Bénédicte Fischer

Maître de conférences
Droit public.
Faculté de Droit de Grenoble

Centre d’Etudes et de Recherche sur la diplomatie, l’Administration Publique et le Politique

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Les relations entre l'administration et les administrés au Mali : contribution à l'étude du droit administratif des Etats d'Afrique subsaharienne de tradition juridique française, soutenue en 2011 à Grenoble sous la direction de Jean-Jacques Gleizal, membres du jury : François Féral, Jacques Chevallier, Jean-Charles Froment et Philippe Yolka   

  • Bénédicte Fischer, Marie-Julie Bernard (dir.), L'État ivoirien à l'épreuve de la détention préventive : regards croisés sur l'internationalisation des réformes pénales, L'HARMATTAN, 2022, Diversités, 234 p.   

  • Bénédicte Fischer, Martine Kaluszynski, Pierre-André Juven, « Une greffe qui ne prend pas : quand le new public management s’attaque à la justice », in Romain Pudal, Jérémy Sinigaglia (dir.), Le nouvel esprit du service public, Éditions du Croquant, 2024, pp. 119-131 

    Bénédicte Fischer, « « Refonder » le droit pénal en Côte d'Ivoire : de la rupture épistémologique au défi méthodologique. Jalons pour une recherche coopérative », in Marie-Julie Bernard, Bénédicte Fischer (dir.), L’Etat ivoirien à l’épreuve de la détention préventive. Regards croisés sur l’internationalisation des réformes pénales., L'Harmattan, 2022, pp. 65-104   

    Bénédicte Fischer, Fanny Braud, Karine Gatelier, « L’hébergement des demandeurs d’asile à l’épreuve d’administrations en crise. Une analyse locale : l’exemple de Grenoble », in Marion Tissier-Raffin (dir.), Le droit d’asile, Institut Universitaire Varenne, 2018, pp. 159-211 

    Bénédicte Fischer, Céline Torrisi Moris, « L'action internationale des collectivités territoriales au secours d'un État à bout ? », in Nicolas Kada (dir.), Les tabous de la décentralisation, Berger-Levrault, 2015, pp. 315-327 

  • Bénédicte Fischer, « Interroger la promotion internationale de l’État de droit à l’aune de la détention avant jugement. L’exemple de la Côte d’Ivoire », Déviance et Société, Médecine et Hygiène, 2021, n°3, pp. 417-448   

    Bénédicte Fischer, Fanny Braud, Karine Gatelier, « L’hébergement des demandeurs d’asile à l’épreuve d’administrations françaises en crise. Une analyse locale : l’exemple de Grenoble. », La Revue des droits de l'Homme, CTAD-CREDOF (Centre de recherche et d'études sur les droits fondamentaux) , 2018, n°13    

    Depuis 2015, les institutions, nationales comme européennes, sont unanimes pour qualifier de crise la période qui s'est ouverte avec la hausse des arrivées de réfugiés aux frontières de l'Europe. Pourtant, cette crise, associée au nom des réfugiés et des migrants, est bien mal nommée. Certes, les images, tant spectaculaires que dramatiques des personnes débarquées dans les ports grecs ou italiens, celles macabres des naufrages, et enfin celles inquiétantes des conditions de l'accueil comme du...

    Bénédicte Fischer, « La réforme du contrôle de légalité et l'acte II de la décentralisation », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2007, n°33, p. 1793 

  • Bénédicte Fischer, « Action internationale des collectivités territoriales », in Nicolas Kada, Martial Mathieu (dir.), Dictionnaire d'administration publique, Presses universitaires de Grenoble, 2014, pp. 21-22 

    Bénédicte Fischer, « Développement institutionnel », in Nicolas Kada, Martial Mathieu (dir.), Dictionnaire d'administration publique, Presses universitaires de Grenoble, 2014, pp. 153-155 

    Bénédicte Fischer, « Société civile », in Nicolas Kada, Martial Mathieu (dir.), Dictionnaire d'administration publique, Presses universitaires de Grenoble, 2014, pp. 474-477 

  • Bénédicte Fischer, Lionel Grassy, Okia Arnold Achou, Marie-Julie Bernard, PRÉSUMÉ.E INNOCENT.E ? ÉTUDE SUR LA DÉTENTION PRÉVENTIVE EN CÔTE D’IVOIRE, 2020   

  • Bénédicte Fischer, « Nettoyer (les locaux de) l'administration », le 28 septembre 2023  

    Colloque organisé par le CRJ, Université Grenoble-Alpes sous la direction scientifique de Julie Arroyo, Maîtresse de conférences en droit public, et Léo Vanier, Professeur de droit public

    Bénédicte Fischer, « Quel usage des données empiriques dans une recherche en droit ? », le 08 décembre 2022  

    Colloque international organisé à l’Université Libre de Bruxelles sous la direction scientifique de Ariane Amado, Chargée de recherche au CNRS et Armand Desprairies, Maître de conférences à l’Université de Reims Champagne-Ardenne

    Bénédicte Fischer, « Les auteurs de violences conjugales, quelles prises en charge par les Services Pénitentiaires d'Insertion et de Probation ? », le 24 novembre 2022  

    Organisé par le CERDAP, Faculté de droit de Grenoble

    Bénédicte Fischer, « L’autorité du droit coutumier dans l’espace francophone », le 24 septembre 2020  

    Organisé à l’occasion du Cinquantenaire de la Francophonie (1970-2020) par la Chaire Unesco « Mémoire, Cultures et Interculturalité », sous la dir. scientifique de Roger K. Koude, Pr.HDR, Titulaire de la Chaire UNESCO Mémoire, Cultures et Interculturalité

    Bénédicte Fischer, « Juger les bourreaux », le 10 octobre 2019  

    Organisé par le CERDAP2, Université Grenoble-Alpes

    Bénédicte Fischer, « Droit & fiction », le 16 mai 2019  

    Journée organisée par les représentants des doctorants auprès du Conseil de l’EDSJ.

    Bénédicte Fischer, Jacques Dallest, Jean-Charles Froment, Frédérique Fiechter-Boulvard, « Place de la justice dans la recherche clinique en pédiatrie médico-légale », 1ère journée Société Française de Pédiatrie Médico-légale, Grenoble, le 16 mars 2018   

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Komi Dodji Akpatcha, Le premier ministre en Afrique Noire Francophone. Essai d'analyses comparées à partir des exemples du Togo et de la Côte d'Ivoire., thèse soutenue en 2021 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Romain Rambaud, membres du jury : Fabrice Hourquebie (Rapp.), Stéphane Bolle (Rapp.), Pauline Türk et Urbain N'Gampio  

    Les Etats d’Afrique noire francophone ont officiellement rompu avec les régimes autocratiques et la personnalisation du pouvoir qui en découle au début des années 90. En effet, à cette occasion le virage démocratique emprunté par ces Etats les a conduits à adopter des textes fondamentaux instaurant, du moins formellement, l’Etat de droit et des régimes politiques modernes.Les Constitutions démocratiquement adoptées au début des années 90 dans les Etats d’Afrique noire francophone, loin de refléter une originalité africaine, se sont donc voulues conformes aux idéaux démocratiques occidentaux et surtout français, ne constituant qu’un mimétisme de la Constitution française de la Ve République. En effet, à l’exception notable du Bénin qui a adopté un régime politique orienté vers le régime présidentiel à l’américaine, les autres Etats du giron français se sont attelés à mimer le modèle français associant présidentialisme et parlementarisme.Incarnant jusque-là le pouvoir exécutif sans partage, le Président de la République se voit contraint dans le néo-constitutionnalisme de partager ses pouvoirs avec le Premier ministre, qui constitue l’une des figures innovantes du renouveau démocratique. Il s’agissait pour les constituants de tirer des leçons de la conception absolutiste du pouvoir avec laquelle on voulait rompre, pour établir des institutions garantes de l’équilibre et de la séparation des pouvoirs.Si les Constitutions se sont chargées de bien régler la question du partage des pouvoirs entre le Président de la République, qui demeure malgré tout la clé de voûte du pouvoir exécutif, et le Premier ministre, ce dernier a du mal à exister politiquement, s’exprimant beaucoup plus dans le rôle administratif que lui reconnaît la Constitution. Une vingtaine d’années après l’amorce du renouveau démocratique, nous nous proposons donc de mener une analyse comparative de l’évolution de la place du Premier ministre dans les systèmes politiques et de la mise en œuvre de ses attributions politiques et administratives dans trois Etats francophone d’Afrique noire à savoir le Togo, le Mali et la Côte d’Ivoire.

    Moussa Aguibou Ouattara, La rationnalisation de la justice administrative au Mali, thèse soutenue en 2021 à Toulon sous la direction de Grégory Marchesini, membres du jury : Alioune Badara Fall (Rapp.), Didier Baisset (Rapp.), Bakary Camara et Sylvie Torcol    

    La recherche de rationalisation de la justice administrative au Mali est partie d'un constat : celui de la méconnaissance de cette institution par beaucoup de citoyens. Cette méconnaissance s'explique essentiellement par la dichotomie entre la rationalité du droit étatique - dont les textes sont interprétés par la justice administrative d'une part et régissent son fonctionnement d'autre part - et la rationalité sociale. Dans ce pays, il existe un pluralisme de système de normes. A coté des règles officielles subsistent dans la pratique d'autres phénomènes normatifs issus des traditions et du droit musulman. Sans occulter ses avancées notables de l'indépendance à nos jours, la justice administrative reste perfectible. C'est pourquoi, à partir du standard de "raisonnable" utilisé - pour souplesse - à l'aune des outils offerts par l'analyse juridique, l'anthropologie et la sociologie du droit, nous avons analysé les phénomènes normatifs en présence et fait des propositions pour une refondation du processus de production des règles du droit public, dans la première partie. Dans une seconde partie, nous avons interrogé le fonctionnement au quotidien de l'institution, son indépendance par rapport aux influences extérieures, son accessibilité et la communicabilité de ces décisions.

    Kalil Aissata Keita, L'influence du droit administratif français sur le droit administratif guinéen, thèse soutenue en 2020 à Normandie sous la direction de Arnaud Haquet et Pierre-Xavier Boyer, membres du jury : Alioune Badara Fall (Rapp.), Alain Bockel (Rapp.), Eloi Diarra  

    L'influence du droit administratif français sur le droit ,administratif guinéen résulte du lien historique marqué par la colonisation entre les deux États. C'est ainsi qu'a l'indépendance, la construction du droit administratif guinéen se fera à partir du schéma juridique antérieur même si ce dernier avait été jugé inadapté au contexte guinéen. C'est le cas des concepts du service public, de la police administrative, des actes administratifs unilatéraux, des contrats administratifs. C'est le cas aussi des variétés de contrôle auxquelles est soumise l'action administrative, comme le contrôle contentieux à travers les divers recours contentieux et la responsabilité administrative ou le contrôle non juridictionnel à travers le contrôle hiérarchique, le contrôle administratif et financier, le contrôle politique et institutionnel. Il s'agit de revenir sur les contradictions primitives relatives au processus de construction du droit administratif guinéen à partir de l'expérience juridique française. Ce droit administratif guinéen fondamentalement dérivé du droit administratif français est confronté à des difficultés d'application dans la société guinéenne. Ce qui pose la question de son effectivité dans une réalité bien différente. Il n'a visiblement pas été repensé pour être mis au service du développement de la société destinataire. Il est contourné parfois détourné voire rejeté en raison de son décalage avec la culture juridique locale. Il est mal compris. Il peine encore a s'acclimater et prendre corps dans la société guinéenne. Les citoyens ne se sont pas encore appropriés car ils l'ignorent. Il s'agit de revenir sur les contradictions consécutives à l'application du droit administratif guinéen dans une perspective de critiques du droit. Face a ces difficultés d'application, il semble nécessaire de redéfinir le droit administratif guinéen en tenant compte de la culture juridique locale

    Melisa Lopez Hernandez, La diversité culturelle des peuples autochtones dans la jurisprudence constitionnelle colombienne : la reconstruction du paradigme de justice interculturelle, thèse soutenue en 2017 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Jean-Charles Froment, membres du jury : Carlos-Miguel Herrera (Rapp.), Rodrigo Uprimny Yepes (Rapp.)  

    Les conflits juridiques autour du multiculturalisme et de la justice ethnique sont aujourd’hui au centre des débats juridiques et philosophiques Dans ce contexte la Colombie et ses conflits ethniques sont particulièrement représentatifs de ces débats. Ce pays est défini par la Constitution de 1991 comme un État multiethnique et pluriculturel. Les peuples autochtones ont été également reconnus et des droits au regard de leur différence culturelle ont été inscrits dans ce texte normatif. Dans ce cadre politique et juridique, la Cour Constitutionnelle du pays a joué un rôle fondamental dans l’interprétation et la définition de ces nouveaux droits. Pour l’analyse de la jurisprudence et de ce que nous appelons ici le paradigme de la justice interculturelle, nous nous appuierons sur la distinction faite par la philosophe Nancy Fraser à propos de la justice sociale en tant que reconnaissance et redistribution. Cette distinction marquera donc l’analyse que nous portons sur la question, et nous aidera en même temps à essayer de combler un vide dans les études concernant cette population. Cette grille de lecture de la question autochtone nous autorisera à mettre en évidence les limites de la reconnaissance de la diversité culturelle quand il s’agit de la question économique, de l’intérêt général ou de la raison étatique. Cela nous permettra aussi d’évaluer la cohérence du paradigme de la justice interculturelle et de sa philosophie implicite. Cette approche de la décision du juge implique que l’on considère que la jurisprudence peut comporter un fort composant de philosophie politique, ou en d’autres termes, que la jurisprudence contient une ou plusieurs philosophies implicites. C’est donc cette philosophie implicite qui nous intéresse ici tout particulièrement de mettre en évidence.

    Angel Tuiran Sarmiento, L’action internationale des collectivités territoriales en Colombie : contribution à l'analyse de l'action internationale décentralisée dans les États à faible structuration administrative et politique locale, thèse soutenue en 2016 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Jean-Charles Froment, membres du jury : Jacques Fialaire (Rapp.), Gustavo Quintero Navas (Rapp.)    

    Le scénario international n’est aujourd’hui, ni unique ni exclusif des États. Les collectivités territoriales interagissent avec des autres acteurs du système international de façon décidée. L’essor de l’action internationale des administrations locales, se manifeste dans un contexte marqué par une série de dynamiques économiques, sociales et politiques, qui contribuent ensemble à renforcer les institutions locales. Les collectivités locales colombiennes ne sont pas l’exception dans ce phénomène, mais, les conditions pour qu’une collectivité territoriale donnée mène des actions à contenu international, sont liées aux aspects politiques, normatives et institutionnels. Ainsi, les aspects pris en compte pour définir ces conditions sont, en substance, les suivants : a) la forme de État; b) le modèle d’organisation territoriale; c) le modèle de décentralisation implanté; d) la capacité à conclure des accords avec des collectivités territoriales étrangères et e) le monopole et l’usage de la violence par l’État.Or, dans le cas où l’État n’a pas ces capacités, et où, le niveau local a une faible structure politique et administrative, cela a-t-il un sens d’attribuer des compétences aux collectivités territoriales pour développer une action internationale ? Ce travail de recherche, à comme objectif d’analyser les conditions politiques, normatives, administratives et institutionnelles qui freinent ou conditionnent l’action internationale décentralisée en Colombie. Dans le cas de la Colombie, malgré les obstacles institutionnels générés par la forme de l’État, le manque de capacité administrative au niveau local et la cooptation du territoire par des groupes illégaux, ce n’est pas un thème inaccessible aux collectivités territoriales colombiennes. En dépit de les difficultés, il est tout à fait possible de planifier et exécuter cette action, en coordination avec les politiques du niveau central et en partant d’une approche régionale.