processus. Afin d'analyser ce processus complexe, nous proposons un modèle qui s'appuie sur le concept des « communautés de sécurité » (CS) de Deutsch et al. (1957). Cependant, pour les besoins de notre étude, nous reconceptualisons ce concept à l’aide de variables que nous avons choisies en européanisation et en démocratisation que les auteurs n’avaient pas pu prévoir à l’époque de la rédaction des CS.Ainsi, le concept de CS reconceptualisé permet de répondre à notre problématique: pourquoi et comment une CS comprenant les pays de la région encore instable des Balkans occidentaux se construit-elle sur le continent européen autour de l'OTAN et de l'UE, depuis la chute du Mur de Berlin ?Notre hypothèse est la suivante : la construction d’une CS s’explique par la combinaison de deux éléments : d’une part la pression exogène des organisations régionales exigeant des changements concrets en termes de démocratisation et de sécurisation, et d’autre part l’acceptation de ces exigences de la part aussi bien des élites que des populations des pays concernés. En d’autres termes, plus la pression des organisations régionales est perçue comme légitime et mise en œuvre, plus la création d’une CS est probable.La variable dépendante que nous analysons est la construction d’une CS européenne comprenant les Balkans occidentaux (CSEBO) pluraliste. Les moyens de construction de cette communauté de sécurité correspondent à nos variables indépendantes choisies en sécurité, européanisation et démocratisation et qui sont de deux types : endogènes et exogènes. Il s’agit d’une part, des variables portant sur le rôle des facteurs et acteurs externes (OTAN et UE) en vue de la stabilisation des BO, et donc de leur contribution à la construction de la CSEBO. Il s’agit d’autre part, d’une série de variables endogènes portant cette fois-ci sur le rôle des facteurs et acteurs internes (élites et populations des pays des BO) dans la formation de la CSEBO. Nous montrons que les niveaux interne et externe sont en permanente interaction.Les résultats de notre étude, obtenus dans le cadre de la méthode de process-tracing à partir de sources primaires et secondaires, ainsi que d’entretiens semi-directifs, montrent un découpage dans le temps dans la construction de la CSEBO: avant et après 2000. Ainsi une première période allant de la chute du Mur de Berlin jusqu'au début des années 2000 connaît l’absence quasi-totale des conditions constitutives des CS et donc la CSEBO est très embryonnaire ici. Nous montrons ensuite qu’une CSEBO se construit progressivement à partir du début des années 2000.

    Agnès Chetaille, Les paradoxes d'une histoire sans transition , thèse soutenue en 2015 à Paris EHESS sous la direction de Éric Fassin  

    Cette thèse retrace la généalogie des mobilisations gaies et lesbiennes polonaises, depuis leur émergence dans les années 1980 jusqu'à la fin des années 2010. Elle en fait une chronologie inductive, proprement politique, dont les étapes ne sont pas celles de la politique institutionnelle. Cette histoire présente un double paradoxe. En premier lieu, la « transition à la démocratie » de 1989 et ses conséquences ne constituent pas, pour les groupes gais et lesbiens émergents, un contexte favorable au développement d'actions collectives spécifiquement politiques. C'est seulement dix ans plus tard que les conditions seront réunies pour l'émergence d'une deuxième vague de mobilisations, qui porte la cause gaie et lesbienne dans l'espace public au début des années 2000. À ce moment-là, l'imminence de l'adhésion à l'Union européenne engendre le deuxième paradoxe : si ce contexte est porteur d'opportunités importantes pour le mouvement gai et lesbien, il est simultanément propice à la montée de mobilisations nationalistes qui se saisissent de l'homophobie comme d'une ressource politique. Accusé. E. S de n'être pas authentiquement polonais. Es, les militant. E. ; sont confronté. E. S à un dilemme. La thèse démontre que ce n'est pas seulement dans les années 2000, mais en réalité depuis leur émergence dans les années 1980, que ces mobilisations sont prises dans une tension entre dynamiques locales et circulations transnationales Ouest-Est. Les réponses originales élaborées par les mobilisations prennent la forme d'un bricolage politique, entre l'appropriation d'éléments issus de l'Ouest et la récupération d'éléments nationaux, qui peut aller jusqu'à la revendication de patriotisme.

  • Anaïs Le bouffant, Les politiques éducatives et le pouvoir du chiffre : les évaluateurs nationaux des résultats du système éducatif à l'épreuve de PISALa Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'Education nationale et l'émergence d'une évaluation internationale des résultats des élèves, le Programme International pour le suivi des acquis des élèves (1995 – 2017), thèse soutenue en 2022 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Éric Agrikoliansky, membres du jury : Marine de Lassalle (Rapp.), Emmanuel Henry et Etienne Penissat  

    En 2000 est lancée l’évaluation PISA sous l’égide de l’OCDE, à laquelle participe la France. La DEPP, direction des évaluations statistiques interne au ministère de l’Education nationale, à l’institutionnalisation récente, est chargée d’en suivre la mise en œuvre pour la France et de garantir la validité des résultats pour aider au pilotage de la politique éducative nationale. Dans un contexte où l’évaluation des résultats de l’action éducative est encore peu instituée, l’irruption de PISA dans le panel des évaluations à disposition des décideurs publics remet en question le rôle de producteur de données pour l’action que la DEPP s’est tout juste vue confier. A la fois interlocutrice privilégiée de l’OCDE pour PISA mais sans réel pouvoir d’agir en profondeur sur les choix de méthode et d’objectifs faits par l’organisation internationale, en charge d’évaluations nationales encore peu utilisée pour piloter l’action publique, la DEPP va devoir repenser les caractéristiques de son expertise pour s’assurer que ses évaluations et ses analyses sont bien employées à cette fin, complétées par les données internationales de PISA et non l’inverse. Afin d’observer le repositionnement des experts de l’évaluation statistique en éducation au moment de la construction de PISA et jusqu’à la publication relative à son cycle 2016,cette thèse s’intéresse à la construction de l’identité d’expert en évaluation des résultats de l’action éducative de la DEPP et de l’OCDE avec PISA. Elle cherche ensuite à mettre en lumière les stratégies de légitimation de ses travaux d’évaluation menées par les agents de la DEPP, entre critique méthodologique de PISA et intérêt philosophique et technique de l’objet. Enfin, elle observe la stratégie à l’épreuve de l’usage, en regardant la façon dont les résultats PISA et les évaluations de la DEPP sont employées dans le cadre du contrôle de l’action du gouvernement et lors des deux grandes réformes de la période, l’instauration du socle commun de compétences en 2005 et la refondation de l’école pour lutter contre les inégalités scolaires en 2013

    Josef Kavka, L’exigence de professionnalisation à l’université : émergence, réceptions et effets en Europe, en France et en République tchèque, thèse soutenue en 2021 à Strasbourg sous la direction de Jay Rowell, membres du jury : Antoine Roger (Rapp.), Romuald Bodin et Valérie Lozac'h    

    Cette thèse étudie la montée en puissance de la professionnalisation à l’université durant les années 2000. Elle définit la professionnalisation comme une politique publique qui vise à adapter les études universitaires au marché de l’emploi mais aussi comme une « exigence » qu’il faut situer socialement et historiquement. Pour cela, une enquête multi-située interroge d’abord l’essor de la professionnalisation dans la politique universitaire française, tchèque et européenne. Elle explore ensuite un secteur économique émergent centré sur les services du conseil d’orientation professionnelle. Les réceptions et effets de la professionnalisation sont analysés par une enquête ethnographique auprès d’étudiants et enseignants dans quatre facultés de philosophie. La philosophie est envisagée comme un cas « limite », une discipline réputée pour sa conception du savoir désintéressé, a priori éloignée de l’exigence de professionnalisation.

    Irina Béatrice Mützelburg, Multi-level transfer of international norms : asylum policies and practices in Ukraine (1993-2015), thèse soutenue en 2019 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Kathy Rousselet et Anne de Tinguy, membres du jury : Sandra Lavenex (Rapp.), Aurélie Mathilde Darley  

    Cette thèse soulève l’importance d’acteurs et de voies de transferts souvent négligés en adoptant une perspective longitudinale et multi-niveaux sur les transferts internationaux de normes et de politiques. Elle examine le rôle d’organisations internationales dans le développement de politiques et de pratiques relatives à l’asile en Ukraine depuis la première loi sur les réfugiés en 1993 jusqu’en 2015. Elle montre la dépendance de l’action des organisations internationales (OI) et non-gouvernementales (ONG) à l’égard de modes d’influence plus connus, telles que la conditionnalité sectorielle exercée par l’Union Européenne, mais elle met aussi en lumière les modalités propres à leurs interventions. Elle étudie les interactions et les relations entre les acteurs étatiques et non-étatiques au long d’une « chaîne de transferts », révélant les logiques de dépendance, de délégation et de contrôle ainsi que les processus de traduction, de soutien et de résistance aux transferts. En analysant le soutien et des formes subtiles de résistance à l’adoption législative des normes internationales par le Parlement, elle montre l’impact de la quête de reconnaissance internationale et d’incitations offertes par les OI. Les OI et les ONG cherchent à influencer les pratiques étatiques en adaptant leurs stratégies aux résistances et aux obstacles structurels, par des approches consensuelles ou confrontatives, formelles ou informelles, verticales ou horizontales. En dépit de l’effort des entrepreneurs de normes pour induire la formalisation de certains changements, les effets des transferts sur les pratiques étatiques restent hétérogènes et instables.

    Valentin Behr, Science du passé et politique du présent en Pologne : l'histoire du temps présent (1939-1989), de la Genèse à l'Institut de la Mémoire Nationale, thèse soutenue en 2017 à Strasbourg sous la direction de Vincent Dubois et Yves Déloye, membres du jury : Frédérique Matonti (Rapp.), Tomasz Zarycki    

    La thèse étudie les relations entre science et politique, à partir de la production historiographique consacrée à l’histoire des passés dits totalitaires (nazi et communiste) en Pologne. Cette histoire du temps présent est étudiée depuis sa genèse, durant la période communiste (1945-1989), jusqu’à la période post-communiste, après 1989. Elle fait l’objet de luttes entre acteurs, savants et profanes, dont les prises de position antagonistes s’expliquent par les positions différenciées qu’ils occupent dans l’espace du débat historiographique. L’autonomie de cet espace est limitée par une contrainte politique externe, exercée par le pouvoir politique, mais aussi par les logiques, internes à cet espace, de réponse à la contrainte externe. La thèse invite à relativiser la pertinence, en matière de production historiographique, de la césure de 1989, et souligne les formes de continuité entre la République populaire de Pologne et la situation présente.

    Hélène Baillot, "Nous ne devons rien, nous ne paierons rien" : Jubilee 2000 et la redéfinition du mode de problématisation de la dette des pays pauvres (1996-2000), thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Johanna Siméant-Germanos, membres du jury : James M. Jasper (Rapp.), David Ambrosetti et Étienne Ollion  

    Cette thèse s’intéresse à la manière dont le mode dominant de problématisation de la dette, qui s’était progressivement stabilisé depuis la Seconde Guerre mondiale, a été redéfini à partir des années 1980 sous l’action conjointe de différents acteurs, militants et institutionnels. Pour ce faire, elle mobilise un corpus théorique situé à la croisée de la sociologie des problèmes publics, de la sociologie de l’action collective, de la sociologie de l’action publique et de la sociologie économique. Si l’accent est mis sur la décennie 1990 qui voit naître, grandir, et s’achever la campagne Jubilee 2000, les mobilisations institutionnelles qui la précèdent ne sont pas négligées pour autant. Cette thèse accorde ainsi une attention particulière aux dispositifs dans lesquels la dette s’incarne, ainsi qu’aux institutions et acteurs qui les soutiennent (Banque mondiale, Fonds monétaire international, États du G8 notamment). Reposant sur une pluralité de méthodes (archives, observations, entretiens) et sur un terrain multisitué (États-Unis, Philippines, Ouganda, Bénin, Belgique), ce travail accorde une place centrale aux dynamiques de concurrence et aux logiques de division du travail qui animent l’espace international de la cause anti-dette : elles seules permettent de saisir à la fois comment mais aussi pour qui la dette est devenue -et demeure- un problème.

    Amélie Zima, Penser le changement en relations internationales : le cas du premier élargissement post-guerre froide de l'OTAN (1989-1999), thèse soutenue en 2015 à Paris 10 sous la direction de Georges Mink, membres du jury : Anne de Tinguy, Michel Dobry et Ioana Popa    

    Pour étudier le changement en relations internationales, cette thèse se penche sur l’adhésion de trois pays d’Europe centrale à l’OTAN en 1999. L’analyse s’intéresse aux facteurs permettant le passage du statut d’ennemi à celui de partenaire ou d’allié. L’hypothèse retenue est que ces évolutions sont tributaires d’un processus de socialisation. Mais celui-ci peut être entravé par la faiblesse des interactions, l’utilisation politique du passé et l’absence de réconciliation ou de reconnaissance mutuelle entre acteurs. Par ailleurs le changement est influencé par les dynamiques nationales. Pour intégrer l’Alliance atlantique, les Etats d’Europe centrale durent modifier leurs ordres institutionnels et politiques. Mais cela ne fut pas le résultat des seules pressions de l’OTAN. Si celle-ci souhaitait exporter un modèle libéral et démocratique et s’arrogea au cours de la décennie quatre-vingt-dix des compétences et pratiques d’autres organisations, elle ne disposait pas des outils et du savoir institutionnel nécessaires. De fait les trajectoires vers l’adhésion furent marquées par trois dynamiques : une forte concurrence entre candidats, la singularité des parcours nationaux en raison des rapports de force internes et de l’héritage communiste et la politisation de l’enjeu atlantique à des fins de légitimation ou de stigmatisation. Ce processus démontre donc qu’il n’y eut pas une stricte équivalence entre transformations post-communistes et processus d’adhésion. Ainsi cette thèse suggère que l’étude du changement en relations internationales ne peut s’astreindre d’une réflexion prenant en compte les passés douloureux et les arènes domestiques.

    Maria Bigday, L'engagement intellectuel sous régime autoritaire : les " think tankers " biélorusses entre expertise et dissidence, thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Vincent Dubois, membres du jury : Laurent Jeanpierre (Rapp.), Jay Rowell et Alain Blum    

    A travers l’étude de l’émergence et de l’évolution de l’espace de la recherche non étatique en sciences sociales en Biélorussie la thèse revisite la frontière entre la science et la politique et aborde la question de l’engagement intellectuel dans le contexte des transformations postsoviétiques. En 1992, en s’inspirant du modèle des think tanks, des entrepreneurs intellectuels biélorusses ont fondé les premières organisations privées de recherche. Le nouveau mode professionnalisé de production intellectuelle est alors conçu comme un instrument de la « désoviétisation » de la science et de la « démocratisation » de la politique. Les transformations autoritaires de 1995-1996 ont marginalisé cet espace au sein du champ du pouvoir et ont provoqué sa politisation contestataire. Vers 2006 la quasi-totalité des centres fonctionnaient en dehors des cadres légaux. La nouvelle génération de chercheurs qui arrive dans les années 2000 contribue à la reproduction de son caractère à la fois engagé et professionnel. Un nouveau système de relations entre les agents du champ politique et les think tankers permet à ces derniers de prétendre aux rôles d’« experts indépendants » et d’« intellectuels engagés ».

  • Natália Frozel Barros, Un océan d'incertitudes : problématisations et mise en forme légale des fonds marins par le travail diplomatique, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Brigitte Gaïti, membres du jury : Yannick Barthe (Rapp.), Delphine Placidi (Rapp.), Sandrine Lefranc  

    Cette thèse étudie la création, la réécriture et les successives mobilisations du régime juridique de patrimoine commun de l’humanité au prisme de l’activité diplomatique multilatérale aux Nations Unies (1960-2016). Il est étonnant que ce principe idéaliste et lié à des demandes des pays dominés revienne sans cesse au centre de la politique multilatérale, alors que sa trajectoire dévoile la transformation d’un droit international des mers idéaliste en un droit gestionnaire. Le propos central est de prendre l’activité diplomatique à la lumière de la sociologie de l’action publique. Cette démarche permet de saisir l’évolution du droit comme une transformation dans la manière dont les diplomates problématisent les enjeux liés aux fonds marins et dans la façon dont ils gèrent les incertitudes (techniques, économiques, politiques) dans la négociation. Durant quatre reproblématisations successives des fonds marins (sécuritaire, économique-morale, économique marchande et environnementale), les calculs des diplomates sont moins captés par les clivages du jeu politico-diplomatique que par la place occupée par leurs pays au sein du marché international. Cela s’explique en raison de trois facteurs : la consolidation d’instruments managériaux et techniques dans les arènes nationales et internationales ; l’impératif de « désétatisation » dans le sens d’une dépersonnalisation des solutions défendues en négociation ; et le déclin des camps politiques clairs de la Guerre froide. Il s’opère ainsi une transformation dans le travail d’écriture du droit international, les diplomates ne réduisent plus les incertitudes grâce à un jeu politique clair, capable d’apporter ses propres certitudes. Désormais, en écrivant des règles flexibles, ils composent avec l’incertain.