Hugues Petit

Maître de conférences honoraire
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de Droit de Grenoble

  • THESE

    L'Église, le Sillon et l'Action française, soutenue en 1993 à Grenoble 2 sous la direction de Gérard Chianéa 

  • Hugues Petit, Jérôme Ferrand (dir.), L'odyssée des droits de l'homme: tome 1 des actes du colloque international de Grenoble, octobre 2001, L'Harmattan, 2003, La librairie des humanités, 447 p. 

    Hugues Petit, Jérôme Ferrand (dir.), L'odyssée des droits de l'homme: tome 1[i.e. tome 2] des actes du colloque international de Grenoble, octobre 2001, l'Harmattan, 2003, La librairie des humanités, 308 p. 

    Hugues Petit, Jérôme Ferrand (dir.), L'odyssée des droits de l'homme: tome 1[i.e tome 3] des actes du colloque international de Grenoble, octobre 2001, l'Harmattan, 2003, La librairie des humanités, 259 p. 

    Hugues Petit, L'Église, le Sillon et l'Action française, Nouv. éd. latines et Impr. Corlet, 1998, 367 p.   

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Odette Michée Wandji Njinkoué, Existe-t-il des droits spécifiques aux femmes?, thèse soutenue en 2017 à Université Grenoble Alpes ComUE, membres du jury : Pascale Boucaud (Rapp.), Alexandre Deroche (Rapp.), Philippe Didier  

    Quand on parle des droits des femmes, on présuppose que les hommes et les femmes sont rigoureusement identiques en s’interdisant qu’il existe des droits spécifiques aux femmes. Le concept de droits de l’Homme est très ambigu, mais il est remarquable sur le plan historique et culturel. En parlant des droits spécifiques des femmes, on introduit des différences naturelles à l’intérieur du genre humain. L’objet de la thèse est de dire pourquoi la spécificité de la femme peut exister et en quoi cette spécificité est fondatrice de droits. La spécificité de la femme peut-elle conférer des droits ? Au-delà de la spécificité biologique, existe-t-il d’autres critères pouvant justifier des droits spécifiques aux femmes ? La démonstration porte sur trois catégories de droits. Il s’agit d’abord des droits de nature spécifiques. Ensuite les droits différenciés par degré ou d’expression spécifique. Dans cette deuxième catégorie, on n’a pas un droit spécifique, mais on a une manière spécifique de poser le droit. Enfin, la troisième classification est fondée sur des revendications spécifiques. Ces dernières se présentent comme des droits des femmes. Depuis janvier 2007, il existe une synthèse d’actualité concernant les droits des femmes. Si les droits des femmes sont des droits de l’Homme appliqués à la femme, la question est de savoir s’ils protègent les femmes de manière spécifique. Oui dans les textes, mais non en pratique. La perception du rôle de l’être humain selon le sexe apparaît dans plusieurs domaines comme une construction sociale, véhiculée par de nombreux stéréotypes de genre. Ainsi, les droits spécifiques doivent s’analyser en tant qu’un construit, dé-biologiser le sexe et ré -biologiser le genre, afin de déconstruire la vision d’hier des droits spécifiques relevant des aspects biologiques, morphologiques et physiques. Si la maternité n’était en liaison qu’avec l’attention, la volonté, la sensation envers l’enfant et la sécurité, l’homme pourrait vivre la sensibilité, d’être mère et la fonction de la maternité ne concernerait pas spécifiquement la femme. Actuellement, avec les évolutions sociétales, notamment l’acceptation d’une homosexualité ou d’une transsexualité, se traduisant par le mariage pour tous conjugué aux problèmes des mères porteuses, une analyse des droits spécifiques aux femmes sur l’angle d’une construction socio-économique et culturelle devient une nécessité. Pour la démonstration de tous ces aspects évoqués ici, il est important de voir en détail, l’existence de droits spécifiques en raison d’une spécificité biologique, sa relativisation en l’absence de critères biologiques et la consécration des droits des femmes par les textes. /.

    Morsee Al Smadi, Le droit international à l'épreuve de la question palestinienne : quel état palestinien ?, thèse soutenue en 2012 à Grenoble, membres du jury : Mohamed-Chérif Ferjani (Rapp.), Joseph Yacoub  

    La question palestinienne est depuis un siècle sans solution. Les Palestiniens qui, tout comme les peuples arabes de la région, espéraient obtenir leur indépendance à l'issue de la 1ère Guerre mondiale se sont vus placés sous Mandat britannique octroyé par la Société des Nations. Depuis la Palestine est la terre d'un affrontement de deux nationalismes ; arabe palestinien d'un côté et juif sioniste de l'autre. L'intervention de l'ONU en vue de résoudre la question par le partage de la Palestine (un Etat arabe et un Etat juif) n'a pas apporté la solution. Au contraire, cela a aggravé la situation. Plusieurs guerres ont éclaté créant des situations humaines terribles notamment en ce qui concerne les réfugiés palestiniens et l'occupation des territoires palestiniens en 1967. De plus, le conflit israélo-arabe a pris un caractère durable. Depuis 1967 le Droit International dans son organisation actuelle se trouve tantôt inappliqué tantôt bloqué. En effet, Bien que les droits nationaux du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'indépendance étatique aient été reconnus et à mainte reprise rappelés fussent l'occupation israélienne perdure. L'échec du Droit International dans le règlement de la question a laissé place à des négociations politiques, entre Israël et les Palestiniens représentés par l'OLP, et qui se sont soldées par la mise en place d'un régime transitoire vers la formation d'un Etat palestinien souverain. La dynamique d'Oslo a consolidé le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, notamment par la territorialisation de la direction palestinienne dans les Territoires Occupés et l'instauration des structures institutionnelles autonomes, pouvant servir de base à la construction étatique. Toutefois, forcé de constater une inertie dans les négociations, qui durent depuis dix-huit ans, et un non respect du calendrier établi par les Accords. Aussi, plusieurs éléments mettent en doute la possibilité d'un Etat souverain et indépendant sur les frontières de 1967 : le durcissement de la position israélienne sur la question territoriale ; la volonté manifeste d'Israël de conserver le contrôle sur une partie de la Cisjordanie ; le refus d'évacuer les territoires selon le calendrier ; la multiplication des faits accomplis ; la poursuite de la colonisation et la construction du mur de séparation dans les Territoires Occupés.

    Evelyne Kestler, Les "sectes religieuses" en droit français., thèse soutenue en 2011 à Grenoble, membres du jury : Ghassan El- Ezzi (Rapp.), Gérard Gonzalez (Rapp.), Philippe Didier et Jean Morange    

    Les « sectes religieuses » en droit françaisEn général le syntagme « sectes religieuses » est peu employé en raison d'une association consubstantielle entre la « secte » et une dimension religieuse supposée. Or, il existe des « sectes » non religieuses qu'il est important de différencier des « sectes religieuses ». En effet, les « sectes religieuses » sont susceptibles de revendiquer des droits accordés aux confessions. Mais, si le droit français reconnait l'existence de « sectes religieuses », il opère par là même une distinction entre ces dernières et les Églises établies. En conséquence, outre les difficultés définitionnelles, la question se posait de savoir si le législateur français pouvait établir une telle distinction sans porter une atteinte grave et injustifiée à la liberté religieuse. La question se posait encore de savoir si cette distinction était nécessaire au regard des dérives « sectaires » dénoncées par plusieurs rapports d'enquête parlementaires et des associations antisectes. En définitive, nonobstant l'émergence d'une distinction jurisprudentielle entre les « sectes religieuses » et les Églises établies, une telle distinction ne saurait prospérer sans subir la condamnation de la Cour européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales. De surcroît, l'efficacité du droit commun préventif et répressif conduit à conclure à l'inutilité de cette distinction.

    Nael Georges, Le droit des minorités , thèse soutenue en 2010 à Grenoble  

    Cette thèse propose d'examiner la protection accordée aux minorités par les principaux instruments internationaux, régionaux et nationaux. Il s'agit également d'étudier les constitutions et les lois des états de l'Orient arabe pour examiner leurs ordres juridiques en matière de protection des minorités chrétiennes et de montrer la compatibilité ou l'incompatibilité de ces constitutions et de ces lois avec le droit internationale des droits de l'homme. Il s'agira enfin d'examiner la réalité de la vie des chrétiens en Orient arabe pour voir dans quelle mesure leurs droits sont respectés ou violés et surtout les raisons principales de telles violations.

    Lales Yesil, Les constitutions de la Turquie et les Droits de l'homme, thèse soutenue en 2008 à Université Pierre Mendès France Grenoble 19902015  

    Cette thèse cherche à répondre à la question suivante : Pourquoi la Turquie désire mettre en place un régime de protection des droits de l'homme par voie de législation constitutionnelle, et n'applique pas dans la pratique cette législation ? La thèse est constituée de deux parties portant respectivement sur l'Empire ottoman et sur la Turquie républicaine. En effet, les notions de Constitution en Turquie et de Droits de l'homme sont inséparablement liées et elles renvoient à une histoire commune. Dans la Turquie républicaine et dans l'Empire ottoman du XIXe siècle, ces notions suivent des évolutions analogues. C'est pourquoi, la première partie analyse d'abord les structures politiques et le cadre juridique de l'Empire ottoman sous la "monarchie absolue", puis étudie dans un deuxième temps les documents pré-constitutionnels (Charte de l'Alliance de 1808, les Edits impériaux de 1839 et 1856) et constitutionnels (1876 et 1908). La deuxième partie, quant à elle, analyse d'abord les constitutions républicaines d'entre 1921 et 1980, avant d'effectuer une analyse approfondie de celle, très restrictive, de 1982, imposée par un régime militaire particulièrement coercitif.

    Kalil Choutri, Devoir médical et droits de l'Homme , thèse soutenue en 2007 à Université Pierre Mendès France Grenoble 19902015  

    La concrétisation des droits de l'homme, dans le XVIIIe siècle, a permis, au XXe siècle, l'élévation et l'affirmation de droits périphériques comme les droits socio-économiques. Le droit de la santé en est une illustration parfaite comme préalable du droit à la santé, jusqu'à situer aux niveaux national et international les règles éthiques nécessaires et les règles juridiques fondamentales garantissant des droits aux malades dans la relation médicale. Cette thèse va dans le sens de l'idée que la relation médecin/patient est le fondement même de la relation thérapeutique, née de ses réminiscences antiques. La qualité de cette rencontre, entre l'homme de soins et le malade est fonction du respect effectif des droits et obligations posés selon le cas par la déontologie, l'éthique, la convention ou la loi. En observant l'histoire de la médecine on se rend compte que la conscience, la morale, la philosophie et la religion ont également un rôle important dans l'équilibre de cette rencontre, même si, elles se sont imposées avant tout comme une obligation morale faite aux médecins dans l'intérêt de la famille médicale et plus tard dans celle de l'Ordre des médecins. Cette recherche fait le tour de la question en détaillant l'émergence, le rôle, la force et les faiblesses de toutes ces notions déduites de la relation médicale. Elle participe aussi à poser les bases d'une nouvelle définition "le devoir médical", englobant ces dernières. Le devoir médical devenant un déterminant possible de l'équilibre de la relation thérapeutique (Partie I). La relation médecin/patient s'observe également à la lumière des avancées médicales, technologiques et scientifiques, et à celle de l'influence du pouvoir médical dans la recherche thérapeutique. Un pouvoir médical mettant parfois entre parenthèses le devoir médical, laissant transparaître un risque pour les droits de l'homme en général et pour les droits de l'homme malade en particulier. Cette recherche met en évidence qu'entre le devoir médical et les droits de l'homme, il doit y avoir un équilibre qui doit être posé par une obligation prédéterminée et constante, la raison seule ne suffisant pas. La convention et la loi venant rééquilibrer cette relation médicale dans l'intérêt des parties (partie II).

    Clarisse Ouoba, Le droit à la vie privée au Burkina Faso , thèse soutenue en 2002 à Université Pierre Mendès France Grenoble 19902015  

    L'approche du droit à la vie privée au Burkina Faso a permis dans un premier temps de délimiter les contours de la notion même de vie privée tant au plan moderne que traditionnel, avant une appréciation de l'ensemble des garanties dudit droit à travers les systèmes de protection. Suivra une analyse sur son effectivité au triple plan juridique, social et culturel, que soutient une approche comparative ethnique. Une deuxième partie s'est attachée à l'analyse des causes de l'ineffectivité normative au plan interne, par la prise en compte de la rentabilité minimale des normes internationales et la difficulté de promtion et de protection des droits de l'homme, malgré l'effort de plus en plus remarquable de certains acteurs internationaux que sont notamment les Organisations non gouvernementales.

  • Youssouf Ba, Le droit à l'éducation en Mauritanie, thèse soutenue en 2015 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Xavier Dupré de Boulois, membres du jury : Stéphane Bolle (Rapp.)    

    Le droit de chacun à l'éducation est un droit fondamental indispensable à l'exercice des autres droits. Il est consacré par plusieurs instruments internationaux de protection des droits de l'homme. L'éducation occupe une place de choix dans le droit international des droits de l'homme et la Communauté internationale y accorde une attention particulière en tant que condition essentielle de la paix et du développement. L'obligation qui incombe aux Etats est d'assurer à tous le plein et l'égal accès à l'éducation et réaliser l'idéal d'une chance égale d'éducation pour chacun. En Mauritanie, la mauvaise gestion de la diversité ethnolinguistique, les inégalités économiques et sociales et la persistance de l'esclavage et des pratiques esclavagistes font obstacle à l'exercice effectif de ce droit, droit dont l'accès ne doit faire l'objet d'aucune discrimination sur laquelle il est interdit de la fonder. L'objet de notre travail est de voir la synthèse entre les exigences du droit international, le droit mauritanien fondé sur la Shari'a islamique et le souci de la construction d'une identité mauritanienne.