Sélim El Sayegh

Maître de conférences HDR
Droit public.
Faculté Jean Monnet - Droit, Économie, Management

Institut du droit de l'espace et des télécommunications
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • THESE

    La crise du golfe, etude d'un cas de recours a la force, soutenue en 1992 à Paris 11 sous la direction de Joëlle Le Morzellec 

  • Sélim El Sayegh, Sélim el Sayegh (dir.), Comprendre l'Europe: la CIG, les perceptions nationales de l'Union européenne, Godefroy de Bouillon, 1996, 268 p.   

    Sélim El Sayegh, Sélim el Sayegh, La crise du Golfe: de l'interdiction à l'autorisation du recours à la force, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1993, Bibliothèque de droit international, 544 p.   

    Sélim El Sayegh, Sélim el Sayegh, La Crise du Golfe, étude d'un cas de recours à la force, Atelier national de reproduction des thèses, Université Lille 3, 1992, Lille-thèses 

Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Raja Amer, Les opérations de maintien de la paix en faveur du repositionnement chinois, thèse soutenue en 2023 à université ParisSaclay en co-direction avec Sélim el Sayegh, membres du jury : Céline Merheb (Rapp.), Georges Amine Lebbos (Rapp.), Rachid El-Houdaïgui  

    La participation de la Chine aux opérations internationales de maintien de la paix des Nations Unies connaît une transformation majeure. Cette montée en puissance chinoise suscite un intérêt manifeste chez les analystes politiques. Ces derniers s'interrogent sur le rôle futur de la Chine au sein du système international. Notre étude vise à préciser davantage les facteurs qui ont influencé les décisions politiques chinoises relatives aux OMP. Une telle approche permettra de mieux cerner l'engagement de la Chine en adéquation avec les principes et normes internationales, afin de déterminer si l'Empire du Milieu tente de se servir de son influence pour reconfigurer le système international en conformité avec ses intérêts nationaux. Le changement de l'idéologie chinoise à l'égard des OMP s'est effectué progressivement. D'un radicalisme reconnu, la Chine est actuellement l'une des participantes actives des OMP. À ce titre, elle s'implique constamment, en adoptant des normes pragmatiques et structurées dans le choix des OMP et des actions à l'ONU. Face à ce changement notoire, et conscient du fait que selon la vision réaliste des relations internationales, chaque acteur politique n'agit que pour satisfaire ses intérêts, il est légitime de nous interroger : quels facteurs et preuves peuvent-ils expliquer l'évolution de la Chine depuis son hostilité précoce à toutes les OMP à son état actuel de contributeur incontournable des OMP ? Comment sa contribution aux OMP favorise-t-elle son repositionnement sur l'échiquier géopolitique mondial ? Quels sont les effets de l'ardeur de la politique étrangère chinoise sur son ordre politique interne et sur la géopolitique mondiale ? Comme méthodologie, nous avons choisi la collecte des données et les techniques vivantes. Les documents écrits et les documents statistiques ont été exploités et des entretiens ont été effectués. L'étude a permis de consolider la théorie du réalisme classique. Cette dernière met en évidence les motifs cachés de la Chine lorsqu'elle participe aux OMP. Consciente qu'elle était une puissance historique, elle se devait d'harmoniser ses actions internationales afin de reprendre, dans le concert des nations, la place qui était sienne au XVIIIe. Dans un contexte de guerre froide où l'anarchie du système international était de plus en plus visible, le repli sur soi était le leitmotiv de Pékin. Néanmoins, au fil des années, elle s'est rendu compte qu'il lui était préjudiciable de se fermer au monde. À travers son soft power déployé minutieusement dans le monde au moyen des OMP, Pékin a appliqué la logique du self help. Ses investissements massifs en Afrique, ses intérêts économiques indéniables dans le monde sont autant de raisons valables pour la Chine de veiller à la paix mondiale. Grâce à son implication progressive, mais efficace dans les OMP, l'empire du Milieu est devenu une puissance économique incontournable. Elle bénéficie d'une légitimité internationale assurée par des opérations de maintien de la paix à un coût relativement bon marché, couvrant ainsi tout à la fois sa croissance économique et militaire. Elle apparaît ainsi comme un État responsable devant le monde développé et comme un État non colonial face au monde en développement. Dans ces conditions, elle rétablit le rapport de force avec les autres grandes puissances comme la Russie et surtout les USA, son véritable concurrent. Nous pouvons conclure qu'une idéologie politique ou identitaire peut varier et fluctuer selon les circonstances, puisque les plus grands analystes des années 60 et 70 ne pouvaient prévoir un changement radical de la Chine à l'égard des institutions internationales, plus précisément les opérations de maintien de la paix, que Pékin percevait comme un outil d'ingérence dans les affaires internes des nations. Cependant, la fluctuation de sa posture s'inscrit uniquement dans la quête de ses intérêts nationaux.

    Christelle Comair, La médiation : un dispositif conceptuel pour repenser les Relations Internationales, thèse soutenue en 2023 à université ParisSaclay en co-direction avec Michèle Guillaume-Hofnung et Sélim el Sayegh, membres du jury : Pierre Blanc (Rapp.), Michele De Gioia (Rapp.), Thomas Lindemann, Miguel Ángel Moratinos, Soukeina Bouraoui, Hall Gardner et Ṭāriq Mitrī  

    Cette thèse porte sur la théorie et la pratique de la médiation dans les relations internationales. Malgré un développement important de la recherche dans le domaine de la résolution de conflit, il existe peu de travaux comparatifs et empiriques suffisamment approfondis permettant une compréhension précise du phénomène de médiation et de son évolution. Pour combler cette lacune, cette thèse propose une étude comparative évaluant l'efficacité des processus de médiation dans le domaine des guerres civiles et de la diplomatie scientifique, en particulier les conflits de l'eau. Elle comporte six études de cas issues de la région du Moyen-Orient, dont les guerres civiles en Libye, en Syrie et au Liban, ainsi que les conflits sur l'eau autour du Nil, du Jourdain, et de l'Indus. Par une approche interdisciplinaire, la thèse aborde la question de la définition de la médiation dans le champ international marqué par une diversification des processus et des pratiques diplomatiques. Dans une perspective de clarification et d'amélioration des pratiques, des distinctions sont introduites entre différents types d'interventions diplomatiques. La thèse évalue en outre les liens entre les problématiques d'environnement, de paix et de sécurité. Elle soutient qu'à mesure que les conflits évoluent, il est possible de prévoir de futurs espaces de coopération et de partenariat pour la résolution des conflits. Ces nouveaux espaces nécessiteront des approches innovantes en matière de coordination, une refonte des stratégies actuelles de résolution de conflit et une meilleure intégration entre les composantes politiques, scientifiques et institutionnelles. Afin de repenser les approches actuelles de coopération et de partenariat pour la paix, une réflexion critique des théories des relations internationales et de leurs épistémologies est proposée, dont les approches centrées sur l'interdisciplinarité et les perspectives féministes.

    Mireille Moukarzel, Vers un élargissement des méthodes alternatives du règlement des différends dans le système financier Islamique, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Sélim el Sayegh, membres du jury : Georges Amine Lebbos (Rapp.), Nora El houdaigui (Rapp.), Hady Slim, Michèle Guillaume-Hofnung et Marie-Laure Ducatte  

    La thèse étudie les méthodes alternatives, approfondies par les études que j’ai menées sous ladirection de mon directeur, M. Sélim el Sayegh, sur le rôle des chambres de commerce etl’importance qu’elles octroient à l’arbitrage d’un côté et la médiation de l’autre côté. Elletraitera des finances islamiques et le système bancaire islamiques dès leur départ et jusqu’à nosjours. Elle soulignera les chocs, conflits et obstacles auxquels les institutions islamiques ontété confrontées. Elle considère de même les facteurs qui retardent le développement du lienexistant entre les institutions financières islamiques et les banques d’une part, et le systèmefinancier conventionnel d’une autre part, depuis le moment où l’interaction pratique fut initiéedans ces deux secteurs.

    Elham Chehaimi, La RSE au Liban : réalités et perspectives, thèse soutenue en 2016 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Sélim el Sayegh, membres du jury : Georges Amine Lebbos (Rapp.), Jean-Michel Morin (Rapp.), Michèle Guillaume-Hofnung  

    Le Liban, qui traverse une crise politique, économique et institutionnelle sans précédent fait preuve depuis quelques années d’une résilience remarquable. Le secteur économique au Liban fortement lié aux conflits régionaux est confronté à des problèmes tels que la pauvreté des ressources, l’endettement, le chômage, ainsi que la présence de réfugiés syriens qui tend davantage la situation. Contrastant avec l’instabilité politique du pays, c’est la dynamique de l’économie libanaise qui a permis au secteur privé de pallier aux carences et au désengagement de l’Etat quant à l’application de ses missions régaliennes, selon un certain système de laisser-faire. C’est dans ce contexte que nous examinerons le rôle du secteur privé au Liban qui crée dans le champ social un espace d’entreprise citoyenne en marge de l’Etat qui se tourne vers la satisfaction de l’intérêt général par le biais de la responsabilité sociale des entreprises RSE.

    Fatou Kine Sow, Conflits et résolution des conflits en Afrique subsaharienne : l'élaboration de la gestion des conflits, thèse soutenue en 2012 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh, membres du jury : Georges Amine Lebbos (Rapp.)  

    Le continent africain a connu une grande période de conflictualité dans les années 1990 ; cettepériode coïncide avec l’essoufflement des politiques purement altruistes des pays occidentauxqui, hésitent de plus en plus à engager leurs troupes dans des conflits qui ne sont pas les leurs.En Afrique, le maintien de la paix est un défi de tous les temps ; l’Union africaine doit réagiraux menaces contre la paix et la sécurité par des réponses collectives fondées et soutenues pardes mécanismes cohérents.D’une résolution des conflits centralisée et contrôlée par le Conseil de sécurité des Nationsunies, s’est progressivement mis en place une alliance entre le système des Nations unies etl’Union africaine ; l’affirmation des interdépendances dans la recherche de la stabilitéimplique la coordination des stratégies et des programmes de sécurité et de défense entre lesdifférents acteurs de la paix sur le continent.Les mécanismes d’action sont repensés et les stratégies bouleversées. Et pour éviter lajuxtaposition des acteurs et l’évitement du chaos, la cohésion et la coordination entre desinstitutions prend son élan.La CEDEAO a prouvé sa capacité à mener une force d’interposition jusqu’au cessez-le-feu etle retour de la paix dans le conflit du Libéria ; elle s’est dotée de mécanismes d’interventionreconnus et structurés qui vont servir de levier à l’UA dans l’élaboration de ses propres outilsde maintien de la paix et de la sécurité sous régionales et régionales.La gestion des conflits va être rénovée avec une vraie architecture de paix et de sécurité del’Union africaine qui, désormais, s’est dotée de mécanismes fonctionnels et de forcesafricaines formées, opérationnelles et surtout interopérables avec les forces des organisationsinternationales.La question de la sécurité et de la stabilité en Afrique et les enjeux de reconstruction qu’ellepose, a nécessité la redéfinition des relations internationales en Afrique subsaharienne.Ces problématiques vont permettre à l’Union africaine d’élaborer et d’instituer la gestion desconflits sur le contient.

    Racha El Omeyri, L'obligation de dialogue et de rebéllion dans l'Islam : une contribution à la théorie générale de la résolution des conflits, thèse soutenue en 2012 à Paris 11 sous la direction de Sélim el Sayegh, membres du jury : Jean-Marie Demaldent (Rapp.), Saʿūd al- Mawlà (Rapp.), Rachid El-Houdaïgui  

    Depuis deux décennies, le monde musulman, dans ses deux volets arabe et asiatique, regorge d’exemples sur la violence organisée, de la prise du pouvoir des talibans en Afghanistan, en passant par la guerre en Irak, et en atterrissant dans le berceau du Printemps arabe. Ce dernier ayant touché de nombreuses dictatures arabes dans lesquelles le dialogue s’est vu écarté de l’espace politique arabe, de par la violence et la répression sanglante des mouvements de contestation populaires contre les régimes autoritaires en place depuis des décennies. Cette vague révolutionnaire fait appel à l'urgence du "dialogue" qui s'avère une obligation générale dans le système musulman en cas de rébellion, une telle expression peut paraître inappropriée à l'Islam souvent perçu comme étant une religion de violence et de contrainte. Or, dans l’ordre international comme interne prévu par le droit musulman, il y a une concomitance de la violence et du dialogue, une coexistence de la norme et de son exception interprétée selon la nécessité, la question centrale qui se pose est celle de savoir si le dialogue, comme un instrument de règlement pacifique des différends reste alors d'actualité dans le cas de rébellion dans les sociétés arabo-musulmane. Cette thèse essaie de répondre, en premier lieu, à la question suivante pourquoi et comment le système musulman maintient-il l'obligation générale du dialogue, en tant que régime de la paix, même en cas de rébellion ou conflits armés internes dans l’Islam ? Ensuite, elle examine la résistance du régime de la paix à l'éventuel recours à la force.

    Sarra Sefrioui, Les îles dans la délimitation maritime, thèse soutenue en 2011 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh et Maurice K. Kamga, membres du jury : Rachid El- Houdaïgui (Rapp.), Erik Franckx (Rapp.)  

    S’intéresser aux îles dans la délimitation maritime impose de se démarquer de quelques développements doctrinaux qui explicitent l’évolution du droit de la mer par une posture concrète qui s’inscrit dans le cadre d’un droit évolutif. Les îles interviennent fort dans le partage des espaces maritimes. C’est au niveau de la fixation des limites des zones maritimes (mer territoriale, zone contiguë, plateau continental, zone économique exclusive) et au niveau de la détermination de la frontière maritime entre États côtiers qu’on discerne leur influence. Les îles constituent un facteur d’extension de la ligne de base lorsqu’elles se situent à proximité immédiate et à une distance de la côte continentale. Les îles sont un facteur de projection vers le large de la limite extérieure des zones maritimes lorsque l’île est assez éloignée de la côte. La situation est plus compliquée lorsque l’île se trouve au-delà de la ligne hypothétique d’équidistance où les zones maritimes de l’île créent un empiètement sur les zones maritimes de l’autre État côtier. Dans ce cadre, la thèse pose la problématique, d’une part de l’influence des îles dans l’appropriation nationale des zones maritimes susceptibles de faire l’objet d’une délimitation maritime entre deux ou plusieurs États côtiers (Partie I). D’autre part, dans le tracé de la frontière maritime entre deux ou plusieurs États en présence d’une île dans la zone à délimiter, la délimitation maritime, qui revient essentiellement à l’application de la règle : équidistance-circonstances pertinentes, identifie le plus souvent les îles comme des circonstances pertinentes et détermine son effet inéquitable sur la ligne provisoire d’équidistance. Cependant, l’effet accordé aux îles dans l’ajustement de la ligne d’équidistance n’est pas uniforme, il peut être un plein effet, partiel ou un nul effet. Le cas de l’enclavement de l’île est un procédé spécifique à une catégorie d’îles notamment celles situées « au mauvais côté de la ligne d’équidistance ». Ce travail analyse en effet, la détermination de l’effet concret des îles dans le processus de délimitation maritime (Partie II).

    Hala Attieh, La diplomatie économique Libanaise , thèse soutenue en 2010 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Laeticia Britos, La gestion des crises dans la zone euro-méditerranéenne , thèse soutenue en 2010 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Darina Saliba Abichedid, La conditionnalité dans la politique européenne de voisinage avec les pays partenaires méditerranéens , thèse soutenue en 2010 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Dan Li, Entre le danger et l'opportunité, la gestion des crises par la diplomatie chinoise de 1949 à nos jours, thèse soutenue en 2007 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Sara Ulrich, La construction d'une politique européenne de défense et de sécurité de 1947 à 2005 , thèse soutenue en 2005 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Ghalia Humaidan, La sécurité et les stratégies dans le golfe, thèse soutenue en 2004 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Linda Marie Saghi Aidan, Croyances et politique au Moyent Orient , thèse soutenue en 2004 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Jianhua Qi, La prise de décision en politique étrangère en Chine , thèse soutenue en 2004 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Jun Li, La diplomatie chinoise dans la pensée de Deng Xiaoping, thèse soutenue en 2004 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Jessica Lillian De Alba Ulloa, Une contribution à la théorie générale des négociations sur les valeurs , thèse soutenue en 2003 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh 

    Stefano Bellucci, Le Mozambique à l'heure néo-libérale , thèse soutenue en 2003 à Paris 11 en co-direction avec Gérard Azoulay et Sélim el Sayegh 

    Olivier Guillard, Desarmement, cooperation regionale et securite en asie du sud, thèse soutenue en 1997 à Paris 11 en co-direction avec Sélim el Sayegh  

    La richesse de ces travaux nous a conduit vers une articulation triparte des developpements. En effet, la 1ere partie sera relative aux obstacles a la securite collective en asie du sud, en traitant des notions d'alliance et de doctrine regionale de securite (titre 1), puis en envisageant par la suite les grands traits de la course aux armements affligeant la region. Ceci nous amenera a considerer dans une ii eme partie les limites evidentes de la cooperation regionale durant la periode 1947-85 (titre i ) et son developpement embryonnaire depuis une douzaine d'annees (titre ii). Il conviendra alors, dans une iiie partie, d'integrer l'analyse des deux premiers temps de cette these afin d'observer la dynamique liant les concepts de cooperation et de securite d'une maniere aussi tenue qu'indispensable. Nous nous interesserons ainsi aux application de la maitrise des armements (titre i ) dans cette region puis a la logique associant dans une optique securitaire les mesures de confiance au processus de cooperation regionale (titre ii). Sans une resolution satisfaisanted du differend sur le cachemire tant pour l'inde, le pakistan que le peuple cachemiri, le desarmement en asie du sud ne representera qu'un concept abstrait. La logique d'une maitrise des armements apparait ici moins irrealiste mais demeure encore une preoccupation de second ordre des responsables politiques indiens, pakistanais ou sri lankais. Il semble en revanche que les mesures de confiance (cbm) beneficient dans la region d'un regain d'interet, et que la cooperation regionale sur une base multilaterale trouve enfin ses marques. L'asie du sud doit tirer profit de cette dynamique et entrer dans le iii eme millenaire sur de nouvelles bases.

  • Chady Saad, Le rôle de l’avocat dans le développement de la médiation au Liban, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Michèle Guillaume-Hofnung, membres du jury : Valérie Lasserre (Rapp.), Ghaleb Farhat (Rapp.), Sélim el Sayegh, Fabrice Vert, Nicole Faessel et Angela Albert  

    La thèse sur « Le rôle de l’avocat dans le développement de la médiation au Liban » traite un sujet innovant qui n’avait pas encore fait l’objet d’une étude systématique, surtout que jusqu'à date la médiation est une pratique naissante au Liban, et la société ne discerne pas quel rôle joue l’avocat dans ce concept de prévention ou de résolution de litige, et de plus qu’à cette étape il convient de bien définir quel apport il a dans le développement de cette nouvelle pratique. L’objectif donc de notre thèse a un double but : - Mettre en lumière si le Liban est sur le bon chemin pour développer la médiation ; - Examiner la contribution de l’avocat dans ce parcours et déterminer s’il est indispensable. Pourquoi la médiation, simplement car le pluralisme et la diversité qui se trouvent au Liban sont malheureusement première source de rivalités et de tiraillements entre les différentes communautés. Ces relations qui sont souvent au bord d’un conflit, bénéficieraient d’un mode de règlement autre que par voie judiciaire ou confessionnel. Le Liban, étant un pays multiconfessionnel, voit en la médiation une sorte de refuge, un mode de prévention pour ne plus revivre les atrocités de la guerre, essayer d’éviter de nombreux dangers internes mais aussi transfrontaliers menaçant le pays. Au fil des années nous avons remarqués l’émergence de plusieurs centres de médiation qui ont vu le jour de par le monde et que beaucoup de pays ont pris l’initiative d’institutionnaliser le concept de médiation afin que celle-ci soit régie par des règles claires et précises, par un régime juridique qui respecte son efficacité. Au Liban, cette émergence n’est apparue qu’à partir de 2006. En ce moment, nous avons trois centres de médiation, qui ne font pourtant l’objet de contrôle institutionnel. La médiation à ce niveau prendrait un caractère éthique de communication, un caractère spécifique de ce qui relève de l’humain. L’avocat y a un rôle primordial, puisqu’il convient de l’impliquer dans ce processus afin que ce concept ait le soutien nécessaire pour sa réussite. Ceci dit, la médiation est un sujet capital pour le Liban et donc elle doit bénéficier d’une politique publique s’appuyant sur une démarche qualité. Un projet de loi était en sommeil depuis 2012 jusqu'à Septembre 2018. Un regard critique sera porté ici sur sa teneur et sur la discussion au sein de la Commission Administration et Justice qui l'examine. Le plus souvent les pays du moyen orient plaquent un modèle occidental, sans se préoccuper de son acceptabilité sociologique, ou historique. Il a donc semblé de bonne méthode de présenter une réflexion sur la société libanaise. Cette réflexion donne à la thèse des dimensions sociologiques : Quels sont les éléments qui favorisent le développement de la médiation au Liban et les éléments qui freinent ce développement prévu ? La médiation doit bénéficier d’une politique publique s’appuyant sur une démarche de qualité, en but de lever le frein de la confusion terminologique, construire la confiance entre justice et médiation en impliquant les avocats dans le développement prévu de la médiation au Liban.La médiation qui ne se limite pas à la médiation judiciaire doit recevoir le soutien des acteurs judiciaires, et le support des avocats est primordial ainsi que l'attribution d'un régime spécifique cohérent au regard de sa nature en prenant soin de l’encadrer sans l’étouffer. Finalement, nous devons noter qu’à l’heure de clôture de cette présente thèse, le Liban vient de promulguer un nouveau projet de Loi en 2018 sur la médiation judiciaire et donc le projet de loi de 2012 s’est vu mis de côté. La nouvelle loi fut approuvée par le Parlement le 24 Septembre 2018. Ceci fera aussi l’œuvre d’un examen dans la partie finale.

    Inès Ben Rehouma, Le particularisme de la médiation dans les services publics, thèse soutenue en 2012 à Paris 11 sous la direction de Michèle Guillaume-Hofnung, membres du jury : Gilda Nicolau (Rapp.), Étienne Le Roy (Rapp.), Sélim el Sayegh et Monique Sassier  

    La sphère publique n’est pas restée extérieure aux changements culturels profonds et qui constitue le recours aux modes alternatifs de règlement des conflits qui privilégient le dialogue et le sens du compromis. Depuis de nombreuses années, les entreprises publiques et plus généralement les services publics ont instauré des médiateurs, afin d’améliorer la relation aux usagers (La Poste, RATP, SNCF, ministère de l’Economie, Education nationale, etc.). Mais cette réforme est-elle emblématique d’un changement culturel profond au sein même de l’Etat ? Le développement du champ de la médiation sociale au niveau des rapports entre citoyens et services publics est-il au légendaire attachement de la France à la notion de service public ? A la présence très prégnante de ces services sur le territoire ? Aux très fortes attentes du public à leurs égards ? L’essor considérable de ces pratiques médiatrices, n’exprimerait-il pas, au fond, une métamorphose de l’action publique, qui cherche une nouvelle manière de gouverner la cité et de fabriquer de la cohésion sociale ?La médiation, tant dans le secteur privé que publique, peut-elle considérer comme indispensable à l’évolution de la société ? Constitue-t-elle une réponse nécessaire au regard de l’évolution des rapports, dans public entre le collectif et l’individu, dans le secteur économique entre les entreprises et le client ? Comment agit-elle, à quelle place, quelles peuvent être ses limites et ses pouvoirs ?

  • Elie Nader, Liban 1975-1990 : la force dans la fragilité d'une composition interne Ou fragile maintien d'une paix consensuelle, thèse soutenue en 2016 à Paris 10 sous la direction de Jean-Marie Demaldent, membres du jury : Sélim el Sayegh (Rapp.), Walid Arbid (Rapp.), Jean-Charles Szurek    

    Une montage-refuge pendant des siècles pour les minorités de la région, le Liban, pays démocratique fondé sur le respect de la liberté d’opinion, de croyance, et d’expression faisait exception. Cependant, c’est aussi un pays qui, depuis qu’il a accédé à l’indépendance en 1943, vit une instabilité qui se traduit par des crises politiques pouvant parfois le faire basculer dans la guerre civile. Son instabilité semble être liée à un système confessionnel et à une géopolitique compliquée où facteurs locaux, régionaux et internationaux s’entremêlent de façon toujours plus complexe. Ce travail se propose de revenir sur les événements de 1975-1990 en vue d’étudier les données internes pour étudier ultérieurement les données externes de la guerre. Nous essayerons d’élucider les causes qui font exploser la violence dans le pays selon un cycle à peu près rythmé. L’étude procèdera ensuite à une analyse du système consociatif libanais pour mettre la lumière sur les lacunes qui y existent.

  • Philippe Pejo, La diplomatie parlementaire, thèse soutenue en 2016 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Joëlle Le Morzellec, membres du jury : Albert Lourde (Rapp.), Olivier Devaux (Rapp.), Christian Philip, Sélim el Sayegh, Daniel Dormoy, Charles Waline et Danielle Cabanis  

    Concept original lié à une pratique contemporaine de l’action des parlements, la diplomatie parlementaire complète avec habilité la diplomatie classique, compétence régalienne des représentants étatiques du pouvoir exécutif. Justifiant son fondement légal sur le droit public en général et le droit parlementaire en particulier, la diplomatie parlementaire consacre l’internationalisation croissante de l’activité parlementaire et apporte son concours effectif à la démocratisation de la scène internationale.

    Hoda Lteif, La médiation et l'entreprise au Liban, thèse soutenue en 2015 à Paris 11 sous la direction de Michèle Guillaume-Hofnung, membres du jury : Jean-Michel Morin (Rapp.), Arnaud Martinon, Michel Joras et Sélim el Sayegh  

    La thèse sur la médiation et l’entreprise au Liban traite un sujet qui n’avait pas encore fait l’objet d’une étude systématique. La thèse a un double but : mettre en lumière la médiation grâce à une clarification de la notion de médiation et de son potentiel au Liban, et mettre en évidence son utilité pour l’entreprise. La problématique « La médiation : outil de gestion au service de l’entreprise et ses spécificités au Liban » m’intéressait, du fait de mon enthousiasme pour la médiation et de mon expérience professionnelle acquise au cours de plus de vingt-cinq ans de travail dans les ressources humaines, années durant lesquelles j’ai beaucoup tenu le rôle de médiateur informel sans en être consciente ni techniquement formée. Du fait aussi que ce domaine au Liban étant à ses débuts, il fallait découvrir les opinions et les points de vue des juges, médiateurs, ainsi que celles et ceux des professionnels d’autres sociétés sur le concept de la médiation. La médiation n’a pas seulement pour but de résoudre les conflits individuels ou collectifs du travail, elle agit aussi directement sur les relations de travail afin de les équilibrer. C’est un mécanisme de régulation des relations de travail. Je souhaite que ma recherche puisse fournir des explications et éclaircissements sur l’intérêt de la médiation en tant qu’outil de gestion au sein de l’Entreprise au Liban, et permette que les sociétés aient le moins possible recours aux tribunaux et services de contentieux lors de différends à résoudre et sachent favoriser le lien social pour un fonctionnement optimum.