Sébastien Michon

Directeur de recherche
Sociologie et sciences du droit.
Centre National de la Recherche Scientifique

Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe
  • THESE

    Etudes et politique : les effets de la carrière étudiante sur la socialisation politique, soutenue en 2006 à Université Marc Bloch Strasbourg 19712008 sous la direction de Christian de Montlibert 

  • Sébastien Michon, À l'école des eurocrates: la genèse de la vocation européenne, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022, 208 p.  

    La 4e de couv. de l'édition imprimée indique : "L'Union européenne est en crise. Pourtant l'attractivité des métiers de l'Europe politique ne se dément pas : de nombreux jeunes souhaitent s'orienter vers des carrières en lien avec les institutions européennes. Partant de ce paradoxe, cet ouvrage présente une enquête sur la genèse de la vocation européenne d'un ensemble de candidats aux métiers de l'Europe politique en France. Il analyse les dispositions favorables à cette vocation et la différenciation des profils vocationnels au principe d'une diversité à la fois des sens donnés à l'orientation vers l'UE, des socialisations européennes, ainsi que des trajectoires professionnelles. La part circonscrite de ceux qui souhaitent vivre de l'Europe et pour l'Europe, illustre la perte d'importance de la vocation au sein du champ de l'Eurocratie, et tout particulièrement de ses zones périphériques. Cette enquête apporte une contribution à la compréhension des processus plus généraux d'intégration européenne, d'européanisation, et dans une certaine mesure des aspects sociologiques de la crise traversée par l'Europe

    Sébastien Michon (dir.), Le Parlement européen au travail: Enquêtes sociologiques, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022  

    Le Parlement européen serait une institution sans intérêt, dominée et délaissée par des députés peu impliqués et peu présents. Pourtant, lors des sessions parlementaires, un tout autre sentiment domine : le bâtiment ressemble à une ruche. Dans cet ouvrage, il s'agit de restituer un ensemble de logiques de production du travail parlementaire européen à partir d'enquêtes sur ceux qui le produisent : les élus mais aussi un ensemble d'agents du Parlement européen (administrateurs, assistants parlementaires...) ou extérieurs à l'institution (agents des groupes d'intérêt...). Contribution originale aux études parlementaires, l'ouvrage pose les jalons d'une sociologie du Parlement européen au travail à partir de deux grilles d'analyse : d'une part l'analyse d'un espace de pratiques des parlementaires ; d'autre part une analyse de la co-production du travail parlementaire par un ensemble de « permanents » du champ de l'Eurocratie en concurrence pour faire advenir la législation européenne.

    Sébastien Michon, Willy Beauvallet (dir.), Dans l'ombre des élus: une sociologie des collaborateurs politiques, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2018, Espaces politiques  

    Coulisse du pouvoir ou antichambre de la carrière électorale ? L'entourage des élus recouvre des fonctions encore méconnues. Si les collaborateurs d’élus ont été évoqués à plusieurs reprises au cours de la campagne présidentielle de 2017, ils restent des hommes de l’ombre et leur rôle est en grande partie ignoré. Administrateurs du Parlement, conseillers des groupes politiques, directeurs généraux des services, conjoints, membres des cabinets de maires ou de présidents de région : les chapitres témoignent de l’omniprésence de ces collaborateurs aux statuts multiples et de leur position incontournable dans l’exercice quotidien des activités représentatives. L’examen des propriétés de ces acteurs, de leurs pratiques concrètes et des concurrences qui les animent enrichit l’analyse d’un phénomène déjà ancien mais encore peu étudié en tant que tel.

    Sébastien Michon (dir.), Le Parlement européen au travail, Presses universitaires de Rennes, 2018, Res publica, 241 p. 

    Sébastien Michon, Julien Boelaert, Étienne Ollion, Métier député: enquête sur la professionnalisation de la politique en France, Raisons d'agir éditions, 2017, 147 p. 

    Sébastien Michon, Willy Beauvallet (dir.), Dans l'ombre des élus: une sociologie des collaborateurs politiques, Presses universitaires du Septentrion, 2017, Espaces politiques, 257 p.  

    La 4e de couverture indique : "Coulisse du pouvoir ou antichambre de la carrière électorale ? L'entourage des élus recouvre des fonctions encore méconnues. Si les collaborateurs d'élus ont été évoqués à plusieurs reprises au cours de la campagne présidentielle de 2017, ils restent des hommes de l'ombre et leur rôle est en grande partie ignoré. Administrateurs du Parlement, conseillers des groupes politiques, directeurs généraux des services, conjoints, membres des cabinets de maires ou de présidents de région : les chapitres témoignent de l'omniprésence de ces collaborateurs aux statuts multiples et de leur position incontournable dans l'exercice quotidien des activités représentatives. L'examen des propriétés de ces acteurs, de leurs pratiques concrètes et des concurrences qui les animent enrichit l'analyse d'un phénomène déjà ancien mais encore peu étudié en tant que tel"

    Sébastien Michon, Les équipes parlementaires des eurodéputés: entreprises politiques et rites d'institution, Promoculture Larcier, 2014, Etudes parlementaires, 240 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage aborde le processus de rationalisation et d'institutionnalisation du travail politique au niveau européen à partir d'une enquête sociologique dans les coulisses du Parlement européen sur les équipes parlementaires des eurodéputés. Que nous apprennent les équipes parlementaires sur ce que font les eurodéputés dans l'exercice de leur mandat ? Quelles sont les missions des équipes parlementaires des eurodéputés ? Quel rôle jouent-elles dans l'activité des élus ? Selon quelles logiques sont-elles constituées et organisées ? Avec l'accroissement des pouvoirs du PE et des eurodéputés, se transforment-elles ? Qui sont et que deviennent ceux qui assistent les élus européens au Parlement européen et en circonscription ? Le passage par un entourage d'un parlementaire européen est-il un tremplin vers d'autres fonctions ? L'auteur apporte des éléments de réponse inédits à ces questions à partir d'une vaste enquête sur les équipes parlementaires des eurodéputés. Cet ouvrage propose un éclairage nouveau sur les logiques d'organisation des équipes parlementaires par les élus européens, sur ceux qui les entourent au quotidien, et sur ce que sont et permettent les fonctions de collaborateurs politiques."

    Sébastien Michon, Etudes et politique: les effets de la carrière étudiante sur la socialisation politique,, 2008    

    Cette thèse interroge les effets de la période des études supérieures sur le rapport à la politique. Elle montre, auprès des étudiants français du début du XXIème siècle, que la carrière étudiante, au sens interactionniste du terme, détermine la socialisation politique. Les variables de l'héritage demeurent certes très clivantes. Néanmoins, l'explication doit prendre en compte d'autres éléments liés à la scolarité. Les contextes d'études traversés, les placements et déplacements au cours de la scolarité, ainsi que les étapes qui jalonnent son déroulement interviennent dans l'activation et l'acquisition de dispositions favorables. La carrière étudiante, génératrice de crises identitaires, a d'autant plus de chances d'influer qu'elle est décisive sur les parcours. A partir de données quantitatives (questionnaires) et qualitatives (entretiens et obsevations), trois types de comportements politiques sont étudiés : politisation, orientation politique, et militantisme.

  • Sébastien Michon, Étienne Ollion, « Retour sur la professionnalisation politique. Revue de littérature critique et perspectives », 2018  

    Je crois qu’il y a une professionnalisation de la vie politique dans tous les pays du monde. Est-ce que ça entraîne un déficit démocratique ? Je ne sais pas, je n’ai pas assez réfléchi à ces questions-là. Mais il y a un monde qui tourne un peu sur lui même.Christine Lagarde, ex-ministre et directrice du FMI, à propos de son expérience de Ministre des Finances de 2007 à 2012. Nous sommes devenus tellement professionnels… Nous connaissons chaque question, parce que nous les avons élaborées avec...

    Sébastien Michon, Pierre-Edouard Weill, « La culture en contextes », 2017  

    Dimension caractéristique du rapport cultivé à la culture, la « culture de sortie » – entendue comme le fait d’associer une large variété et un rythme élevé de sorties – demeure l’apanage des fractions jeunes et diplômées de la population résidant dans les grandes agglomérations. La fréquentation des lieux d’exposition ou de spectacle est largement tributaire de la structure sociale de la population locale, mais aussi de leur proximité spatiale et de leur diversification. C’est ce dont témoig...

    Sébastien Michon, « La culture pour tous les étudiants ? Les usages sociaux et scolaires d’un instrument de démocratisation culturelle », 2015  

    L’élargissement des publics et la « démocratisation » de la culture sont des objectifs sans cesse répétés par les pouvoirs publics (Menger, 2001). Les dispositifs Cartes et Chèques culture, apparus au milieu des années 1980, en sont des instruments. Nombreux (43 dispositifs parmi les 163 régions, départements et villes de plus de 100 000 habitants et leurs agglomérations en 2009), ils concentrent une part non négligeable des budgets de la culture (Département des études de la prospective et d...

    Sébastien Michon, Willy Beauvallet, « Des eurodéputés  experts  ? Sociologie d’une illusion bien fondée », 2012  

    L’institutionnalisation est le produit de l’action de ceux qui ont habité, manipulé, commenté une institution . Loin de se cantonner à un processus juridique, elle comporte une dimension symbolique et cognitive. Les « rôles institutionnels », que l’on peut définir comme « l’ensemble des comportements, des attitudes et des discours liés à l’occupation d’une position institutionnelle  », donnent aux institutions leurs propriétés concrètes : ce qui fait qu’un député adopte un comportement confor...

    Sébastien Michon, « Le métier politisé d’étudiant dans un Institut d’Études Politiques : une socialisation politique par le contexte d’études », 2009, pp. 160-168    

    À partir d’une approche mêlant dispositions et interactions sociales, cet article s’appuie sur le concept de métier d’étudiant pour interroger les effets du contexte d’études sur la socialisation politique. Une enquête quantitative et qualitative menée à l’Institut d’Études Politiques de Strasbourg permet de montrer une politisation et une européanisation des élèves. Ces deux dimensions constitutives de leur métier d’étudiant sont non seulement dues à l’activation de dispositions favorables, mais aussi à la formation d’une compétence politique et européenne ainsi que de représentations au sein de l’établissement. L’entrée dans le rôle d’élève en sciences politiques agit sur leur identité, et modifie leur rapport à la politique et à l’Europe.

    Sébastien Michon, « De l’extrême droite à l’abstention : effets des changements d’arènes d’un étudiant en sociologie », 2008, pp. 182-189    

    À partir d’entretiens biographiques répétés, il s’agit d’expliquer les sympathies en faveur de l’extrême droite d’un étudiant, puis son changement d’attitudes en s’intéressant à son identité pour soi et pour autrui. L’analyse des points d’option, des réarticulations et désarticulations de sa trajectoire, permet d’envisager les situations de modification d’opinions politiques comme des conséquences de conflits d’identité et d’un travail sur soi-même suite à des déplacements scolaires et sociaux. Les changements d’étapes dans la carrière scolaire, notamment ceux qui génèrent des variations de contextes, favorisent le processus de différenciation.

  • Sébastien Michon, L’euroscepticisme au sein du Parlement européen. Stratégies d’une opposition anti-système au cœur des institutions, N. Brack, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2015  

    L’élection d’eurodéputés « eurosceptiques » au sein du parlement de Strasbourg en mai 2014 a été beaucoup évoquée par les médias et les commentateurs de l’actualité politique européenne. L’ouvrage de Nathalie Brack vient donc à point nommé pour apporter des éléments de connaissance, de réflexion et de discussion sur ces élus que l’auteur nomme « les opposants anti-système ». Car c’est là une des originalités de la perspective adoptée par N. Brack que de s’intéresser à des acteurs périphérique...

  • Sébastien Michon, « Actualité des études européennes », le 23 novembre 2023  

    Colloque organisé par le laboratoire SAGE, UNISTRA sous la direction de Marie Acabo - SAGE, Strasbourg et Maxime Behar - SAGE, Strasbourg

    Sébastien Michon, « Classes moyennes, classes d'encadrement ? », le 19 octobre 2023  

    Journées d'études organisées par le CERAPS, Université de Lille / CNRS, sous la direction scientifique de Thomas Chevallier, Antonio Delfini et Romane Fossé

    Sébastien Michon, « Interdisciplinary perspectives on European public action », le 02 juin 2021  

    Organised by Strasbourg Université

    Sébastien Michon, « Étudier les élections municipales en science politique », le 19 septembre 2019  

    Organisé par l'ERMES sous la responsabilité de Marie Bassi et Christine Pina (UCA-ERMES)

    Sébastien Michon, « Débat public : Acteurs, structuration, ressources », le 16 mai 2019  

    Organisé par le laboratoire Sage et Sciences Po Strasbourg sous la direction de Philippe Juhem & Francisco Roa Bastos

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Erwan Franchon, Ce que la transition écologique fait aux élites scolaires , thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Annabelle Allouch 

  • Maxime Behar, Faire le Collège d’Europe : une sociologie de la formation des classes dominantes aux métiers de l'Europe, thèse soutenue en 2021 à Strasbourg sous la direction de Hélène Michel et Anne-Catherine Wagner, membres du jury : Felix Bühlmann (Rapp.), Alexis Spire (Rapp.), Antonin Cohen    

    Cette thèse prend pour objet la formation des classes dominantes à l’Europe. A partir d’un terrain ethnographique réalisé au Collège d’Europe, un institut semi-privé de formation aux métiers de l’Europe, ainsi que d’entretiens et d’archives, la thèse analyse la genèse de la formation à l’Europe dispensée dans cet établissement, et ses applications et effets sociaux contemporains. Ce travail apporte une triple contribution scientifique : la première est d’expliquer comment se sont cristallisés à Bruges un réseau d’acteurs et une définition de l’Europe dans les années 1950-1960 ; la seconde participe à la connaissance des modalités de formation aux métiers de l’Europe, dans un environnement scolaire international englobant ; la troisième est relative aux usages de ce capital international par les classes dominantes en Europe.

    Julien Louis, La Confédération européenne des syndicats à l’épreuve du droit et de la justice : genèse, usages et limites d'un mode d'action syndicale en faveur de l'Europe sociale, thèse soutenue en 2019 à Strasbourg sous la direction de Hélène Michel, membres du jury : Antoine Vauchez (Rapp.), Liora Israël (Rapp.), Simon F Deakin et Sophie Béroud    

    Cette thèse prend pour objet l’action juridique et judiciaire de la Confédération européenne des syndicats (CES). En s’appuyant sur des entretiens, des observations, des archives, des documents syndicaux et des sources juridiques, la thèse analyse les raisons, les effets et les limites du recours au droit et à la justice de l’Europe par les syndicalistes européens. En explorant les rapports entre Europe du droit, Europe sociale et Europe syndicale, cette recherche réalise une triple contribution. La première explique les limites de l’Europe sociale par la position dominée des syndicalistes dans le champ juridique européen. La seconde contribue à la connaissance du syndicalisme européen par la sociologie politique et historique des juristes de l’Europe syndicale et de leurs pratiques. La troisième étudie les usages du droit et de la justice par les acteurs de la CES comme des mobilisations transnationales, en identifiant les ressources, les modes d’organisation et les cadrages auxquels ce mode d’action syndicale fait appel.

  • Louise Dalibert, Les retraits de la vie politique : un regard décalé sur la professionnalisation de la vie politique, thèse soutenue en 2022 à Nantes Université sous la direction de Arnauld Leclerc et Xavier Crettiez, membres du jury : Didier Demazière (Rapp.), Florence Haegel  

    Les retraits de la vie politique n’ont guère été abordés dans la littérature scientifique française du fait d’une idée force sous-jacente selon laquelle « on ne quitte pas la vie politique ». En effet, les rétributions conférées par le métier politique (en termes de statut, de pouvoir d’agir, de gains économiques) dissuaderaient nécessairement les élus de se retirer volontairement de leurs mandats et dans le même temps, les retraits « involontaires » de la politique seraient également rares (du fait notamment de la pratique répandue du cumul des mandats). Cette enquête s’appuie sur une étude quantitative et qualitative d’un corpus d’élus français : les députés (élus entre 1997 et 2017), les maires de grandes villes (1977-2020) et les ministres (1995-2017) qui ont quitté leurs mandats électifs (soit au total 1279 acteurs). Elle entend aborder la question de la professionnalisation des activités politiques sous l’angle du processus de sortie. Ainsi, si les contraintes naturelles (le décès, la maladie, la vieillesse) causent environ un tiers des retraits, c’est la défaite qui constitue le premier motif de retrait de la vie politique (35%). Les élus sont parfois également contraints de renoncer à leurs mandats lorsqu’ils sont empêtrés dans des scandales (6,5%). Plus contrintuitives, les sorties peuvent également émaner de décisions apparemment volontaires des acteurs (25%) : lorsqu’ils sont nommés à un emploi public, pour se reconvertir professionnellement ou bien tout simplement pour se consacrer à leur retraite. Les contraintes liées à la difficile conciliation entre vie politique et vie familiale ainsi que les considérations financières sont également des éléments qui peuvent peser dans les décisions des acteurs. Cette thèse s’intéresse également aux nouvelles activités principales des anciens élus (leurs « vies d’après »). Si deux tiers des sortants optent pour la retraite, un tiers se reconvertit professionnellement. Ces circulations permettent ainsi de nuancer le caractère clos du monde politique et invitent à penser de nouvelles formes de circulation des élites. L’étude des sorties vient ainsi questionner l’analyse du métier politique en montrant d’abord que les retraits sont un objet d’étude en tant que tel et qu’ils progressent durant notre période. En effet, les retraits involontaires augmentent (notamment du fait de la combinaison des alternances à la pratique relativement récente du non-cumul des mandats) tout comme les retraits volontaires (retraites et reconversions professionnelles notamment). Au final, longtemps assimilé à un « engagement total » à forte dimension vocationnelle, le métier politique tend à se professionnaliser au sens de sa banalisation et de sa normalisation progressive.