• THESE

    Déterminants de la politique de défense et jeux politiques japonais, soutenue en 2007 à Paris EHESS sous la direction de Eric Seizelet et Augustin Berque, membres du jury : François Godement, Bernard Thomann, Christopher Hughes et Patrick Beillevaire 

  • Guibourg Delamotte, Le Japon, un leader discret: un leader discret, Éditions Eyrolles et Cyberlibris, 2023, Découvrir & comprendre, 187 p.    

    "Quelle est la culture politique et diplomatique du Japon ? Quel est son développement économique ? À quelles évolutions sociétales le pays doit-il faire face ? Quelles sont ses ambitions internationales ? L'actualité, fournie et complexe, nous dépasse bien souvent. En abordant à la fois les aspects économiques, politiques, régionaux, internationaux et sociaux du Japon, cet ouvrage précis et accessible donne des clés de lecture pour aborder ce pays et les défis auxquels il doit répondre dans un contexte régional en pleine évolution. Au-delà des clichés, il permet de comprendre l'importance de sa place sur la scène internationale et son projet diplomatique, tout en s'adaptant aux enjeux d'une société en évolution, confrontée au vieillissement et à la dénatalité

    Guibourg Delamotte, La démocratie au Japon, singulière et universelle, ENS Éditions et OpenEdition, 2022, Gouvernement en question(s), 339 p.  

    La démocratie japonaise est-elle née en 1945, est-elle le fruit d'une greffe démocratique réalisée par les Américains ? Sans doute en partie. Mais le présent ouvrage s'attache à démonter ces idées reçues pour montrer que si la démocratie s'est enracinée au Japon à partir de 1947, c’est parce qu’il n’était pas sans expérience du débat politique et du jeu électoral. Sa monarchie constitutionnelle avait non seulement préparé le terrain, mais aussi légué au Japon un héritage et des habitudes politiques qu’il a longtemps conservés. Le cadre institutionnel de la démocratie japonaise se transforme néanmoins depuis les années 1990. Comme le montre ce travail de recherche, le modèle hybride créé par les Américains en 1947, associant des caractéristiques anglaises et américaines, se présidentialise. Il s’agit, enfin, d’un système politique qui, malgré ses imperfections et la crise de représentation qu’il traverse, sait se remettre en question et se réformer. Peut-être y a t-il des enseignements à en tirer pour la France ?

    Guibourg Delamotte, Cédric Tellenne, Géopolitique et géoéconomie du monde contemporain: puissance et conflits, Cairn et La Découverte, 2021, Repères  

    Vingt ans après le 11 septembre 2001, le monde continue de connaître des soubresauts majeurs et de profondes recompositions de puissances. L'ordre international mis en place peu après la Seconde Guerre mondiale est remis en cause. La géopolitique et la géoéconomie permettent d'analyser ces changements, et c'est l'ambition de ce manuel que d'offrir les clefs de compréhension du monde contemporain (XXe et XXIe siècles). Cet ouvrage traite dans une première partie des grandes lignes de force géopolitiques et géoéconomiques du monde d'aujourd'hui, en lien avec l'affirmation d'un contexte général de mondialisation qui en complexifie la lecture. Il en donne les principaux instruments d'analyse en s'appuyant sur la notion de puissance, étudiée d'un point de vue tant théorique que pratique et inscrite dans une chronologie rigoureuse. La seconde partie est régionale : ses auteurs y explorent les enjeux de sécurité des aires continentales et des principales puissances qui y évoluent. Entre rivalités, conflits et coopérations, les relations intra- et interzones sont passées au crible d'un examen critique à plusieurs échelles. Ce livre s'adresse aux lycéens, aux étudiants en classes préparatoires et des IEP, mais intéressera également toute personne qui s'interroge sur le cours de l'histoire immédiate.

    Guibourg Delamotte, Jean-Marie Bouissou, Chloé Froissart, Gilles Verniers, La démocratie en Asie: Japon, Inde, Chine, Éditions Philippe Picquier, 2015, L'Asie immédiate, 158 p.    

    La 4e de couverture indique : "l'Occident présente sa démocratie parlementaire comme un idéal indépassable. Et s'il existait une forme de démocratie nourrie de la culture politique propre à l'Asie, et qui vaudrait mieux que celle de l'Occident ? Tous les asiatiques ne le proclament pas aussi fort que les leaders chinois. Mais nombreux sont ceux qui le pensent. Cet ouvrage analyse en profondeur le fonctionnement du système politique de ces trois géants. Du rapport des forces qui s'établira entre eux dépend au moins en partie l'avenir de "notre" démocratie"

    Guibourg Delamotte, La politique de défense du Japon, Cairn et Presses Universitaires de France, 2015, Hors collection, 329 p.   

    Guibourg Delamotte, Mathieu Duchâtel, Max-Jean Zins, Le monde vu d'Asie: Chine, Inde, Japon, Éditions Philippe Picquier, 2013, L'Asie immédiate, 156 p. 

    Guibourg Delamotte, Les Japonais et le droit: composition et recomposition d'une culture juridique, 2003, 69 p. 

  • Guibourg Delamotte, « « AUKUS depuis l’Indo-Pacifique : la vision japonaise » », Michel Korinman (dir.), Vous avez dit Pacifique ?, David Reinharc, 2022 

    Guibourg Delamotte, « Géopolitique de l’Asie », in La Découverte (dir.), Géopolitique et géoéconomie du monde contemporain. Puissance et conflits, 2021 

    Guibourg Delamotte, « Prime Minister Abe’s security policy: a broader spectrum », in Lexington (dir.), The Abe Legacy. How Japan has been shaped by Abe Shinzo, 2021 

    Guibourg Delamotte, « « La redéfinition du statut et du rôle du ministère des Affaires étrangères japonais depuis les années 1990 » », in Pédone (dir.), Diplomaties en mutation. Tour d’horizon de dix ministères des Affaires étrangères, 2019   

    Guibourg Delamotte, « Introduction », in CNRS Editions (dir.), Le Japon dans le monde, 2019 

    Guibourg Delamotte, « The East Asian Community: a security perspective »: 安全保障から見た東アジア共同体, Sakai Kazunari (dir.), 地域と理論から考えるアジア共同体., 芦書房 Ashi Shobo, 2015   

    Guibourg Delamotte, « La Démocratie Made in Japan », Démocraties d’Asie, Philippe Picquier Editions, 2015 

    Guibourg Delamotte, « Le Monde vu du Japon », Le Monde vu d’Asie, Philippe Picquier Editions, 2013 

    Guibourg Delamotte, « The Political and Normative Constraints to Japan’s National Security », Maritime Strategy and National Security in Japan and Britain, BRILL, 2012 

    Guibourg Delamotte, « Le Pacifisme, fondement de la démocratie ? Le cas du Japon », in Hermann (dir.), La Démocratie et la guerre au XXIe siècle. De la paix démocratique aux guerres irrégulières, 2012 

    Guibourg Delamotte, « Globalization’s impact on threat perception and defense postures in Northeast Asia », in Routledge (dir.), Globalization and Defense in the Asia-Pacific, 2009 

    Guibourg Delamotte, François Godement, « Introduction », in Armand Colin Sédès (dir.), Géopolitique de l’Asie, 2007, pp. 15-19 

    Guibourg Delamotte, Prune Helfter, « Le Japon », in Armand Colin Sédès (dir.), Géopolitique de l’Asie, 2007 

    Guibourg Delamotte, François Godement, « Nationalismes et frontières en Asie », Géopolitique de l'Asie, Armand Colin Sédès, 2007 

    Guibourg Delamotte, François Godement, « L’équilibre stratégique de l’Asie », in Armand Colin Sédès (dir.), Géopolitique de l'Asie, 2007 

  • Guibourg Delamotte, « Leadership du Premier ministre et contrôle parlementaire : La répartition des pouvoirs en matière de déploiement à l’étranger des Forces d’Autodéfense japonaises », Relations internationales, Presses Universitaires de France, 2023, n°192 

    Guibourg Delamotte, « Japon : un investissement de l’espace mondial grâce aux alliances et coalitions », Revue d'histoire diplomatique, A. Pedone, 2022, n°1, pp. 52-65 

    Guibourg Delamotte, « Diplomatie japonaise, la voie étroite »: S'assumer comme une "puissance moyenne" ?, , 2021 

    Guibourg Delamotte, « Face à la Corée du Nord : une montée en gamme de l’outil militaire japonais », Revue Défense Nationale, Paris: Comité d'études de défense nationale, 2021, n°7, pp. 48-52 

    Guibourg Delamotte, « “Dealing with China: A European perspective” », Asia-Pacific Review, Taylor&Francis, 2020, n°22 

    Guibourg Delamotte, « Le rôle des intellectuels dans les relations franco-japonaises contemporaines », Nichifutsu bunka. 日仏文化 : Revue de collaboration culturelle franco-japonaise , Maison franco-japonaise de Tôkyô, 2015, n°84 

    Guibourg Delamotte, « La relation franco-japonaise dans le domaine de la défense », Nichifutsu bunka. 日仏文化 : Revue de collaboration culturelle franco-japonaise , Maison franco-japonaise de Tôkyô, 2015, n°84 

    Guibourg Delamotte, « Fukushima, crise d'un modèle de gouvernance », Critique Internationale, Presses de Sciences Po, 2013, n°2, p. 107 

    Guibourg Delamotte, « Le Japon en 2012 : l’alternance inversée », Etudes de la Documentation française, , 2013, pp. 33-44 

    Guibourg Delamotte, « Japan's Foreign Policy beyond Short-term Politics », Asia Pacific Review, Taylor & Francis (Routledge), 2012, n°2, pp. 46-61 

    Guibourg Delamotte, « Les défis de la politique de défense du Japon », La lettre diplomatique, CD-Press, 2012 

    Guibourg Delamotte, « L’économie japonaise après Fukushima », Les Dossiers du CERI, Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI), 2012   

    Guibourg Delamotte, Evelyne Dourille-Feer, François Godement, « La triple catastrophe japonaise de mars 2011 », Etudes de la Documentation française, , 2011, pp. 13-20 

    Guibourg Delamotte, « La coopération internationale du Japon entre contraintes politiques et créativité juridique », Ebisu - Études Japonaises , Maison franco-japonaise, Tokyo : Maison franco-japonaise et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2009, n°1, pp. 45-64    

    Delamotte Guibourg. La coopération internationale du Japon entre contraintes politiques et créativité juridique. In: Ebisu, n°42, 2009. pp. 45-64.

    Guibourg Delamotte, « Japon : 2008, une année de cohabitation difficile », Etudes de la Documentation française, , 2008, pp. 37-51 

    Guibourg Delamotte, « Politique de défense et coopération internationale : la fin de l’exception japonaise ? », Etudes de la Documentation française, , 2006, pp. 63-86 

    Guibourg Delamotte, « Japon : La redécouverte du Politique », Ramsès, , 2005, pp. 63-78 

  • Guibourg Delamotte, « « Japon » », in Presses universitaires de France (dir.), Dictionnaire de la guerre et de la paix, 2017 

    Guibourg Delamotte, « « Japon » « Yasukuni » », in Presses universitaires de France (dir.), Dictionnaire de géopolitique et de géoéconomie, 2011 

  • Guibourg Delamotte, « Décentrer les études stratégiques », le 03 octobre 2024  

    2e édition des Journées des Études Stratégiques organisées par l'Université Paris Panthéon Assas et le Centre Thucydide

    Guibourg Delamotte, Pascale Elbaz, Lia Wei, Jean Bazantay, Pierre Magistry, « Gestes d'écriture et pratique de la traduction au défi des nouvelles technologies », Les lundis d'IFRAE, Institut Français de Recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE/UMR 8043), Paris, le 06 février 2023 

    Guibourg Delamotte, « L'Union européenne, espace de paix en sursis ? », le 09 novembre 2023  

    Colloque organisé par l’Institut de Recherche Juridique Interdisciplinaire François-Rabelais (IRJI), Faculté de droit, d’économie et des sciences sociales de l’Université de Tours sous la direction scientifique de Pierre-Yves Monjal et Nicolas Clinchamps

    Guibourg Delamotte, « Les systèmes de protection sociale face aux crises », le 27 septembre 2023  

    Colloque organisé par le réseau Nihon-Europa, Faculté de droit et des sciences sociales, Université de Poitiers sous la direction scientifique du Professeur Loïc Levoyer

    Guibourg Delamotte, « Regards croisés en droit constitutionnel et droit économique », le 24 octobre 2022  

    Organisé par le Réseau Européano-japonais NihonEuropA, Université de Tours sous la direction scientifique des Professeurs Pierre-Yves Monjal et Emmanuel Aubin

    Guibourg Delamotte, Isabelle Saint-Mézard, « Japan’s foreign policy signalling in the Indo-Pacific », Conférence du Franco-German Observatory on the Indo-Pacific, En ligne, le 09 décembre 2021 

  • Guibourg Delamotte, La politique japonaise, entretien avec Guibourg Delamotte (Inalco)
    : Programme I-DEA (Illustration et Documentation audiovisuelles des Études Aréales) 

    Guibourg Delamotte, Sébastien Colin, Michael Lucken, Oriane Frisa, Mathilda Lacroix [et alii], JO de Tokyo : l’olympisme à l’heure du Covid-19: L'Asie en conférences : le cycle de débats de l'Inalco et Asialyst - édition 2021 

    Guibourg Delamotte, Journéeé du 24 Octobre 2022-Regards croisés en droit constitutionnel et droit économique 

    Guibourg Delamotte, 2ème partie de la journée du 10 novembre 

    Guibourg Delamotte, Second part of 10 november, Paxa Europa 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Raphaëlle Pierre, Le pouvoir du discours dans les relations internationales : analyse de la rhétorique du régime nord-coréen au sujet du développement de son programme nucléaire et balistique depuis 1985, thèse soutenue en 2022 à Paris INALCO, membres du jury : Pierre Journoud (Rapp.), Hugues Tertrais (Rapp.), Delphine Allès, Marie-Orange Rivé-Lasan et Bruno Tertrais  

    La rhétorique de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) est souvent décrite par les médias et les responsables politiques comme étant excessive et répétitive. Les communiqués publiés par la Korean Central News Agency (KCNA), en constituent les exemples les plus marquants, notamment au sujet du programme nucléaire et balistique nord-coréen. Par le biais de ces communiqués, Pyongyang a démontré, à de nombreuses reprises, sa capacité à mobiliser le langage comme une arme. Ces menaces pourraient être considérées comme inoffensives si elles ne s’appuyaient pas sur un arsenal nucléaire et balistique au développement exponentiel qui leur confère une crédibilité. Pour certains États identifiés comme des cibles potentielles, cette rhétorique agressive constitue un casus belli pouvant justifier des actions militaires.Malgré l’opacité du régime nord-coréen, l’étude de son discours laisse paraître sa culture stratégique, ses objectifs et plus particulièrement, sa doctrine de dissuasion nucléaire. Nos travaux analysent les déclarations officielles des institutions étatiques nord-coréennes (Parti du Travail de Corée, Armée populaire de Corée et gouvernement nord-coréen) ainsi que les discours prononcés par ses dirigeants, Kim Il Sung, Kim Jong Il et Kim Jong Un. À travers une méthode d'analyse à la fois qualitative et quantitative, nous observerons dans quelle mesure la Corée du Nord emploie son discours sur son programme nucléaire et balistique comme un moyen d’influer sur le complexe de sécurité régional qui caractérise les relations entre les pays de la région Asie-Pacifique, et de défier les normes du régime international de non-prolifération.

  • Sarah Tanke, Japan at the United Nations : cooperative diplomacy as a means for influence and recognition, thèse soutenue en 2021 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin, membres du jury : Franck Petiteville (Rapp.), Delphine Allès et Akiko Fukushima  

    Inexistante dans la littérature académique à ce jour, cette thèse propose une étude de la diplomatie onusienne du Japon qui est à la fois globale – analysant les thèmes centraux, les contributions financières et les pratiques diplomatiques – et couvre toute la période de l’adhésion japonaise à l’ONU de 1956 jusqu’en 2020. Elle s’appuie sur des méthodes quantitatives et qualitatives : une soixantaine d’entretiens semi-directifs notamment avec des diplomates japonais, une étude d’archives japonaises et onusiennes, et une analyse d’environ 200 discours japonais. Au vu de l’essor du multilatéralisme notamment depuis le milieu du 20ème siècle, l’évolution du rôle et du pouvoir du Japon, sa constitution renonçant à la guerre ainsi que sa politique étrangère caractérisée par son alliance avec les Etats-Unis, nous nous interrogeons sur le « comment » et le « pourquoi » de la coopération japonaise aux Nations unies. Cette thèse donne trois réponses à chacun de ces questionnements. Concernant le « comment », il y a d’abord une évolution en direction d’un recentrement discursif sur le Japon ; ensuite, ses contributions financières lui permettent de jouer un rôle international ; et enfin, les diplomates onusiens japonais ont un style diplomatique que nous appelons « coopératif ». Concernant le « pourquoi », nous avons identifié trois motivations principales – outre les contraintes externes – pour la diplomatie multilatérale japonaise : elle est, d’abord, basée sur un certain nombre de principes, ensuite elle est un moyen d’influence et finalement un outil pour obtenir de la reconnaissance.

  • Nathan Béridot, L'exercice du pouvoir judiciaire par la Cour suprême du Japon : contribution à la réflexion sur l'État de droit au Japon, thèse soutenue en 2020 à Paris INALCO sous la direction de Christian Galan et Isabelle Konuma, membres du jury : Daniel Mouchard (Rapp.), Hajime Yamamoto (Rapp.), Hélène Gaudin  

    Après la défaite, la Constitution japonaise de 1946 a été à l’origine d’un véritable bouleversement juridique en entendant affirmer le principe de souveraineté démocratique, assurer une réelle séparation des pouvoirs et garantir les droits fondamentaux de l’Homme. Afin de veiller au respect de ces principes, la même Constitution dote en outre le Japon d’une Cour suprême armée du pouvoir de contrôler la constitutionnalité des normes et appelée, dès 1947, à jouer un rôle majeur au sein des institutions. Après plus de soixante-dix années d’exercice du pouvoir judiciaire, le constat semble néanmoins tout autre : de nombreux auteurs relèvent ainsi que, loin de jouer le rôle majeur que la Constitution lui promettait, cette juridiction serait l’une des plus « passives » au monde. Ce travail entend discuter cette qualification, à propos de laquelle s’accordent de nombreux auteurs, tant japonais qu’étrangers.

    Xavier Mellet, La composition médiatique des populismes : une comparaison France-Japon, thèse soutenue en 2016 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Dominique Boullier, membres du jury : Cécile Méadel (Rapp.), Tōru Yoshida (Rapp.), Christophe Jaffrelot  

    Cette thèse propose une réflexion sur le concept de populisme aujourd’hui, à partir d’une comparaison entre des cas français et japonais. Elle se focalise sur des périodes de campagne électorale et l’étude d’éléments présents dans les comptes rendus de presse écrite. Son raisonnement est structuré en deux parties. La première présente le concept de populisme et ses problèmes actuels, puis propose une réflexion d’ordre méthodologique, centrée sur la volonté de ne pas séparer les populistes des démocrates, et de considérer le populisme comme intrinsèque au politique. Dans le lignage de la théorie de la « raison populiste » d’Ernesto Laclau, cette partie définit une théorie du populisme comme composition médiatique : il y a du populisme quand s’opère avec succès une composition autour d’un élément dont on perçoit la trace médiatique. La seconde partie s’attache à étudier ce phénomène à travers une comparaison France-Japon. Elle définit les caractéristiques principales des compositions telles qu’elles se réalisent dans les deux pays, s’agissant à la fois de la composition de l’incarnation (comment l’on devient chef) et de celle du projet politique (comment l’on devient un enjeu central), au sein des élections législatives japonaises de 2005 et 2009, et de l’élection présidentielle française de 2007. Une attention particulière a été accordée à François Bayrou, Ségolène Royal (2007) et Koizumi Junichirō (2005) ; ainsi qu’à la privatisation de la poste (2005), le changement de gouvernement (2009), et mai 68 (2007). La conclusion de ce travail propose une théorie du populisme comme émergence et des pistes méthodologiques futures centrées sur la notion de « monade ».

    Arnaud Grivaud, La réorganisation du pouvoir politique au Japon : la haute fonction publique dans le système politique japonais des années 1990 à nos jours, thèse soutenue en 2016 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Eric Seizelet, membres du jury : Guy Faure (Rapp.), Yveline Lecler (Rapp.)    

    Dans le système politique d‟un État, le rôle que joue la haute fonction publique constitue une problématique centrale, en ce que l‟efficacité de l‟action gouvernementale et la réalisation du principe démocratique en dépendent. À partir des années 1990, la haute administration japonaise fut la cible de critiques fustigeant ses échecs et son autonomie jugée excessive vis-à-vis du pouvoir politique élu. Aussi, au début des années 2000, plusieurs réformes inspirées du courant de la nouvelle gestion publique furent mises en oeuvre, afin notamment de renforcer le leadership des responsables politiques et leur contrôle sur les hauts fonctionnaires. Notre travail examine ces réformes et analyse les évolutions perçues dans le processus décisionnel et les relations politico-administratives au cours de ces quinze dernières années, en prenant soin de nous défaire de la grille de lecture simpliste opposant les élus aux agents de la fonction publique. L‟étude approfondie du gouvernement Koizumi (2001-2006) et du passage au pouvoir du Parti démocrate (2009-2012), qui révèle des transformations de nature incrémentale, mais également la persistance de certaines pratiques, nous amène à envisager d‟autres variables explicatives que le simple changement institutionnel. Pour ce faire, nous faisons appel aux outils théoriques proposés par les divers courants néo-institutionnalistes, insistant sur le poids du passé et l‟influence des différentes idées partagées par les acteurs. Nous nous basons sur un important corpus de sources primaires et secondaires, notamment en langue japonaise, sur des données quantitatives, ainsi que sur plusieurs entretiens réalisés auprès de hauts fonctionnaires japonais.