• THESE

    La démocratie par le bas : la société civile comme formule de démocratisation : l’exportation ambiguë d’une catégorie politique au sein de régimes autoritaires (Kirghizstan, Birmanie, Ouzbékistan), soutenue en 2012 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin 

  • Simon Tordjman, Guillaume Devin, Franck Petiteville (dir.), L’Assemblée générale des Nations unies. Une institution politique mondiale: Là où le monde se parle depuis 75 ans, Cairn et Presses de Sciences Po, 2020, Relations internationales, 302 p.    

    Souvent raillée par les États les plus puissants qui lui préfèrent le Conseil de sécurité ou le G20, l'Assemblée générale de l'ONU est le seul organe au monde à composition quasi-universelle (193 États en 2019) fonctionnant selon une règle procédurale démocratique (un État, une voix). Les auteurs de cet ouvrage ont mobilisé des observations de terrain, des entretiens et les sources de l'Assemblée elle-même (débats et résolutions des sessions, commissions et organes subsidiaires) pour dresser le portrait de cette tribune exceptionnelle. Où l'on découvre que, malgré toutes ses imperfections - la faible portée normative de ses résolutions en particulier -, session après session, l'Assemblée est le creuset dans lequel, depuis 75 ans, s'élaborent les références communes de notre planète.

    Simon Tordjman, La société civile, outil et symbole de démocratisation: perspectives et limites de l'aide internationale en Ouzbékistan, 2006, 126 p. 

  • Simon Tordjman, Guillaume Devin, « Les bonnes pratiques. Vecteurs et révélateurs du changement au sein des organisations internationales », in Marie Saiget, Camille Laporte, Asmara Klein (dir.), Les bonnes pratiques des organisations internationales, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 41-59 

  • Simon Tordjman, « Évolutions des rapports de force au sein de l’Assemblée générale: maintien de la paix et sécurité », Colloque de la SFDI et de l'AEPDIRI, Toulouse, le 11 octobre 2024 

    Simon Tordjman, « L’Assemblée générale des Nations Unies entre continuité et renouveau », le 10 octobre 2024  

    Journée d’études organisée conjointement par la Société française pour le droit international - SFDI, et son homologue espagnole - Asociación Española de Profesores de Derecho Internacional y Relaciones Internacionales et la faculté de droit, Université Toulouse Capitole sous la direction scientifique de Clémentine Bories et José Manuel Sobrino Heredia

    Simon Tordjman, Jérémie Nollet, « Production and Challenges of Communication around International Organizations: some theoretical reflections and methodological implications », Panel "Publicizing multilateralism: actors, practices and uses of communication in international organizations", Lille, le 01 janvier 2024 

    Simon Tordjman, Marie Saiget, « La critique sous l’institutionnalisation : une étude des tensions et mobilisations suscitées par la création d’ONU Femmes », Congrés de l'AFSP, Lille, le 01 juillet 2022 

    Simon Tordjman, « Co-organisation et communication (avec Marie Saiget) La réforme entre le siège et le terrain : le cas d'ONU Femmes », Journée d’étude annuel du Groupe de Recherche sur l’Action Multilatérale, « La réforme des/dans les institutions internationales », Paris, le 15 novembre 2021  

    Organisée à l'Inalco par le Groupe de Recherche sur l’Action Multilatérale (GRAM), Université Paris Panthéon-Sorbonne, Ecole de droit de la Sorbonne

    Simon Tordjman, Anthony Amicelle, « Questioning International Security Devices : UN Sanctions at the Intersection of Politics and Justice », ECPR Joint Sessions of Workshops, En ligne, le 01 janvier 2021 

    Simon Tordjman, Anthony Amicelle, « L’action multilatérale par ses instruments : le cas des sanctions onusiennes anti-terroristes », Congrès de l'AFSP, ST 39 - Sociologie de l'action publique transnationale, Bordeaux, le 01 juillet 2019 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Corentin Sire, Cοmment désigner l'ennemi public internatiοnal ? Une histοire cοnceptuelle du terrοrisme, thèse soutenue en 2025 à Normandie sous la direction de Thomas Hippler et Anthony Amicelle présidée par Frédéric Mérand, membres du jury : Beatrice de Graaf (Rapp.), Chiara Ruffa (Rapp.), Philippe Bonditti      

    Pourquoi parle-t-on tant de « terrorisme », alors même que l’imprécision de la notion et, en particulier, l’impossibilité à la définir d’une façon satisfaisante, sont inlassablement soulignées depuis plus d’un siècle ? Ce paradoxe, bien souvent attribué à sa nature politique et donc nécessairement polémique, est pourtant balayé, la plupart du temps sans grande explication, par les chercheur·euse·s du champ des terrorism studies, qui continuent d’ériger le « terrorisme » en concept analytique pertinent et objectivable. Les mêmes problèmes se donnent à voir en pratique avec ce qui se dit « antiterrorisme » et qui, par la désignation ambiguë de ses objets, peut dévier vers une forme de répression politique qui ne dit pas son nom. Le but de cette thèse est de prendre le constat de cette ambiguïté et polémicité du « terrorisme » au sérieux, constat trop facilement réduit à un lieu commun (résumé par l’adage selon lequel « Les terroristes des uns sont les combattants de la liberté des autres ») alors même que sa tangibilité historique aussi bien que ses effets politiques sont indéniables. L’enjeu est donc de retracer l’histoire des controverses sémantiques qui entourent le concept sociopolitique de terrorisme.Défini, avec Reinhart Koselleck, comme un concept historique fondamental, le « terrorisme », notion apparue en France à la fin de l’été 1794 (comme nom de l’épisode dit de la « Terreur »), est à historiciser afin de voir en quoi son sens (loin d’aller de soi) et ses usages (toujours conflictuels) ont évolué au fil du temps. Il s’agit de réaliser une histoire du concept international de terrorisme, par le biais des discussions entourant sa désignation au sein de la Société des Nations puis de l’Organisation des Nations unies. La polysémie et l’ambiguïté du concept sociopolitique de terrorisme seront approchées au travers de la tension qui entoure sa désignation, tiraillée entre l’idéal d’une définition, juridique et universelle, et la réalité présente du listage, instrument policier également ouvert au « jeu des puissances ».Il sera vu qu’après un XIXe siècle au cours duquel le « terrorisme » devient concept, celui-ci circule et commence à être formulé comme un problème international pendant l’entre-deux-guerres. Se globalisant jusqu’aux années 1970, le concept appelle en premier lieu une définition juridique. L’impossibilité de celle-ci est bientôt admise ; de là, il s’agit de la contourner, ce pour quoi le concept se trouve morcelé en une multitude d’actes définis un à un, puis bientôt en une myriade d’acteurs : le listage finit par s’imposer à la fin des années 1990, sans que l’idéal d’une définition universelle ne disparaisse jamais vraiment.Derrière la tension entre définition et liste, il s’agira d’approcher les contradictions intrinsèques au concept de terrorisme, oscillant constamment entre des usages scientifiques, juridiques ou techniques qui tendent à le présenter comme un phénomène objectivable et ceux, plus clairement politiques, qui voient dans le « terroriste » la figure de l’ennemi public international. Ce faisant, cette histoire du concept de terrorisme sera aussi une histoire de la modernité et de la communauté internationale dites « antiterroristes », dont les contours sont sans cesse (re)négociés au travers de la désignation de l’illégitime international.