Damien Simonneau

Maître de conférences
Science politique.
Institut national des langues et civilisations orientales
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • THESE

    Il nous faut une barrière ! : sociologie politique des mobilisations pro-barrière en Israël et en Arizona (Etats-Unis), soutenue en 2015 à Bordeaux sous la direction de Évelyne Ritaine, membres du jury : Thierry Balzacq (Rapp.), Denis Duez (Rapp.)   

  • Damien Simonneau, L'obsession du mur: Politique de militarisation des frontières en Israël et aux États-Unis, Peter Lang, 2020, Enjeux internationaux, 418 p. 

  • Damien Simonneau, « Repenser la notion de frontière aujourd’hui. Du droit à la sociologie », Droit et société , 2018, n° ° 98, pp. 37-52    

    Penser la frontière comme marqueur spatial délimitant l’aire de validité d’un ordre juridique souverain ne rend plus compte de manière satisfaisante des nouvelles formes d’articulations entre espace et politique. Sous les coups de la globalisation, de l’intégration régionale, des revendications séparatistes et indépendantistes, les frontières connaissent aujourd’hui des transformations profondes tout aussi bien de leurs formes que de leurs fonctions. Dès lors, la frontière doit être envisagée comme une construction sociale, fruit de rapports sociaux et de pouvoirs, tantôt marqués par des liens de coopération, tantôt par des formes d’oppositions entre les acteurs en présence. Elle gagne de ce fait à être saisie par les outils de la sociologie. Elle ne se révèle plus, comme l’envisage le droit international, unique, linéaire et intangible, mais au contraire multiple, réticulaire et fondamentalement mobile.

    Damien Simonneau, « Entre suprématie blanche et cybersécurité : Mutations contemporaines des pratiques de vigilantisme en Arizona », Politix , 2016, n° ° 115, pp. 79-102    

    La paramilitarisation et la technicisation des pratiques de surveillance de la frontière de deux groupes de citoyens en Arizona donnent à réfléchir sur l’usage du concept de vigilantisme aux États-Unis. Les pratiques d’auto-justice, propres à la chasse aux migrants, semblent évoluer vers la constitution d’une expertise technique. Détenant et publicisant un savoir spécialisé sur les migrations et la contrebande, les deux groupes observés cherchent moins à recourir à la force contre les migrants qu’à mettre en cause les politiques de sécurité des forces de l’ordre en tant qu’experts. Toutefois, cette expertise questionne sur ses modalités, sa crédibilité et sa réception. Un tel affichage interroge également sur l’euphémisation des registres de justification de la surveillance ainsi que sur la teneur de la critique du monopole de l’État fédéral sur le maintien de l’ordre. Loin de diluer leur engagement politique, le recours à l’expertise apparaît finalement pour ces vigilantes comme un moyen de se réinventer et de rester pertinents dans un contexte de militarisation de la frontière.

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