Frédéric Gonthier

Professeur
Science politique.
Sciences Po Grenoble

Politiques Publiques, Actions Politiques, Territoires
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • THESE

    L' esprit sociologique et son destin, soutenue en 2001 à Paris 5 sous la direction de Bernard Valade 

  • Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, Les valeurs des Européens: Évolutions et clivages, Armand Colin et Cairn, 2022, Collection U  

    La mondialisation conduirait à une uniformisation des valeurs. Les pays seraient de plus en plus interdépendants, contraints d'adopter les mêmes modes de vie et de pensée. La construction européenne ferait disparaître les spécificités héritées du passé… La grande enquête consacrée aux valeurs des Européens montre qu'il n'en est rien. Depuis 1981, on n'observe pas de rapprochement massif : les différences restent très importantes entre le Nord et le Sud de l'Europe, tout comme entre l'Ouest et l'Est. Qu'il s'agisse de la famille, de la sociabilité, de la politique, du travail ou de la religion, la diversité demeure extrêmement forte. La carte des valeurs n'est pas pour autant figée. On constate partout une montée des valeurs d'individualisation, même si leur développement est inégal selon les grandes aires culturelles de l'Europe. L'ouvrage s'attache aussi à expliquer comment et pourquoi les valeurs se transforment. Il insiste notamment sur les effets du développement économique, de l'élévation du niveau d'études, de la montée de la sécularisation, des mutations de l'État-providence… Un ouvrage indispensable pour saisir la dynamique des valeurs et le mouvement d'individualisation qui traverse aujourd'hui l'Europe. Par l'équipe de politistes et de sociologues qui, autour de Pierre BRÉCHON et Frédéric GONTHIER, a déjà publié l'Atlas des Européens

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, Sandrine Astor (dir.), La France des valeurs. Quarante ans d’évolutions: quarante ans d'évolutions, PUG, Presses Universitaires de Grenoble, 2020, Libres cours ( Politique ), 381 p.  

    Famille, sociabilité, morale, travail, économie, religion, politique, environnement, etc. ? Quelles sont les valeurs qui, aujourd'hui, font sens pour les Français ? Comment ont-elles évolué depuis 40 ans ?L'ouvrage propose une analyse approfondie des opinions et attitudes des Français et permet de mesurer les tendances de fond de l'opinion publique. Il s'appuie sur la dernière vague de l'enquête internationale de référence, la European Values Study, réalisée en 1981, 1990, 1999, 2008 et 2018.Organisé sous forme d'une cinquantaine de notices courtes classées selon huit grands thèmes, il est conçu comme une encyclopédie avec un index de mots-clés. Les notices présentent les résultats de 2018 et en proposent une interprétation claire, le plus souvent en comparaison avec les enquêtes antérieures.Un ouvrage de référence indispensable, aussi bien pour les étudiants que pour les observateurs de la société, pour les professionnels du monde des médias et les acteurs associatifs, sociaux et politiques. Liste des auteurs Introduction Un large échantillon respectant les standards internationaux Un climat d'enquête positif Des milieux familiaux qui continuent de marquer le devenir de chaque génération Célibataires et couples : des trajectoires de plus en plus diversifiées Des appartenances géographiques de plus en plus multiples Diversité des origines, diversité des valeurs Toujours plus fiers d'être Français ! Un sentiment partagé mais différencié La confiance dans les autres, élément clé des dynamiques sociales Un fort sentiment de bonheur individuel dans une société perçue négativement Engagement associatif : une nouvelle participation citoyenne ? Le souci des autres. Une forte progression parmi les jeunes générations Qui ne veut-on pas pour voisin ? Des évolutions contrastées selon le groupe concerné Xénophobie et préférence nationale : une stabilité à relativiser Libéralisme des mœurs : une progression qui s'accélère en 2018 Homosexualité et homoparentalité : une très forte évolution Des Français en principe tolérants, mais en fait... Qui est ouvert et qui est fermé psychologiquement ? Autorité et ordre social Entre civisme et incivisme : quelles sont les conduites injustifiées ? La peine de mort : qui la défend, qui s'y oppose ? La procréation médicalement assistée : justifiée ou pas ? Le couple et le mariage : quel idéal ? Rôles familiaux et professionnels des pères et des mères Des opinions sexistes en chute libre, surtout parmi les hommes Avoir des enfants : entre devoir social et épanouissement conjugal Quelles qualités encourager chez les enfants ? Quelles relations avec la génération de nos parents ? Les Français et le libéralisme économique Confiance aux entreprises, confiance aux syndicats Deux visions de l'importance relative du travail et des loisirs Des attentes au sujet du travail en accord avec la situation de chacun Des normes d'investissement au travail qui ne sont pas si fermes Recul du catholicisme, croissance des non-affiliés et des minorités religieuses Assistance aux offices et prière Des musulmans plus religieux et plus traditionnels que les chrétiens Et Dieu dans tout ça ? Quatre croyances religieuses en progression La politique n'est pas en berne ! La participation politique : des modalités d'action diversifiées et cumulatives La gauche et la droite, un clivage persistant Toutes les institutions ne sont pas discréditées ! Une volonté de participation citoyenne Les jugements sur les pratiques électorales : une faible crédibilité ! Une définition économique ou politique de la démocratie ? La France est-elle démocratique ? Le meilleur système politique : démocratie, gouvernement des experts, régime autoritaire ? Des besoins consensuels mais politiquement clivés Des identités françaises et européennes davantage définies par le vivre-ensemble que par les origines Les Français et l'Union européenne : une relation ambivalente L'immigration : une thématique clivante Aux armes citoyens ! Terrorisme et violence politique : une condamnation presque unanime À quel point le gouvernement devrait-il contrôler les citoye

    Frédéric Gonthier, L'État providence face aux opinions publiques, Presses Universitaires de Grenoble, 2020, Libres cours ( Politique ), 263 p.    

    Un vaste panorama des opinions sur l'État providence dans 50 pays, des années 1980 à aujourd'hui. Pourquoi les Européens sont-ils aussi nombreux à soutenir un État providence fort ? Quels sont les pays où cet attachement est le plus prononcé ? Comment les attentes ont-elles évolué depuis les années 1980 ? Dans un contexte d'austérité et de remise en question des politiques sociales, l'ouvrage fait le point sur les résultats de plusieurs enquêtes menées dans près de 50 pays du monde. Il dresse un panorama complet des opinions sur l'État providence et explique leurs variations dans le temps et dans l'espace. Pour les étudiants, il passe en revue la littérature internationale et analyse comment les citoyens forment leurs préférences, en insistant sur les apports et les limites des sondages. Pour les enseignants chercheurs, il aborde également la question clef des dynamiques d'opinion : comment rendre compte des mouvements de l'opinion ? Quels sont les groupes qui les portent ? Les acteurs du monde politique y trouveront de nombreuses informations sur la légitimité de l'État providence et de ses domaines d'intervention, mais aussi sur les attentes des Français en matière de fraude sociale ou de non-recours aux aides publiques

    Frédéric Gonthier (dir.), La protection sociale et ses valeurs, Caisse nationale des allocations familiales, 2018, 178 p. 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon (dir.), European Values. Trends and Divides Over Thirty Years: trends and divides over thirty years, 17e éd., Brill, 2017, European values studies, 292 p. 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon (dir.), Les valeurs des Européens: évolutions et clivages, Armand Colin, 2014, Collection U ( Science politique ), 285 p. 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon (dir.), Atlas des Européens: Valeurs communes et différences nationales, Armand Colin, 2013, 128 p. 

    Frédéric Gonthier (dir.), Justice sociale et action publique: des principes à leur mise en oeuvre, La Documentation française, 2008, 165 p. 

  • Frédéric Gonthier, Stéphanie Abrial, Marion Mattos, « "Tout sauf Macron" : pour qui les Gilets jaunes votent-ils ? », in Vincent Tiberj, Kevin Brookes, Anja Durovic, Tristan Haute, Romain Mespoulet, Simon Persico, Max-Valentin Robert, Amaïa Courty (dir.), Citoyens et partis après 2022 : éloignement, fragmentation, PUF, 2024 

    Frédéric Gonthier, « The Middle Class and the Welfare State: A Conditional Loyalty? », in Emmanuelle Barozet, Ivan Sainsaulieu, Régis Cortesero, David Mélo (dir.), Where Has Social Justice Gone? : From Equality to Experimentation, Springer International Publishing, 2022, pp. 53-69   

    Frédéric Gonthier, Willy Jou, Airo Hino, « Are authoritarian values in Europe and Japan on the rise? », in François Foret, Airo Hino (dir.), Value Politics in Japan and Europe, Routledge, 2021 

    Frédéric Gonthier, Tristan Guerra, « When political competition boosts attitude consistency. The effect of party polarisation on the linkage between economic values and cultural values in Europe », in François Foret, Jana Vargovčíková (dir.), Value Politics in the European Union: From Market to Culture and Back, Routledge, 2021, pp. 22 

    Frédéric Gonthier, « Y a-t-il un biais partisan dans le respect des gestes barrières ? », in Nicolas Mariot, Pierre Mercklé, Anton Perdoncin (dir.), Personne ne bouge. Une enquête sur le confinement du printemps 2020, UGA Éditions, 2021, pp. 143-150 

    Frédéric Gonthier, « Vers une loyauté critique. Les classes moyennes, l’État providence et la justice sociale », in Ivan Sainsaulieu, Emmanuelle Barozet, Régis Cortéséro, David Mélo (dir.), Où est passée la justice sociale ? De l'égalité aux tâtonnements, Presses universitaires du Septentrion, 2019, pp. 97-110 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, Sandrine Astor, « Introduction », in Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier, Sandrine Astor (dir.), La France des valeurs. Quarante ans d'évolutions, Presses Universitaires de Grenoble, 2019 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, Sandrine Astor, « Conclusion », in Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier, Sandrine Astor (dir.), La France des valeurs. Quarante ans d'évolutions, Presses Universitaires de Grenoble, 2019, pp. 363-372 

    Frédéric Gonthier, « Le souci des autres. Une forte progression parmi les jeunes générations », in Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier, Sandrine Astor (dir.), La France des valeurs. Quarante ans d'évolutions, Presses Universitaires de Grenoble, 2019, pp. 80-86 

    Frédéric Gonthier, « Les Français et le libéralisme économique. Toujours très partagés, de moins en moins idéologues », in Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier, Sandrine Astor (dir.), La France des valeurs. Quarante ans d'évolutions, Presses Universitaires de Grenoble, 2019, pp. 185-194 

    Frédéric Gonthier, Tristan Guerra, « Qui est ouvert et qui est fermé psychologiquement ? », in Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier, Sandrine Astor (dir.), La France des valeurs. Quarante ans d'évolutions, Presses Universitaires de Grenoble, 2019, pp. 118-123 

    Frédéric Gonthier, « Valeurs de l'Union européenne, valeurs des Européens ? », in Simon Persico, Sabine Saurugger (dir.), Sauver l’Europe ? Citoyens, élections et gouvernance européenne par gros temps, Dalloz, 2019 

    Frédéric Gonthier, « Baby Boomers Driving Alone? »: The Dynamics of Dissatisfaction with Income Differences (1987-2009), in Jonas Edlund, Insa Bechert, Markus Quandt (dir.), Social Inequality in the Eyes of the Public. A Collection of Analyses Based on ISSP Data 1987-2009, Gesis, 2017, pp. 103-118   

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, « Systems of Values and Social Classes in Europe »: Changing Economic Attitudes in the European Union, in Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier (dir.), European Values. Trends and Divides Over Thirty Years, Brill, 2017, pp. 137-152   

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, « Introduction », in Pierre Bréchon et Frédéric Gonthier (dir.), Les valeurs des Européens. Evolutions et clivages, Armand Colin, 2014, pp. 7-13 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, « Systèmes de valeurs et classes sociales en Europe »: Le statut socioéconomique n'explique pas tout, in Pierre Bréchon et Frédéric Gonthier (dir.), Les valeurs des Européens. Evolutions et clivages, Armand Colin, 2014, pp. 205-220 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, « Conclusion », in Pierre Bréchon et Frédéric Gonthier (dir.), Les valeurs des Européens. Evolutions et clivages, Armand Colin, 2014, pp. 265-270 

    Frédéric Gonthier, Emmanuel de Lescure, « Les jeunes : malheureux en emploi, heureux au travail ? », in Galland O., Roudet B. (dir.) (dir.), Une jeunesse différente ? Les valeurs des jeunes Français depuis 30 ans, La Documentation française, 2014, pp. 206-215 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, « Introduction », in Pierre Bréchon et Frédéric Gonthie (dir.), Atlas des Européens. Valeurs communes et différences nationales, Armand Colin, 2013, pp. 5-9 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, « Conclusion. Quelles valeurs communes pour le continent européen? », in Pierre Bréchon et Frédéric Gonthier (dir.), Atlas des Européens. Valeurs communes et différences nationales, Armand Colin, 2013, pp. 126-128 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, « Quelle confiance dans les institutions? », in Pierre Bréchon et Frédéric Gonthier (dir.), Atlas des Européens. Valeurs communes et différences nationales, Armand Colin, 2013, pp. 116-117 

    Frédéric Gonthier, Emmanuel de Lescure, « Les jeunes : malheureux en emploi, heureux au travail ? », in Galland O., Roudet B. (dir.) (dir.), Une jeunesse différente ? Les valeurs des jeunes Français depuis 30 ans, La Documentation française, 2012, pp. 155-161 

    Frédéric Gonthier, « Hauts et bas revenus : des planchers et des plafonds inégalement consensuels », in O. Galland, M. Forsé (dir.), Les Français face aux inégalités et à la justice sociale, Armand Colin, 2011 

    Frédéric Gonthier, « Quel rôle de l'État ? Lutte contre les inégalités et intervention dans l'économie », in O. Galland, M. Forsé (dir.), Les Français face aux inégalités et à la justice sociale, Armand Colin, 2011 

    Frédéric Gonthier, Jean-Paul Bozonnet, « Exploiter les données : du codage au tableau statistique », in Pierre Bréchon (dir.), Enquêtes qualitatives, enquêtes quantitatives, Presses Universitaires de Grenoble, 2011, pp. 123-143 

    Frédéric Gonthier, C. Dargent, « Attitudes économiques : la double déroute du libéralisme ? », in P. Bréchon et O. Galland (dir.), L'individualisation des valeurs, Armand Colin, 2010, pp. 83-101 

    Frédéric Gonthier, Jean-François Tchernia, « Identités et valeurs au travail : permanences et évolutions », in P. Bréchon, O. Galland (dir.), L'individualisation des valeurs, Armand Colin, 2010, pp. 65-82 

    Frédéric Gonthier, « L'autonomie, secret de la satisfaction au travail ? », in P. Bréchon, J.-F. Tchernia (dir.), La France à travers ses valeurs, Armand Colin, 2009, pp. 162-167 

    Frédéric Gonthier, « Les attentes par rapport au travail : entre reflux et redéploiement », in P. Bréchon, J.-F. Tchernia (dir.), La France à travers ses valeurs, Armand Colin, 2009, pp. 162-167 

    Frédéric Gonthier, « Les causes de la pauvreté, l'injustice sociale en questions », in P. Bréchon, J.-F. Tchernia (dir.), La France à travers ses valeurs, Armand Colin, 2009, pp. 197-202 

  • Frédéric Gonthier, « It’s the Moral Economy, Stupid! Anger Toward Economic Inequality and Populist Voting », International Journal of Sociology, 2023, pp. 1-22 

    Frédéric Gonthier, «  On lâche rien . Les demandes populistes en 2022 », Revue Française de Science Politique, 2023, n°4, pp. 515-538 

    Frédéric Gonthier, Stéphanie Abrial, Chloé Alexandre, Camille Bedock, Tristan Guerra, « Control or participate? The Yellow Vests’ democratic aspirations through mixed methods analysis », French Politics, 2022, n°34, pp. 479-503   

    Frédéric Gonthier, Tristan Guerra, « From the People, Like the People, or For the People? Candidate Appraisal Among the French Yellow Vests », Political Psychology, 2022, n°5, pp. 969-989 

    Frédéric Gonthier, « Bilan raisonné de la sociologie électorale en France (1951-2021) », Revue Française de Science Politique, 2022, n°5, pp. 789-807 

    Frédéric Gonthier, Tristan Guerra, « How party polarization shapes the structuring of policy preferences in Europe », Party Politics, 2022, n°2, pp. 384-393 

    Frédéric Gonthier, Chloé Alexandre, Tristan Guerra, « What goes with what and for whom? How political sophistication shapes the structuring of economic and cultural beliefs », French Politics, 2021, n°23, pp. 158-191 

    Frédéric Gonthier, Céline Belot, Pierre Bréchon, « Investigating forty years of French politics through the prism of value change », French Politics, 2021, n°23, pp. 106-113   

    Frédéric Gonthier, « When ideological lenses crack. The joint effect of the Great Recession and clarity of government responsibility on economic assessments », Acta Politica, 2020 

    Frédéric Gonthier, Tristan Guerra, Chloé Alexandre, « Populist Attitudes Among the French Yellow Vests », Populism, 2019, n°1, pp. 1-12   

    Frédéric Gonthier, Chloé Alexandre, Tristan Guerra, « Les classes populaires sont-elles (les plus) populistes ? Attitudes populistes et vote radical lors de l’élection présidentielle de 2017 », L'Année Sociologique, 2019, n°2, pp. 451-478 

    Frédéric Gonthier, « Mixed Loyalties. The Middle Class, Support for Public Spending and Government Efficacy in Times of Welfare Retrenchment », International Journal of Sociology, 2019 

    Frédéric Gonthier, « Introduction », Informations sociales, 2018, n°196197, pp. 4-11 

    Frédéric Gonthier, « L’État sans l’égalité ? Les attentes des Français à l’égard de la protection sociale depuis les années 1990 », Informations sociales, 2018, n°196197, pp. 108-119 

    Frédéric Gonthier, « When Gen Xers and Millennials catch up. Religiosity and generational gaps in social altruism », Rassegna italiana di Sociologia, 2017, n°4, pp. 741-767 

    Frédéric Gonthier, « Parallel publics? Support for income redistribution in times of economic crisis », European Journal of Political Research, 2017, n°1, pp. 92-114 

    Frédéric Gonthier, « Baby Boomers Still in the Driver’s Seat? How Generational Renewal Shapes the Dynamics of Tolerance for Income Inequality », International Journal of Sociology, 2017, n°1, pp. 26-42 

    Frédéric Gonthier, « Les préférences politiques et sociales se mesurent-elles ? », Regards croisés sur l'économie, 2016, n°18, pp. 188-198 

    Frédéric Gonthier, « Les Français et la Sécurité sociale dans les grandes enquêtes nationales et internationales. Un soutien fort et durable », Informations sociales, 2015, n°189, pp. 82-90 

    Frédéric Gonthier, « La montée et les bases sociales de l’interventionnisme dans l’Union européenne. Une analyse des attitudes économiques entre 1990 et 2008 », Revue française de sociologie, 2015, n°1, pp. 7-46 

    Frédéric Gonthier, « Qui bouge quand l’opinion bouge ?L’évolution de la demande d’État dans l’Union européenne depuis les années 1990 », Revue Française de Science Politique, 2015, n°1, pp. 61-84 

    Frédéric Gonthier, Adrien Degeorges, « ‘Plus ça change, plus c’est la même chose’: The evolution and the structure of attitudes toward economic liberalism in France between 1990 and 2008 », French Politics, 2012, n°3, pp. 233-268 

    Frédéric Gonthier, Emmanuel de Lescure, « Jeunesse et valeur travail, Des mots de vieux pour des maux de jeunes ? », Chroniques du Travail, 2011, n°1, pp. 192-207 

    Frédéric Gonthier, Antoine Le Blanc, Séverine Frère, Anne-Peggy Hellequin, Hervé Flanquart [et alii], « Le jeu de la concertation autour des sites Seveso : une analyse des dispositifs de gouvernance locale dans l'agglomération dunkerquoise », VertigO : La revue électronique en sciences de l'environnement, 2009, n°2009 

    Frédéric Gonthier, « La justice sociale entre égalité et liberté », Revue Française de Science Politique, 2008, n°2, pp. 285-307 

    Frédéric Gonthier, « Le modèle de l'égalité méritocratique des chances : entre abstraction démocratique et réalisme sociologique », L'Année Sociologique, 2007, n°1, pp. 151-176 

    Frédéric Gonthier, « Relativisme et vérité scientifiques chez Max Weber », L'Année Sociologique, 2006, n°1, pp. 15-39 

  • Frédéric Gonthier, Quelle démocratie les Françaises et les Français veulent-ils ?: Note de synthèse sur les résultats français du module Compréhensions et évaluations de la démocratie de l'Enquête sociale européenne (ESS 10), 2024   

    Frédéric Gonthier, Sandrine Astor, Brian Chauvel, Jieun Jeong, Abir Gabriel [et alii], Qui est concerné par la maladie d’Alzheimer ?, 2023   

    Frédéric Gonthier, Quel type de société les Françaises et Français veulent-ils ?, 2023   

    Frédéric Gonthier, Cécile Girault, Annie-Claude Salomon, Les Français et la vie familiale: Rapport d'étude sur les données françaises de l'International Social Survey Programme 2012, 2013 

    Frédéric Gonthier, Ondine Pez, Annie-Claude Salomon, Les Français et la santé: Rapport d'étude sur les données françaises de l'International Social Survey Programme 2011, 2012 

  • Frédéric Gonthier, Camille Bedock, Chloé Alexandre, Stéphanie Abrial, Tristan Guerra, « Gilets jaunes » : quelle démocratie veulent-ils ?, The Conversation Media Group, 2021   

    Frédéric Gonthier, Tristan Guerra, Chloé Alexandre, Florent Gougou, Simon Persico, Les valeurs politiques des « gilets jaunes ». Double-page dans Le Monde du 27-28 janvier, Le Monde, 2019, pp. 24-25 

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, Sandrine Astor, Enquête sur les valeurs des Français. Résultats 1981-2018, 2018 

    Frédéric Gonthier, Toward a Liberal Mood? A Multilevel Analysis of Public Support for State in the European Union Between 1990 and 2008, 2013   

    Frédéric Gonthier, Pierre Bréchon, L'individualisation: la révolution silencieuse, 2013, pp. 20-21 

    Frédéric Gonthier, Tristan Guerra, Evidence from the gilets jaunes: Which candidates win the support of populist voters?, 2022 

    Frédéric Gonthier, Tristan Guerra, Chloé Alexandre, The Yellow Vests: An economic populism that is neither left nor right-wing, 2019 

  • Frédéric Gonthier, « Nouveaux enjeux de la donnée et méthodes d'échantillonnage », Journée d’étude "Plein phare sur l’échantillonnage : enjeux et pratiques pour l’enquête", Aix en Provence, le 08 novembre 2022 

    Frédéric Gonthier, Stéphanie Abrial, « Utiliser les méthodes mixtes : une application au mouvement des Gilets jaunes », Semaine Data-SHS : Traiter et analyser des données en Sciences Humaines et Sociales, Saint-Martin-d’Hères, le 06 décembre 2021 

    Frédéric Gonthier, Stéphanie Abrial, Chloé Alexandre, Camille Bedock, Tristan Guerra, « Punish or partake? The Yellow Vests' democratic aspirations through mixed methods analysis », Journée d’études de l’ANR Gilets jaunes “Understanding the French Yellow Vests Movement through the lens of mixed methods”, Paris, le 29 septembre 2021   

    Frédéric Gonthier, « When ideological lenses crack. The joint effect of the Great Recession and clarity of government responsibility on economic assessments », IPSA Conference, Brisbane Australia (AU), le 01 juillet 2018 

    Frédéric Gonthier, « Political depolarization in Europe », WAPOR 70th Annual Conference, Lisbonne Portugal (PT), le 01 juillet 2017 

    Frédéric Gonthier, « L’égalité sans l’Etat ? Les valeurs économiques et sociales en France et en Europe », Colloque “Les valeurs de la République, Lille, le 01 mars 2017 

    Frédéric Gonthier, « Too Much or Not Enough? Assessing Quality with Weighting Data in Cross-sectional Surveys. Insights from the European Values Survey », 3rd ESS Conference 2016, Lausanne Switzerland (CH), le 01 juillet 2016 

    Frédéric Gonthier, « Quelles perceptions les Français et les Européens ont-ils de la Protection sociale ? Quelques résultats des grandes enquêtes sociales nationales (Baromètre social de la Drees) et internationales (ESS, EVS, ISSP) », 70 ans : quelle Sécurité sociale pour demain ? Les grands dossiers de la protection sociale, 30ème édition, Lille, le 01 octobre 2015 

    Frédéric Gonthier, « Valeurs économiques, valeurs culturelles et classes sociales. Les mesures de statut socioprofessionnel dans l’enquête sur les Valeurs des Européens », Les classes sociales en Europe. Journées d’études, Paris, le 01 décembre 2014 

    Frédéric Gonthier, « Comparing the Evolution of Attitudes toward Governement: Cross-Cutting Substantial and Methodological Issues », ISA Conference, Yokohama Japan (JP), le 01 juillet 2014 

    Frédéric Gonthier, « Caractéristiques sociales et jugements de justice : quelques exemples des effets de normativité et d'expressivité des questions. Une analyse des données de l'enquête Perceptions des inégalités et sentiments de justice », Séminaire de l'EHESS « Dilemmes moraux pratiques et justice sociale, Paris, le 14 mai 2010 

Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Clément Perrier, L’État actif : une analyse de l'activité physique comme nouvelle catégorie d'action publique (2001-2017), thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes en co-direction avec Claire Perrin, membres du jury : Michel Grossetti (Rapp.), Marina Honta (Rapp.), Martine Kaluszynski  

    « Manger-bouger», réaliser « trente minutes d’activité physique par jour » ou encore mettre en place du « sport sur ordonnance » sont, depuis le début des années 2000, autant d’objectifs et d’instruments déployés dans les politiques de santé françaises. Cette thèse cherche à comprendre comment et pourquoi l’activité physique, en particulier dans sa visée sanitaire, a progressivement été constituée en catégorie de l’action publique et s’est continuellement transformée. Nous examinons les moyens mis en œuvre par l’Etat, depuis 2001 et le premier PNNS, pour activer les individus les plus sédentaires. Notre analyse de la séquence réformatrice montre que la mise en mouvement des corps visait dans un premier temps l’ensemble des publics, puis qu’elle s’est progressivement centrée, en tant que thérapeutique, sur les populations les plus vulnérables.Une analyse socio-historique des textes ainsi que des entretiens avec les acteurs impliqués dans la construction étatique (n=106) permettent de revenir dans un premier temps sur les trajectoires du cadrage du « problème » de l’activité physique dans l’action publique. L’étude d’un réseau social complet constitué d’experts, de professionnels et de représentants de l’Etat (n=67) ayant contribué à inscrire la prescription de l’activité physique dans la Loi de modernisation de notre système de santé de 2016, réalisée à l’aide de questionnaires sociométriques et de questionnaires de choix normatifs, montre notamment comment l’activité physique est soumise à des représentations en tension du corps, du mouvement et de la santé qui rendent compte tant de relations de pouvoir que de conceptions très opposées selon les acteurs. Ces différentes normes ne sont pas le socle sur lequel reposent les collaborations ou les luttes pour façonner l’action publique, mais elles sont représentatives de rapports de force et de concurrences entre les différents groupes professionnels et institutions impliqués, qui cherchent à orienter l’écriture des politiques en fonction d’ambitions spécifiques. Ancré dans une sociologie de l’action publique, des institutions et des réseaux sociaux, notre travail interroge ces rapports de force et ce qu’ils disent des relations interministérielles et corporatistes.Les données présentées contribuent ainsi empiriquement à la compréhension de la fabrique contemporaine de l’action publique, mais également à l’analyse des enjeux sociaux liés à l’émergence de l’activité physique à visée de santé, appréhendée comme un dispositif de sécurité dans le gouvernement des corps vulnérables. En particulier, la thèse montre comment l’Etat s’active à naturaliser l’entretien de soi par soi tout en faisant du mouvement du corps un projet transversal du monde social dans une perspective néo-libérale.

    Tristan Guerra, Les dynamiques de la polarisation de l'opinion publique dans une perspective comparative, thèse en cours depuis 2017  

    Ce projet doctoral a pour objectif d'analyser les dynamiques de la polarisation de l'opinion publique en Europe sur les principales dimensions du conflit politique. La polarisation politique peut être comprise comme l'intensification des clivages entre groupes idéologiques (individus de gauche/droite), entre groupes partisans (individus proches de différents partis) ou bien la dispersion de l'opinion sur les enjeux économiques classiques du libéralisme économique (intervention de l'état dans l'économie, redistribution des richesses) et sur les nouveaux enjeux culturels liés à l'intégration européenne, à l'immigration ou au libéralisme des mœurs. Ce projet de thèse vise ainsi à éclairer les nouvelles formes de conflictualité sociale et politique qui déstabilisent aujourd'hui les sociétés européennes ; et à mieux comprendre les nouvelles lignes de clivage entre citoyens que la Grande Récession, la crise migratoire et l'essor des formations populistes contribuent à façonner et à creuser. Alors que la plupart des recherches empiriques actuelles se concentrent sur l'étude des radicalités politiques et de leurs conséquences électorales, cette thèse propose un dispositif méthodologique original articulant trois niveaux d'analyse pour saisir l'état de la polarisation politique en Europe. Le premier niveau rend compte de l'état de la polarisation de l'opinion publique dans une perspective de comparaison internationale, à partir d'une approche longitudinale des grandes enquêtes sociales conduites depuis les années 1980. Nous faisons ici l'hypothèse que l'évolution des clivages sociétaux, notamment sur la dimension culturelle, est liée à une montée en puissance des oppositions entre groupes idéologiques et partisans. En s'appuyant sur les dernières avancées des techniques d'analyse comparative des fluctuations de l'opinion publique sur des séries temporelles, ce premier axe se propose de créer un « mood » de la polarisation de l'opinion sur trois principales dimensions sur lesquels s'affrontent les partis et se polarisent les électorats (libéralisme économique, libéralisme des mœurs, rapport à l'immigration), puis d'expliquer l'origine de ces dynamiques de polarisation. Le second temps de la thèse s'appuie sur plusieurs séries d'enquêtes quantitatives nationales en Allemagne, au Royaume-Uni et en France qui permettent d'apprécier l'intensité de la polarisation -ou de la dépolarisation- sur les préférences politiques entre certains sous-groupes politiques. Ces cas d'études nationaux permettent de mettre au jour plus finement les trajectoires communes et différentiées de polarisation au sein de l'électorat. Ici, la polarisation des préférences économiques et culturelles est appréhendée à travers un renforcement de la consistance entre attitudes, qui permet de mieux capturer l'intensité et l'évolution de la polarisation dans l'opinion publique. Le troisième niveau du dispositif se déploie davantage au niveau microsociologique et se propose d'interroger le phénomène de la polarisation affective dans une perspective comparée. Alors que l'essentiel des travaux concernant la polarisation affective se sont concentrés aux États-Unis et à partir du seul niveau agrégé, cette partie de la thèse interroge ce phénomène à l'aide d'une nouvelle mesure inde la polarisation, obtenue à partir d'enquêtes post-électorales. Elle permet d'appréhender cette forme de la polarisation au niveau individuel dans un grand nombre de démocraties. On s'attachera donc ici à saisir les facteurs explicatifs de la polarisation affective des individus tant au niveau individuel que contextuel, et leurs interactions. Enfin, à travers l'exploitation d'une enquête quantitative originale réalisée durant la thèse dans des pays comparables d'Europe de l'Ouest, un dernier temps sera dévolu aux ressorts psychopolitiques de la polarisation. Ce dernier axe permettra de mettre en lumière le rôle des variables psychologiques –et singulièrement celle des traits de personnalité– sous-jacentes pour comprendre le niveau de polarisation affective, ici opérationnalisée à pa

  • Laura Chazel, Théorie et pratique du populisme par la gauche radicale : une analyse comparée de Podemos et La France insoumise, thèse soutenue en 2021 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Christophe Bouillaud, Javier Franzé et Dorota Dakowska, membres du jury : Federico Tarragoni (Rapp.), Luke March (Rapp.), Carole Bachelot    

    L’ambition de cette thèse est d'analyser la pratique et la théorisation du populisme par les partis de gauche radicale à partir d’une analyse comparée entre les cas Podemos (en Espagne) et La France insoumise (en France). La recherche académique a montré qu’après la chute du communisme en Russie et en Europe de l’Est (1989-1991), la gauche radicale européenne a réagi de différentes manières à son propre effondrement. Cette thèse se concentre sur un nouveau type de partis politiques nés de ce déclin : les partis socialistes populistes. Pour ces partis, l’objectif affiché n’est plus de « rassembler la gauche » mais de « fédérer le peuple » contre les élites afin que le peuple retrouve sa souveraineté. Au cours de la dernière décennie, après la « Grande Récession » de 2008, le populisme semble s'être progressivement imposé comme un nouveau modèle pour une partie importante de la gauche radicale européenne qui souhaitait « prendre d'assaut le ciel ». Mais alors que l'étiquette « populiste » a été imposée « par le haut » – par les politistes et les médias de masse – cette thèse cherche également à se pencher sur la revendication, la réflexivité et l'appropriation du populisme par les acteurs politiques impliqués (leaders et militants). Peu d’analyses ont en effet abordé la question de la volonté de ces acteurs politiques, de l'intensité de leur adhésion au populisme, et de leur objectif. Par conséquent, il s’agit pour nous d'expliquer le phénomène populiste en considérant deux dimensions : le mouvement des pratiques (adoption d’un discours populiste) et le mouvement des idées (mobilisation du populisme comme nouvelle référence théorique). La thèse révèle que l'adoption d'un discours populiste par les leaders et les militants de ces partis a été stratégiquement pensée (conquête du pouvoir), en même temps qu’il y a eu une adhésion (partielle) aux idées populistes (changement de paradigme théorique). Les résultats suggèrent que cette évolution pourrait être durable à moyen terme, voire pourrait restructurer la famille de la gauche radicale à long terme.

    Sandra Hoibian, La cohésion sociale à l'épreuve de l'individualisme au cours des 40 dernières années en France : du modèle de la compétition à celui de la coopération, thèse soutenue en 2020 à Paris EHESS sous la direction de Michel Forsé, membres du jury : Julien Damon (Rapp.), Simon Langlois (Rapp.), Nonna Meyer et Michel Wieviorka  

    La présente recherche étudie les tensions entre le processus d’individualisation, qui place l’individu comme valeur suprême de la société, et la cohésion sociale, en nous appuyant sur la littérature sociologique et l’étude des représentations et comportements de la population française au cours des quarante dernières années, recueillies dans l’enquête Conditions de vie aspirations du CREDOC. Nous montrons qu’en effet, la quête de soi est chaque jour plus présente dans la vie de chacun, qu’il s’agisse de la recherche d’un corps en adéquation avec son identité, de la construction d’un récit de soi sur les réseaux sociaux en ligne, de la valorisation grandissante de la figure d’un entrepreneur, assorti d’un imaginaire de liberté et d’épanouissement personnel, ou de la représentation d’un vivre ensemble avant tout façonné par les comportements de chacun. Pris dans ces représentations, le soutien aux politiques sociales, qui reste fort en France, vacille. Face à la crise de légitimité, et aux questions de financement, certaines politiques publiques, se font plus ciblées, affadissant ce faisant encore la légitimité de celles-ci auprès de la population. Mais davantage que le mouvement d’individualisation nous mettons en évidence que c’est son articulation avec un imaginaire pétri de compétition via un modèle de justice dit « méritocratique » qui fragilise le vivre ensemble. Cet imaginaire de concurrence, emprunté au libéralisme économique, crée l’anomie. Comment être uni avec ses concurrents ? Nos travaux indiquent qu’au cours des quarante dernières années, plusieurs domaines de la vie (logement, numérique) sont ainsi devenus un enjeu de différenciation et de compétition. Les inégalités ressenties progressent dans de nombreux domaines (situation financière ressentie, patrimoine, emploi, lien social, logement, état de santé ressenti, sentiment de sécurité), créant un environnement d’incertitude par rapport à l’avenir et fragilisant le vivre ensemble. Nous proposons alors trois pistes pour une cohésion sociale renouvelée, qui s’appuient sur les opinions et valeurs recueillies dans l’enquête Conditions de vie et Aspirations. La première tient à une plus grande ouverture et reconnaissance des singularités dans une société française longtemps pensée comme « aveugle aux différences » pour pouvoir être juste et unificatrice. Les jeunes générations accordent en particulier une importance accrue aux valeurs de respect d’autrui, de tolérance et à la lutte contre les discriminations. La deuxième réside dans une évolution de la philosophie des pouvoirs publics et de la protection sociale vers une démarche d’investisseur social, d’accompagnateur cherchant à « rendre capable » les individus, dépassant le rôle de filet de sécurité et de réparation. La dernière piste réside dans un changement d’imaginaire d’une individualisation aujourd’hui pensée sur le mode de la compétition, à ce que nous avons appelé l’« ’individualisation coopérative ». Les enquêtés, invités à décrire ce que serait une société idéale, convoquent en effet des valeurs telles que l’égalité, la solidarité, le partage, et le travail, autant de dimensions au cœur de la coopération, où chacun prend part à une œuvre en commun. L’essor d’initiatives dites « collaboratives » et des recherches théoriques puisant notamment dans la théorie des communs d’Elinor Ostrom permettent d’espérer une concrétisation de ce changement de modèle.

  • Anja Durovic, The gender gap paradox : citizenship, cohort change and the evolution of gender inequalities in political participation in Western Europe (1981-2016) - Le paradoxe du gender gap, thèse soutenue en 2020 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Nonna Mayer et Vincent Tiberj, membres du jury : Éléonore Lépinard (Rapp.), Laura Morales Díez de Ulzurrun et Hilde Coffe  

    La recherche sur les écarts de participation politique selon le genre manque d'analyses longitudinales et comparatives examinant si, où et pourquoi les inégalités participatives entre les genres ont varié au fil du temps. Cette thèse vise à combler cette lacune en adoptant un cadrage théorique dynamique, croisant études de genre et travaux sur la participation politique, et un design de recherche qui compare à la fois (i) différents types de participation politique (participation aux élections nationales, à des activités institutionnelles, à des manifestations et à des pétitions), (ii) neuf pays d’Europe de l’ouest, sur une période de 35 ans, en s’appuyant sur des analyses quantitatives des enquêtes EVS (1981-2008) et ESS (2002-2016). Les résultats indiquent que les écarts entre femmes et hommes ont évolué au fil du temps, qu’ils se sont réduits et parfois inversés selon le mode d’action, et de manière différente selon les pays. La thèse montre que cette évolution paradoxale des inégalités de genre dans la participation politique est majoritairement due aux effets genrés de l’appartenance générationnelle qui influence le niveau de participation politique chez les femmes et les hommes, mais de manière différente selon le type d’action étudié. De manière générale, l’ampleur des gender gaps de la participation diminue parmi les cohortes les plus récentes, du fait des différences générationnelles en termes d’éducation, de religiosité, de politisation ou des effets négatifs et durables du retard dans l’accès des femmes à la citoyenneté politique. La thèse révèle que la diminution des gender gaps dans les formes de participation coûteuses en termes de temps et de ressources parmi les plus jeunes cohortes n’est pas due à un plus fort engagement des femmes mais à une participation en baisse des hommes, qui, dans certains pays, s’expliquent par les écarts du niveau de syndicalisation entre générations.

    Adama Sidiki Diourte, Le marché des sondages en France : rapports entre commande et mise en œuvre d'une méthode d'analyse des faits sociaux, thèse soutenue en 2019 à Paris 8 sous la direction de Claude Dargent, membres du jury : Nicolas Sauger (Rapp.), Viviane Le Hay, Carine Marcé et Danièle Linhart  

    Les enquêtes par sondage, hier comme aujourd’hui, font l’objet de débat dans la communauté scientifique. Ce débat a tendance à se focaliser non seulement sur certains types d’enquêtes (les sondages d’opinion et les intentions de vote) mais aussi à écarter du champ de la recherche en sciences sociales les rapports sociaux entre les acteurs de la production de ces enquêtes, à savoir les instituts et les commanditaires. Dans cette étude, je me suis proposé d’interroger les relations sociales qui se nouent entre les instituts et leurs clients lors de la réalisation d’une enquête. Pour ce faire, j’ai mené une enquête qualitative auprès des entreprises prestataires de services d’enquête et de leurs clients en France. Le dispositif méthodologique a consisté à effectuer des entretiens semi-structurés avec des personnes en charge de la passation d’une commande d’enquête (chez le commanditaire) et celles en charge de la conception des outils méthodologiques en vue de son exécution (en institut). Les données d’entretiens ont été complétées par une observation participante en institut et par des données secondaires. Ainsi, ce travail décrit les ressorts du circuit d’une enquête produite sur commande. Il apporte des éléments de réponses aux questions sur l’attente des commanditaires vis-à-vis de ces enquêtes, sur la manière dont ces derniers choisissent l’institut prestataire, les logiques et les enjeux attachés à la construction des outils de recueil de données et l’interprétation des résultats d’enquêtes.

  • Alan Confesson, Une nouvelle gauche radicale , thèse soutenue en 2019 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Pierre Bréchon  

    En Allemagne, en Belgique, en France, en Irlande, en Islande, en Slovénie ou au Portugal, la gauche radicale connaît des poussées électorales, atteignant bien souvent des niveaux là aussi inédits. Dans les pays dans lesquels elle est traditionnellement bien implantée, si elle ne perce pas, elle demeure un acteur important de la vie politique et parlementaire, notamment à Chypre, en République tchèque, en Finlande, en Suède. Il est donc pertinent d’interroger le phénomène : pourquoi ce retour en force des partis de la gauche radicale ? Quelles en sont les causes ? Qui sont les acteurs partisans de ce renouveau ? Apporter des réponses à ces questions ne peut que passer par une analyse comparative.La thèse se fixe comme objectif de répondre à deux questions ayant structuré sa rédaction :1/ pourquoi la gauche radicale européenne se transforme-t-elle, quels sont les facteurs provoquant cette transformation en incitant ses dirigeants à l’opérer, et quelle est la nature de ces transformations ?2/ quels sont les objectifs et les attendus de ces transformations, et comment se traduisent-elles par le ralliement de nouveaux électeurs dans le cadre des échéances électorales ?Nous partons en effet du principe qu’un parti ne se transforme pas en vain. S’il amende son identité, son projet, ses discours ou le mode de fonctionnement de son organisation, c’est qu’il escompte franchir un cap dans son développement. Au travers d'une analyse comparative entre l'Allemagne, l'Espagne, la Grèce et le Portugal, nous verrons qu'émerge et se structure une nouvelle gauche radicale impactant durablement la famille partisane de la gauche radicale européenne.

    Alan Confesson, Une nouvelle gauche radicale, thèse soutenue en 2019 sous la direction de Pierre Bréchon, membres du jury : Dominique Andolfatto (Rapp.), Jean-Michel De Waele (Rapp.), Annie Laurent    

    En Allemagne, en Belgique, en France, en Irlande, en Islande, en Slovénie ou au Portugal, la gauche radicale connaît des poussées électorales, atteignant bien souvent des niveaux là aussi inédits. Dans les pays dans lesquels elle est traditionnellement bien implantée, si elle ne perce pas, elle demeure un acteur important de la vie politique et parlementaire, notamment à Chypre, en République tchèque, en Finlande, en Suède. Il est donc pertinent d’interroger le phénomène : pourquoi ce retour en force des partis de la gauche radicale ? Quelles en sont les causes ? Qui sont les acteurs partisans de ce renouveau ? Apporter des réponses à ces questions ne peut que passer par une analyse comparative.La thèse se fixe comme objectif de répondre à deux questions ayant structuré sa rédaction :1/ pourquoi la gauche radicale européenne se transforme-t-elle, quels sont les facteurs provoquant cette transformation en incitant ses dirigeants à l’opérer, et quelle est la nature de ces transformations ?2/ quels sont les objectifs et les attendus de ces transformations, et comment se traduisent-elles par le ralliement de nouveaux électeurs dans le cadre des échéances électorales ?Nous partons en effet du principe qu’un parti ne se transforme pas en vain. S’il amende son identité, son projet, ses discours ou le mode de fonctionnement de son organisation, c’est qu’il escompte franchir un cap dans son développement. Au travers d'une analyse comparative entre l'Allemagne, l'Espagne, la Grèce et le Portugal, nous verrons qu'émerge et se structure une nouvelle gauche radicale impactant durablement la famille partisane de la gauche radicale européenne.