Didier Baisset

Professeur
Histoire du droit et des institutions.
UFR des Sciences juridiques et économiques

Centre de Recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées
  • Didier Baisset, Christophe Juhel (dir.), Les hommes du droit: les hommes et le droit en Roussillon et dans le midi de la France du Moyen-âge au XIXe siècle, Presses universitaires de Perpignan et OpenEdition, 2023, Journées d'histoire et d'histoire du droit et des institutions de l'Université de Perpignan Via Domitia, 226 p.    

    Depuis le Moyen âge, dans le Midi de la France, le droit et les juristes occupent une place centrale. Les juristes participent au fonctionnement des institutions administratives, judiciaires et sociales : ils sont professeurs d’université, juges royaux, seigneuriaux ou municipaux, avocats, procureurs, huissiers, greffiers, notaires, simples commis ou clercs et cumulent parfois ces activités ou fonctions. Ils participent à la formation, à la conservation et l’application d’un droit qui irrigue la société tout entière. Ces « hommes du droit » issus de dynasties de juristes ne sont pas de purs esprits. Ces praticiens sont dépositaires d’un savoir mais aussi d’un savoir-faire. Ils sont les intermédiaires naturels entre les institutions et les justiciables. Ils conseillent ces derniers, en reçoivent les plaintes et déclarations diverses, rédigent leurs contrats, testaments ou contrats de mariage, initient les actions judiciaires requises et leur rendent justice. L’accès de la population à la justice et au droit est d’autant plus facile que des procédures sommaires, rapides et orales, lui sont ouvertes et que les plus pauvres bénéficient d’une justice gratuite ou de l’assistance d’un avocat commis d’office. Autant de personnages, d’institutions ou de phénomènes parfois encore méconnus, notamment en Roussillon, et auxquels s’intéressent les contributions du présent volume.

    Didier Baisset, L'Université de Perpignan sous l'Ancien Régime: contribution à l'histoire d'une vieille dame de plus de 660 ans, Presses universitaires de Perpignan, 2019, 119 p. 

    Didier Baisset, Albert Lourde (dir.), Solidarités, vivre ensemble dans les espaces francophones: [actes du colloque international, Maison départementale des personnes handicapées, Perpignan, le 16 décembre 2011], Riveneuve éd., 2014, Collection Université Senghor, 265 p.  

    Didier Baisset, Ali Filali, Christophe Juhel, Frédéric Leclerc (dir.), Regards croisés franco-maghrébins sur les modes alternatifs de réglement des conflits, Presses universitaires de Perpignan et Presses de l'Université Toulouse I Capitole, 2014, 314 p. 

    Didier Baisset (dir.), Varia : France-Pays du Maghreb, Presses universitaires de Perpignan et Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse, 2013, 341 p. 

    Didier Baisset, Ali Filali (dir.), Le bilinguisme juridique dans les pays du Maghreb: actes du colloque international organisé à l'Université de Perpignan les 2-3 avril 2012, Université de Perpignan, 2012, 428 p. 

    Didier Baisset (dir.), Le Maghreb l'Occident arabe, Presses universitaires de Perpignan et Presses de l'Université des sciences sociales, 2011, 223 p. 

    Didier Baisset, Etudes marocaines, tunisienne et libanaise, Presses universitaires de Perpignan et Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse, 2010, 282 p. 

    Didier Baisset, Jacques Poumarède, Politique et religion dans le diocèse d'Elne (1659-1715): contribution à l'étude du processus d'assimilation de la province du Roussillon au royaume de France,, 1997, 713 p.  

    En 1659, la paix des Pyrénées consacre l'annexion du Roussillon a la France, mais elle ne fait pas pour autant du Roussillon une province pleinement "française". L'assimilation fut plus ou moins lente selon les domaines, toujours graduelle et souvent partielle. Il n'était pas suffisant de soustraire le Roussillon a la domination espagnole et de le tenir militairement; encore fallait-il organiser cette conquête et gagner le coeur d'une population excédée par des années de guerre. Des siècles de vie commune et l'identité de la langue avaient tisse, entre le Roussillon et la catalogne, des liens étroits qu'un traite ne pouvait effacer. La période qui suit le traite des Pyrénées amène dans la province de profonds bouleversements. Dans ce contexte trouble, la monarchie mit en oeuvre une stratégie politique d'assimilation institutionnelle, humaine et culturelle. Au coeur de ce dispositif, l'église du diocèse d'Elne eut un rôle de tout premier ordre à jouer. Cette étude, allant a rebours de l'historiographie dominante sur la question en projetant l'analyse du centre vers la périphérie, se propose, dans le cadre général du processus d'assimilation de la province, d'apprécier quels furent les véritables enjeux politiques et religieux du moment. Au reste, la réflexion cherche a donner une dimension comparative au travail en confrontant la situation locale avec d'autres provinces limitrophes du royaume, annexées au XVIIe siècle. Certes, il demeure indéniable que l'assimilation totale du Roussillon a la France ne se fit vraiment qu'avec la IIIe République; cependant nul n'oserait réfuter la volonté d'assimilation du gouvernement monarchique de louis XIV, et l'on ne peut que s'accorder a reconnaître la puissance et l'efficacité de l'appareil gouvernemental de la monarchie française, entre 1659 et 1715.

    Didier Baisset, Le protestantisme en Roussillon: du rattachement à l'édit de Fontainebleau, Université de Perpignan, 1995 

  • Pascal Garel, préface à Christian Mésenge, Patrimoine hospitalier d'Afrique: Egypte, Maroc, Sénégal, Bénin, Riveneuve, 2010, Rives africaines, 119 p. 

  • Didier Baisset, « Les cours souveraines face aux déviances et aux minorités religieuses », le 06 novembre 2025  

    Colloque organisé par le CESICE et le CERHIIP, Université de Grenoble-Alpes dans le cadre du Programme de recherche Justice en Méditerranée Occidentale

    Didier Baisset, « Quel héritage historique en droit constitutionnel pour les pays de succession coloniale française ? », le 03 décembre 2024  

    Journée d’études organisée par le CTHDIP et le CRESEM - Centre de recherche sur les sociétés et environnements en Méditerranée – EA7397 dans le cadre des rencontres "Histoire du droit – Droit comparé".

    Didier Baisset, « Droit des affaires, histoire du droit et droit comparé », le 28 juin 2022  

    Organisé par le CRESEM, Université de Perpignan Via Domitia sous la direction scientifique du Pr Didier Baisset

    Didier Baisset, « Handicap, droit, justice pénale et système carcéral », le 07 avril 2022  

    Colloque organisé par M. Alban Maba dans le cadre de la journée handi-citoyenne.

    Didier Baisset, « Le droit comparé des pays de succession coloniale française, quelle place pour l’historien du droit ? », le 18 septembre 2020  

    Rencontre organisée par l’Axe « Normes » et « Droit Comparé » du Centre de Recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (CRESEM) - EA 7397 UPVD, en partenariat avec le Labex Archimède.

    Didier Baisset, « Handicap et Droit : regards croisés », le 12 mars 2020  

    Organisée par Alban Maba, MCF HDR, Chargé de mission ESH de l’UPVD (ESH : Etudiants en Situation de Handicap)

    Didier Baisset, « Hommage à François de Fossa », le 03 juin 2019  

    Organisé par l’Université de Perpignan Via Domitia

    Didier Baisset, « Vivre en ville ! Les problématiques urbaines à travers l’histoire dans le midi de la France du moyen âge au XIXe siècle », le 26 octobre 2018 

    Didier Baisset, « Diversité culturelle et identités culturelles dans les espaces francophones : antinomie ou complémentarité ? », le 13 avril 2018  

    Organisé sous la Responsabilité scientifique des Professeurs Didier Baisset, et Albert Lourde

    Didier Baisset, « Les échanges maritimes et commerciaux de l’Antiquité à nos jours », le 27 septembre 2012 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Abderrahim Radouani, Le règlement intérieur de la Chambre des représentants au Maroc: approche comparée droit franco-marocain, thèse soutenue en 2019 présidée par Christophe Juhel, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Mohamed Amal Mourji (Rapp.)      

    Les rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif au Maroc sont réglementés par des dispositions constitutionnelles et législatives fortes, dont la mise en œuvre effective garantit aux institutions du pouvoir exécutif de jouer un rôle déterminant au niveau de la décision politique et juridique. Le gouvernement est responsable politiquement à la fois, devant le parlement et devant le roi. On peut affirmer ici sans risque de se tromper qu’il s’agit d’un régime parlementaire dualiste dans lequel le roi joue un rôle politique très important. La place de la chambre des représentants dans le système politique marocain découle de la constitution. Son organisation et son fonctionnement est régi par le règlement intérieur. Les dispositions de ce dernier n’ont pas en elles-mêmes la valeur constitutionnelle. Il a pour fondement la constitution et certaines lois organiques. Aujourd’hui le Maroc en est à sa dixième législature sous l’égide de la constitution de 2011.L’une des difficultés fondamentales auxquelles est confrontée la chambre des représentants reste la question du règlement intérieur. Toutefois, le constituant se montre attentif quant au rôle de la chambre des représentants. En effet, le rédacteur de la constitution a donné à la chambre de représentant le pouvoir d’adopter son propre règlement d’ordre tout en réservant à la cour constitutionnelles le pouvoir de d’en vérifier la constitutionnalité. Il ressort de ces bases constitutionnelles que la loi interne de la chambre des représentants a une grande influence sur le déroulement des travaux parlementaires.

    Mongomin Andrée Tanoh, Décentralisation et bonne gouvernance des états francophones ouest africains: contribution à l'étude du cas de la Côte d'Ivoire, thèse soutenue en 2019 présidée par Christophe Juhel, membres du jury : Bruno Ravaz (Rapp.), Florence Crouzatier-Durand (Rapp.)      

    L'Afrique, à cause de sa faiblesse, de ses faillites à plusieurs niveaux, et de toutes les difficultés qu’elle rencontre pour répondre aux critères mondiaux de démocratie, est devenue au fil des années, le réceptacle idéal pour toutes sortes d’expérimentation sur la question du développement. Et ce n'est qu’à partir d’une crise des finances publiques dont la manifestation la plus emblématique fut celle de la dette publique qui avait déjà été amorcée une décennie plus tôt que les Africains se sont référés aux politiques d’ajustement structurel. Fortement encouragés par les organisations internationales, ces pays ont adopté la décentralisation comme moyens efficaces de bonne gouvernance. Malgré son aménagement dans les différentes constitutions, la décentralisation a véritablement débuté il y a seulement une quinzaine d’années dans de nombreux pays africains comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Cameroun. La décentralisation apparait donc comme l’un des meilleurs moyens de modernisation de l’appareil étatique centralisé, de promotion de la participation citoyenne et de bonne gouvernance. Elle pourrait, avec la bonne gouvernance, apporter une lumière sur la manière dont les autorités en exercice gèrent les ressources de l’État. Vu comme un moyen d’essor et d’évolution économique, la décentralisation et la bonne gouvernance, selon le constat de ces dernières années, ne semble pas avoir les mêmes effets dans les pays du sud encore tribaux et surtout très pauvres et gangrenés par de nombreux maux.. Ce modèle d’organisation territorial est juste devenu une condition pour bénéficier de l’aide internationale. Quelles sont les causes de l’échec de la décentralisation en Afrique de l’Ouest, et de quels moyens disposent ces États pour réussir à faire évoluer les idéaux démocratiques encore enfermés dans des rites et coutumes ancestrales ?

    Gouraya Hamane, Le rôle des acteurs législatifs dans la fonction de production de la loi à la lumière de la révision constitutionnelle de 2016, thèse soutenue en 2018 présidée par Christophe Euzet, membres du jury : Renaud Carrier (Rapp.), Mohamed Bousoltane (Rapp.), Albert Lourde    

    En droit algérien, comme en droit français, la Production de la norme juridique passe par plusieurs étapes, depuis la phase de préparation jusqu’a l’ application, elle subit l’intervention de plusieurs acteurs législatifs qui créent un déséquilibre des pouvoirs en matière d’initiative entre les deux chambres du parlement , que vient atténuer la révision constitutionnelle algérienne de 2016, ensuite entre le parlement et le pouvoir exécutif, ce dernier a la maitrise sur toute la procédure législative en matière de débat législatif jusqu’a son adoption, le texte reste toujours au stade de projet tant que le veto du président de la république par la demande d’une seconde lecture ou pour retard de promulgation n’est pas levé. Ce n’est pas pour autant que le texte devient applicable, car en dernière étape le texte demeure tributaire du conseil constitutionnel qui, une fois saisi, peut modifier, ou tout simplement rejeter tout le texte pour une inconstitutionnalité. Est-il pour autant vrai qu’en Algérie, le parlement est dépossédé de sa fonction initiale, qui est la production de la norme juridique. Quid du parlement français?

    Koko Adiki Tovenim, Les chefferies traditionnelles africaines face à la dynamique des réformes territoriales: contribution à l'étude des processus de décentralisation, thèse soutenue en 2017 présidée par Mathieu Doat, membres du jury : Florence Crouzatier-Durand (Rapp.), Éric Gasparini (Rapp.), Albert Lourde    

    Face à l'organisation traditionnelle des différentes sociétés Africaines, les processus de décentralisation en Afrique empruntent différents schémas contrairement aux processus observés dans les États modèles comme la France. Cette situation soulève des ambiguïtés juridiques lorsqu’il s’agit d’analyser les principes encadrant la décentralisation dans le contexte des jeunes Etats d'Afrique. La chefferie traditionnelle, qui s'avère être la seule organisation administrative territoriale Africaine originairement connue, fait l'objet d'une appréhension diversifiée. Passant d'une existence niée à un statut juridique quasi-accepté, cette institution reste, malgré tout, l'un des symboles identitaires des sociétés Africaines. Plutôt que de remettre en cause les modes d'organisation traditionnels des sociétés Africaines, ces derniers peuvent constituer un atout pour la décentralisation. Cette thèse, au-delà d’un bilan sur les processus de décentralisation en Afrique, se veut aussi prospective en offrant une mise à jour des institutions locales en Afrique subsaharienne dans le cadre des réformes territoriales entreprises ces dernières années.

  • Hans Adido, L'encadrement juridique de la médecine traditionnelle en Afrique sub-saharienne: cas du Bénin, thèse soutenue en 2025 sous la direction de Christophe Juhel et Evelyne Micou, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), Souleymane Toe (Rapp.), Romain Bouniol      

    En Afrique subsaharienne, où l'accès aux soins de santé modernes reste souvent limité, la médecine traditionnelle se présente comme une alternative pour une grande majorité de la population. Pourtant, cette pratique, bien qu'ancrée dans les cultures locales, se développe dans un cadre juridique encore flou et insuffisamment régulé. Cette thèse dévoile et analyse le cadre juridique existant autour de la médecine traditionnelle, tout en proposant des pistes de réforme pour instaurer une réglementation novatrice garantissant la sécurité des patients et la protection des savoirs traditionnels, dans le respect des normes internationales. À travers une approche comparative avec des modèles issus de régions telles que l'Asie, l'Amérique latine et l'Europe, cette étude propose des recommandations concrètes pour renforcer l'efficacité des cadres juridiques en Afrique. Le Bénin, étudié comme cas d'exemple, sert de point d'ancrage pour envisager des réformes qui intégreraient harmonieusement la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé modernes. Cette recherche met en avant l'importance cruciale de la formation rigoureuse des praticiens, de la certification des traitements (AMM) et de la pharmacovigilance, tout en tenant compte des spécificités socioculturelles locales. En outre, la thèse se penche sur la protection des savoirs traditionnels face à la menace de la biopiraterie et de l'exploitation illégitime des ressources. En s'appuyant sur des instruments juridiques comme le Protocole de Nagoya, elle propose des solutions innovantes pour sauvegarder ce patrimoine précieux. Ainsi, cette thèse ne se contente pas d'une simple analyse du droit : elle offre un cadre d'action concret qui place la sécurité des usagers et la pérennité des savoirs au cœur des réformes. Elle trace une voie vers une collaboration plus inclusive entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne, renforçant ainsi les systèmes de santé africains face aux défis futurs.

    Ludovic Houéssè, Le droit à l'éducation au coeur de la construction de l'État de droit en Afrique: quelles perspectives pour le développement des États d'Afrique francophone ?, thèse soutenue en 2024 sous la direction de Christophe Euzet, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Martin Yelkouni (Rapp.), Christophe Juhel      

    Le droit à l'éducation consacré par : l'article 26 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, la convention internationale des droits de l'enfant, la charte africaine des droits et bien-être de l'enfant et bien d'autres instruments juridiques internationaux, peine encore à connaître une réelle application. Malgré toutes les garanties possibles, sans oublier les efforts que ne cessent de déployer les Nations Unies, à travers l'UNESCO et L'UNICEF, le droit à l'éducation n'est toujours pas une réalité absolue sur l'ensemble de la planète. Ainsi, l'effectivité de ce droit demeure en Afrique francophone confrontée dans le temps par des évènements ou situations qui contrarient toute l'expression de son essence. Plusieurs raisons allant des facteurs politico-économiques aux pesanteurs socioculturelles expliquent une telle situation. Cependant, en l'an 2000, les Nations Unies s'étaient fixées comme préoccupation, à travers les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) de parvenir à rendre effective l'éducation primaire universelle. En effet, la prise en compte des intérêts vitaux de l'être humain, en d'autres termes la défense des droits de l'homme se révèle, être la voie royale pour le développement. Au nombre de ces droits figurent en bonne place le droit à l'éducation et la formation des citoyens, indispensable pour la construction et la promotion de l'État de droit démocratique. Autrement dit, la construction de l'État de droit à travers des prérogatives accordées à l'éducation serait une condition sine qua non pour l'aboutissement du processus de développement de l'Afrique francophone. La présente thèse a donc pour objectif d'analyser les relations étroites qui existent entre le développement, l'État de droit et le droit à l'éducation tout en s'intéressant aux causes internes et exogènes. Notre étude aura donc le mérite de démontrer que dans un contexte de construction de l'État de droit en Afrique francophone, le droit à l'éducation qui, jusqu'à présent manque d'effectivité absolue devrait être appréhendé comme étant un préalable pour le développement.

    Barterlé Mathieu Some, Le contrôle du juge étatique dans l'arbitrage en droit OHADA, thèse soutenue en 2023 sous la direction de Christophe Juhel et Souleymane Toe, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Evelyne Micou    

    L'arbitrage est le jugement d'une contestation par des particuliers, choisis, en principe, par d'autres particuliers au moyen d'une convention. C'est une justice volontaire par laquelle les parties s'accordent pour soustraire leur litige à la connaissance de la justice étatique. Cependant, la non permanence du tribunal arbitral et le fait que l'arbitre soit démuni d'imperium fait qu'il a, parfois, besoin de l'assistance et de la collaboration du juge étatique pour mener à bien sa mission juridictionnelle. Aussi, le contrôle du juge étatique est nécessaire pour l'efficacité de la sentence arbitrale rendue. Cette interférence du juge public est le déterminant de notre réflexion, qui a porté sur « le contrôle du juge étatique dans l'arbitrage OHADA »

    Yémalin Gnonlonfoun, Le rôle de la pratique dans la formation du droit de la famille en Afrique noire francophone: cas du Bénin, thèse soutenue en 2022 sous la direction de François-Pierre Blanc, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Alban Maba      

    Si la règle de droit doit répondre à un idéal, il faudra qu'elle soit aussi et surtout conforme aux aspirations et aux réalités sociales. Ainsi, les pratiques sociales participent à la formation du droit dans toutes les sociétés, en y jouant un rôle important. C’est dans ce sens que la présente thèse aborde la question du rôle des pratiques dans la formation du droit de la famille en Afrique Noire francophone et plus précisément au Bénin. Les problèmes qui relèvent de ce sujet sont : est-il convenable que puisse s’opérer progressivement sinon insensiblement, le passage du fait au droit ? Pourrait-on avoir de droit sans les pratiques ? Les pratiques sont-elles préalables au droit ? Y A- t-il de construction de droit sans l’implication des pratiques ? L’analyse de ces problèmes a permis de mieux appréhender : le fonctionnement des pratiques dans la formation du droit de la famille d’une part et de l’influence des pratiques dans la formation du droit de la famille d’autre part. Les pratiques ont une fonction importante dans la construction du droit de la famille, dans un système béninois où ces pratiques constituent les règles piliers, base du fondement de même que du fonctionnement de la famille. D’ailleurs construire le droit de la famille en méconnaissance des pratiques culturelles et coutumes béninoises familiales serait comme construire un bâtiment sans fondation. Le risque serait d’avoir une législation inefficace et impuissante devant la coutume. Le problème n’est pas exclusif au droit béninois. Tous les pays de l’Afrique noire francophones ne tiennent pas vraiment compte de leur réalité sociale dans la construction de leur droit moderne. Les réalités sociologiques sont les éléments piliers sur lesquels se reposent les interactions et relations entre les individus. Les règles qui régissent ces interactions et relations ne peuvent être étrangères à la société, au risque de paraître inefficaces et inadaptable. La démarche utilisée dans la présente étude est axée sur la recherche documentaire fondée sur la méthode empirique. Elle est aussi fondée sur des enquêtes de terrains

    Identsi Masungh-Ma-Ntchandi, Les crimes rituels en Afrique, thèse soutenue en 2022 sous la direction de Alban Maba et François-Pierre Blanc, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.)      

    Cette thèse consiste à articuler la politique criminelle avec les réalités religieuses et les croyances négro-africaines notamment d’Afrique Centrale. Il faut, par conséquent, analyser l’importance des crimes rituels auxquels doit se confronter la société représentée par le Parquet.La problématique vise donc le rôle du droit et de la religion, dans leurs fonctions de régulation qui les rapprochent et les distinguent respectivement, dans le phénomène de restructuration des sociétés traditionnelles dans l’espace de l’Afrique subsaharienne, et plus particulièrement de l’Afrique centrale, aggravé par l’explosion des crimes rituels qui en sont symptomatiques.L’intérêt de la thèse porte sur les causes et les mécanismes de la recrudescence des crimes rituels et sur la réponse ou l’évolution juridique qui viserait à combattre radicalement ce phénomène.

    Christian Rolando, Contribution à l'étude de l'évolution juridique de la relation médicale, thèse soutenue en 2021 sous la direction de François-Pierre Blanc et Alban Maba, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.)    

    Il y a 4000 ans, en Mésopotamie, la médecine primitive se caractérise par une approche divine et magique. Le droit n’encadre pas la relation médicale, mais il est déjà présent. Le Code d’Hammourabi en est le vestige historique et juridique. Certains actes médicaux, comme la trépanation ou l’opération de la cataracte, sont attestés par les témoignages qui nous sont parvenus. La Grèce antique est marquée par l’apparition du médecin-philosophe. C’est à cette période que se préfigure une déontologie, avec le Serment d’Hippocrate. En Rome antique, la médecine est fortement dépréciée. C’est une médecine essentiellement domestique, pratiquée par les esclaves. Ceci n’empêchera pas le Royaume, puis l’Empire de mettre en place les premières structures sanitaires publiques : infirmeries et hôpitaux. L’époque romaine marque le passage d’une médecine instituante (privée) à une médecine instituée (officielle). La médecine contemporaine enfin. Au fond, rien n’a vraiment changé en matière de relation médicale. Elle oppose toujours un puissant (le médecin) et un souffrant (le malade). Le paternalisme médical est délaissé pour faire place à l’autonomie du patient. Le droit, par l’entremise de la dignité humaine, a permis un rééquilibrage des forces au sein du colloque singulier. L’étude montre que la relation médicale a peu évolué de l’antiquité à nos jours. Dans notre modernité, les fondements juridiques de la relation médicale sont semblables de par le monde civilisé. Il existe une unité des principes structurants de la relation médicale.

    Moustapha Kane, Etude des processus électoraux en Afrique: exemple du modèle démocratique du Sénégal, thèse soutenue en 2019 sous la direction de Christophe Euzet, membres du jury : Bruno Ravaz (Rapp.), André Cabanis (Rapp.)    

    Le principe de l’alternance démocratique au pouvoir fait généralement défaut en Afrique. Cette étape si importante pour le fonctionnement régulier de tout système démocratique se pose avec acuité dans presque tous les Etats africains. Les mécanismes juridiques et institutionnels régissant les processus électoraux dans ces pays souffrent d’énormes irrégularités. La routinisation des règles électorales n’est pas acquise et le processus démocratique est en perpétuel reconstruction. En conséquence, la paix civile, la sécurité et la stabilité politique restent souvent menacées. Sauf dans de rares cas où la démocratie se consolide, le processus de démocratisation en Afrique est en panne, ce qui impacte gravement le développement économique de ces pays. Dans toutes les étapes du processus électoral, des contentieux d’ordre juridique, institutionnel, politique se règlent entre les différents acteurs qui y prennent part. Cependant, sur le plan théorique, tous les mécanismes juridiques et institutionnels consacrés reconnaissent et garantissent les droits et libertés fondamentaux du citoyen. Mais dans la pratique, ces normes ne sont pas appliquées de façon effective. Elles sont biaisées, instrumentalisées pour répondre à des fins politiques visant des intérêts personnels. Dans une période marquée par l’instabilité politique, l’insécurité juridique, les incertitudes et les violences électorales comme en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, au Mali, au Soudan, en Guinée (…), le Sénégal réaffirme son attachement à la démocratie avec deux alternances politiques régulières en 2001 et 2012. Cette exception du modèle démocratique sénégalais bien qu’imparfaite est l’œuvre de la maturité de son peuple qui lutte inlassablement pour la sauvegarde des acquis démocratiques. C’est aussi le résultat de la longue marche de l’évolution constitutionnelle de l’Etat du Sénégal, de son histoire politique, de sa tolérance religieuse basée sur sa laïcité politique malgré ses progrès économiques limités.

  • Moussa Aguibou Ouattara, La rationnalisation de la justice administrative au Mali, thèse soutenue en 2021 sous la direction de Grégory Marchesini présidée par Patrick Charlot, membres du jury : Alioune Badara Fall (Rapp.), Bakary Camara, Bénédicte Fischer et Sylvie Torcol    

    La recherche de rationalisation de la justice administrative au Mali est partie d'un constat : celui de la méconnaissance de cette institution par beaucoup de citoyens. Cette méconnaissance s'explique essentiellement par la dichotomie entre la rationalité du droit étatique - dont les textes sont interprétés par la justice administrative d'une part et régissent son fonctionnement d'autre part - et la rationalité sociale. Dans ce pays, il existe un pluralisme de système de normes. A coté des règles officielles subsistent dans la pratique d'autres phénomènes normatifs issus des traditions et du droit musulman. Sans occulter ses avancées notables de l'indépendance à nos jours, la justice administrative reste perfectible. C'est pourquoi, à partir du standard de "raisonnable" utilisé - pour souplesse - à l'aune des outils offerts par l'analyse juridique, l'anthropologie et la sociologie du droit, nous avons analysé les phénomènes normatifs en présence et fait des propositions pour une refondation du processus de production des règles du droit public, dans la première partie. Dans une seconde partie, nous avons interrogé le fonctionnement au quotidien de l'institution, son indépendance par rapport aux influences extérieures, son accessibilité et la communicabilité de ces décisions.

    Kossi Dedry, Le courage de juger au regard de l'indépendance et de l'impartialité du tribunal dans les mécanismes régionaux de protection des Droits de l'Homme, thèse soutenue en 2020 sous la direction de Geneviève Iacono présidée par Daniel Dürr, membres du jury : Pascale Boucaud (Rapp.)    

    La réalisation du procès équitable passe par le courage de juger du juge et du tribunal. Face aux pressions externes ou internes, aux menaces, aux interférences des pouvoirs politiques, à la corruption, aux intimidations de toutes sortes, le juge doit faire preuve de courage, celui de juger en toute indépendance et impartialité. Les exigences d’indépendance et d’impartialité du tribunal, consacrées dans tous les mécanismes régionaux de protection des droits de l’homme, constituent les socles du procès équitable et de la bonne justice. En effet, dans chaque système régional de protection des droits de l’homme, on retrouve des dispositions se rapportant aux exigences d’indépendance et d’impartialité du tribunal. Dans le système européen de protection des droits de l’homme, on peut citer l’article 6, § 1 de la Convention européenne des droits de l’homme. Dans le système interaméricain, l’article 8, § 1 de la Convention américaine relative aux droits de l’homme est une illustration. Dans le système africain de protection des droits de l’homme, ces exigences du procès équitable sont consacrées par les articles 26 et 7 §1 (d) de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Le bon juge est donc celui qui s’érige en tiers indépendant et impartial. Mais, les exigences d’indépendance et d’impartialité du tribunal sont-elles appréhendées ou appréciées de manière identique d’un système régional de protection des droits de l’homme à un autre ? Existe-t-il une circularité, une interaction, des emprunts normatifs entre les systèmes régionaux de protection des droits de l’homme ? Y-a-t-il un système qui prend l’ascendant sur les autres ? Existe-il un dialogue des juges régionaux en matière d’interprétation et de garantie des exigences d’indépendance et d’impartialité ? Voilà quelques interrogations auxquelles cette thèse tente de répondre.

    Céline Prampolini-Comos, Les services d'approvisionnement des communautés de la Sénéchaussée de Grasse au dernier siècle de l'Ancien Régime, thèse soutenue en 2014 sous la direction de Marc Ortolani présidée par Olivier Vernier, membres du jury : Jean-Philippe Agresti (Rapp.)    

    Dans une période bouleversée par les guerres aux désastreuses conséquences, ainsi que par des hivers rigoureux et des maladies touchant aussi bien les hommes que le bétail, les communautés d’habitants donnent à bail des fermes d’approvisionnement afin de fournir à leur population des denrées de première nécessité. Elles veillent aussi à faire respecter des prix et des conditions de vente réglementés ainsi que des critères de qualité et des mesures sanitaires précises. De cette manière, les communautés vont réussir à maintenir un certain équilibre économique et conjuguer leurs intérêts avec ceux des fermiers et des habitants. Pour autant, c’est surtout l’idée de solidarité qui prévaut dans la volonté d’établir ces fermes et non pas celle de rentabilité, celles-ci n’étant pas uniquement instaurées dans le but d’augmenter le budget communal. Les services d’approvisionnement apparaissent en effet comme de véritables services publics : le contrat les instituant est conclu « pour le bien public », par les pouvoirs publics, avec le concours de personnes privées et l’ensemble des règles qui les régit relèvent du fonctionnement de services publics et donc d’un véritable droit administratif.

  • Pédro Koyanté Takambe, Le poids de l'État dans les activités des Grands Ports Maritimes en France et du Port Autonome de Lomé au Togo - analyse comparée, thèse soutenue en 2024 sous la direction de Catherine Mamontoff présidée par Christian Vallar, membres du jury : Nadine Dantonel-Cor (Rapp.), Jacobo Ríos Rodríguez (Rapp.)   

    Dans un contexte de mondialisation du marché du transport maritime de marchandises de plus en plus concurrentiel, les ports maritimes de commerce sont devenus de plus en plus des espaces économiquement sensibles. Alors que les États ont toujours porté un intérêt majeur à leurs ports, cet intérêt s'est accru aussi bien pour les États que pour les opérateurs économiques portuaires tels que le manutentionnaire, le chargeur, le transporteur ou encore l'armateur en raison précisément du développement des échanges internationaux favorisant les transports par voie maritime, très adaptés à l'évolution.La collaboration entre l'État et ces acteurs essentiels de l'espace portuaire, généralement des personnes morales de droit privé, soulève alors des questionnements autour du cadre juridique de partenariat le mieux adapté aux enjeux économiques, financiers et de développement des activités portuaires des uns et des autres. Dans un souci d'efficacité des modes de gestion et d'exploitation des Grands Ports Maritimes et du Port Autonome de Lomé, les États français et togolais ont opéré des réformes successives et adopté des politiques portuaires afin de faire de ces ports des plaques tournantes des échanges mondiaux de marchandises. En France, la plus grande réforme portuaire en date est celle de la loi n° 2008-660 du 4 juillet 2008 portant réforme portuaire. Au Togo, nous pouvons citer le décret n° 91-027 du 2 octobre 1991 portant transformation du Port Autonome de Lomé en Société d'État ou encore la loi n° 2021-034 du 31 décembre 2021 relative aux contrats de partenariat public-privé.Par ces réformes et politiques portuaires, la France et le Togo ont visé la performance, l'attractivité et par ricochet la compétitivité de leurs ports maritimes de commerce à l'échelle régionale et internationale. Or, les résultats atteints ont toujours été insuffisants et n'ont jamais été à la hauteur des espoirs. En effet, l'analyse montre que le niveau de compétitivité des Grands Ports Maritimes et du Port Autonome de Lomé reste très en dessous des attentes. Les travaux de la Cour des comptes française en l'occurrence celui de 2017 intitulé « Le bilan de la réforme des grands ports maritimes : une mise en œuvre inégale, des effets modestes, une attractivité insuffisante » est illustratif. Il en est de même du rapport historique de la Cour des comptes du Togo de février 2015 intitulé « Rapport d'observations définitives du contrôle de la gestion du port autonome de Lomé (PAL), exercices 2008, 2009, 2010 ».Cette situation interroge alors sur l'efficience de l'arsenal juridico-politique et stratégique relatif à la gestion et à l'exploitation de ces ports. Cette thèse se propose donc de poser le diagnostic juridique des causes profondes de l'absence de compétitivité des Grands Ports Maritimes et du Port Autonome de Lomé, marquée par l'interventionnisme très actif de l'État dans les affaires portuaires.Mots clés : Ports maritimes ; entreprises publiques ; gouvernance ; domaine public ; commande publique ; partenariat public-privé ; environnement

    Ramcene Emmanuel, La juridicisation du climat: une étape dans le processus de protection des états insulaires, thèse soutenue en 2023 sous la direction de Christophe Euzet, membres du jury : Pierre Esplugas-Labatut (Rapp.), Martin Yelkouni (Rapp.), Christophe Juhel    

    L'histoire de l'humanité est telle que les âneries humaines conduisent parfois à l'autodestruction de soi ou de son milieu sous les prétextes d'une théorie, d'un dogme, d'un fantasme, ou autre. Telle est aujourd'hui le cas de l'influence humaine sur le climat. En effet, depuis plus de deux décennies, les protagonistes qui luttent en faveur du climat, n'ont cessé d'appuyer sur la sonnette d'alarme à travers un message fort simple : « il est vital et urgent de limiter le réchauffement global à moins de 2°C ». Malheureusement, les protagonistes se dissimulent derrière des arguties, économiques ou souverainistes, pour ne pas appliquer les stipulations conventionnelles. Cela complique davantage toute prise en compte effective pour pallier le plus grand défi de cette génération. Dès lors, juridiciser dans le champ de la problématique du dérèglement climatique à travers des normes dissuasives et cognitives, parait être l'ultime solution pour pallier l'imminence due à l'irréversibilité de l'anthropisation des effets néfastes du phénomène. Or, si cette juridicisation, s'avère être nécessaire et consensuelle, il est également souhaitable qu'elle soit à la fois adaptée, contraignante et pourvue de force normative. La civilisation actuelle était fondée de prime abord sur la détribalisation, qui est la défaite du lien du sang au profit d'une socialisation autour des liens associatifs entre individus, « civiliser »serait compris comme « empathiser » à travers une prise de conscience. Cette empathie serait-elle capable de s'universaliser autour de la lutte contre le changement climatique ?

    Mathieu Paillares, Le divorce et la séparation de corps de la codification napoléonienne à la loi Bonald dans les Pyrénées-Orientales - 1804-1816., thèse soutenue en 2021 sous la direction de François-Pierre Blanc présidée par André Cabanis, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Alban Maba      

    Le divorce dans les Pyrénées-Orientales entre la codification napoléonienne et la loi Bonald présente un intérêt certain dans le sens où en peu de temps la réglementation liée à la rupture du mariage à beaucoup changé. En effet, les rédacteurs du Code Civil avaient jugé utile de maintenir le divorce en tant que tel. En la matière, Napoleon estimait que le codifier permettait de limiter les conflits familiaux. Cependant, même si en théorie la possibilité d'avoir recours au divorce était existante, il n'en demeure pas moins qu'elle restait fortement encadrée. Bonald propose une loi interdisant le divorce, qualifiée de 'poison révolutionnaire'. Cette thèse à pour objectif de clarifier les incidences de ces réglementations successives dans le département des Pyrénées-Orientales.

    Abdelkader Adam Souleymane, L'effectivité des procédures préventives en droit OHADA à partir du cas du Tchad: Analyse comparative avec le droit français, thèse soutenue en 2020 sous la direction de Christophe Juhel et Souleymane Toe, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), André Cabanis (Rapp.)    

    Le droit OHADA des entreprises en difficulté a subi une réforme importante en 2015 qui a conduit à réserver une place de choix aux procédures préventives de sauvegarde des entreprises. Désormais en effet, à côté des procédures curatives maintenues mais réformées, le législateur OHADA a institué une procédure de conciliation en renfort du règlement préventif dont le régime a été profondément rénové, sans oublier la possibilité de recourir à la procédure de médiation.L’effort consenti par le législateur OHADA témoigne de l’importance de l’anticipation et de la prévention dans le traitement des entreprises en difficultés. Il ne faut plus attendre que l’entreprise soit en cessation des paiements pour s’intéresser à son sort. Dès que se produit un fait quelconque de nature à provoquer sa défaillance, il faut intervenir, à titre préventif pour juguler au mieux la difficulté naissante avec le concours de la justice. Mais encore faut-il que les procédures préventives ainsi instaurées soient d’une certaine efficacité. C’est l’objet de cette présente étude qui montre que si les procédures préventives OHADA sont théoriquement efficaces, elles restent tout de même perfectibles.

    Ndeye Dior Fall, Les transitions démocratiques en Afrique subsaharienne francophone: les exemples du Sénégal et du Gabon, thèse soutenue en 2019 sous la direction de Christophe Juhel, membres du jury : David Marrani (Rapp.), Pascal Richard (Rapp.)    

    Conçue comme l'évolution progressive d'un régime politique souvent autoritaire vers la démocratie, la transition démocratique est une expression générique qui désigne des situations très diverses. Supposée être amorcée dans les États d'Afrique subsaharienne francophone en même temps que les indépendances de 1960, ce phénomène résulterait de la transposition par les anciennes colonies de la constitution française de la Ve République. Mais la simple importation de cette norme, suivie de son application pendant une période réduite d'un quart de siècle, suffit-elle à elle seule pour qualifier les pays concernés de démocratiques ? A mi-chemin entre le droit constitutionnel, l'histoire et les sciences politiques, cette étude comparative porte sur les exemples sénégalais et gabonais. Ayant d'abord pour but de démontrer la pluralité du processus de démocratisation en Afrique subsaharienne francophone, ces travaux mettent ensuite en exergue les efforts consentis depuis les indépendances à cette fin. Analysant les textes constitutionnels et la pratique institutionnelle, ils dressent un état des lieux critique de la situation dans ces deux pays.