Johanna Siméant-Germanos, Quentin Ravelli, Loic Bonin, Pauline Liochon (dir.), Les Gilets jaunes. Une révolte inclassable: une révolte inclassable, Rue d'Ulm et Cyberlibris, 2024, 432 p.
Déclenchée par une hausse du prix du carburant, la révolte des Gilets jaunes est rapidement devenue un vaste mouvement d'opposition radicale à l'État, nourri de nombreuses revendications contre les injustices sociales et économiques. Dès le 17 novembre 2018, elle se fait connaître par des moyens d'action inhabituels : occupation de milliers de ronds-points, construction de cabanes, manifestations-émeutes sans drapeaux ni cortèges. Pour dépasser l'étonnement face à un mouvement inclassable, ce livre collectif propose, à partir d'études de cas concrets, une analyse critique de ses ambivalences, qui ont tantôt limité, tantôt amplifié l'insurrection. Aux ambivalences vis-à-vis des syndicats répondent les liens versatiles avec l'extrême droite organisée. Aux réactions contradictoires de la sphère médiatique répondent des appropriations politiques et une répression policière et judiciaire exceptionnelles. Une dernière partie permet une ouverture géographique de l'étude (La Réunion, Guadeloupe et Martinique, Berry, Belgique). Les auteurs donnent ainsi à comprendre de façon limpide les formes contemporaines de la contestation
Johanna Siméant-Germanos, Grégory Daho, Florent Pouponneau (dir.), Entrer en guerre au Mali. Luttes politiques et bureaucratiques autour de l'intervention française: Luttes politiques et bureaucratiques autour de l’intervention française, éditions rue d’Ulm,, 2022, 330 p.
Johanna Siméant-Germanos, Brigitte Gaïti (dir.), La consistance des crises – Autour de Michel Dobry.: autour de Michel Dobry, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022, 330 p.
L'oeuvre de Michel Dobry apparaît comme une des plus singulières et fécondes dans l'univers de la science politique contemporaine. Les réflexions tirées de Sociologie des crises politiques, récemment réédité, sont soumises ici à des épreuves empiriques et des questions théoriques renouvelées. Les hypothèses et méthodes proposées dans le livre de 1986 y résistent bien : elles permettent de saisir les logiques des basculements historiques, de ces moments où les repères ordinaires s'effondrent et où la légitimité des dirigeants s épuise brutalement. Et parce que cette sociologie nous engage à saisir l'effectuation même de ces processus d'écroulement, sans postuler qu'ils doivent tout à des causes lointaines, sans faire du résultat des crises le moteur de leur déroulement, elle est un des remèdes efficaces contre ces lectures étiologiques et rétrospectives qui encombrent l'histoire des révolutions. D'autres points sont soumis à la question : comment la sociologie des crises s'accommode-t-elle d'une sociologie de l'habitus avec qui elle entend cohabiter, ou encore comment intègre-t-elle l'historicité des sciences sociales : est-on voué à penser la crise sur le mode de la contingence ou faut-il viser une épistémologie à prétention nomologique souvent laissée aux seules sciences dures ? Nul doute qu il y a là des interrogations qui traversent les sciences sociales contemporaines et auxquelles un entretien avec Michel Dobry, publié en fin de volume, apporte quelques réponses
Johanna Siméant-Germanos, Contester au Mali: Formes de la mobilisation et de la critique à Bamako, Cairn et Éditions Karthala, 2018, Les Afriques
Avant que le putsch du 22 mars 2012 ne fasse voler en éclats cette image, le Mali était ce pays considéré comme exemplaire du fait de ses institutions démocratiques et d'une société civile perçue comme ayant contribué à la chute du régime autoritaire en 1991. C'était aussi ce pays où la protestation était désignée depuis lors comme quelque chose d'exceptionnel et de résiduel, comme si, au Mali du consensus, seules les rébellions touarègues au Nord avaient contesté l'ordre des choses. À rebours de cette image, le livre revient sur les années antérieures au basculement des années 2012-2013, qui virent successivement une rébellion armée, un putsch, une intervention militaire internationale et des élections de transition se déployer sur le territoire malien. Il saisit les formes de la mobilisation et de la protestation à Bamako, les milieux qu'elles impliquent, en essayant de ne pas s'arrêter à l'image de consensus qui fut souvent accolée au pays. Il montre un monde de contestation et de mobilisations qui passent par les marches mais aussi par l'émeute, et les inscrit dans une histoire plus longue du recours à la rue. Mais comprendre les mobilisations, qui ne sont pas toutes protestataires, c'est aussi comprendre leurs possibilités concrètes et symboliques. Loin des idées naïves sur les vertus de la « société civile », loin aussi de la dénonciation tout aussi caricaturale de l'opportunisme de qui chercherait à faire carrière à l'international par les ONG, ce livre examine les rapports ambivalents à l'engagement, aux institutions maliennes et au nationalisme de celles et ceux qui peuplent le petit monde de la société civile malienne et de la sphère altermondialiste, et dont beaucoup accueillirent avec bienveillance le putsch de 2012. Prendre au sérieux ces formes du dissentiment politique, ce qu'elles disent du rapport à un État malien en crise, permet assurément de comprendre comment ces discours, déjà là et disponibles, même s'ils étaient parfois portés par des intellectuels minoritaires, ont participé au processus très rapide de délégitimation du régime et du président ATT, que les échecs face à la rébellion avaient déjà fortement affaibli, puis au ralliement au capitaine Sanogo. Au-delà du cas malien, l'ouvrage, appuyé sur une enquête de terrain qui s'est déroulée sur plusieurs années, entend revisiter les façons routinisées de penser la mobilisation, la protestation, le dissentiment et leurs conditions matérielles et morales. Johanna Siméant est professeure au département de science politique de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (CESSP), où elle dirige le master d'études africaines
Johanna Siméant-Germanos, Christophe Traïni, Bodies in Protest. Hunger Strikes and Angry Music: hunger strikes and angry music, Amsterdam University Press, 2016, Protest and social movements, 180 p.
Johanna Siméant-Germanos, Romain Lecler, Cécile Rabot (dir.), Guide de l’enquête globale en sciences sociales, CNRS éditions, 2015, Culture & société, 406 p.
Johanna Siméant-Germanos, Isabelle Sommier, Marie-Émmanuelle Pommerolle (dir.), Observing Protest from a Place – The World Social Forum in Dakar (2011): the World Social Forum in Dakar (2011), Amsterdam University Press, 2015, Protest and social movements, 271 p.
Social movements throughout the world have been central to history, politics, society, and culture. "Observing Protest from a Place "examines the impact of one such campaign, the global justice movement, as seen from the southern hemisphere. Drawing upon a collective survey from the 2011 World Social Forum in Dakar, the contributions explore a number of vital issues, including the methodological problems of studying international activist gatherings and how scholars can overcome those challenges. By demonstrating the importance of the global justice movement and the role of non-governmental organizations for participants in the southern hemisphere, this volume is an important addition to the literature on community action
Johanna Siméant-Germanos, Contester au Mali - Formes de la mobilisation et de la critique à Bamako: formes de la mobilisation et de la critique à Bamako, Éditions Karthala et Cyberlibris, 2014, 257 p.
Johanna Siméant-Germanos, Pascal Dauvin, Le travail humanitaire: les acteurs des ONG, du siège au terrain, Cairn et Presses de Sciences Po, 2012, Académique
La scène internationale, au cours des quatre dernières décennies, a vu proliférer les ONG, humanitaires notamment. Cela s'est traduit par une popularité et une influence croissantes. La contribution d'organisations « non gouvernementales » aux politiques d'aide brouille la distinction entre les formes publiques et privées de la solidarité. Qu'est-ce aujourd'hui que l'engagement dans des ONG humanitaires en voie de professionnalisation ? Qu'est-ce que l'humanitaire à la française ? Que font réellement les humanitaires sur le terrain et dans quelle mesure résistent-ils à l'instrumentalisation par les institutions internationales ? Les auteurs proposent, pour la première fois en France, une sociologie politique de l'humanitaire international « au ras du sol », à partir d'un travail de terrain dans les missions et au siège des ONG. Ils ont mené près de 200 entretiens. Ils ont effectué plusieurs campagnes d'observation (Thaïlande, Cambodge, Madagascar, Kosovo, Sierra Leone, Mali, Guinée-Conakry, Liberia), en se concentrant plus particulièrement sur Action contre la faim, Handicap international, Médecins du monde, Médecins sans frontières. Ce livre dresse un tableau nuancé du milieu des ONG, et montre, au-delà de leur image, la complexité du travail humanitaire
Johanna Siméant-Germanos, La grève de la faim, Cairn et Presses de Sciences Po, 2011, Contester
La grève de la faim du député Jean Lassale en 2006, le jeûne mortel de dix prisonniers de l'Armée républicaine irlandaise en 1981, ou encore les grèves de la faim collectives de sans-papiers et réfugiés, montrent la place de la grève de la faim comme forme contemporaine de la protestation. Cet ouvrage en propose la première synthèse claire et complète : l'histoire du recours à ce mode d'action mais aussi la diversité de ses formes �� grèves individuelles ou collectives, en prison ou hors milieu carcéral, jeûne limité ou jusqu’à la mort, etc. Pourquoi les protestataires sont-ils parfois contraints à ce mode d’action ? Quel sens donner aux grèves de la faim ? Quel rôle jouent l’État et l’environnement des protestataires ? Quel est celui des médias ? Au-delà, l’ouvrage dresse une étude minutieuse des dimensions concrètes de la grève de la faim : organisation, questions médicales, intervention des forces de l’ordre ou réalimentation de force dans les prisons…
Johanna Siméant-Germanos, Marc Le Pape, Claudine Vidal, Crises extrêmes, Cairn et La Découverte, 2010, Recherches
Aux crises extrêmes, qui mettent en péril l’existence de groupes humains entiers, répondent des actes (interventions militaires, assistance humanitaire…) et des discours (mobilisations, appels, textes de journalistes ou de commissions d’enquêtes, travaux universitaires…). Cet ouvrage retrace comment de telles crises deviennent objets de connaissance, de controverses et d’actions. Les études de cas réunies ici — correspondant essentiellement aux années d’après-guerre froide, et plus particulièrement aux années 1990 (Rwanda, Colombie, Bosnie-Herzégovine…) — montrent comment les concurrences, conflits ou simples différences d’approche entre médias, écrivains, ONG, États, parlements et organisations internationales, multiplient les énonciations de vérités. Descriptions et controverses sont analysées afin de restituer leurs méthodes d’établissement des faits, en lisant de manière critique les récits produits, en recherchant les finalités pratiques auxquelles ces récits sont liés, en retraçant les généalogies des qualifications de violences. Parce que les controverses occupent une place importante dans le débat public, cet ouvrage restitue l’implication d’une pluralité d’intervenants et d’observateurs. Quels schèmes de perception interviennent régulièrement pour façonner les récits de crises extrêmes ? Comment, avec leurs passions et leurs intérêts investis dans ces controverses, les acteurs introduisent-ils (ou non) un impératif de vérité, des principes de réalité ?
Johanna Siméant-Germanos, La grève de la faim, Sciences Po, les Presses, 2009, Contester, 142 p.
Johanna Siméant-Germanos, Marie-Émmanuelle Pommerolle (dir.), Un autre monde à Nairobi: le Forum social mondial 2007, entre extraversions et causes africaines, Karthala, 2008, Les Terrains du siècle, 267 p.
Johanna Siméant-Germanos, J. Simeant, Marc Le Pape, Claudine Vidal (dir.), Crises extrêmes. Face aux massacres, aux guerres civiles et aux génocides: face aux massacres, aux guerres civiles et aux génocides, Paris : La Découverte, 2006, Recherches, 334 p.
Johanna Siméant-Germanos, Pascal Dauvin (dir.), ONG et humanitaire, l' Harmattan et Numilog, 2004, Logiques politiques, 276 p.
Johanna Siméant-Germanos, Pascal Dauvin, Le travail humanitaire. Les acteurs des ONG, du siège au terrain: les acteurs des ONG, du siège au terrain, Presses de Sciences Po, 2002, 443 p.
Johanna Siméant-Germanos, Pascal Dauvin (dir.), L'humanitaire en discours, ENS Éditions, 2001, 159 p.
Johanna Siméant-Germanos, La cause des sans-papiers, Presses de Sciences Po, 1998, 504 p.
Johanna Siméant-Germanos, L'élaboration de normes professionnelles: le cas d'une école de journalisme, le CFJ, 1991
Johanna Siméant-Germanos, Terrorisme et médias: vers de nouveaux paradigmes ?, 1990
Johanna Siméant-Germanos, « Affinités : la démocratie comme type de société et la connaissance du monde social », in Maxime Quijoux (dir.), Sociologie et démocratie, Presses Universitaires de Lyon, 2023, pp. 45-52
Johanna Siméant-Germanos, « Ce que faire parler un classique veut dire dans les sciences sociales. Retour sur quelques usages de Max Weber dans la sociologie française », in Kimé (dir.), Passés croisés, passés composés. Perspectives à partir des classiques, 2022, pp. 581-600
Johanna Siméant-Germanos, « ‘…Stubbornly distinctive, historical bargains between informed people…’ : luttes opiniâtres et bouleversements moraux dans les mondes industriels », in Amin Allal, Myriam Catusse, Montserrat Emperador Badimon (dir.), Quand l’industrie proteste. Fondements moraux des (in)soumissions ouvrières, Presses Universitaires de Rennes, 2018, pp. 201-207
Johanna Siméant-Germanos, « Mapping a population and its taste in tactics », in Johanna Siméant, Marie-Emmanuelle Pommerolle, Isabelle Sommier (dir.), Observing Protest from a Place – The World Social Forum in Dakar (2011), Amsterdam University Press, 2015, pp. 59-90
Johanna Siméant-Germanos, Christophe Traïni, « Pourquoi et comment sensibiliser à la cause ? », in Christophe Traïni (dir.), Émotions, mobilisation !, Presses de Sciences Po, 2008
Johanna Siméant-Germanos, Jacques Lagroye, « Gouvernement des humains et légitimation des institutions », in Presses de Sciences Po (dir.), Être gouverné: études en l'honneur de Jean Leca, 2003
Johanna Siméant-Germanos, « Régulariser les sans-papiers - face à quelles opinions publiques ? », in L’Harmattan (dir.), La gouvernance de l’opinion publique, 2003
Johanna Siméant-Germanos, « Une mondialisation du sans-frontiérisme humanitaire ? », in Presses Universitaires de France / IRIS (dir.), Mondialisation et gouvernance mondiale, 2003
Johanna Siméant-Germanos, « Un humanitaire « apolitique » ? Démarcations, socialisations au politique et espaces de la réalisation de soi », in Belin (dir.), La politisation, 2003
Johanna Siméant-Germanos, « Friches, hybrides, et contrebandes : sur la circulation et la puissance militantes des discours savants », in L'Harmattan (dir.), Discours savants, discours militants, 2002
Johanna Siméant-Germanos, « Le mouvement des déboutés du droit d'asile, 1990-1992 », Sociologie de la protestation. Les formes de l'action collective dans la France contemporaine, L'Harmattan, 1993
Johanna Siméant-Germanos, Pascal Dauvin, Présentation, ENS Editions, Lyon : ENS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 3-6
Dauvin Pascal, Siméant Johanna. Présentation. In: Mots, n°65, mars 2001. L'Humanitaire en discours, sous la direction de Pascal Dauvin et Johanna Siméant. pp. 3-6.
Johanna Siméant-Germanos, Elsa Rambaud, « Notes pour une sociologie incarnée du travail de la critique », Sociétés contemporaines, 2022, n°1, pp. 5-33
Johanna Siméant-Germanos, Grégory Daho, Antoine Vauchez, Didier Bigo, Afrânio Garcia [et alii], « Les ficelles de l’enquête globale. Lectures, usages et débats autour de la sociologie de l’international d’Yves Dezalay », Cultures & conflits, 2021, n°119120, pp. 115-149
Johanna Siméant-Germanos, « Conceptualizing contexts or contextualizing concepts? On some issues of the modeling of relational spaces in the study of collective action », Social Movement Studies, 2021, n°2, pp. 139-154
Johanna Siméant-Germanos, Didier Bigo, Afrânio Garcia, Laurent Jeanpierre, Ron Levi [et alii], « Les ficelles de l’enquête globale », Cultures & conflits, 2020, n°119120, pp. 115-149
En clôture du colloque qui est à l’origine de ce dossier, nous avions demandé à des chercheurs d’horizons disciplinaires et de générations différentes de revenir sur leur rencontre avec les travaux d’Yves Dezalay et d’évoquer dans le cadre d’un échange retranscrit ci-dessous, la manière dont chacun d’entre eux avait pu mobiliser, prolonger, nuancer, parfois réfuter les pistes et façons de faire d’Yves Dezalay. On trouve là une occasion de partager des réflexions plus personnelles sur les prat...
Johanna Siméant-Germanos, « Penser les ingénieries de l’environnement en Afrique à l’aune des sciences sociales du développement », Zilsel : science, technique, société, 2019, n°2, p. 281
Johanna Siméant-Germanos, Julie Pagis, « Années 1960-1970, les temps des possibles », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2017, n°2, pp. 3-9
Johanna Siméant-Germanos, Julie Pagis, « Années 1960-1970, les temps des possibles (dossier) », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2017, pp. 3-130
Johanna Siméant-Germanos, Bergamaschi Isaline, « Reshaping Political Order in Mali 2012 and after - What does a (post-)crisis stand for? », Mande Studies, 2017, n°19, pp. 2-15
Johanna Siméant-Germanos, Julien Gavelle, « From the Streets to the Dialectics of National Conference during and after the Crisis: The Double Performativity of Street Mobilizations in Mali (2012–2014) », Mande Studies, 2017, p. 41
Johanna Siméant-Germanos, « Three bodies of moral economy: the diffusion of a concept », Journal of Global Ethics, 2015, n°2, pp. 163-175
Johanna Siméant-Germanos, « C’est toujours la crise, plus que jamais l’urgence », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2015, n°3, p. 129
Johanna Siméant-Germanos, Étienne Ollion, « Le plaidoyer : internationales et usages locaux », Critique Internationale, 2015, n°2, p. 9
Johanna Siméant-Germanos, « À la lisière du foyer central : une sociologie a-ouvriériste des mondes populaires et de l’engagement », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2015, n°3, p. 231
Johanna Siméant-Germanos, Etienne Ollion, « Politiques du plaidoyer », Critique Internationale, 2015, n°2
Johanna Siméant-Germanos, « Interpreting the rise of international 'advocacy' », Humanity, 2014, n°3, pp. 323-343
Johanna Siméant-Germanos, « Committing to Internationalisation: Careers of African Participants at the World Social Forum », Social Movement Studies, 2013, n°3, pp. 245-263
Johanna Siméant-Germanos, Julien Gavelle, Laure Traoré, « Le court terme de la légitimité. Prises de position, rumeurs et perceptions entre janvier et septembre 2012 à Bamako », Politique africaine, 2013, n°2, pp. 23-46
Johanna Siméant-Germanos, « Protester/mobiliser/ne pas consentir. Sur quelques avatars de la sociologie des mobilisations appliquée au continent africain », Revue internationale de politique comparée, 2013, n°2, p. 125
Johanna Siméant-Germanos, « Localiser le terrain de l'international », Politix, 2012, n°4, p. 129
Johanna Siméant-Germanos, Frédéric Sawicki, « Decompartmentalizing the sociology of activism: A critique of recent tendencies in French studies »: Inventário da sociologia do engajamento militante: Nota crítica sobre algumas tendências recentes dos trabalhos franceses, Sociologias, 2011, n°28, pp. 200-255
Johanna Siméant-Germanos, Dominique Connan, « John Lonsdale, le nationalisme, l'ethnicité et l'économie morale : parcours d'un pionnier de l'histoire africaine », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2011, n°2, pp. 133-154
Johanna Siméant-Germanos, « Si cette putain de guerre pouvait finir... . Des hommes, leurs mutineries, une théorie des pratiques protestataires », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2011, n°1, pp. 150-157
Johanna Siméant-Germanos, « Économie morale et protestation – détours africains », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2011, n°4, pp. 142-160
Johanna Siméant-Germanos, Hélène Combes, Choukri Hmed, Lilian Mathieu, Isabelle Sommier, « Observer les mobilisations. Retour sur les ficelles du métier de sociologue des mouvements sociaux », Politix, 2011, n°93
Johanna Siméant-Germanos, Choukri Hmed, Lilian Mathieu, Isabelle Sommier, Hélène Combes, « Observer les mobilisations », Politix, 2011, p. 220
Johanna Siméant-Germanos, Marie-Emmanuelle Pommerolle, « African Voices and Activists at the WSF in Nairobi: The Uncertain Ways of Transnational African Activism », Journal of World-Systems Research, 2010, n°1, pp. 82-93
Johanna Siméant-Germanos, Richard Banégas, Marie-Emmanuelle Pommerolle, « Lutter dans les Afriques », Genèses. Sciences sociales et histoire, 2010, n°4
Johanna Siméant-Germanos, « Socialisation catholique et biens de salut dans quatre ONG humanitaires françaises », Le Mouvement social, 2009, n°2, p. 101
Johanna Siméant-Germanos, Frédéric Sawicki, « Décloisonner la sociologie de l’engagement militant. Note critique sur quelques tendances récentes des travaux français », Sociologie du Travail, 2009, n°1, pp. 97-125
La sociologie de l’engagement militant, si l’on entend par là toute forme de participation durable à une action collective visant la défense ou la promotion d’une cause, a connu au cours des 20 dernières années, en France spécifiquement, mais aussi dans le monde anglo-saxon, un regain spectaculaire d’intérêt et un profond renouvellement de ses questionnements. Si ce domaine de recherche, en association avec celui des mobilisations collectives, ne s’est pas encore totalement constitué dans not...
Johanna Siméant-Germanos, Marie-Emmanuelle Pommerolle, « Voix africaines au Forum social mondial de Nairobi. Les chemins transnationaux des militantismes africains », Cultures & conflits, 2008, n°70, pp. 129-149
19 janvier 2007, dans le confortable hôtel Six-eighty, au centre de Nairobi. C’est la soirée du CRID, le Centre de recherche et d’informations pour le développement, un collectif de cinquante-quatre associations de solidarité internationale qui constitue la principale structure de coordination des organisations françaises au Forum social mondial (FSM). Alors que la soirée se poursuit et que chacun présente son organisation et « ses partenaires », tout à coup, un groupe de jeunes Kenyans, aidé...
Johanna Siméant-Germanos, Sandrine Lefranc, Lilian Mathieu, « Les victimes écrivent leur histoire », Raisons politiques, 2008, n°30, pp. 5-20
Johanna Siméant-Germanos, « L'enquête judiciaire face aux crises extrêmes : modèles d'investigation, registres de la dénonciation et nouvelles arènes de défense des causes », Critique Internationale, 2007, n°3, p. 9
Johanna Siméant-Germanos, « What is going global? The internationalization of French NGOs ‘without borders’* », Review of International Political Economy, 2005, n°5, pp. 851-883
Johanna Siméant-Germanos, Nonna Mayer, « L’espace de l’altermondialisme », Revue Française de Science Politique, 2004, n°3, pp. 373-378
Johanna Siméant-Germanos, Nonna Mayer, « Les ONG face aux mouvements altermondialistes », Revue Française de Science Politique, 2004, n°3, p. 147
Johanna Siméant-Germanos, « Urgence et développement, professionnalisation et militantisme dans l'humanitaire », Mots: les langages du politique, 2001, n°1, pp. 28-50
URGENCE ET DEVELOPPEMENT, PROFESSIONNALISATION ET MILITANTISME DANS L'HUMANITAIRE Dans le champ de l'humanitaire médical français, deux débats sont centraux : celui de la « professionnalisation » et celui de la délimitation entre « urgence » et « développement ». Tous deux renvoient à des façons différentes de théoriser les pratiques et les contraintes auxquelles sont confrontés les humanitaires. L'observation de plusieurs ONG, et surtout de MDM, montre à la fois les enjeux, et la façon dont ces termes sont retravaillés par les acteurs de l'humanitaire.
Johanna Siméant-Germanos, Pascal Dauvin, « Travailler sur l'humanitaire par entretiens — Retour sur une méthode », Mots: les langages du politique, 2001, n°1, pp. 117-133
Dauvin Pascal, Siméant Johanna. Travailler sur l'humanitaire par entretiens — Retour sur une « méthode ». In: Mots, n°65, mars 2001. L'Humanitaire en discours, sous la direction de Pascal Dauvin et Johanna Siméant. pp. 117-133.
Johanna Siméant-Germanos, « Entrer, rester en humanitaire. Des fondateurs de Médecins sans frontières aux membres actuels des ONG médicales françaises », Revue Française de Science Politique, 2001, n°1, pp. 47-72
Johanna Siméant-Germanos, « Who Clamours For Attention - And Who Cares? Hunger Strikes in France From 1972 to 1992 », La Lettre de la Maison Française d'Oxford, 1999, pp. 94-115
Johanna Siméant-Germanos, « L'efficacité des corps souffrants : le recours aux grèves de la faim en France », Sociétés contemporaines, 1998, n°1, pp. 59-86
RESUME: À partir d’une analyse quantitative et qualitative de grèves de la faim menées en France depuis 1972, l’article tente de dégager différentes formes d’articulation entre l’identité sociale des protestataires, le type de ressources dont ils disposent et le recours à ce mode d’action. La compréhension du recours à la grève de la faim ne doit cependant pas être limitée à la mise en évidence de la socialisation des protestataires: elle passe également par celle de publics spécifiques, plus ou moins disposés à être interpellés par la souffrance des grévistes.
Johanna Siméant-Germanos, « Immigration et action collective. L'exemple des mobilisations d'étrangers en situation irrégulière », Sociétés contemporaines, 1994, n°1, pp. 39-62
La recherche française en matière de mobilisations immigrées semble avoir été sérieusement handicapée par la centralité de la référence à la notion «d'intégration», amenée à expliquer aussi bien la mobilisation que l'absence de mobilisation. Par ailleurs, la référence à un modèle «communautaire» tend à gommer l'hétérogénéité des populations immigrées et à contourner ainsi la question centrale soulevée par les théoriciens du courant de la mobilisation des ressources: des intérêts communs ne suffisent pas à entraîner une mobilisation. C'est pourquoi l'étude des mobilisations d'étrangers en situation irrégulière permet de soulever plusieurs questions portant sur l'action collective des groupes et les répertoires d'action collective (ici la grève de la faim). Ce n'est pas tant «l'intégration» de ces populations que l'alliance entre des entrepreneurs immigrés, des militants chrétiens et certains secteurs de l'extrême gauche française liée à un antiracisme «puriste», qui peut expliquer des mobilisations à l'origine improbables du fait de l'extrême exclusion des populations concernées du champ politique.
Johanna Siméant-Germanos, « La violence d'un répertoire : les sans-papiers en grève de la faim », Cultures & conflits, 1993, n°0910, pp. 315-338
"Alors on a choisi de se torturer nous pour leur faire mal à eux." Considérer les grèves de la faim à partir des catégories de la violence politique protestataire, revient à souligner l'intérêt que représentent les phénomènes de "violence contre soi" rapportés à la problématique du marquage des corps, à celle des "technologies politiques du corps", envisagées non plus du point de vue d'une entité politique dominante, où "marquages" et "disciplines" sont autant d'armes au sein des arsenaux é...
Johanna Siméant-Germanos, « Déontologie et crédibilité. Le réglage des relations professionnelles au CFJ », Politix, 1992, n°19, pp. 37-55
Déontologie et crédibilité. Le réglage des relations professionnelles au CFJ. Johanna Siméant. [37-55].
L'étude des représentations liées à la profession dans une école de journalisme révèle vite une revendication déontologique aussi floue que généralisée. S'il est vrai que cette revendication permet une définition du journalisme destinée à se distinguer d'agents concurrents, et notamment des communicateurs, elle ne s'y limite pas. L'inculcation de la déontologie passe ainsi par un recours constant à la rhétorique de la crédibilité : couple dont l'intérêt pratique, s'il semble être au premier abord de régler la relation à un hypothétique "lecteur" (ce qui constitue la représentation dominante de la crédibilité), consiste avant tout en un réglage anticipé des relations à l'égard des destinataires de la pratique journalistique : "le lecteur" certes, mais avant tout sources et pairs, permettant ainsi une intégration normative procédant par des "techniques déontologiques" et un contrôle transitif qui constituent le dispositif central de l'inculcation.
Johanna Siméant-Germanos, M. Pollak, Une identité blessée. Études de sociologie et d'histoire, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1994, pp. 169-173
Siméant Johanna. M. Pollak, Une identité blessée. Études de sociologie et d'histoire. In: Politix, vol. 7, n°26, Deuxième trimestre 1994. Parler en public, sous la direction de Dominique Cardon, Jean-Philippe Heurtin et Cyril Lemieux. pp. 169-173.
Johanna Siméant-Germanos, S. Faludi, Backlash. La guerre froide contre les femmes, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1993, pp. 225-230
Siméant Johanna. S. Faludi, Backlash. La guerre froide contre les femmes. In: Politix, vol. 6, n°24, Quatrième trimestre 1993. Affaires culturelles, sous la direction de Annie Collovald, Sylvain Bourmeau et Vincent Dubois. pp. 225-230.