Augustin Boujeka

Maître de conférences HDR
Droit privé et sciences criminelles.
UFR de Droit et  Science politique

Centre d'Études Juridiques Européennes et Comparées
  • THESE

    La provision : essai d'une théorie générale en droit français, soutenue en 1999 à Paris 10 sous la direction de Alain Bénabent 

  • Augustin Boujeka, Marjolaine Roccati (dir.), La vulnérabilité en droit international, européen et comparé, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2022, Sciences juridiques et politiques, 473 p.  

    La vulnérabilité, qui s'est substituée à la notion d'incapacité par trop négativement connotée, recouvre chez l'homme une grande diversité de situations. Résistant à toute conceptualisation juridique, la vulnérabilité pourrait pourtant servir de grille de lecture aux situations de fragilité de certaines catégories de personnes éligibles à la protection du droit. Cette protection juridique s'organise sous la pression des droits fondamentaux, du droit international et du droit comparé. La convention de La Haye de 2000 relative à la protection des adultes, la jurisprudence particulièrement dynamique de la Cour européenne des droits de l'homme et la convention handicap des Nations unies de 2006 en sont autant d'illustrations. Servie par des normes de droit dur mais également de droit souple à l'instar des « règles de Brasilia » de 2008, la démarche de ce colloque consiste à rechercher le cadre juridique de la vulnérabilité, les droits auxquels les personnes vulnérables sont éligibles et l'accès effectif à ces droits.

    Augustin Boujeka, Thomas Habu Groud, Lionel Zevounou (dir.), Les libertés européennes de circulation au-delà de l'économie: [cycle de conférences, 2017-2018, Université Paris Nanterre], Mare & Martin, 2019, Droit & gestions publiques, 264 p. 

    Augustin Boujeka, Emmanuel Dockès, Gilles Auzero, Dirk Baugard, Pierre-Emmanuel Berthier, Proposition pour un Code du travail, Dalloz, 2017, 399 p. 

    Augustin Boujeka, Pénélope Agallopoulou, David Annoussamy, Aliou Arboncana, Odile Roy, Réflexions sur le pluralisme familial, Presses universitaires de Paris Ouest et OpenEdition, 2012   

    Augustin Boujeka, Soraya Amrani-Mekki (dir.), Contentieux et handicap, IRJS éditions, 2010, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 202 p. 

    Augustin Boujeka (dir.), Les politiques de protection des personnes handicapées en Europe et dans le monde: actes du colloque organisé le 15 mars 2007 à Paris, Nemesis et Bruylant, 2009, Droit et justice, 364 p. 

    Augustin Boujeka, La provision: essai d'une théorie générale en droit français, LGDJ, 2001, Bibliothèque de droit privé, 418 p.  

    Augustin Boujeka, Alain Bénabent, La provision: essai d'une théorie générale en droit français,, 1999, 495 p.  

    EN DROIT FRANCAIS, LA PROVISION APPARAIT COMME LA NOTION TRANSVERSALE PAR EXCELLENCE. PIERRE ANGULAIRE DE LA LETTRE DE CHANGE ET DU CHEQUE, MOYEN D'EXPRESSION DU PRINCIPE DE PRUDENCE COMPTABLE, MODALITE D'EXECUTION DE CERTAINS CONTRATS, ELLE PERMET EGALEMENT LE RECOUVREMENT FORCE ET RAPIDE DES CREANCES DE SOMMES D'ARGENT. CANTONNEE A SES ORIGINES A L'EXECUTION DU CONTRAT DE CHANGE, LA PROVISION A, PAR UNE LENTE EVOLUTION, ECHAPPE AU DROIT COMMERCIAL POUR IRRIGUER D'AUTRES BRANCHES DU DROIT. A CETTE VARIETE D'EMPLOIS, S'EST AJOUTEE UNE DIVERSITE DE REGIMES. UNE ANALYSE GLOBALE DE LA PROVISION CONSISTE DANS LA RECHERCHE DES TRAITS INVARIANTS QU'ELLE CONSERVE AU-DELA DE SES RAMIFICATIONS. CETTE ENTREPRISE EST RENDUE NECESSAIRE PAR LE ROLE ECONOMIQUE QUI EST LE SIEN ET LA PLACE IMPORTANTE QU'ELLE OCCUPE DANS LE DROIT POSITIF ACTUEL. EN SCRUTANT SES LINEAMENTS, ON PERCOIT MIEUX CE QUI EN CONSTITUE L'ESSENCE, MAIS AUSSI CERTAINS ASPECTS DE SES DIFFERENTES APPLICATIONS QUI DEMEURENT ENCORE MALAISES A APPREHENDER (PROPRIETE DE LA PROVISION, CRITERE DE CONSTITUTION DE LA PROVISION EN COMPTABILITE ET EN FISCALITE...). PLUS VOLONTIERS UNE NOTION FONCTIONNELLE QUE CONCEPTUELLE, LA PROVISION SE DEFINIT COMME UNE SOMME D'ARGENT QUE LA LOI OU LA CONVENTION OBLIGE UNE PERSONNE (GENERALEMENT UN DEBITEUR), A CONSTITUER, A TITRE TEMPORAIRE, POUR GARANTIR UNE AUTRE PERSONNE (GENERALEMENT UN CREANCIER), CONTRE LES EFFETS DE LA REALISATION PROBABLE D'UN EVENEMENT FUTUR ET DOMMAGEABLE. LA PREMIERE PARTIE DE L'OUVRAGE S'EFFORCE DE MONTRER QUE L'OBLIGATION FONDE LA PROVISION, AINSI QUE LE RISQUE QUI EN JUSTIFIE LA CONSTITUTION. LA DEUXIEME PARTIE EXPLORE LES MODALITES DE CONSTITUTION DE LA PROVISION QUI SUPPOSE UNE REMISE DE VALEURS, MAIS PAS TOUJOURS, LA SOMME D'ARGENT EN ETANT L'UNIQUE MODE D'EXPRESSION. QUANT A LA TROISIEME PARTIE, ON OBSERVE QUE LA PROVISION, ANTICIPATION OPERANT A TITRE PROVISOIRE, EST UNE TECHNIQUE D'EMPRISE DU DROIT SUR LE TEMPS, CE EN QUOI ELLE EST UNE GARANTIE.

  • Augustin Boujeka, Manuella Bourassin, Emmanuelle Claudel, Béatrice Thullier, « Panorama de législation et de jurisprudence en droit civil de l'entreprise », Recueil Dalloz, Dalloz , 2005, n°21, p. 1424  

  • Augustin Boujeka, « Les pensées cachées du juriste », le 06 novembre 2025  

    Séminaire international organisé dans le cadre du projet de recherche pluriannuel « Antecedent » (programme IDEX UniCAjedi 2021-2026) porté par Jean-Sylvestre Bergé, Université Côte d’Azur, CNRS, GREDEG.

    Augustin Boujeka, « Les enjeux de la mobilité », le 05 novembre 2019 

    Augustin Boujeka, « La vulnérabilité en droit international, européen et comparé », le 11 octobre 2019  

    Organisé par le CEJEC, Université Paris Nanterre sous la direction scientifique de Augustin Boujeka et Marjolaine Roccati

    Augustin Boujeka, « Le positionnement des libertés de circulation dans et hors l’économie », le 19 janvier 2018  

    Le CEJEC, le CRDP et la FIND célèbrent le 60° anniversaire du Traité de Rome du 25 mars 1957 par l'organisation d'un cycle de conférences sur le thème de la Communauté économique européenne à l'Union européenne, celle-ci est la 6e et ultime conférence

    Augustin Boujeka, « Les libertés de circulation hors l’économie vues sous l’angle des droits fondamentaux », le 08 décembre 2017  

    Organisé à l'occasion du 60ème anniversaire du Traité de Rome, par le CEJEC, le CRDP et la FIND

    Augustin Boujeka, « L’éviction de l’économie des libertés de circulation au service d’une certaine vision du droit de l’Union », le 16 juin 2017  

    Dans le cadre du cycle : « De la Communauté économique européenne à l’Union européenne : les libertés de circulation au-delà de l’économie »

    Augustin Boujeka, « Conférence-débat sur une proposition de Code du travail », le 31 mars 2017 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Wagui Soumbounou, L'extension des règles commerciales aux professionnels non commerçants en droit français et en droit OHADA : étude de législation et de doctrine, thèse soutenue en 2023 à Paris 10 présidée par Jean-Sylvestre Bergé, membres du jury : Nicolas Borga (Rapp.), Henri-Desire Modi Koko Bebey (Rapp.), Arnaud Reygrobellet    

    Le droit commercial est traditionnellement réservé aux commerçants. Au fil du temps, ce droit s'est étendu progressivement à d'autres professionnels non-commerçants (professions libérales, artisans, agriculteurs...). L'existence d'un droit commercial spécial, distinct du droit civil (droit commun), perd progressivement en vitalité. Le droit français distingue de moins en moins entre professionnels commerçants et professionnels non-commerçants. A titre d'exemple, les procédures collectives, les baux commerciaux ne sont plus l'apanage de seuls professionnels commerçants. La distinction entre professionnels et consommateurs prend de plus en plus d'ampleur, illustrée notamment par le régime des clauses abusives. L'objectif poursuivi par cette étude, prenant pour terreaux le droit français et le droit OHADA dans une démarche comparative, réside dans une contribution à l'émergence d'un droit de l'activité professionnelle indépendante, applicable à tous les professionnels commerçants ou non commerçants, venant se substituer au droit commercial.

  • Lydie Cohen, Le droit au sport des personnes en situation de handicap, thèse soutenue en 2022 à Limoges sous la direction de Charles Dudognon et Jean-Pierre Karaquillo présidée par Franck Latty, membres du jury : Sandie Lacroix-De Sousa (Rapp.)  

    L’engouement populaire qu’occasionnent les grands évènements sportifs témoigne de la place privilégiée du sport comme composante de la vie sociale. Pourtant, les personnes en situation de handicap, qui représentent 15% de la population mondiale selon l’Organisation mondiale de la santé, occupent toujours le devant de la scène des discriminations dans le sport. Leur accès au sport constitue encore aujourd’hui un défi pour l’égalité qui interroge l’existence d’un droit au sport. En effet, en tant qu’activité humaine, le sport ne peut totalement se soustraire au droit étatique ou interétatique. Les personnes handicapées bénéficient à ce titre de la protection du droit commun, et de facto des principes fondamentaux gouvernant notre société. Surtout, plusieurs conventions internationales, comme notamment la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, reconnaissent un droit spécifique au bénéfice des publics en situation de handicap de participer aux loisirs et aux sports. Le droit au sport se voit ainsi reconnu plus ou moins directement dans l’ordre juridique public. En tant qu’activité sportive, le droit sportif transnational, en majeure partie produit par le Comité international olympique, les fédérations sportives internationales et promu par les sentences du Tribunal arbitral du sport, comprend également des dispositions visant à reconnaître le droit pour tous d’accéder au sport. La Charte Olympique n’hésite d’ailleurs pas à qualifier le sport de véritable droit de l’homme. Plusieurs statuts de fédérations s’engagent également à assurer la lutte contre les discriminations et plus spécifiquement l’accessibilité des pratiques aux personnes handicapées. Dès lors, que ce soit sur le terrain du droit étatique et interétatique comme sur celui du droit transnational sportif, tous deux semblent converger vers l’existence, certes de façon diffuse et plus ou moins directe, du sport comme droit universel. Surtout, le changement de paradigme dans la représentation du handicap, conduit à une réinterprétation des droits fondamentaux existants sous son prisme. Des droits spécifiques au bénéfice des personnes handicapées, dont le sport fait partie intégrante, tendent ainsi à être reconnus et influent nécessairement sur le droit du sport. En outre, la nécessaire prise en compte du handicap dans le sport et ses implications questionnent la mise en œuvre de ce droit au sport pour ces publics compte tenu des nouveaux enjeux juridiques, sociaux, économiques, compétitifs et technologiques que soulève le sport et handicap. Cela étant, les difficultés d’effectivité qu’il rencontre réfute l’existence d’une égalité réelle dans son accès et sa pratique et tendent à laisser penser que ce droit ne serait, in fine, qu’une illusion. Le handicap, qui met en exergue les limites d’une conception autosuffisante du droit, pourrait donc contribuer à repenser le droit du sport, dans une logique de lutte contre les discriminations. L’évolution du droit comme de sa pratique, pourraient ainsi constituer des leviers pertinents pour améliorer l’effectivité du droit au sport des personnes en situation de handicap et faire que ces dernières puissent pleinement bénéficier de leur liberté et de leur citoyenneté sportive.

    Alix Coat, L'aptitude à consentir du majeur vulnérable, thèse soutenue en 2020 à Lorient sous la direction de Brigitte Lotti et Muriel Rebourg présidée par Ingrid Maria, membres du jury : Yann Favier (Rapp.), Gilles Raoul-Cormeil    

    En présence d’une personne âgée dépendante, d’un majeur malade, d’un adulte handicapé ou encore d’un majeur protégé, le droit recherche les moyens de préserver l’équilibre précaire entre leur protection et la préservation de l’autonomie de la personne. Inévitablement, la question de la prise en compte de la volonté de la personne en situation de vulnérabilité surgit, tandis que la capacité et le consentement s’imposent comme outils juridiques classiques. Or, la vulnérabilité, qui introduit de la subjectivité dans la protection, met à l’épreuve ces figures juridiques classiques et fait émerger la notion d’aptitude et, plus particulièrement, d’aptitude à consentir. Celle-ci va exercer une influence importante sur la théorie des pouvoirs du majeur vulnérable et sur l’éthique de sa protection. D’une part, elle met en relief les défaillances des notions de capacité et de consentement, de même que leur ambivalence, puisque celles-ci se présentent tour à tour comme des vecteurs d’autonomie et des facteurs aggravant la vulnérabilité du majeur vulnérable. D’autre part, elle permet de concilier autonomie et protection du majeur vulnérable en interrogeant la manière dont la capacité et le consentement sont appréhendés.

  • Charles Walleit, La protection juridique des majeurs en droits français et allemand, thèse soutenue en 2023 à Paris 10 sous la direction de Stephanie Régine Rohlfing-Dijoux présidée par Gilles Raoul-Cormeil, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.), Volker Lipp    

    Cette analyse comparée des droits français et allemand de la protection juridique des majeurs met en lumière leurs points de convergence, comme les distinctions qui les démarquent aujourd’hui l’un de l’autre. Les deux législations partagent les mêmes principes et font face aux mêmes enjeux. Elles proposent pourtant des solutions radicalement différentes. Ainsi, l’étude des rôles des différents acteurs de la protection juridique des majeurs en France et en Allemagne s'est imposée pour comparer les deux systèmes. L’angle de comparaison choisi offre un aperçu global des tensions qui peuvent exister en la matière.Ce travail permet de dégager des hypothèses pour expliquer le succès des différentes mesures de protection de part et d’autre du Rhin, et de proposer des pistes d’amélioration du droit positif français à la lumière du droit allemand.

    Fatimata Tagourla, Le statut des dirigeants sociaux dans l'espace Ohada : étude critique et comparaison avec le systeme francais, thèse soutenue en 2014 à Paris 10 sous la direction de Philippe Dubois présidée par Barnabé Georges Gbago, membres du jury : Bruno Dondero (Rapp.), Anne-Catherine Muller (Rapp.), Aurélie Ballot-Lena    

    Les dirigeants sociaux se trouvent au cœur de la problématique de la gouvernance des sociétés. Le législateur OHADA, reprenant les règles posées par son homologue français, dans la loi de 1966, a établi un ensemble de règles applicables au dirigeant et visant à lui construire un statut. Ces règles sont relatives à l’organisation des fonctions sociales, aux pouvoirs dévolus aux dirigeants ou encore à la responsabilité et au régime de révocation qui leur sont applicables. Toutefois, s’il faut reconnaitre au droit OHADA le mérite d’avoir structuré et unifié des régimes autrefois marqués par la disparité et l’archaïsme, il n’en demeure pas moins qu’il reprend les failles du système français. En effet, ce dernier est, d’une part, marqué par l’absence d’un statut unique pour le dirigeant et, d’autre part, par un certain dualisme et déséquilibre entre les dirigeants. Il en est par exemple ainsi lorsque l’on considère le régime de révocation des dirigeants, lequel assure une protection à certains alors que d’autres demeurent dans une relative instabilité. Cette disparité se manifeste également à travers le régime de responsabilité obligeant à distinguer selon la situation patrimoniale de la société. L’objet de la présente thèse sera, après avoir dressé un inventaire de l’effort de structuration posé par le droit uniforme, de dresser des pistes de réflexion pour l’émergence d’une bonne gouvernance des sociétés commerciales.

    Antoine Romain Cuny, L'opération de crédit  Schuldscheindarlehen  : qualification juridique d'un instrument de financement allemand, thèse soutenue en 2012 à Paris 10 sous la direction de Stephanie Régine Rohlfing-Dijoux présidée par Joachim Gruber, membres du jury : Nicolas Mathey (Rapp.), Rainer Kemper et Michael Lamla    

    L'opération de crédit "Schuldscheindarlehen" est apparue dans le paysage bancaire et financier allemand au milieu du XIXème siècle. Son essor, au cours des dernières décennies, rend plus que jamais pertinente la question de sa qualification juridique en droit français. L'opération se présentant comme un prêt de nature syndiquée, aux participations cessibles selon des voies simplifiées, est généralement perçue par les financiers comme un outil efficace de financement de l'économie, véritable troisième voie capable de concurrencer la syndication de crédit et l'emprunt obligataire. L'étude des actes juridiques ayant a priori une fonction centrale dans l'opération (Partie I) met en exergue plusieurs spécificités. La possibilité laissée à un large éventail d'investisseurs (banques, compagnies d'assurance, fonds d'investissement) de participer au contrat de prêt favorise la levée massive des fonds, dans le respect d'un cadre juridique fortement standardisé et allégé. Les reconnaissances de dette (Schuldschein) qui sont émises par l'emprunteur au moment de la formation du contrat de prêt, dont on a pu penser qu'elles participaient à la circulation des créances, ne revêtent pas la qualification de titres financiers en droit allemand, ce qui exclut a fortiori qu'elles soient le support des participations. Ce n'est en revanche pas le cas des accords de cession, qui grâce à leur standardisation et aux règles civilistes de cession de créance de droit allemand plus légères qu'en droit français, contribuent sensiblement à la fongibilité et la négociabilité des créances. Il est soutenu que le "Schuldscheindarlehen" est une opération de crédit sui generis pouvant être décrite comme "quasi-obligataire" (quasi-négociable, quasi-fongible). Au regard du droit français, c'est avec le prêt à bons de caisses nominatifs qu'elle paraît présenter le plus de connivences, sans pour autant être parfaitement assimilable.L'étude des services éventuellement fournis par l'intermédiaire financier (Partie II), lors de la phase de formation de l'opération, comme arrangeur-placeur de participations, et/ou lors de son exécution, comme animateur de marché et/ou agent payeur et/ou fiduciaire, révèle leur contribution respective pour une gestion plus rationnelle et plus efficace de l'opération, qui bénéficie à la liquidité des participations et à la diminution des coûts. Le recours aux produits dérivés et/ou structurés a, en outre, permis de donner récemment naissance à des opérations pour des montants plus petits et des durées plus courtes, rendant accessible aux PME cette source de financement, dans un cadre juridique et des structures d'accompagnement à la solidité éprouvée par plusieurs années de pratique. Si ces mécanismes sont largement connus en droit français et peuvent être employés lors d'une syndication de crédit ou un emprunt obligataire, néanmoins, l'analyse met en évidence que le "Schuldscheindarlehen" peut être utilisé en droit allemand comme structure juridique de base à la titrisation de créances (CDO), en lieu et place d'une émission obligataire. Par ailleurs, les participations sont éligibles aux refinancements sur le marché monétaire, ce qui contribue à rendre l'opération plus attrayante pour les investisseurs. D'autres aspects (p. ex. sûretés, procédures collectives) sont analysés dans l'étude afin de donner une vue aussi complète et actuelle que possible de l'opération.