Delfour Christine

Professeur
Science politique.
UFR Sciences Humaines et Sociales
  • THESE

    L'invention nationaliste en Bolivie : essai sur la complexité de la culture politique bolivienne, soutenue en 1995 à Paris 3 sous la direction de Georges Couffignal 

  • Delfour Christine, Christine Marie Yvonne Delfour, L'Espagne, les autonomies et l'Europe: essai sur l'invention de nouveaux modes d'organisation territoriale et de gouvernance, Bruylant, 2009, Collection Droit de l'Union européenne ( Monographies ), 365 p. 

    Delfour Christine, Christine Marie Yvonne Delfour, L'invention nationaliste en Bolivie: une culture politique complexe, l'Harmattan, 2005, Recherches Amériques latines, 329 p. 

  • Delfour Christine, Christine Delfour, « Cochabamba (Bolivie): Hacer ciudad, Hacer Sociedad, du rêve à la réalité », 2018  

    Un territoire qui se construit – singulièrement dans une perspective de développement durable dont l’objectif est d’articuler les volets économique, social et culturel pour préserver les générations futures – n’est pas nécessairement le mieux doté en ressources naturelles et immatérielles ni celui qui réunit la plus importante quantité de variables favorables. C’est plutôt le territoire qui, d’une part, réussit le mieux à mobiliser les réseaux d’acteurs pertinents autour d’un projet commun et...

    Delfour Christine, Christine Delfour, « Le référendum du 21 février 2016 : quid de dix ans de gestion du pouvoir des mouvements sociaux en Bolivie », 2016  

    Aujourd’hui, le « proceso de cambio » est, pour les partisans du MAS, les « oficialistas », remis en question par les résultats du référendum du 21 février 2016. La faute aux medias, à l’opposition, aux réseaux sociaux, aux Chiliens, aux Américains du Nord, etc. Pour ceux qui ont voté contre la modification de l’article 168 de la NCPE permettant la réélection indéfinie du binôme Evo Morales/Alvaro García Linera, l’exécutif apparaît comme anti-démocratique et dans l’incapacité de gérer la succ...

    Delfour Christine, Christine Delfour, « “Quedó sólo hoy, de aquel 23F/la espuma de la boca y de la noche” », 2014  

    Revisiter la période de la Transition à travers la poésie de Leopoldo María Panero, poète à la recherche de son identité dans une Espagne post franquiste qui ne réussit pas à liquider son passé et dans une Espagne démocratique qui n’en finit pas de se construire une identité plurinationale, tel est l’objectif de cet article. En un baile de muertos conocí al verdaderoY Gran Golpe de Estado. Caían como moscasA mis pies generales,Y unos al despedirse la mano alzabanComo para decir adiós, […]Qued...

    Delfour Christine, Christine Delfour, « Evo Morales : d’agitateur syndicaliste à héros charismatique », 2013  

    Evo Morales Ayma est assurément l’homme politique bolivien qui marque ce début de XXIe siècle tant par ses origines indiennes que par son charisme. Il occupe la scène politique nationale et – nouveauté pour un dirigeant bolivien ‑ la scène politique internationale. Artisan et symbole du processus de refondation, il a gagné les élections présidentielles en décembre 2005 à la majorité absolue pour la première fois dans l’histoire républicaine du pays avec 53,7 % des voix. Réélu en décembre 2009...

    Delfour Christine, Christine Delfour, « Etat et croyance(s) dans la Bolivie  plurinationale  d’Evo Morales », 2012  

    « L’Eglise en Bolivie est le principal ennemi des réformes », certains « secteurs de l’Eglise catholique, la hiérarchie catholique sont les ennemis des transformations politiques » ; « une autre foi, une autre religion (hors Eglise catholique) et également une autre Eglise, tout ceci est positif, mes frères et sœurs ». Voici quelques citations d’Evo Morales, premier président indien de la Bolivie, qui illustrent les tensions existantes entre le gouvernement et l’Eglise catholique ainsi que la...

    Delfour Christine, Christine Delfour, « De l’in(di)visibilité sociale à la visibilité ethnique et politique dans la Bolivie d’Evo Morales », 2012  

    Le 22 janvier 2010, lors de son discours d’investiture, pour un second mandat comme Président de la République, Evo Morales Ayma, premier indien aymara élu au suffrage universel avec la majorité absolue, qualifiait sa victoire comme étant celle de la fin d’une ère qui débuta au moment de la fondation de la République en 1825 : « Un État colonial qui s’en va et un État plurinational qui arrive ». Il illustrait ce changement en décrivant la configuration bigarrée de l’Assemblée plurinationale d...

    Delfour Christine, Christine Delfour, « Quel devenir pour l’Etat, la nation, l’Etat-nation dans la Bolivie d’Evo Morales ? », 2008  

    La fin des années 90 et le début des années 2000 marquent l’arrivée au pouvoir des forces politiques indiennes dans un contexte démocratique. Une des caractéristiques des mouvements indiens qui se cristallisent en grande partie dans le Mouvement vers le socialisme (Movimiento al socialismo-MAS) est de s’être coulée dans le moule de la représentation indienne tout en maintenant leur potentiel historique de mobilisation populaire. La conception de la nation, de l’Etat, de l’Etat-nation dans la...

    Delfour Christine, Christine Delfour, « Populisme et gestion national-populaire du pouvoir en Bolivie : l’expérience du Mouvement nationaliste révolutionnaire – MNR– (1952-1964) », 2005  

    En Amérique latine, et tout particulièrement en Bolivie, populisme rime avec nationalisme. Il ne s’agit pas seulement de valoriser le national à un moment de crise, mais de contribuer, tout au cours de l’histoire, à la création d’une nation, voire à la constitution d’une communauté de citoyens englobant défavorisés et Indiens. Autre dénominateur commun de la problématique latino-américaine, la persistance d’une matrice socio-économique caractérisée notamment par la porosité, voire la fusion, ...

  • Delfour Christine, « Dix ans de la Constitution politique de l'Etat en Bolivie », le 27 juin 2019  

    Journée organisée par le CERAL et le LISAA

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Emma Rubio-Milet, Galiciennes en Catalogne sous le premier franquisme (1940-1960) : de la migration « économique » aux chemins d'émancipation d'une migration choisie, thèse soutenue en 2021 à Université Gustave Eiffel en co-direction avec Christine Marie Yvonne Delfour, membres du jury : Óscar Freán Hernández (Rapp.), Mercè Pujol Berché (Rapp.), Marc Marti et Almudena Delgado Larios  

    Cette étude d’une migration intérieure espagnole sous le premier franquisme, propose d'interroger la spécificité de l'émigration des femmes galiciennes en Catalogne dans la période réputée d’immobilité du premier franquisme, comme sous-ensemble du phénomène plus large des migrations espagnoles en temps de crise. Cette thèse de doctorat examine au-delà d’un phénomène qualifié de migration « économique », les aspects historiques, démographiques et sociologiques, mais aussi humains, de cette migration spécifique, presque invisible, entre 1940 et 1960, afin de l'objectiver quantitativement, mais plus essentiellement pour révéler et valoriser qualitativement des trajectoires singulières.Nous y exposons les méthodes utilisées, inspirées de la sociologie ou de l’anthropologie pour l’exploitation des entretiens menés en Galice et en Catalogne, afin d’historiciser leurs trajectoires de femmes : fragments de récits de vie captés lors des entretiens ou sources orales enregistrées dans un fonds d’archives orales en Galice, sources archivistiques ou bibliographiques. L’analyse d’extraits sélectionnés des entretiens permet d’approcher et de comprendre, à partir de leur expérience individuelle, le monde que quittaient les émigrantes galiciennes, économiquement abandonné mais riche d’une culture singulière, et celui qui était au bout de leur voyage et qu’elles choisissaient, urbain, industriel et riche de sa propre culture ; comprendre afin de mesurer leurs motivations et de faire nôtres les enjeux et les conditions de ce flux migratoire invisibilisé par l’Histoire. Forte de cette compréhension sensible, nous nous projetons dans l’Espagne de l’après-guerre civile, de Galice en Catalogne, dans l’idée de dégager la spécificité de chacune des deux régions, ses territoires, sa population, son histoire et sa société, notre objectif étant de retracer la trajectoire de femmes espagnoles, galiciennes transculturées en Catalogne, parfois pour mieux repartir, et de montrer en quoi elles ont, par leur travail, leur aspiration entêtée à vivre mieux, leur dynamisme et leur courage, contribué à la modernisation de l'Espagne au seuil du tournant des années 1960

    Tsiory Razafindrabe, De la gouvernance à Madagascar : états d'exception et déliquescence de l'État de droit, thèse soutenue en 2018 à Paris Est en co-direction avec Christine Marie Yvonne Delfour et Jean-René Garcia, membres du jury : Jean-Michel Wachsberger (Rapp.), Nicolas Clinchamps (Rapp.), Cécile Lavrard-Meyer et Pierre Gény  

    Gouvernance, état d’exception et construction étatique à Madagascar : ces trois notions sont indissociables d’une approche de la composante juridique du concept d’état d’exception. Cette démarche implique, d’une part, l’examen de la construction tourmentée de l’ordre juridique postcolonial et celui, d’autre part, du processus de constitutionnalisation des pouvoirs de crise. Par ailleurs, il conviendra de se pencher sur les applications de l’état d’exception qui, de 1972 à 2002, ont suscité une nouvelle dynamique de conceptualisation et, mutatis mutandis, la perpétuation d’une tradition juridique de l’exception. Cette approche éclairera les dérives liées à la pratique et à l’expérimentation des pouvoirs de crise. Elle en explorera les propriétés. Elle n’en exclura pas, loin s’en faut, les marqueurs comparables avec d’autres cas d’étude et les interférences incontournables avec le droit international. Dans un deuxième temps, cette contribution s’efforcera d’interroger la composante politique de l’état d’exception. En effet, cette dimension prédominante détermine une meilleure compréhension de l’application du dispositif sur le terrain malgache, tout en permettant d’expliciter la construction et les pratiques politiques de l’état d’exception, là où le droit reste muet, discret, inapplicable, obscur ou équivoque. Notre démonstration s’appuiera ici sur une notion-clef de la pensée schmittienne : le « décisionnisme politique ». Par ailleurs, les théories du philosophe italien Giorgio Agamben, relatives à l’état d’exception comme « paradigme normal de gouvernement » et sur le concept-même de « dispositif », viendront enrichir l’analyse de l’usage et de la maîtrise des pouvoirs de crise. Dans un troisième temps, il conviendra de circonscrire et de questionner la thèse de l’«exceptionnel ordinaire», fréquemment soutenue par de nombreuses théories et de confronter sa pertinence au cas malgache, afin d’en apprécier la validité. Le montage politique d’«état d’exception permanent » et la banalisation des crises occasionnent, à l’aune du contexte malgache, l’émergence de la notion inédite d’« état d’exception débridé », sans toutefois éclipser celle, tout autant inédite, d’« exception particulière », comme tend à le démontrer la crise politique de 2009. Cette analyse ne manquera pas de recourir aux apports de l’anthropologie : en effet, dimensions culturelles, spécificités malgaches et imaginaire collectif contribueront à mieux circonscrire les modes d’acculturation de la société malgache aux concepts « importés ». Enfin, sans clôturer la réflexion, cette contribution s’efforcera de mieux saisir la dialectique de « l’État malgache en déliquescence ». Sera explorée l’émergence de nouveaux paradigmes de gestion de crise plus concertée, plus consensuelle, plus inclusive, plus rationnalisée, plus internationalisée, moins autoritaire, moins contestable, moins « débridée ». Tout aussi éloigné des jugements de valeur hâtifs que des reconstructions à dominante « culturaliste » qui privilégient une forme de fatalisme sur la trajectoire et le sort de la Grande Île, notre contribution visera d’abord à expliciter des réalités socio-politiques complexes, et à considérer les nombreux défis qui subsistent dans le processus encore inachevé de construction de l’État de droit à Madagascar

    Ricardo Parvex, Les mouvements révolutionnaires de l'Amérique latine, otages de la Guerre froide, thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Christine Marie Yvonne Delfour  

    Les mouvements révolutionnaires de l'Amérique latine, otages de la Guerre froide La guerre froide a constitué une sérieuse parenthèse aux luttes de libération nationale que les différents peuples latino-américains ont menées depuis leur indépendance. En effet, la confrontation Est-Ouest imposée par les deux grandes puissances au reste du monde a eu comme conséquence la disparition de l'énorme diversité de modèles et d'objectifs politiques existants dans la plupart des pays. Parmi ceux-ci, nous trouvons les nations latino-américaines (que nous appellerons indistinctement ibéro-américaines ou latino-américaines) qui, depuis le début du XIX siècle, avaient enregistré un nombre significatif de mouvements révolutionnaires. Ces luttes, dont celles menant à leur indépendance, étaient marquées par leur caractère populaire, nationaliste et anticolonialiste. Au fur et à mesure que les Etats Unis s'érigeaient en puissance géopolitique et que leurs visées continentales se faisaient pressantes, aussi bien théoriquement (la Doctrine Monroe et le principe de la Destinée manifeste) que sur le terrain (occupation du Texas, Guerre contre le Mexique et annexion d'un tiers de son territoire), l'anticolonialisme hispano-américain est devenu antiimpérialisme anti-Etats-Unis. A la fin du XIX siècle et début du XX cet antiimpérialisme était clairement exprimé par des leaders comme José Marti, Pancho Villa, César Sandino...Les insurrections, guerres et soulèvements auxquels ces acteurs ont participé avaient un clair caractère populaire, nationaliste et antiimpérialiste. Ceci bien avant que le Communisme international n’ ait vu le jour et parfois avant même que la révolution d'octobre ait eu lieu. A partir de la fin de la II guerre mondiale la confrontation Est-Ouest, la « Guerre froide », est venue imposer une polarisation qui n'a jamais été le choix des peuples latino-américains mais qui finira par dénaturer leurs luttes et détourner leurs combats en enfermant leurs aspirations politiques dans un carcan dont les clés étaient à Washington ou Moscou. Afin de démontrer le phénomène d'appropriation ou de phagocytose souffert par la « révolution latino-américaine » pendant et à cause de la Guerre froide (1945-1981) nous allons analyser trois expériences politiques qui ont marqué le passage du nationalisme populaire antiimpérialiste à la rébellion à caractère marxiste international. Elles sont la guérilla libérale colombienne à partir de fin des années cinquante ; la Révolution cubaine dès l'époque de l'assaut au Cuartel Moncada à nos jours. Un phénomène comparable, mais avec un déroulement inversé s’est produit dans le cas du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) au Chili.

    Leïla Delezenne, Le phénomène migratoire, symbole du destin historique de l'Espagne , thèse soutenue en 2011 à Lille 3 en co-direction avec Christine Marie Yvonne Delfour  

    En seulement quelques décennies, l'Espagne est passée du statut de pays d'émigration au statut de pays d'immigration. Ce pays qui ne constituait guère une destination privilégiée mais plutôt une guerre de transit, voire une étape devant conduire vers les pays d'accueil traditionnels, est devenu à partir des années 1990 une terre d'accueil pour de nombreux immigrés. De part sa proximité géographique avec le Maroc, l'Andalousie est une zone très exposée par l'immigration marocaine. Cette nouvelle réalité à laquelle l'Espagne doit se confronter suscite de nombreux conflits sociaux engendrés par la rencontre entre l'identité et l'altérité. Cependant, constater que les migrations d'aujourd'hui signent les déséquilibres et les contradictions du monde actuel ne suffit plus. Le problème qui se pose à la fois sur le plan de l'analyse scientifique, mais aussi de la réflexion éthique est : comment construit-on une réflexion qui prenne en compte l'ensemble des réalités des nouvelles migrations, et non pas uniquement celles de l'immigration ? De quelle manière pouvons-nous aborder le sujet de l'immigration lorsque l'on s'interroge sur la façon dont l'Espagne gère l'accueil et l'intégration des étrangers présents sur son territoire et en particulier des migrants marocains installés dans la capitale andalouse ? Et enfin, comment pouvons-nous considérer le processus d'intégration et mesurer réellement l'intégration des immigrés marocains présents dans la province de Séville ?