Olivier Ihl, Le Vieux de la Montagne: Filippo Buonarroti à Grenoble, Éditions du Croquant, 2023, Sociologie historique, 319 p.
Olivier Ihl, Le premier portrait photographique, Paris 1837, Editions du croquant, 2018, Sociologie historique, 238 p.
Olivier Ihl, Olivier Ihl, Gilles J. Guglielmi, Gilles J. Guglielmi (dir.), El voto electrónico: presentación de Ángel Sánchez Navarro, Centro de Estudios Políticos y Constitucionales. Mº de la Presidencia, 2017, Cuadernos y Debates, 415 p.
Olivier Ihl, La barricade renversée: histoire d'une photographie, Paris 1848, Éditions du Croquant, 2016, Collection Champ social, 147 p.
Olivier Ihl, Une histoire de la représentation: Louis Marie Bosredon et le Paris de 1848, Éditions du Croquant, 2016, Collection Champ social, 421 p.
Olivier Ihl, Gilles J. Guglielmi (dir.), Le vote électronique, LGDJ-Lextenso éd., 2015, 323 p.
La 4e de couverture indique : "L'adoption de formes de vote électronique est souvent saluée par de bruyantes prophéties, comme l'entrée dans la « cyberdémocratie », l'avènement de la « république électronique », l'éclosion de la « citoyenneté digitale ». Comme si ces équipements électoraux étaient dotés d'une force propre. Comme s'ils annonçaient une mutation radicale et irréversible de la vie civique. Les travaux réunis ici visent à mettre à l'épreuve cette manière de voir. À lui substituer une vue plus concrète et pour tout dire purement matérielle. Que recouvre vraiment cette évolution ? Réunissant les meilleurs spécialistes, portant sur plusieurs pays (Belgique, Chili, États-Unis, France), cet ouvrage explore les enjeux véritables de ce supposé tournant. Juristes, historiens, sociologues, informaticiens, politistes : les auteurs s'attachent à un même objectif. Faire la lumière sur ce qui se joue réellement dans ces dispositifs. Ils mobilisent pour cela les connaissances les plus actuelles, quitte à froisser des préjugés et à bousculer des faux-semblants. Une façon pour eux de prendre acte d'un fait essentiel : le vote électronique ne peut pas être envisagé comme une technique distincte du processus électoral, voire séparée de son environnement social et culturel. D'où leur invitation, lancée aux experts comme aux citoyens : celle de prendre au sérieux l'usage de ces nouvelles méthodes d'expression et de décompte des voix."
Olivier Ihl, Olivier Cogne, Jean-Claude Duclos, Jacques Loiseau (dir.), Grenoble en résistance, Le Dauphiné, 2015, 169 p.
Olivier Ihl, Yves Déloye, Alfredo Joignant (dir.), Gouverner par la science : perspectives comparées, Presses universitaires de Grenoble, 2013, Libres cours, 288 p.
Scandales sanitaires, principe de précaution, risque sismique, etc., les médias sont le reflet de ce qu'on ne peut plus gouverner sans prévoir. Aujourd'hui les rapports entre science et pouvoir sont de plus en plus épineux, mais aussi de plus en plus imbriqués. L'analyse des ingénieries de gouvernement constitue une voie de recherche nouvelle, s'attachant à comprendre les interactions spécifiques entre savoirs académiques et pratiques bureaucratiques dans un contexte de mondialisation. Cet ouvrage de référence décrit les rapports entre sciences et action gouvernementale, à l'heure où se multiplient les interrogations sur l'expertise, la technocratie, et la substitution des compétences à la règle de la représentation. À travers les contributions des meilleurs spécialistes, l'ouvrage met ainsi en relief les effets sociaux de la recherche académique, et rend compte de la succession des modèles qui gouvernent les " sciences " de l'action publique. Il montre ainsi combien les sciences dans l'État peuvent se muer en sciences de l'État, et parasiter le jeu traditionnel de la représentation démocratique (4e de couv.)
Olivier Ihl, Henri-Jacques Stiker, Jean-Louis Ribes, Corinne Théobald-Segalen, Nicolas Flamant [et alii], Réfléchir le management au miroir du handicap, Le bord de l'eau, 2013, 257 p.
La 4e de couv. indique : "Réfléchir le management au miroir du handicap, l'expression paraîtra énigmatique ; elle recouvre deux sens. Ce livre réfléchit au management de situations de handicap, toutes singulières. Il esquisse aussi une conception plus générale de la pratique du management. Sous cet angle, le management se réfléchit dans le miroir du handicap. Dix études sont proposées, centrées pour la plupart sur le récit d'un manager opérationnel auquel l'entreprise confie explicitement la responsabilité d'une équipe de travail.
Olivier Ihl, Yves Déloye, L'acte de vote, Cairn et Presses de Sciences Po, 2012, Références
Ce livre se veut une invitation à redécouvrir les savoirs et les pratiques qui façonnent notre expérience du vote. N'en déplaise aux commentateurs de nos soirées électorales, l'élection n'est pas seulement le moyen de faire valoir une opinion, c'est aussi un rituel social, une mise en scène codifiée en fonction de multiples enjeux. Bulletin, scanner optique, carte électorale, urne,machine à voter : notre rapport aux instruments de la vie électorale se métamorphose. De nouvelles interrogations sur la façon d’élire et de se faire élire émergent, et l'histoire matérielle de la démocratie représentative ouvre à la réflexion de stimulantes pistes. Cet ouvrage de synthèse sur la dimension matérielle et socio-historique des opérations électorales rassemble les résultats de plusieurs enquêtes menées depuis une quinzaine d’années. Une histoire qui révèle les défis de l'acte de vote, entre technique et politique, mises en scène et mobilisation, archaïsme et modernité
Olivier Ihl, Yves Déloye, Alfredo Joignant (dir.), Les sciences du gouvernement en France et au Chili: pratiques, usages, dispositifs, De Boeck, 2012, 200 p.
Olivier Ihl, Ghislain Waterlot, Éric Vial, Janine Chêne (dir.), La tentation populiste au cœur de l'Europe, Cairn et La Découverte, 2010, Recherches
Depuis quelques années, dans les démocraties européennes, se sont développés des partis et des mouvements qualifiés de « populistes ». En Autriche, en Suisse, aux Pays-Bas, en Italie mais également en France, au Danemark, en Belgique ou au Portugal. Devant l’ampleur du phénomène, certains observateurs ont évoqué le déferlement d’une lame de fond. À quelques semaines d’intervalle, en 2002, l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle française et le succès de la liste Pim Fortuyn aux Pays-Bas ont fini par convaincre les plus réticents. Sans cesse sollicitée, la notion de populisme est ainsi devenue un mot-valise : sans doute irremplaçable mais terriblement équivoque. Gagnant en extension ce qu’il perd en capacité de désignation, ce terme fonctionne autant comme épouvantail que comme principe de mobilisation ou catégorie d’analyse. C’est pour comprendre les ressorts et la portée de ce phénomène qu’a été réalisé cet ouvrage qui rassemble les meilleurs spécialistes européens (philosophes, historiens, politistes, sociologues ou juristes). Les auteurs montrent en particulier combien la notion de populisme doit être réexaminée, d’abord au regard des évolutions des formes de l’action publique dans les sociétés européennes. Ensuite, par rapport à la trame de ses usages les plus immédiats, notamment ceux visant à qualifier les leaders et mots d’ordre de mouvements qui prospèrent surtout par leur dénonciation des « pathologies » d’une démocratie confisquée. Une manière de mieux comprendre l’inscription sociale et historique de ces formes de mobilisation, d’éclairer les enjeux de ce tournant néopopuliste semblable à un nouveau spectre venant hanter le Vieux Continent
Olivier Ihl, Yves Déloye, L'acte de vote, les Presses de Sciences Po, 2008, Références, 567 p.
Olivier Ihl, Le mérite et la République: essai sur la société des émules, Gallimard, 2007, NRF ( Essais ), 495 p.
La 4e de couverture indique : « Elles sont partout - dans les entreprises, les administrations, les académies, à l'école, à l'armée, dans le sport, la littérature, la science, les médias... abolies en 1790 par la Constituante au nom de l'égalité nouvelle, raillées par Tocqueville comme pâles imitations, "ni bien réglées ni bien savantes", des moeurs aristocratiques, les "distinctions" redeviennent très vite, pour la République, un moyen de conduire les esprits et les corps. On ne compte plus aujourd'hui les décorations officielles qui prétendent être la juste mesure du mérite. La "révolution disciplinaire" de Michel Foucault a érigé la peine en moyen de contrôle social. Or l'emprise de la récompense, autre technique du pouvoir, n'est pas moindre. Surtout depuis que l'émulation managériale en a fait une figure centrale de la dynamique capitaliste. Cette émulation décorative attendait son historien. Aujourd'hui banalisée et professionnalisée, hiérarchisée et fonctionnelle, la récompense au mérite, par des signes purement honorifiques ou des primes en numéraire, est devenue, pour la démocratie libérale, une entreprise permanente de cotation sociale. La démocratie n'a pas abaissé les grandeurs, encore moins avili les dignités comme le craignaient ses détracteurs, effrayés par la montée de la roture et de l'Etat. Non, elle en a fait un nouveau moyen de salut : à chacun de devenir, pour son bien, un émule - tout à la fois un rival et un exemple. »
Olivier Ihl, Delphine Deschaux-Beaume, Jean-Pierre Galland, André Gauron, Frédérique Niel, Robert Fraisse, Alexandra Jonsson, Pierre Muller, Jean-Louis Quermonne, Anne-Cécile Douillet, Alain Faure, Jean-Pierre Gaudin, Laura Michel, Odile Join-Lambert, Yves Lochard, Jacqueline Estades (dir.), Les « sciences » de l'action publique, Presses Universitaires de Grenoble, 2006, Collection Symposium, 288 p.
Olivier Ihl, Jean-Claude Duclos (dir.), Grenoble en résistance: parcours urbains, Éd. "Le Dauphiné", 2004, 129 p.
Olivier Ihl (dir.), Catalogue des ouvrages du CERAT: 1968-2004, PACTE-Cerat, 2004, 173 p.
Olivier Ihl, El voto, LOM Ediciones, 2004, Serie universitaria, 170 p.
Olivier Ihl, Martine Kaluszynski, Gilles Pollet (dir.), Les sciences de gouvernement, Economica, 2003, Études politiques, 218 p.
Olivier Ihl, Janine Chêne, Éric Vial (dir.), La tentation populiste au coeur de l'Europe: [colloque, Grenoble, septembre 2001], Éditions La Découverte, 2003, Recherches, 313 p.
Olivier Ihl, Le vote, 2e éd., Montchrestien, 2000, Clefs ( Politique ), 160 p.
Olivier Ihl, Jean-William Dereymez, Gérard Sabatier (dir.), Un cérémonial politique: les voyages officiels des chefs d'Etat, l'Harmattan, 1998, Collection Logiques politiques, 315 p.
Olivier Ihl, La fête républicaine, Gallimard, 1996, Bibliothèque des histoires, 402 p.
Olivier Ihl, Le vote, Monchrestien, 1996, Clefs ( Politique ), 158 p.
Olivier Ihl, Yves Déloye, Claudine Haroche (dir.), Le protocole ou la mise en forme de l'ordre politique: [colloque international, 7, 8 et 9 juin 1995, Paris], l'Harmattan et Impr. Lavauzelle graphic, 1996, Logiques politiques, 352 p.
Olivier Ihl, Yves Déloye, Claudine Haroche (dir.), Le protocole,, Institut international d'administration publique, 1995
Olivier Ihl, Rites politiques et intégration nationale: Les Fêtes républicaines dans les campagnes de la Haute-Vienne (1880-1914), sn, 1988, 154 p.
Olivier Ihl, Nathalie Dompnier, « Entrée : Observation of elections », in Déloye, Yves;Bruter, Michael; (dir.), Encyclopaedia of European elections, Palgrave Macmillan, 2007, pp. ??
Olivier Ihl, Nathalie Dompnier, « Observation des élections », in Déloye Yves (dir.), Dictionnaire des élections européennes, Economica, 2005, pp. 485-487
Olivier Ihl, Martine Kaluszynski, Gilles Pollet, « Introduction. Pour une socio-histoire des sciences de gouvernement », in Ihl, Olivier;Kaluszynski, Martine;Pollet, Gilles; (dir.), Les sciences de gouvernement, Economica, 2003, pp. 1-21
Olivier Ihl, Yves Déloye, « Politix. », Des votes pas comme les autres, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1993, pp. -
Olivier Ihl, Yves Déloye, Avant-propos, Association française de science politique, Paris : Fondation nationale des sciences politiques (France), Paris : Association française de science politique et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1993, pp. 3-5
Ihl Olivier, Deloye Yves. Avant-propos. In: Revue française de science politique, 43ᵉ année, n°1, 1993. pp. 3-5.
Olivier Ihl, « L’obsession du réalisme. Sur trois expériences primitives de photographie (1837-1851) », 2019
Le critique de cinéma André Bazin proposa, au moment de la Libération, de caractériser la photographie par une donnée psychologique : la capacité de combler « notre appétit d’illusion par une reproduction mécanique dont l’homme est exclu ». Comme le cinéma, ce médium aurait rompu avec le souci esthétique, celui de représenter le monde. En organisant « un transfert de réalité de la chose sur sa reproduction », il viendrait satisfaire « définitivement et dans leur essence même l’obsession du ré...
Olivier Ihl, « Ce que le populisme nous dit des évolutions de la démocratie représentative », 2019, pp. 713-723
Ihl Olivier. Ce que le « populisme » nous dit des évolutions de la démocratie représentative. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 34-2018, 2019. Égalité, genre et constitution - Populisme et démocratie. pp. 713-723.
Olivier Ihl, « L’atelier du regard », 2017
Figure n° 1 – Lithographie de Louis-Marie Bosredon, chez Lemercier, Paris, rue de Seine, 1857 BNF, Estampes et photographie : SNR – 3 (BOSREDON, M. L.), cliché pers. En se constituant en champ de recherche (Terrenoire, 2006), la sociologie visuelle s’est principalement intéressée à la photographie et au film. Elle a délaissé, en revanche, les pratiques de représentation graphique qui restent, du coup, largement à découvrir. Le dessin ouvrier constitue l’un de ses temps forts. Sa capacité à m...
Olivier Ihl, « Dans l’œil du daguerréotype », 2016
Le cliché ci-contre passe pour la « première illustration photographique d’un reportage dans les journaux » (fig.1).La rue du Faubourg-du-Temple lors des sanglantes journées de juin 1848 : telle est la scène capturée par ce célèbre daguerréotype. Sur l’image, une barricade se tient en travers de la rue déserte, tandis qu’en face une femme portant un bonnet blanc est penchée à une fenêtre. Elle regarde le photographe. Il est 7 h 30 du matin. En ce dimanche 25 juin, elle est la seule présence h...
Olivier Ihl, « Louis Marie Bosredon et l’entrée dans le suffrage universel . Sociogenèse d’une lithographie en 1848 », 2015
L’image est devenue emblématique. Un ouvrier, poitrine découverte, délaisse d’une main son fusil pour déposer, de l’autre, un bulletin de vote dans l’urne du « suffrage universel ». La scène tient même lieu d’« icône incontournable ». Manuels scolaires, catalogues d’exposition, articles de presse, ouvrages spécialisés : tous célèbrent sa dimension allégorique. Comme pour en faire un contrepoint à la fameuse déclaration à la salle Saint-Jean au soir du 24 février. Là, au milieu des sabres et d...
Olivier Ihl, Yves Déloye, Alfredo Joignant, « Les sciences du gouvernement en France et au Chili : pratiques, usages, dispositifs », Revue internationale de politique comparée, 2012, p. 200
Olivier Ihl, « Une fidélité épinglée. Récompenses honorifiques et stratégies clientélaires dans le Grenoble du ministre Alain Carignon », 2008, pp. 493-513
L’attribution d’une décoration est l’un des rituels les plus éprouvés pour faire corps : autour d’une figure de notable, autour d’une équipe municipale, autour d’une fierté territoriale. Cérémonie familière, la remise de médaille est pourtant rarement interrogée. Comme si cette pratique était abandonnée au carnet mondain. Elle est pourtant un des moyens les plus efficaces pour comprendre combien la politique peut se transformer en relations personnelles : les mandats d’Alain Carignon dans le Grenoble des années 1983-1995 en offrent une illustration. Cependant, pour en saisir le rôle en matière de récompenses honorifiques, une vigilance toute particulière s’impose. Qui sont véritablement les récipiendaires ? Pour quelles raisons sont-ils distingués ? À qui doivent-ils leur reconnaissance ? Interroger les conditions d’obtention de telles marques d’exemplarité, c’est rencontrer le problème de leurs usages et cela au coeur des stratégies de constitution et de reproduction d’un fief électoral.
Olivier Ihl, Yves Déloye, « Pour une histoire matérielle de la démocratie », Critique : revue générale des publications françaises et étrangères, 2005, n°697698, pp. 484-495
Olivier Ihl, « Récompenser la vertu: sur la charité scientifique de l’Académie des Sciences morales et politiques », 2005, pp. 871-892
Depuis le XIXe siècle, l’Académie des sciences morales et politiques s’emploie à récompenser des «actes de vertu et des services rendus à la société et à l’humanité» par les plus pauvres. Cette rétribution des vertus de la misère ne se limite pas au célèbre prix Montyon. Rien qu’entre 1850 et 1900, ce sont près de 80 concours à caractère humanitaire et philanthropique qui ont été confiés à la «première institution française à couvrir le champ des sciences humaines» . Aujourd’hui encore, cette dernière dispense plus d’une cinquantaine de prix, bourses, médailles et diplômes auxquels s’ajoutent de nombreux secours caritatifs. Cet article vise à prendre la mesure de tels concours de la misère. La préoccupation qui sert de bannière à cette justice distributive ? Transformer des conduites jugées exemplaires en objets de récompense, susciter une émulation apte à moraliser le corps social. Au nom d’un idéal de connaissance se décline une vocation. La science est élevée ici au tribunat d’une «oeuvre» : elle doit célébrer l’indigence vertueuse. C’est pourquoi il importe de revenir sur les attendus de ce qu’il faut bien appeler une technique de gouvernement : celle d’une science politique des récompenses dont il est nécessaire de comprendre les fondements et les enjeux, les origines et l’actualité.
Olivier Ihl, « Le pouvoir de la règle », 2004
La réforme du mode de scrutin ne manque jamais en France de soulever les plus vives controverses. Quelle que soit son ampleur, elle provoque des réactions passionnées, et déjà chez ceux dont la position dépend des configurations de jeu que cette règle délimite. Quel est au juste le pouvoir de régulation d’un mode de scrutin ? De quelle force bénéficie ce type de disposition électorale ? Si le vote est un procédé par lequel les voix recueillies conditionnent une décision collective, ce que l’o...
Olivier Ihl, « Socialisation et événements politiques », 2002, pp. 125-144
political judgments for a long time, reducing them to an often one-dimensional construction. This article reconsiders what this work has brought, with a question that acts as the main idea : how can a political experience become a symbol and thus an agent of socialization in and of itself ? In the last few years, stimulating answers have been given to this question, at the intersection of the problematics, concepts and stakes for each of the major study traditions that organize the understanding of political socialization. This leads to an invitation to widen the usual definition of political socialization so as to better understand the way in which the junction between political events and the formation of attitudes occurs.
Olivier Ihl, « La république des titres et des honneurs », 2000, pp. 115-137
Ihl Olivier. La république des titres et des honneurs. In: Communications, 69, 2000. La déférence, sous la direction de Claudine Haroche. pp. 115-137.
Olivier Ihl, « De bouche à oreille. Sur les pratiques de commensalité dans la tradition républicaine du cérémonial de table », 1998, pp. 387-408
Depuis deux siècles, la pratique des banquets publics est devenue à la lettre un rituel de représentation politique. D'où l'intérêt de s'interroger sur les vertus démonstratives de cette commensalité subordonnée à des fonctions précises. Dégager la structure ordonnatrice de ces repas en commun, c'est en fait se donner les moyens de comprendre comment, à égale distance de l'idéal de civilité aristocratique et de la frugalité ascétique de la Cène chrétienne, cette convivialité d'apparat a pu donner forme à des modes spécifiques de sociabilité et de mobilisation. Comment ce cérémonial de table a pu mettre en scène une intimité collective présentée et parfois expérimenté comme une alternative au rapport de délégation célébrée par le développement de l'État parlementaire.
Olivier Ihl, Yves Déloy, « Le XIXe siècle au miroir de la sociologie historique », 1996
Olivier Ihl, « La civilité électorale : vote et forclusion de la violence en France (Partie 1) », 1993
Les incitations ne manquent pas qui poussent les acteurs sociaux à concevoir l'ordre politique moderne comme un idéal de rationalité et de fonctionnalité garant d'une véritable pacification des esprits et des corps. En caractérisant l'Etat à travers sa capacité à revendiquer "le monopole de la contrainte physique légitime", Max Weber établit une affinité très forte entre la forclusion de la violence privée et l'avènement d'un mode de domination rationnelle-légale. Parce qu'"il n'existe de nos...
Olivier Ihl, « La civilité électorale : vote et forclusion de la violence en France (Partie 2) », 1993
L'ordre du vote contesté On l'a vu : construit spatialement et normativement, le vote instaure un ordre symbolique qui impose une éradication complète des expériences de violence. Aussi, dans l'imaginaire démocratique, l'électeur-citoyen a-t-il pour figure symétriquement inverse l'insurgé : celui, dont la conduite dans l'espace public opère une sorte d'inversion du comportement idéal que les manuels scolaires assignent au futur citoyen. Cependant, cet ordre aux multiples figures n'a pas a...
Olivier Ihl, « Les territoires du politique. Sur les usages festifs de l'espace parisien à la fin du XIXe siècle », 1993, pp. 15-32
Les territoires du politique. Sur les usages festifs de l'espace parisien à la fin du XLXe siècle. Olivier Ihl [15-32].
L'examen du rôle tenu par Paris dans le système festif républicain permet de saisir l'incidence des représentations territoriales dans le processus de construction de la citoyenneté. Il en dévoile surtout les coordonnées symboliques : au travers des pratiques festives initiées par les autorités, Paris se vit assignée un mode de centralité original, fondée sur la dissociation fonctionnelle du dispositif empirique de la ville et du support imaginaire de la capitale. Une dissociation qui a abouti à déterritorialiser le sentiment d'appartenance à la nation, en suscitant des formes de connivences et de sociabilité affranchies des logiques traditionnelles de l'univers communautaire.
Olivier Ihl, « L'urne électorale. Formes et usages d'une technique de vote », 1993, pp. 30-60
Instrument essentiel de la pratique électorale, l'urne a connu, à l'instar de la plupart des équipements du vote, une mise en œuvre largement improvisée. Véritable « objet total », elle symbolise à elle seule la primauté acquise par cet idéal de rationalité politique que l'on désigne comme démocratique. L'étude de son inscription au cœur du dispositif électoral permet de mieux comprendre le rôle des protocoles techniques qui encadrent la pratique du vote. Car, avant d'être un produit standardisé, la boîte de scrutin a fait l'objet de multiples expériences : des tâtonnements, des résistances, des transactions dont l'importance est révélatrice des attentes qui pèsent sur le suffrage universel.
Olivier Ihl, Yves Déloye, « Légitimité et déviance. L'annulation des votes dans les campagnes de la IIIe République », 1991, pp. 13-24
Déloye Yves, Ihl Olivier. Légitimité et déviance. L'annulation des votes dans les campagnes de la IIIe République. In: Politix, vol. 4, n°15, Troisième trimestre 1991. La politique en campagnes, sous la direction de Jean-Louis Briquet et Yves Déloye. pp. 13-24.
Olivier Ihl, Yves Déloye, « Des voix pas comme les autres. Votes blancs et votes nuls aux élections législatives de 1881 », 1991, pp. 141-170
L'acte de vote représente un terrain d'observation privilégié du travail d'éducation politique à la fin du 19e siècle. Entreprendre une ethnographie de ce geste électoral suppose que l'on soit tout aussi attentif à ses formes légitimes qu'à celles, contestataires ou déviantes, que sont généralement l'abstention ou le vote « blanc et nul ». L'étude approfondie des bulletins annulés au cours des élections législatives de 1881 met notamment en évidence la pluralité des savoir-faire engagés dans cette procédure de désignation. Elle informe également sur la nature des résistances qui ont pu se manifester lors de la mise en œuvre de la citoyenneté républicaine. Une telle perspective aboutit ainsi à reformuler la valeur du suffrage : celui-ci n'est plus envisagé à partir des significations propres à la scène politique mais du point de vue de l'électeur, des attentes qui pèsent sur lui, de l'apprentissage auquel il lui a fallu consentir.