Didier Georgakakis (dir.), Les transformations du champ administratif européen (2015-2021), INSP. Institut National du Service Public, 2022, 850 p.
Didier Georgakakis, Au service de l’Europe: Crises et transformations sociopolitiques de la fonction publique européenne, Éditions de la Sorbonne et OpenEdition, 2019
Tout est dit, et pense-t-on a été dit, sur les « eurocrates », leurs privilèges, leur idéologie (néo-libérale pour les uns, au contraire régulatrice et étatiste pour d’autres, technocratique pour tous) et les diktats multiples qu’ils imposeraient. Rares sont pourtant les analyses qui dépassent ces anathèmes et traite de la diversité sociologique des fonctionnaires européens, de la complexité de leur position et des fondations de leur pouvoir individuel et collectif. À y regarder de plus près, ce groupe vit pourtant une transformation assez majeure. Originellement pensé comme un corps assez unique de permanents de l’Europe proche d’une fonction publique d’État et destiné à neutraliser les nombreux conflits d’intérêts politiques, économiques et sociaux qui vont de pair avec une « Union toujours plus étroite », cette infrastructure humaine de l’intégration européenne a subi de profondes transformations qui l’ont progressivement bien plus rapprochée du modèle des manageurs internationaux indifféremment publics et privés que de son modèle d’origine. Ce mouvement, né dans un contexte chargé de réformes administratives et institutionnelles, d’élargissements, puis de crise économique et monétaire, représente un déplacement important ; il est plus encore à l’origine d’une véritable crise sociologique qui fragilise ce collectif et comprend de nombreuses conséquences sur le processus européen et sa direction. Fruit d’un ensemble d’enquêtes sociologiques de terrain sur les fonctionnaires européens et le mystère de leur formation en tant que groupe, ce livre tranche avec la somme d’anathèmes et leur pendant de justifications que déchaine ordinairement la seule évocation des « eurocrates ». En en éclairant des aspects largement méconnus, il s’interroge sur les transformations de leur pouvoir et, au-delà, du projet européen lui-même. La question du sens et de la direction à venir de l’Europe est indissociable d’une réflexion sur sa fonction publique dans tous les sens du terme
Didier Georgakakis, Didier Georgakakis, Jay Rowell, Jay Rowell (dir.), The field of Eurocracy: mapping EU actors and professionals, Palgrave Macmillan, 2014, 274 p.
"The term 'Eurocracy' is a word that exists in all European languages. Yet beyond fantasized representations of the 'Brussels bubble', we know little about members of the European Parliament, Commissioners, European civil servants, lobbyists, members of the Governing Council of the European Central Bank, European trade unionists, diplomats and journalists who work in or around the EU institutions? What are their social and professional trajectories, the type of authority they possess, and how does it matter? Based on extensive fieldwork, this volume aims at answering these questions by building upon Pierre Bourdieu's theory of the field of bureaucracy. 45 years after Altiero Spinelli's 'The Eurocrats', this book sheds new light on the relational structures that underpin the functioning of the EU polity. Specialists of European affairs, scholars and students in politics, administration and sociology as well as citizens will find original insights to understanding EU institutions and why the European project appears to be in crisis. "-- (site de l'éditeur)
Didier Georgakakis, Jay Rowell (dir.), The Field of Eurocracy: mapping EU actors and professionals, Palgrave Macmillan UK, 2013, European administrative governance series, 274 p.
"The term 'Eurocracy' is a word that exists in all European languages. Yet beyond fantasized representations of the 'Brussels bubble', we know little about members of the European Parliament, Commissioners, European civil servants, lobbyists, members of the Governing Council of the European Central Bank, European trade unionists, diplomats and journalists who work in or around the EU institutions? What are their social and professional trajectories, the type of authority they possess, and how does it matter? Based on extensive fieldwork, this volume aims at answering these questions by building upon Pierre Bourdieu's theory of the field of bureaucracy. 45 years after Altiero Spinelli's 'The Eurocrats', this book sheds new light on the relational structures that underpin the functioning of the EU polity. Specialists of European affairs, scholars and students in politics, administration and sociology as well as citizens will find original insights to understanding EU institutions and why the European project appears to be in crisis. "
Didier Georgakakis (dir.), Le champ de l'eurocratie: Une sociologie du personnel politique de l'UE, Economica, 2012, Etudes politiques, 356 p.
La 4e de couverture indique : ""L'Eurocratie" : le mot existe dans toutes les langues et les alphabets de l'Union européenne. Mais par-delà les représentations plus ou moins fantasmées que ce mot véhicule, que sait-on des parlementaires, commissaires, fonctionnaires, représentants permanents, lobbyistes et représentants d'intérêt, membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale, patrons et syndicalistes, militaires et diplomates, commentateurs et communicateurs, qui, au sein ou en lien étroit avec les institutions de l'UE, donnent corps à la chose ? Quels sont leur carrière, leur trajectoire sociale et professionnelle, le type d'autorité dont ils sont investis ou pour lequel ils luttent, et quelle place y tient l'Europe ? Comment se structure enfin le collectif qu'ils forment ensemble, dans sa diversité comme dans son unité sociologique relative ? Premier ouvrage aussi exhaustif sur cette population, ce livre collectif donne des éléments de réponses à ces questions en mobilisant les démarches originales qui, aux Etats-Unis comme en Europe, renouvellent les approches de l'intégration européenne en recourant à la notion de champ social. Utile tout aussi bien aux professionnels de l'Europe qu'aux citoyens, ce livre bouleverse la représentation classique des institutions européennes et jette un éclairage nouveau sur les structures relationnelles de leur fonctionnement."
Didier Georgakakis, Marine de Lassalle (dir.), The political uses of European governance: studying an EU White paper, B. Budrich, 2012, 193 p.
Didier Georgakakis (dir.), Où en est l'administration de la Commission européenne ?, ENA, 2010, 190 p.
Didier Georgakakis, Marine de Lasalle (dir.), La "nouvelle gouvernance européenne": genèses et usages politiques d'un livre blanc, Presses universitaires de Strasbourg, 2008, Collection Sociologie politique européenne, 391 p.
Didier Georgakakis, Yves Déloye, Denis Rolland (dir.), Les Républiques en propagande: Pluralisme politique et propagande : entre déni et institutionnalisation
XIXe-XXIe siècles, L'harmattan, 2006, Inter-national, 484 p.
Didier Georgakakis, La République contre la propagande: Aux origines perdues de la communication
d'État en France (1917-1940), Economica, 2004, Études politiques, 296 p.
Didier Georgakakis, Andy Smith, Céline Belot (dir.), Enseigner l'Europe, L'Harmattan, 2004, 213 p.
Didier Georgakakis (dir.), Les métiers de l'Europe politique: Acteurs et professionnalisations de la construction européenne, Presses universitaires de Strasbourg, coll. » sociologie politique européenne», 2002, Sociologie politique européenne, 330 p.
Didier Georgakakis, Jean-Michel Utard (dir.), Science des médias: jalons pour une histoire politique, L'Harmattan, 2001, Communication et civilisation, 250 p.
"la 4e de couverture indique : La manière dont l'objet «science des médias» a été construit depuis plus d'un siècle éclaire sans aucun doute les débats actuels sur «le pouvoir des médias». L'histoire de cette construction s'avère en tout cas précieuse et déterminante pour comprendre la façon dont s'invente le savoir, pour déterminer les lieux institutionnels de son élaboration et pour repérer les acteurs essentiels de sa diffusion. Elle participe en ce sens à une meilleure connaissance des enjeux contemporains autour des médias et des technologies dites de l'information et de la communication."
Didier Georgakakis, Delphine Dulong (dir.), L'Europe en formations(s), L'Harmattan et L'Harmattan Inc, 1998, 191 p.
Didier Georgakakis, Bastien François, Eric Agrikoliansky, Loïc Blondiaux, Jean-Louis Briquet [et alii], Revue des revues, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, 185203 p.
François Bastien, Agrikoliansky Eric, Blondiaux Loïc, Briquet Jean-Louis, Cardon Dominique, Georgagakis Didier, Legavre Jean-Baptiste, Pasquier Romain, Sawicki Frédéric. Revue des revues. In: Politix, vol. 10, n°37, Premier trimestre 1997. Télévision et politique, sous la direction de Dominique Cardon et Jean-Baptiste Legavre. pp. 185-203.
Didier Georgakakis, Information et propagande d'Etat sous la Troisième République: les échecs d'une spécialisation, Atelier national de reproduction des thèses, Université Lille 3, 1997, Lille-thèses
Didier Georgakakis, Les metteurs en scène mis en scène, l'auteur, 1991, 155 p.
Didier Georgakakis, « "17. What the field of eurocracy tells us about European policies." », in Vincent Dubois (dir.), Bringing Bourdieu's Theory of Fields to Critical Policy Analysis (2024): 283., Elgar, 2024
Didier Georgakakis, « Ce que le champ de l’Eurocratie nous dit des politiques européennes », in Vincent Dubois (dir.), Les structures sociales de l’action publique. Analyser les politiques publiques avec la sociologie des champs, Le Croquant, 2022, pp. 483-517
Didier Georgakakis, « Europe : ensemble, tout devient impossible ? », in Jean-François Marmion (dir.), Psychologie de la connerie en politique, Edition des sciences humaines, 2020, pp. -
Didier Georgakakis, « La science politique de l’Europe à la fin des années 90 en France : retour réflexif sur un texte oublié », in Larat Fabrice, Mangenot Michel, Sylvain Schirmann, dir., Les études européennes. Genèse et institutionnalisation, Paris, Hors-Série collection FARE, L'Harmattan, 2018
Didier Georgakakis, « European Integration », The SAGE Handbook of Political Sociology: Two Volume Set, SAGE Publications Ltd, 2018, pp. 1083-1102
Didier Georgakakis, « Entre technocratie et politique. Ce qu’une analyse structurale (du champ de l’eurocratie) nous dit du Parlement européen, et le contraire », S. Michon, Le Parlement européen au travail, Rennes, PUR,, 2017
Didier Georgakakis, « Fields with Fields? Concluding Remarks on the Relationships between the European Civil Society and the EU Bureaucratic Fields », EU Civil Society, Palgrave Macmillan UK, 2015, pp. 229-242
Didier Georgakakis, « European Civil Service as a Group »: Sociological Notes about the « Eurocrats' » Common Culture, in Joachim Beck, Franz Thedieck (dir.), The European Dimension of Administrative Culture, Nomos-Verlag, 2008, pp. 283-298
Didier Georgakakis, Jean-Michel Eymeri-Douzans, « Les hauts fonctionnaires de l'Union européenne », in Céline Belot, Paul Magnette, Sabine Saurugger (dir.), Science politique de l'Union européenne, Economica, 2008, pp. 285-312
Didier Georgakakis, « La gouvernance de la gouvernance »: La politique du Livre blanc
et les paradoxes du leadership de la Commission européenne., in Presses Universitaires de Strasbourg (dir.), Georgakakis D. et Lassalle M. de, dir.« La nouvelle gouvernance européenne. Les usages politiques d'un livre blanc, Presses Universitaires de Strasbourg, 2007, pp. 175-208
Didier Georgakakis, « La fonction publique européenne au prisme de ses syndicats : contribution à une sociologie de la formation du groupe des eurofonctionnaires », in Costa O. et Magnette P. (dir.), Une Europe des élites, Réflexions sur la fracture démocratique de l'Union européenne, Editions de l'Université de Bruxelles, 2007, pp. 89-113
Didier Georgakakis, Marine de Lassalle, « L ‘européanisation des carrières politico administratives. Une analyse comparée des trajectoires professionnelles des directeurs généraux de la Commission », in Romain Pasquier, Olivier Baisnée (dir.), L'Europe telle qu'elle se fait. Européanisation et sociétés politiques nationales, Presses du CNRS, 2007, pp. 15-23
Didier Georgakakis, Marine de Lassalle, « Vous avez dit Gouvernance ? Le non usage de la notion par les élus en France », in Marine de Lassalle; Didier Georgakakis (dir.), La « nouvelle gouvernance européenne » : Genèse et usage politique d'un livre blanc, Presses Universitaires de Strasbourg, 2007, pp. 392
Didier Georgakakis, François Audigier, Yves Déloye, Denis Rolland, « Le SAC : un groupe de pression du gaullisme conservateur dans les années 68 », LES RÉPUBLIQUES EN PROPAGANDEPluralisme politique et propagande : entre déni et institutionnalisation XIXe-XXIe siècles, L’Harmatta, 2006, pp. 349-365
Didier Georgakakis, « “Was it really just ‘poor communication'? Lessons from the Santer Commission's resignation” », in Smith (Andy) (dir.), Politics and the European Commission. Actors, interdependence, legitimacy, Routledge, 2004, pp. 119-133
Didier Georgakakis, « Les instrumentalisations de la morale. Lutte anti-fraude, scandale et nouvelle gouvernance européenne », in Briquet (Jean-Louis) et Garraud (Philippe) (dir.), Juger la politique, Presses Universitaires de Rennes,, 2001, pp. 263-286
Didier Georgakakis, « Les réalités d'un mythe : figure de l'eurocrate et institutionnalisation de l'Europe politique », in Dubois (Vincent) & Dulong (Delphine) (dir.), La question technocratique, Presses universitaires de Strasbourg, 1999, pp. 109-128
Didier Georgakakis, « Le champ administratif européen : acteurs et instruments », Revue française d’administration publique, 2022, n°1, pp. 5-11
Didier Georgakakis, Sophia Bordier, « Qui dirige les administrations du triangle institutionnel et des agences ? », Revue française d’administration publique, 2022, n°1, pp. 65-86
Didier Georgakakis, « Ce que la théorie des champs nous dit de l’administration européenne (I). Un retour réflexif sur le champ de l’eurocratie », Revue française d’administration publique, 2022, n°4, pp. 883-900
Didier Georgakakis, « Ce que la théorie des champs nous dit de l’administration européenne (II) : les transformations du champ bureaucratique européen (2000-2020) », Revue française d’administration publique, 2022, n°4, pp. 933-960
Didier Georgakakis, « Le champ administratif européen : quelles transformations (2011-2021) ? », Revue française d’administration publique, 2022, n°4, pp. 849-857
Didier Georgakakis, Frédéric Lebaron, « The field of European economic governance and austerity policies: Exploratory elements (2002–2012) », Political Anthropological Research on International Social Sciences (PARISS), 2021, n°1, pp. 47-82
Didier Georgakakis, « Compter la fonction publique européenne », Histoire & Mesure, 2020, n°2, pp. 105-132
« — Monsieur le secrétaire général, combien de fonctionnaires travaillent à la Commission ? — Oh, au moins la moitié. » Ce mot d’esprit raconté par un fonctionnaire de la Commission européenne lors d’un entretien est évidemment une réponse pince-sans-rire à l’accusation toujours répétée, à l’endroit de l’Europe comme d’ailleurs, de la supposée pléthore des fonctionnaires aux horaires confortables. Il relève aussi quelque chose d’important sur le mystère de la fonction publique européenne : so...
Didier Georgakakis, Frédéric Lebaron, « Yanis (Varoufakis), the Minotaur, and the Field of Eurocracy », Historical Social Research / Historische Sozialforschung, 2018
Didier Georgakakis, « À la fois pilote et victime de l'austérité ? Les transformations de l'administration de l'Union européenne sous l'effet de la crise economique et financière », Revue française d'administration publique , 2014, n° ° 151-152, pp. 805-824
Résumé
Les transformations dont l’administration de l’Union européenne a fait l’objet dans la conjoncture de crise économique présentent un tableau nuancé et en rupture avec les représentations les plus communes d’une administration aux manettes (et donc épargnée) ou à l’inverse victime, des politiques d’austérité. Le processus de révision statutaire qui s’est déroulé entre 2010 et 2013 a inclus des mesures d’économie réelles et son issue est longtemps restée incertaine quand bien même elle fut moins radicale que ce que proposait une partie des protagonistes. Sur un autre plan, la conjoncture a renforcé les positions des agents et des services dont la compétence se fonde sur l’expertise économique et financière. En revenant successivement sur ces deux aspects, cet article propose une analyse des effets de la crise sur les administrations qui insiste sur les concurrences dont l’administration de l’UE est l’enjeu et sur leurs conséquences en termes de légitimation ou de délégitimation de ses agents. En pointant l’importance des continuités historiques et des variables socio‑politiques l’article propose l’hypothèse que la crise économique n’est finalement qu’un segment de transformations de plus longue haleine dont l’enjeu consiste notamment dans la remise en cause de l’autonomie relative et des équilibres entre secteurs dépensiers et financiers des administrations.
Didier Georgakakis, « À la fois pilote et victime de l'austérité ? Les transformations de l'administration de l'Union européenne sous l'effet de la crise economique et financière », Revue française d’administration publique, 2014, n°3, p. 805
Didier Georgakakis, « Quel pouvoir de l'eurocratie ? : Éléments sur un nouveau champ bureaucratique transnational », Savoir/Agir , 2012, n° ° 19, pp. 49-59
Didier Georgakakis, « Quel pouvoir de l'eurocratie ? », Savoir/Agir, 2012, n°1, p. 49
Didier Georgakakis, « Don’t Throw Out the “Brussels Bubble” with the Bathwater: From EU Institutions to the Field of Eurocracy », International Political Sociology, 2011, n°3, pp. 331-334
Didier Georgakakis, « Symposium Introduction: French historical and political sociology of the EU: Some theoretical and methodological challenges for institutional analysis », French Politics, 2010, n°2, pp. 111-115
Didier Georgakakis, « L'administration de l'Union européenne à la croisée des chemins », Revue française d'administration publique , 2010, n° ° 133, pp. 5-16
Didier Georgakakis, « Do skills kill? : Les enjeux de la requalification de la compétence des eurofonctionnaires », Revue française d'administration publique , 2010, n° ° 133, pp. 61-80
Cet article analyse une des conséquences de la réforme administrative de la Commission européenne, le débat sur les compétences requises ou les core competences des eurofonctionnaires actuellement mis sur l’agenda de différentes politiques du personnel. C’est sur la compétence, entendue au sens large de l’expertise (juridique ou savante), plutôt que sur l’incarnation d’un pouvoir politique que s’est construite la position des agents travaillant dans les institutions européennes, et partant celle de ces mêmes institutions. En conséquence, est consacrée une nouvelle définition de la compétence, davantage fondée sur les skills, soit plutôt des aptitudes personnelles ou comportementales, que sur des savoirs et des connaissances plus spécifiquement en rapport avec le contexte de l’Union européenne. Fondé sur des matériaux empiriques, cet article a pour but de préciser les contours du problème. Il relativise tout d’abord certains enjeux apparents, et notamment les dichotomies pragmatisme/théorie (ou concret/ abstrait) et ancien/nouveau qui structurent la majeure partie du débat. Il formule ensuite l’hypothèse que la place importante désormais occupée par les skills [remet] sous ses dehors anecdotiques, en jeu la compétence sociale des administrateurs de l’Union européenne et, à travers elle, leur trajectoire collective et individuelle de « serviteurs de l’Europe ».
Didier Georgakakis, Julien Weisbein, « From above and from below : A Political Sociology of European Actors », Comparative European Politics, 2010, n°1, pp. 93-109
Didier Georgakakis, « L'administration de l'Union européenne à la croisée des chemins », Revue française d’administration publique, 2010, n°1, p. 5
Didier Georgakakis, « Do skills kill? »: LES ENJEUX DE LA REQUALIFICATION DE LA COMPÉTENCE DES EUROFONCTIONNAIRES, Revue française d’administration publique, 2010, n°1, p. 61
Didier Georgakakis, « The historical and political sociology of the European Union: A uniquely French methodological approach? », French Politics, 2009, n°34, pp. 437-455
Didier Georgakakis, « La sociologie historique et politique de l'Union européenne : un point de vue d'ensemble et quelques contre points », Politique européenne , 2008, n° ° 25, pp. 53-85
Cet article dresse un panorama de la centaine de travaux relevant de la sociologie
historique et politique de l’UE parus en France ces deux dernières années (en particulier
autour de la sociologie de la connaissance et de celle des trajectoires et des positions des
agents et de groupes qui peuplent l’espace politique européen), puis il livre quelques pistes
de réflexions sur leurs apports possibles au débat international, notamment en ce qui
concerne l’analyse de l’espace politique et institutionnel central de l’UE.
Didier Georgakakis, « La sociologie historique et politique de l'Union européenne : »: un point de vue d'ensemble et quelques contre points, Politique européenne, 2008, n°25, pp. 53-85
Didier Georgakakis, « Genèse et structure d'un capital institutionnel européen : Les très hauts fonctionnaires de la Commission européenne », Actes de la recherche en sciences sociales , 2007, n° ° 166-167, pp. 38-53
RésuméCe texte rend compte d’une enquête sur les hauts fonctionnaires européens et, plus particulièrement, d’une étude prosopographique des directeurs généraux et directeurs généraux adjoints de la Commission européenne. Celle-ci peut être analysée comme un espace de positions relativement structuré, notamment par la production et l’inégale distribution d’un crédit d’institution pour partie autonome. Une telle perspective va au rebours des interprétations qui en font une « multi-organisation » mouvante et imprévisible et permet de poser en d’autres termes la question des « orientations » politiques collectives ou individuelles de ses agents. La première partie de l’article revient sur les processus socio-historiques de démarcation d’un corps de fonctionnaires communautaires et sur l’émergence d’un crédit spécifiquement européen. La seconde porte sur les oppositions qui s’instaurent entre des pôles communautaires/nationaux et généralistes/sectoriels et sur le renversement tendanciel des hiérarchies au sein de cet espace au profit des pôles communautaires et généralistes.
Didier Georgakakis, Marine de Lasalle, « GENÈSE ET STRUCTURE D'UN CAPITAL INSTITUTIONNEL EUROPÉEN »: Les très hauts fonctionnaires de la Commission européenne, Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 2007, n°166167, pp. 38-53
Didier Georgakakis, Marine de Lassalle, « Les très hauts fonctionnaires de la Commission européenne : genèse et structure d'un capital institutionnel européen », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 2007, n°166167, pp. 39-53
Didier Georgakakis, Marine de Lassalle, « Genèse et structure d'un capital institutionnel européen », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 2007, n°1, p. 38
Didier Georgakakis, Marine de Lassalle, « Les Directeurs Généraux de la Commission européenne. Premiers éléments d'une enquête prosopographique », Regards Sociologiques, 2005, n°2728, pp. 6-33
Didier Georgakakis, « Sociologie politique des institutions européennes : un cours de troisième cycle commun aux filières recherche et professionnelle », Politique européenne , 2004, n° ° 14, pp. 127-140
Didier Georgakakis, Marine de Lasalle, « Les Directeurs Généraux de la Commission européenne. Premiers éléments d'une enquête prosopographique. », Regards Sociologiques, 2004, n°2728, pp. 6-33
Didier Georgakakis, « La nature antirépublicaine de la propagande d’État : du mythe mobilisateur à sa réalisation (1918-1944) », 2002
La thèse d’une incompatibilité de nature entre propagande d’État et « culture républicaine » pose un ensemble de problèmes. Problème théorique tout d’abord : si l’on définit la culture républicaine par sa relation privilégiée à l’État de droit, force est de reconnaître que l’existence d’une administration de la propagande ne remet, en soi, pas en cause les libertés publiques . C’est le monopole des instruments de diffusion des idées et non la mise en place d’instruments destinés à organiser u...
Didier Georgakakis, « La démission de la Commission européenne : scandale et tournant institutionnel (octobre 1998 - mars 1999) », Cultures & conflits, 2000, n°3839, pp. 39-71
Pour en restituer très brièvement le développement chronologique, les scandales à la Commission européenne ont pour origine un ensemble de malversations dénoncées dans la presse belge en août 1998. À la suite de ces révélations, le scandale a peu à peu pris forme dans la presse puis au Parlement. Ce dernier dépose une motion de censure finalement rejetée mi-janvier, mais, à cette date, est désigné un comité des sages pour éclairer les affaires. Rendu le 15 mars, son rapport met en cause Edith...
Didier Georgakakis, « La République contre la propagande d'État ? Création et échecs du Commissariat général à l'Information (juillet 1939-avril 1940) », 1998, pp. 606-624
Le Commissariat général à l'Information offre une situation quasi expérimentale pour montrer ce que la différenciation d'une « administration de l'opinion » a dû en France à l'existence d'une configuration politique singulière. Sa création en juillet 1939 apparaît comme le produit d'une transfiguration de l'enjeu que représentait la propagande sons la Troisième République, permise par un brusque changement du jeu administratif et politique. Quant à sa disparition en avril 1940, à la suite de vives polémiques, elle apparaît symétriquement liée à une transformation de conjoncture caractérisée par un retour exacerbé de la République parlementaire. La création d'une administration, voire, plus généralement, d'une politique de l'opinion, a tenu à un ensemble de transformations touchant conjointement la définition sociale du problème, la structure de l'administration et les formes du jeu politique. En conclusion, l'analyse s'interroge plus largement sur la tension qui a longtemps opposé en France l'État et la République.
Didier Georgakakis, « Aux origines de la communication gouvernementale : Socio-histoire d'un oubli », 1997, pp. 131-144
Georgakakis Didier. Aux "origines" de la communication gouvernementale : Socio-histoire d'un oubli. In: Quaderni, n°33, Automne 1997. L'État communicant, des formes de la communication gouvernementale. pp. 131-144.
Didier Georgakakis, « Une science en décalage ? Genèses et usages des socio-styles du Centre de communication avancée (1972-1990) », 1997, pp. 51-74
■ Didier Georgakakis: Une science en décalage ? Genèses et usages des «socio-styles» du Centre de communication avancée Parmi les nombreux classements sociaux produits dans les sociétés d'études privées pendant les années 1970 et 1980, celui par «socio-styles» de Bernard Cathelat et du Centre de communication avancée (CCA) est celui qui a bénéficié de la plus grande diffusion et suscité les plus vives polémiques. D revendique une démarche fondée sur l'invention de catégories «originales», en rupture avec celles de l'INSEE et de la sociologie universitaire. L'article analyse les positions et trajectoires des auteurs des «socio-styles» dans différents espaces sociaux de reconnaissance où ils se trouvent toujours « en décalage ». Transformant cette situation en ressource, ils assurent à leur classement un succès qui apparaît, en définitive, comme résultant d'une capacité à bénéficier d'une «crise de la représentation» dont il est le produit et l'un des opérateurs.
Didier Georgakakis, « Le Commissariat général à l'information et la drôle de guerre », 1996, pp. 39-54
Didier Georgakakis, Le Commissariat général à l'information et la «drôle de guerre», p. 39-54.
L'activité du Commissariat général à l'information créé en juillet 1939 et chargé de la propagande française durant la drôle de guerre apparaît, à l'analyse, moins impréparée et mineure qu'on l'a prétendu. Il reste qu'elle est demeurée pour une large part secrète, qu'elle a été fortement contrainte par l'ensemble des partenaires présumés du commissariat, et dénoncée de façon virulente. Ces différentes caractéristiques tiennent aux concurrences liées au contrôle de l'opinion. En ce sens, l'«échec» du Commissariat général à l'information apparaît paradoxalement exemplaire du formidable enjeu qu'a représenté l'opinion durant la drôle de guerre.
Didier Georgakakis, « Comment enseigner ce qui ne s'apprend pas. Rationalisations de la communication de masse et pratiques pédagogiques en école privée », 1995, pp. 158-185
Comment enseigner ce qui ne s'apprend pas. Rationalisations de la «communication de masse» et pratiques pédagogiques en école privée.
Didier Georgakakis [158-185]-
La compréhension d'un livret pédagogique destiné aux intervenants d'une école supérieure de communication privée invite à faire une socio-histoire des formes de rationalisation de la communication. L'analyse des contraintes qui président à l'invention des sciences de la communication comme discipline montre alors à quel point la rationalisation de la communication revêt des formes complexes. Si la discipline académique apparaît toujours contrainte par cette histoire, les formations privées à la communication qui se développent dans le milieu des années quatre-vingt sont prises par cette histoire et la rejouent. C'est une forme pédagogique inversée de l'idéal-type universitaire que définissent ces formations.
Didier Georgakakis, « La double figure des conseils en communication politique. Mises en scène des communicateurs et transformations du champ politique », 1995, pp. 77-94
L’analyse de la mise en scène des conseils en communication politique et de ses transformations en France (1965-1990) permet d’interroger les conditions qui président à la spécialisation de la communication politique. La double figure qui caractérise les communicateurs (hommes de l’ombre vs hommes publics) fixe en effet le mouvement même par lequel s’opère le renversement du champ politique au profit des médias. La spécialisation de la communication politique apparaît de la sorte étroitement dépendante des transformations de la démocratie. Enjeux et instruments de ces transformations, les débats sur la communication constituent ainsi plus généralement un bon indicateur des processus par lesquels se déplace le centre de gravité du champ politique vers les médias.
Didier Georgakakis, « Sciences sociales et action culturelle », Politix, 1993, pp. 57-77
Didier Georgakakis, « Un prophète construit par ses censeurs ? Bernard Cathelat et ses socio-styles, entre controverse et succès », 1992, pp. 159-174
Un prophète construit par ses censeurs ? Bernard Cathelat et les «socio-styles», entre controverse et succès.
Didier Georgagakis. [159-174].
Rien n'indiquait au départ que Bernard Cathelat deviendrait l'agent multipositionné qu'il est aujourd'hui. En intervenant corps et bien sur des espaces multiples, l'inventeur des «socio-styles» a cependant déclenché une succession de controverses qui semblent avoir favorisé son ascension. Prendre appui sur la diversité des espaces ainsi investis permet de préciser au cas par cas les profits qu'il tire de ces controverses. Ces profits différenciés trouvent leur «plein rendement» dans l'espace médiatique. Le personnage de Bernard Cathelat apparaît ainsi constuit par les autres, ce qui implique un certain nombre de contraintes.
Didier Georgakakis, A. Desrosières, La politique des grands nombres. Histoire de la raison statistique, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1994, pp. 153-160
Georgagakis Didier. A. Desrosières, La politique des grands nombres. Histoire de la raison statistique. In: Politix, vol. 7, n°25, Premier trimestre 1994. L'imagination statistique, sous la direction de Loïc Blondiaux et Bastien François. pp. 153-160.