Benjamin Gourisse, Işil Erdinç (dir.), La domination politique en Turquie: une analyse relationnelle, Karthala et Cyberlibris, 2023, 336 p.
Ce livre analyse les reconfigurations du politique en Turquie en mettant à l’épreuve différentes perspectives et en proposant de nouveaux questionnements, élaborés principalement à partir d’enquêtes qualitatives sur la Turquie et de réflexions théoriques construites sur d’autres terrains.En observant les ramifications économiques, confessionnelles, ethniques et sociales de la domination politique et de sa contestation, les historiens, anthropologues, sociologues et politistes rassemblés ici étudient notamment : les modalités de structuration et de reproduction des champs du pouvoir ; les processus d’autonomisation et de perte d’autonomie des institutions et des champs sociaux ; les modes de légitimation et de contestation des ordres politiques. Ce faisant, les contributions portent sur les intermédiaires de gouvernement, les maires de quartier, les stratégies syndicales, les manifestations, les politiques publiques, les madrasas clandestines kurdes, la démilitarisation de la politique étrangère et la répression menée par l’État à l’encontre de ses opposants à l’étranger.L’ouvrage apporte ainsi une contribution importante aux débats en sciences sociales relatifs à la recomposition des États et des modes de gouvernement, à l’hybridation des régimes politiques, aux compétitions/coopération entre différentes échelles de pouvoirs et à l’articulation des dynamiques locales, nationales et internationales dans la pérennisation et la contestation des rapports de domination politique.Isil Erdinç est enseignante-chercheuse au sein du département des sciences sociales et des sciences du travail de l’Université libre de Bruxelles et rattachée au centre de recherche METICES. Elle est l’auteure de Syndicats et politique en Turquie (2002-2015) (Dalloz, 2018).Benjamin Gourisse est professeur de science politique à l’Institut d’études politiques de Toulouse. Il est l’auteur de La Violence politique en Turquie (Karthala, 2014) et de L’Art de l’État (en codirection avec M. Aymes et É. Massicard, Karthala, 2014)
Benjamin Gourisse, Idées reçues sur la Turquie: Politique, économie, société : un état des lieux, 2e éd., Le Cavalier bleu éditions et Cyberlibris, 2023, Idées reçues, 179 p.
"Pays laïc et musulman, situé entre Orient et Occident, démocratie en proie à des dérives autoritaires... la Turquie déroute autant qu'elle inquiète. Et la multiplication des crises politiques, militaires et humanitaires qui secouent la région depuis plusieurs années rend plus ardue encore la compréhension de la société turque. Pour tenter d'en saisir la complexité, il est essentiel de sortir des catégories d'analyse trop facilement mobilisées lorsque l'on parle de ce pays : laïcité, modernité, démocratie, nationalisme, etc., qui contribuent à renforcer un discours souvent caricatural. C'est l'objectif de cet ouvrage, fruit de plus de quinze années de travail de terrain et d'une analyse sociologique indispensable à la compréhension des faits sociaux, politiques et culturels."
Benjamin Gourisse, 20 idées reçues sur la Turquie, Le Cavalier bleu éditions et Numérique Premium, 2023, Idées reçues. Grand angle
Pays laïc et musulman, situé entre Orient et Occident, démocratie en proie à des dérives autoritaires... la Turquie déroute autant qu’elle inquiète. Et la multiplication des crises politiques, militaires et humanitaires qui secouent la région depuis plusieurs années rend plus ardue encore la compréhension de la société turque. Pour tenter d’en saisir la complexité, il est essentiel de sortir des catégories d’analyse trop facilement mobilisées lorsque l’on parle de ce pays : laïcité, modernité, démocratie, nationalisme, etc., qui contribuent à renforcer un discours souvent caricatural. C’est l’objectif de cet ouvrage, fruit de plus de quinze années de travail de terrain et d’une analyse sociologique indispensable à la compréhension des faits sociaux, politiques et culturels.
Benjamin Gourisse, 20 idées reçues sur la Turquie: Politique, économie, société : un état des lieux, Cairn et Le Cavalier Bleu, 2021, Idées reçues
Pays laïc et musulman, situé entre Orient et Occident, démocratie en proie à des dérives autoritaires... la Turquie déroute autant qu'elle inquiète. Et la multiplication des crises politiques, militaires et humanitaires qui secouent la région depuis plusieurs années rend plus ardue encore la compréhension de la société turque. Pour tenter d'en saisir la complexité, il est essentiel de sortir des catégories d'analyse trop facilement mobilisées lorsque l'on parle de ce pays : laïcité, modernité, démocratie, nationalisme, etc., qui contribuent à renforcer un discours souvent caricatural. C'est l'objectif de cet ouvrage, fruit de plus de quinze années de travail de terrain et d'une analyse sociologique indispensable à la compréhension des faits sociaux, politiques et culturels. Benjamin Gourisse est politiste, professeur des universités à l'Institut d'études politiques de Toulouse. Il est membre du Laboratoire des sciences sociales du politique (LaSSP) et associé à l'Institut de recherches interdisciplinaires en sciences sociales (Irisso)
Benjamin Gourisse, Marc Aymes, Elise Massicard, Élise Massicard (dir.), L'art de l'État en Turquie : Arrangements de l'action publique de la fin de l'Empire ottoman à nos jours, Cairn et Éditions Karthala, 2020, 428 p.
L'État turc est généralement présenté comme fort. La tradition bureaucratique de l'Empire ottoman se serait perpétuée, voire renforcée, durant la période républicaine. L'État est ainsi perçu comme une entité unifiée et douée de volonté, comme une instance souveraine nettement différenciée de la société et largement imperméable aux demandes sociales. Il est souvent considéré aussi comme l'acteur principal, voire unique, d'un processus de « modernisation » et d'« occidentalisation » volontariste de la société. Partant du constat d'un décalage entre ces manières de concevoir les modes de gouvernement en Turquie, d'une part, et les apports de la socio-histoire du politique et de la sociologie de l'État et de l'action publique, d'autre part, cet ouvrage entend dépasser l'idée d'un État monolithique et autonome. Ainsi se donne-t-il pour objectif d'ouvrir la « boîte noire » de l'État, qu'il analyse comme un système de positions complexe et mouvant. À cette fin, il observe la puissance publique en action et s'intéresse aux multiples acteurs qui interviennent dans l'action publique. Ordonner et transiger : telle est la double face de l'action publique. Elle apparaît comme l'articulation de la légalité et de la légitimité : travail d'homologation, projections d'un ordre sur la distance et la durée, conversion d'une force en droit ou réciproquement, opérations conjointes d'objectivation et de subjectivation. Mais dans le même mouvement se négocient des alliances et des transactions entre domaines privé et public, d'où l'indécision des périmètres d'intervention et les luttes dont la chose publique est la cause. Ce livre est le fruit d'un travail collectif rassemblant historiens, politistes, sociologues, anthropologues et géographes, sur des objets aussi divers que la politique religieuse, les effets socialisateurs du service militaire, l'identification des citoyens ou la production de faux, de la fin de l'Empire ottoman à nos jours. Ils ont cependant en commun de mettre en perspective l'analyse des discours officiels avec les pratiques concrètes de l'action publique, d'éclairer des clivages internes aux institutions et de souligner les chevauchements entre appareil d'État et société. Loin de s'adresser aux seuls spécialistes de l'Empire ottoman et de la Turquie, cet ouvrage a sa place dans le débat intellectuel sur la sociologie de l'État, la socio-histoire des institutions et l'analyse de l'action publique
Benjamin Gourisse, 20 idées reçues sur la Turquie, Le Cavalier bleu éditions, 2017, Idées reçues, 183 p.
La 4e de couv. indique : "Pays laïc et musulman, situé entre Orient et Occident, démocratie en proie à des dérives autoritaires... la Turquie déroute autant qu'elle inquiète. Et la multiplication des crises politiques, militaires et humanitaires qui secouent la région depuis plusieurs années rend plus ardue encore la compréhension de la société turque. Pour tenter d'en saisir la complexité, il est essentiel de sortir des catégories d'analyse trop facilement mobilisées lorsque l'on parle de ce pays : laïcité, modernité, démocratie, nationalisme, etc., qui contribuent à renforcer un discours souvent caricatural. C'est l'objectif de cet ouvrage, fruit de plus de quinze années de travail de terrain et d'une analyse sociologique indispensable à la compréhension des faits sociaux, politiques et culturels."
Benjamin Gourisse, Marc Aymes, Elise Massicard (dir.), Devlet Olma Zanaatı: Osmanlı’dan Bugüne Kamu İcraatı, Iletisim, 2016, 400 p.
Benjamin Gourisse, Benjamin Gourisse, Marc Aymes, Marc Aymes, Elise Massicard, Élise Massicard (dir.), Order and Compromise: Government Practices in Turkey from the Late Ottoman Empire to the Early 21st Century, Brill, 2015, Social, economic, and political studies of the Middle East and Asia, 436 p.
Benjamin Gourisse, La violence politique en Turquie : l'État en jeu, 1975-1980, Éditions Karthala, 2014, Recherches internationales, 351 p.
La 4ème de couverture indique : "Entre le coup d'Etat militaire du 12 mars 1971 et celui du 12 septembre 1980, la Turquie a connu une période de violence paroxystique mettant aux prises des groupes radicaux de l'extrême droite et de l'extrême gauche. Cette quasi-guerre civile reste aujourd'hui comme une plaie ouverte dans l'histoire du pays. Elle a débouché sur l'instauration du régime militaire le plus dur que la Turquie ait subi, et dont elle n'est véritablement sortie que dans les années 2000.L'analyse serrée et documentée des tactiques des différents protagonistes du conflit montre que leur investissement des institutions publiques, à commencer par la police, a conduit à une politisation croissante de l'Etat. Contrairement à un lieu commun, l'autonomie de celui-ci par rapport à la société doit être relativisée. L'Etat constitue bien plutôt l'arène primordiale des mobilisations politiques, dont il n'est pas parvenu, en l'occurrence, à endiguer le déchaînement, faute de ressources nécessaires.Cette enquête magistrale reconsidère le mythe de l'Etat " fort " en Turquie. Une leçon qui vaut pour l'Empire ottoman et le régime autoritaire kémaliste de l'entre-deux-guerres, mais qui permet surtout de mieux comprendre la crise politique qui s'est enclenchée en 2013. De nouveau, les institutions publiques, telles que la magistrature et la police, semblent avoir été pénétrées par des forces particulières qui mettent à mal leur impartialité et nourrissent l'imaginaire de l'" Etat profond ". Le spectre de la violence hante toujours le pays, alors même que des élections démocratiques lui ont donné une majorité parlementaire stable depuis plus de dix ans."
Benjamin Gourisse, Gilles Dorronsoro, « L’armée turque en politique. Autonomie institutionnelle, formation de coalitions sociales et production des crises », Revue Française de Science Politique, 2015, n°4
Benjamin Gourisse, Gilles Dorronsoro, « L’armeé turque en politique », Revue Française de Science Politique, 2015, n°4, p. 609
Benjamin Gourisse, Gilles Dorronsoro, « Une clé de lecture du politique en Turquie : les rapports État-Partis », Politix, 2014, n°107
Benjamin Gourisse, Gilles Dorronsoro, « Une clé de lecture du politique en Turquie : les rapports État-Partis », Politix, 2014, n°3, p. 195
Benjamin Gourisse, Marc Aymes, Nicolas Camelio, Emmanuel Szurek, Christine Jungen [et alii], « CETOBaC – Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques », 2013
Marc Aymes, chargé de recherche au CNRSMaroussia Ferry, doctorante à l’EHESS/INEDHayri Göksin Özkoray, doctorant à l’EPHE Séminaire interdisciplinaire d’études turques (SIDET) L’innervation des sciences sociales par les « aires culturelles », et réciproquement, demeure problématique. Elle est, en tant que principe de formation, la préoccupation essentielle de ce séminaire, qui a pour objectif d’en favoriser la mise en œuvre, à l’échelle de ce qu’il est convenu d’appeler les « études turques »...
Benjamin Gourisse, Marc Aymes, Emmanuel Szurek, Benoît Fliche, Christine Jungen [et alii], « CETOBaC - Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques », 2012
Marc Aymes, chargé de recherche au CNRSBenjamin Gourisse, ATER à l’Université Paris-I/Panthéon-SorbonneEmmanuel Szurek, doctorant à l’EHESS Sociologie historique de l’État en Turquie depuis les Tanzimat Le séminaire s’est poursuivi en 2010-2011 pour sa troisième année consécutive. Il demeure articulé au programme ANR TRANSTUR, « Ordonner et transiger. Modalités de gouvernement et d’administration en Turquie et dans l’Empire ottoman du XIXe siècle à nos jours » (2008-2011), dont il permet de d...
Benjamin Gourisse, « Variation des ressources collectives et organisation des activités de violence au sein du Mouvement nationaliste en Turquie (1975-1980) », 2011
Entre 1975 et 1980, les militants du Mouvement nationaliste développent tout un ensemble d’activités faisant intervenir la violence physique . Profitant des dysfonctionnements des institutions étatiques de coercition et de sa participation à plusieurs gouvernements de coalition , le Parti de l’action nationaliste (Milliyetçi Hareket Partisi, MHP, extrême droite nationaliste), qui est à l’origine de la constitution du Mouvement, met en place une stratégie d’affrontement idéologique et physiq...
Benjamin Gourisse, Constant Hamès, Frédérique Longuet Marx, Anne Ducloux, Stéphane A. Dudoignon [et alii], « CETOBaC – Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques », 2011
Constant Hamès, chargé de recherche au CNRSAlexandre Popovic, directeur de recherche émérite au CNRS Histoire moderne et contemporaine des musulmans balkaniques Nous avons pu terminer au cours de cette année l’analyse détaillée du très riche ouvrage de l’historien et turcologue serbe Glisa Elezovic (1879-1960), Derviski redovi muslimanski. Tekije u Skoplju (Les ordres de derviches musulmans. Les tekke de Skoplje), paru à Skoplje même en 1925 (d’abord en feuilleton dans deux périodiques locaux...