Frédéric Ocqueteau

Directeur de recherche
Politique, pouvoir, organisation.
Centre National de la Recherche Scientifique

Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • Frédéric Ocqueteau, Une étude sur les usages de la main courante informatisée en sécurité publique, Impr. CESDIP et CESDIP, Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, 2015, Études & données pénales, 125 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Genèse et premiers pas du Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS), CESDIP, 2013, Études & données pénales, 250 p.     

    Frédéric Ocqueteau, Benoît Dupont (dir.), Nouveaux regards sur les métiers de la sécurité, Les Presses de l'Université de Montréal, 2013, 250 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Daniel Warfman, La sécurité privée en France, Cairn et Presses Universitaires de France, 2011, Que sais-je ?, 127 p.    

    La sécurité privée a changé de visage. Au gardiennage qui a été, historiquement, la plus commune des activités de ce secteur, se sont ajoutées de multiples prestations – sécurité incendie, convoyage de valeurs, détection et renseignements, sécurité aéroportuaire, etc. – souvent adossées aux nouvelles technologies de surveillance à distance. Parallèlement, les pouvoirs publics ont progressivement opté pour une nouvelle approche de la sécurité privée : l'État s'est ainsi dessaisi d'une parcelle de souveraineté dans le domaine de la « sûreté-sécurité » après avoir fortement incité les entreprises à se protéger par elles-mêmes contre des risques et menaces de toute nature. Cet ouvrage fait le point sur les dernières évolutions réglementaires de ce secteur de services, ainsi que sur les principales dimensions économiques et sociales régissant ses activités

    Frédéric Ocqueteau, Daniel Ventre (dir.), Contrôles et surveillances dans le cyberespace, la Documentation française, 2011, 126 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Polices entre État et marché, Cairn et Presses de Sciences Po, 2011, Académique  

    La sécurité restera-t-elle longtemps un bien public ? Le rôle des États garants de la protection des personnes, des biens et de l'information ne va plus de soi. L'expansion phénoménale de l'industrie et des services de protection privés oblige à repenser de fond en comble cette prérogative traditionnellement monopolisée. Le fonctionnement des polices d'État est mis à l'épreuve à la fois par la concurrence des opérateurs du marché et par l'impératif d'adaptation aux normes de productivité du management privé. Enfin, la multiplicité des opérateurs rend complexe le pilotage des politiques de sécurité collective. Jusqu'à quel point et comment les États s'accommoderont-ils de cette nouvelle donne ? A la faveur de nombreuses enquêtes empiriques, cet ouvrage analyse les mécanismes de promotion et de légalisation de différents segments du marché de là protection, discute la notion de " privatisation policière " et la mise en cause du "monopole étatique" au sein des mécanismes de production de sécurité. Cette approche politique, sociologique et économique s'adresse aux professionnels et aux politiques, aux chercheurs et aux étudiants en sciences sociales, soucieux de mieux comprendre l'impact des politiques de sécurité sur la régulation des risques, vulnérabilités et désordres, dans les sociétés contemporaines

    Frédéric Ocqueteau (dir.), Polices et politiques de sécurité: concilier efficacité et respect des libertés, la Documentation française, 2010, 109 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Philippe Pichon, Une mémoire policière sale, le fichier STIC: témoignages croisés d'un policier et d'un sociologue, Jean-Claude Gawsewitch, 2010, Collectif "Coup de gueule", 381 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Michel Chauvière, Philippe Bezes, Jacques Chevallier, Nicole de Montricher, L'État à l'épreuve des sciences sociales, Cairn et La Découverte, 2010, Recherches  

    Les rapports entre État et sciences sociales offrent un terrain d’observation privilégié pour étudier l’évolution des arts de gouverner contemporains. Cet ouvrage retrace l’histoire des organismes de commande et de financement de la recherche en sciences sociales dans les administrations françaises depuis les années 1960 et il en propose un premier bilan. Que se passe-t-il, en effet, à l’interface d’administrations en quête de savoirs opérationnels et de chercheurs acceptant de répondre à la demande publique ? Depuis les années 1960, en France, l’État soutient le développement d’une « recherche publique incitative », espérant ainsi mieux connaître les phénomènes sociaux et surtout agir de façon plus éclairée. Dans quels contextes, à quelles fins et sous quelles formes ce « pilotage » s’est-il institutionnalisé ? Concrètement, comment les administrations se sont-elles intéressées aux sciences sociales, critiques par vocation, et jusqu’à quel point s’en sont-elles accommodées ? De leur côté, soucieux de ne renier ni la rigueur scientifique ni l’autonomie des savoirs et des disciplines, quelles relations les chercheurs ont-ils entretenues avec de telles commandes ? Alors que l’État est resté l’acteur majeur de leur professionnalisation et du financement de leurs activités, pourquoi et sous quelles conditions ont-ils accepté de réaliser des travaux suscités par les administrations, pour quels usages et avec quel impact ? Réunissant dix-sept contributions originales, cet ouvrage inscrit ces « interfaces organisées » dans les conflits politiques, idéologiques, institutionnels et professionnels qui ont traversé la Ve République

    Frédéric Ocqueteau, Antoinette Chauvenet, Dominique Monjardet, Notes inédites sur les choses policières, 1999-2006, Cairn et La Découverte, 2010, TAP/Hors Série  

    Dominique Monjardet (1943-2006) fut l’un des pionniers en France dans la redécouverte de l’institution policière et la démystification de son fonctionnement. Les notes inédites de son journal éclairent, dans un style limpide et sur un ton engagé, les multiples dimensions de la politique sécuritaire au début d’un siècle fertile en rebondissements : administration de la sécurité publique, réformes de l’institution policière, émeutes urbaines, tensions entre protection de l’État de droit et gestion du maintien de l’ordre, tentatives contrariées de mise en place d’une police de proximité. Les notes de ce sociologue trop méconnu du grand public révèlent l’originalité d’une pensée à la fois critique et constructive, sachant mettre en perspective le moindre événement d’actualité dans un système de compréhension plus général. Cette pédagogie du quotidien offre aux hommes politiques, citoyens, policiers et journalistes, d’utiles clés de lecture et un supplément d’intelligence collective pour comprendre une institution et une action policières qui n’en ont peut-être jamais eu autant besoin qu’aujourd’hui. Ce journal est complété d’une préface de Pierre Joxe, ancien ministre qui fonda l’Institut des hautes études de la sécurité intérieure (IHESI), et par une douzaine de contributions de certains des pairs de Dominique Monjardet, qui témoignent de la fécondité exceptionnelle d’une carrière scientifique aux multiples facettes

    Frédéric Ocqueteau, Antoinette Chauvenet (dir.), Notes inédites sur les choses policières, 1999-2006 Suivi de Le sociologue, la politique et la police , la Découverte, 2008, Textes à l'appui ( Série Sociologie ), 298 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Mais qui donc dirige la police ?: sociologie des commissaires, Armand Colin, 2006, Sociétales ( Mondes sociaux ), 317 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Philippe Bezes, Michel Chauvière, Jacques Chevallier, Nicole de Montricher, L'État à l'épreuve des sciences sociales , Éditions La Découverte, 2005, 370 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Philippe Bezes, Michel Chauvière, Jacques Chevallier, Nicole de Montricher (dir.), L'État à l'épreuve des sciences sociales, la Découverte, 2005, Recherches, 370 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Polices entre État et marché, Presses de Sciences Po, 2004, Collection académique, 205 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Dominique Monjardet (dir.), La police: une réalité plurielle, La Documentation française, 2004, 119 p. 

    Frédéric Ocqueteau (dir.), Community policing et zéro tolérance à New York et Chicago: en finir avec les mythes, la Documentation française, 2003, La Sécurité aujourd'hui, 144 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Jacques Frenais, Pierre Varly, Ordonner le désordre, La Documentation française, 2002, La sécurité aujourd'hui, 168 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Marie-Lys Pottier (dir.), Délinquants mis en cause par la police: questions de mobilité et de récidive, IHESI, 2000, Études et recherches, 210 p.   

    Frédéric Ocqueteau, Jérôme Ferret (dir.), Évaluer la police de proximité ?: problèmes, concepts, méthodes, La documentation Française, 1998, La Sécurité aujourd'hui, 138 p.   

    Frédéric Ocqueteau, Les défis de la sécurité privée: protection et surveillance dans la France d'aujourd'hui, Éditions l'Harmattan et Impr. Corlet, 1997, Déviance & société, 183 p.   

    Frédéric Ocqueteau, Marie-Lys Pottier, Vigilance et sécurité dans les grandes surfaces, Éditions l'Harmattan, 1995, 234 p.   

    Frédéric Ocqueteau, Claudine Perez-Diaz, Justice pénale, délinquances, déviances, évolution des représentations dans la société française, Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, 1989, Déviance et contrôle social, 386 p.   

    Frédéric Ocqueteau, Polices privées: le secteur privé de la sécurité, Actes, 1987, 58 p. 

    Frédéric Ocqueteau, Etat et "polices privées, Paris 1, 1984 

  • Frédéric Ocqueteau, « The expansion of private policing in France », in Jacques de MAILLARD, Wesley G. SKOGAN (dir.), POLICING IN FRANCE, 2020 

    Frédéric Ocqueteau, « La privatisation du renseignement en questions : convergences européennes et singularités françaises », Transformations et réformes de la sécurité et du renseignement en Europe, Presses universitaires de Bordeaux, Pessac, 2016, pp. 283-296 

    Frédéric Ocqueteau, « Comment produit-on de la sécurité publique par le biais des circulaires », G. KOUBI (dir), La littérature grise de l'administration. La grammaire juridique des circulaires, Berger-Levrault Boulogne-Billancourt, 2015, pp. 57-75 

    Frédéric Ocqueteau, « L'avenir de la sécurité privée à l'heure du CNAPS », in Haas P., (dir.) (dir.), Atlas 2013. Panorama économique du marché de la sécurité, Technopresse, 2013, pp. 19-20   

    Frédéric Ocqueteau, « Existe-t-il un droit à une vie privée dans l'entreprise à l'heure de la guerre économique ? », in K. BENYEKHLEF, E. MITJANS (dir.) (dir.), Circulation internationale de l'information et sécurité, Thémis, 2012, pp. 117-136   

    Frédéric Ocqueteau, Pascal Pichon, « Les impacts discutables de l'identification biométrique et de la traçabilité des personnes dans les pratiques policières », in Piazza P., Ceyhan A. (dir.) (dir.), L'identification biométrique. Champs, acteurs, enjeux et controverses, Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, 2011, pp. 217-234 

    Frédéric Ocqueteau, « Remarques sur les postures analytiques au sujet des dispositifs de renseignements liés à la "sécurité globale" », in Sébastien L. (dir.), Politiques sous surveillance, Presses Universitaires de Bordeaux, 2011, pp. 213-224 

    Frédéric Ocqueteau, Philippe Bezes, Michel Chauvière, Jacques Chevallier, Nicole de Montricher, « Introduction », L’Etat à l’épreuve des sciences sociales, Éditions La Découverte, 2005, pp. 7-20 

    Frédéric Ocqueteau, Francine Soubiran-Paillet, Présentation, Librairie générale de droit et de jurisprudence, Paris : Librairie générale de droit et de jurisprudence et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1996, pp. 7-8    

    Ocqueteau Frédéric, Soubiran-Paillet Francine. Présentation. In: Droit et société, n°32, 1996. Norme, règle, habitus et droit chez Bourdieu. pp. 7-8.

    Frédéric Ocqueteau, Les enjeux d'un contrôle étatique sur le secteur de la sécurité privée, Editions Médecine et Hygiène, Genève : Editions Médecine et Hygiène et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1988, pp. 381-382    

    Ocqueteau Frédéric. Les enjeux d'un contrôle étatique sur le secteur de la sécurité privée. In: Déviance et société. 1988 - Vol. 12 - N°4. pp. 381-382.

  • Frédéric Ocqueteau, « Gouverner la sécurité publique : le modèle français face à la pluraliation du policing », Gouvernement & action publique, 2020 

    Frédéric Ocqueteau, « Les rapprochements statutaires de la police et de la gendarmerie : les impacts sous-évalués de la sécurité publique française », Cahiers de la sécurité et de la justice : revue de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, 2020, pp. 28-44 

    Frédéric Ocqueteau, Sébastien-Yves Laurent, « Introduction », 2019  

    Comme tout projet collectif étiré dans le temps, ce dossier thématique de Champ Pénal/Penal Field a connu une évolution notable. Depuis la parution de l’appel à contributions en 2017, de nombreuses publications ont vu le jour autour de cet objet. Les réponses reçues et sélectionnées ont infléchi et enrichi l’intention initiale. Rappelons les trois polarisations attendues de la proposition qui faisaient elles-mêmes écho à un atelier consacré à ces questions lors du 15e colloque de l’Associatio...

    Frédéric Ocqueteau, Sébastien-Yves Laurent, « Sovereign Actors of Intelligence: Return to an Empirical Stage. Introduction », 2019  

    Like all lengthy collective projects, this thematic dossier of Champ Pénal/Penal Field has evolved over time. Since the call for contributions was first issued in 2017, there have been numerous publications on this research object and our initial focus has been realigned and expanded in response to the papers received and selected. Let us first reiterate the three central themes proposed, themselves reflecting the content of a workshop held during the 15th Conference of the International Asso...

    Frédéric Ocqueteau, « The french electronic police docket, a little-know public security tool », Penal Issues, 2015 

    Frédéric Ocqueteau, « Les appropriations de la main courante informatisée par les personnels de police. », Déviance et Société, 2015, n°3, pp. 267-294 

    Frédéric Ocqueteau, « Les appropriations de la main courante informatisée par les personnels de police », Déviance et Société , 2015, n° 39, pp. 267-294    

    Dépassant la vue ancestrale de la main courante comme registre de consignation quotidienne des incidents de la vie urbaine sans vocation pénale, l’article éclaire des facettes plus insoupçonnées d’un outil devenu un authentique instrument de la sécurité publique. Depuis son informatisation en 1995 et sa généralisation dans les services de police, l’alimentation et l’usage de la main courante informatisée (MCI) se sont enracinés au point d’avoir fait naître un outil de gestion et d’information ressoudant les policiers les uns aux autres, alors que les identités professionnelles sont en crise. L’article montre le rapport ambivalent de différents policiers à la MCI comme outil de gestion des ressources humaines, distributeur des rapports de pouvoirs en police administrative et judiciaire ou monnaie d’échanges avec la gendarmerie. Il explique pourquoi la MCI n’a pas réussi à accéder au statut d’instrument de mise en œuvre de solutions de prévention aux risques et aux désordres urbains par les statistiques de son produit local.

    Frédéric Ocqueteau, « La main courante informatisée, outil méconnu de la sécurité publique », Questions pénales, 2015, n°2 

    Frédéric Ocqueteau, « La loi pénale en actes », Questions pénales, 2015 

    Frédéric Ocqueteau, « Compte-rendu de l'ouvrage de F. Jobard et J. de Maillard. », Champ Pénal, 2015 

    Frédéric Ocqueteau, « Sécurité, libertés et légistique. Autour du Code de la sécurité intérieure : P. Mbongo et X. Latour (dir.), Sécurité, libertés et légistique. Autour du Code de la sécurité intérieure, Paris, L’Harmattan, Logiques juridiques, 2012, 276 p. », Sécurité et stratégie , 2014, n° 16, pp. 93-95   

    Frédéric Ocqueteau, Daniel Ventre, « D’une stratégie de cyberdéfense à un souci pour le cybercrime. Lenteurs et accélérations d’une mutation au cœur de l’Etat », Revue internationale de criminologie et de police technique et scientifique, 2014, n°3, pp. 352-372 

    Frédéric Ocqueteau, « Compte-rendu du livre Événements et sécurité, les professionnels des climats urbains de D. Boullier, S. Chevrier, S. Juguet, Paris, Presses des Mines, 2012 », Sociologie du Travail, 2013, n°3, pp. 421-423   

    Frédéric Ocqueteau, « Compte-rendu de lecture du livre de Chamayou G., 2013, Théorie du drone », Champ Pénal, 2013, p. 8709 

    Frédéric Ocqueteau, Benoît Dupont, « Nouveaux regards sur les métiers de la sécurité. Introduction au numéro thématique », Criminologie, 2013, n°2, pp. 5-14   

    Frédéric Ocqueteau, Benoît Dupont, « Gérer les risques dans l'entreprise vulnérable. Une comparaison franco-québécoise », Criminologie, 2013, n°2, pp. 171-193   

    Frédéric Ocqueteau, « Les premiers pas du Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS) », Questions pénales, 2013, n°5, pp. 1-5   

    Frédéric Ocqueteau, « Privatisation de la  haute police  : comment en explorer l’hypothèse ? », 2012  

    Dans son article de 2008 paru lors du 40e anniversaire de la revue Criminologie (Brodeur, 2008), Jean-Paul Brodeur avait revisité son article fondateur de 1983 sur la haute et la basse police (Brodeur, 1983). Il l’avait à nouveau travaillé pour les septième et huitième chapitres de son opus magnum (Brodeur, 2010). Tout porte à croire qu’il fut durablement marqué par la thèse de O’Reilly et Ellison (2006) qu’il s’était mis à interroger sérieusement, ces chercheurs ayant eux-mêmes voulu mettre ...

    Frédéric Ocqueteau, « The “High Policing” Privatization Hypothesis, and How to Explore It », Penal Field, 2012, p. 8313    

    Jean-Paul Brodeur had revisited his seminal 1983 article on high and low policing (Brodeur, 1983) in a 2008 paper published for the 40th anniversary issue of Criminologie (Brodeur, 2008), which he then used, after further rework, for chapters 7 and 8 of his opus magnum (Brodeur, 2010). There is reason to believe that he was durably impressed by O’Reilly and Ellison’s (2006) idea, which he had started probing earnestly, since these scholars had themselves meant to test the heuristic relevance ...

    Frédéric Ocqueteau, « Une machine à retraiter les outils de mesure du crime et de l'insécurité : l'Observatoire national de la délinquance », Droit et société , 2012, n° ° 81, pp. 447-471    

    L’article retrace le travail quotidien de l’Observatoire national de la délinquance (OND), dispositif institué en 2004 par le ministère de l’Intérieur français pour rassembler et diffuser des sources de connaissances dispersées et fragmentaires sur l’évolution statistique des crimes et délits et mieux cibler l’action publique préventive et répressive. Il explique les contraintes socio-techniques des opérations de rapprochement des données de la police et de la gendarmerie, et insiste sur les réticences du ministère de la Justice. Il montre comment la mobilisation d’enquêtes nationales de victimes conçues comme des données alternatives aux outils bureaucratiques traditionnels perturbe le processus général d’harmonisation et d’intégration. Il éclaire les méandres de la mise en œuvre inachevée d’une « activité administrative constituante » dans un contexte ultra politisé.

    Frédéric Ocqueteau, « Privatisation de la haute police : comment en explorer l'hypothèse ? », Champ Pénal, 2012, p. 8299   

    Frédéric Ocqueteau, « Une machine à retraiter les outils de mesure du crime et de l'insécurité : l'Observatoire National de la Délinquance », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2012, n°81, pp. 447-471   

    Frédéric Ocqueteau, Pascal Pichon, « Secret professionnel et devoir de réserve dans la police. Le pouvoir disciplinaire face aux lanceurs d'alerte », Archives de politique criminelle, 2012, n°33, pp. 113-132 

    Frédéric Ocqueteau, « À propos de :  Les dynamiques actuelles du marché de la sécurité en France  », 2011  

    Les sciences de gestion ont aujourd’hui le vent en poupe dans leur objectif de renouveler les approches un peu figées d’autres sciences humaines sur des objets hybrides, tels le marché de la sécurité (MDS). Il faut se réjouir de leur audace qui pousse parfois les chercheurs interpellés, comme c’est mon cas, à devoir se confronter à leurs arguments. À ce sujet, il est un peu dommage que l’intéressant article d’Olivier Hassid récemment publié dans la rubrique des « Confrontations » par la revue...

    Frédéric Ocqueteau, « Chefs d’orchestre de la sûreté des entreprises à l’ère de la sécurité globale », 2011  

    Quelles que soient sa dimension légale et sa forme matérielle, toute entreprise entrant dans la compétition commerciale affronte nécessairement de multiples vulnérabilités en prenant des risques, tout en les faisant courir aux concurrents, mais aussi à ses salariés et aux consommateurs. Le besoin d’assurer la pérennité de l’organisation contre les dommages liés à des catastrophes naturelles ou à des aléas économiques, politiques et sociaux et les filets de protection imposés par les assureurs...

    Frédéric Ocqueteau, « Un regard ethnologique amateur sur l’art français de policer l’ordre des banlieues », 2011  

    L’ethnologue Didier Fassin a passé de longues heures en maraude avec une Brigade Anti-Criminalité (BAC) dans le nord-ouest de l’Île-de-France et au sein du commissariat dont elle dépend, sans sortir du véhicule, ni autorisation d’intervenir dans les situations rencontrées. Il publie le fruit de son expérience délicate de complice duplice, dans une étude en sept chapitres (Situation, Ordinaire, Interactions, Violences, Discriminations, Politique, Morale, Démocratie) résumés à la manière d’une ...

    Frédéric Ocqueteau, « Heads of Corporate Security in the Era of Global Security », Champ Pénal, 2011, p. 8245  

    Whatever its legal and material characteristics, any company taking risks in commercial competition has vulnerabilities in relation to its competitors, employees and customers. The need to ensure the organization’s survival in the face of damages from natural disasters, economic, political or social risks and ensure the safety nets required by insurers and external regulations (employment and fire safety) creates very different perceptions and concerns in its leadership. Size, geographical lo...

    Frédéric Ocqueteau, « La commission nationale de déontologie de la sécurité : un pouvoir d'influence », Revue française d'administration publique , 2011, n° ° 139, pp. 381-396    

    L’article retrace les dix années de l’histoire de la Commission nationale de déontologie de la sécurité jusqu’à son absorption fusion dans le dispositif du Défenseur des droits. Il montre le particularisme du dispositif français dans l’édifice des diverses autorités administratives, les entraves légales du développement de ses activités jusqu’en 2006 par le biais d’une saisine plutôt rare, les raisons de sa montée en puissance à partir de 2007. Le regard externe et interne des auteurs permet de mieux évaluer les différents impacts des recommandations de la Commission sur les conditions espérées d’une mise en œuvre avec plus de discernement de la contrainte chez les différents acteurs de la sécurité concernés. Il conclut à un bilan de son activité décennale en demi-teinte et pose d’utiles jalons de diagnostic sur les conditions d’efficacité du nouveau dispositif qui le relaie désormais.

    Frédéric Ocqueteau, « Secret professionnel et devoir de réserve dans la police. Le pouvoir disciplinaire face aux lanceurs d'alerte », Archives de politique criminelle , 2011, n° ° 33, pp. 113-132   

    Frédéric Ocqueteau, « Sécurité de l’entreprise et défense de la réputation de la marque : René-Georges Querry, Groupe Accor », Sécurité et stratégie , 2011, n° 6, pp. 39-47    

    D’où viennent et que font les directeurs de sécurité/sûreté d’entreprise ?Dans la foulée de son enquête publiée dans le précédent numéro de Sécurité &Stratégie, Frédéric Ocqueteau, directeur de recherche au CNRS, nous invite à découvrir ces acteurs qui modèlent au fil de leurs actions cette fonction encore trop méconnue. René Georges Querry, directeur sûreté du groupe Accor, est le premier d’entre eux à se livrer sans concession à cet exercice testimonial dans lequel il présente les raisons et les modalités de sa conversion au privé après ses « années flic », les principales missions que son métier lui impose d’assumer et les responsabilités qui y sont associées. Il évoque enfin les spécificités de son secteur d’activité, l’hôtellerie, et notamment la montée en puissance du risque d’atteinte à l’image auquel le groupe a récemment été confronté.

    Frédéric Ocqueteau, « Profils et trajectoires des directeurs sûreté : Résultats d’une enquête conduite auprès de 25 grandes entreprises », Sécurité et stratégie , 2011, n° 5, pp. 39-53    

    L’actualité de ces derniers mois a révélé au grand public l’existence des directeurs de sûreté. Toutefois, la réalité de ce que recouvre leur fonction reste méconnue y compris pour certains observateurs avertis. Un mal sans doute réparé grâce au travail réalisé pour le CDSE par Frédéric Ocqueteau, chercheur au CNRS. Il nous présente ici les résultats exclusifs de son étude et nous plonge dans le monde discret de la sûreté d’entreprise pour identifier les profils, les compétences et les missions de ses acteurs. Tâche d’autant plus ardue en raison de la diversité de leurs profils et de l’absence de vision partagée de ce qu’est la « sécurité ». L’auteur voit d’ailleurs dans cette diversité un frein à la stabilisation de l’identité professionnelle des directeurs de sécurité-sûreté.Frédéric Ocqueteau rappelle que l’activité du directeur dépend de la structure, de la taille et du secteur d’activité de l’entreprise qu’il est chargé de protéger, mais également de son parcours individuel. Chaque directeur, selon son appartenance de corps et sa trajectoire personnelle, peut valoriser un savoir-faire spécifique et donc modeler la sûreté de l’entreprise pour laquelle il officie, selon qu’il vient d’une des trois filières identifiées : la filière privée ou voie interne, celle du ministère de l’Intérieur, et celle des militaires et des gendarmes. Conclusion de l’auteur : il semblerait qu’en dépit d’une apparente « civilianisation » du monde de la sécurité, l’expertise des anciens militaires et gendarmes continue d’être privilégiée par les entreprises.

    Frédéric Ocqueteau, « Profils et trajectoires des directeurs sûreté. Résultats d'une enquête conduite auprès de 25 entreprises », Sécurité & Stratégie. Revue des Directeurs Sécurité d'Entreprise, 2011, n°5, pp. 39-53 

    Frédéric Ocqueteau, « A propos de Les dynamiques actuelles du marché de la sécurité en France. Réponses à Olivier Hassid », Champ Pénal, 2011   

    Frédéric Ocqueteau, « Chefs d'orchestre de la sûreté des entreprise à l'ère de la sécurité globale », Champ Pénal, 2011, p. 8142 

    Frédéric Ocqueteau, « Managing Company Safety in the Era of Global Security », Penal Field, 2011, p. 8142 

    Frédéric Ocqueteau, R.G. Querry, « Sécurité de l'entreprise et défense de la réputation de la marque », Sécurité & Stratégie, 2011, n°6, pp. 39-48 

    Frédéric Ocqueteau, Daniel Ventre, « Avant-propos : Contrôles et surveillance dans le cyberespace », Problèmes Politiques et Sociaux - Articles et Documents d'Actualité Mondiale, 2011, n°988, pp. 4-10 

    Frédéric Ocqueteau, « Note de lecture de l'ouvrage d'E. Blanchard La police parisienne et les algériens (1944-1962) », Champ Pénal, 2011, p. 8195 

    Frédéric Ocqueteau, Samantha Anderlin, « La commission nationale de déontologie de la société : un pouvoir d'influence ? », Revue française d’administration publique, 2011, n°139, pp. 381-396 

    Frédéric Ocqueteau, « Note introductive à Jean-Paul Brodeur, d'hier à aujourd'hui », Criminologie, 2011, n°1, pp. 226-227 

    Frédéric Ocqueteau, « Compte rendu de Emmanuel Blanchard, La police parisienne et les Algériens (1944-1962) », Champ Pénal, 2011, p. 8195 

    Frédéric Ocqueteau, « Compte rendu de Jean-Gabriel Ganascia, Voir et pouvoir : qui nous surveille ? », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2011, n°1, p. 211 

    Frédéric Ocqueteau, « Un regard ethnologique amateur sur l'art français de policer l'ordre des banlieues. À propos de Didier Fassin, La force de l'ordre. Une anthropologie de la police des quartiers, Paris, Seuil, 2011, 397 p. », Champ Pénal, 2011, p. 8210 

    Frédéric Ocqueteau, « Compte rendu de Pierre Tremblay, Le délinquant idéal. Performance, discipline, solidarité », Champ Pénal, 2011, p. 8355 

    Frédéric Ocqueteau, Daniel Ventre, « Contrôles et Surveillances dans le cyberespace », Problèmes Politiques et Sociaux - Articles et Documents d'Actualité Mondiale, 2011, n°988, p. 130 

    Frédéric Ocqueteau, « L'emprise invisible et survisible de la sécurité privée dans les villes », Cahiers de l'IAU, 2010, n°155, pp. 69-72 

    Frédéric Ocqueteau, « Jean-Paul Brodeur (1943-2010) », Annales Internationales de Criminologie, 2010, n°12, pp. 139-142 

    Frédéric Ocqueteau, Marc Olivier Baruch, Philippe Bezes, Alain Chatriot, Patrick Le Lidec, « Histoire politique de l’administration », 2009  

    Marc Olivier Baruch, directeur d’étudesPhilippe Bezes, Alain Chatriot, Patrick Le Lidec, chargés de recherche au CNRSFrédéric Ocqueteau, directeur de recherche au CNRS Histoire politique de l’administration Le séminaire a présenté cette année un nouveau visage. Tout en s’inscrivant dans la continuité de ceux coanimés, depuis plusieurs années, par Marc Olivier Baruch avec Vincent Duclert d’abord, Alain Chatriot ensuite, il a en effet été imaginé d’entrer dans une perspective effectivement plur...

    Frédéric Ocqueteau, « Violences en actes dans les rapports entre mineurs et policiers : Sortir d'une impasse theorique et pratique », Archives de politique criminelle , 2008, n° ° 30, pp. 149-162   

    Frédéric Ocqueteau, « Les émeutes urbaines de l’automne 2005 : cadres d’analyse et points aveugles de la sociologie française », 2007  

    L’année 2006 a produit un afflux considérable d’ouvrages et de dossiers revenant sur l’interprétation des événements politiques et sociaux des mois d’octobre et novembre 2005, comme si le recul d’une année avait été nécessaire aux sociologues français pour prendre un peu de distance avec les interprétations qu’ils émirent sur le moment. Quinze mois plus tard, on recense une bonne vingtaine d’ouvrages individuels ou dossiers collectifs sur « l’émeute de novembre 2005 ». La sélection arbitraire...

    Frédéric Ocqueteau, « Commissaires de police italiens et français. De la comparaison de deux fonctions d'encadrement en mutation », Droit et société , 2007, n° °66, pp. 475-477    

    Résumé Une comparaison de l’identité professionnelle des commissaires de police italiens et français montre une situation contrastée : côté français, la défense opiniâtre d’un statut spécial démontre l’emprise d’un corps beaucoup plus centralisé qu’en Italie. L’adaptation du chef de la sécurité urbaine à l’impératif de décentralisation y est plus délicate. Les commissaires italiens, plus faibles dans leur légitimité historique, cherchent les moyens de rehausser leur prestige sans y parvenir véritablement. Pourtant, l’Italie bénéficie de meilleurs atouts dans l’architecture plus décentralisée de son appareil de sécurité publique. Dans aucun des deux systèmes hybrides (civil et militaire) les atouts respectifs ne sont suffisants pour contrer les tendances à la remilitarisation générale des systèmes policiers.

    Frédéric Ocqueteau, « Les nécessaires repositionnements de la sécurité publique urbaine », Revue Lamy Collectivités territoriales, 2006, n°15, pp. 75-81   

    Frédéric Ocqueteau, « Mutations sociales et transformations des contrôles policiers : Efficacité, résultat, performance », Informations sociales , 2005, n° ° 126, pp. 58-67    

    RésuméDans un contexte de montée de l’individualisme de masse et de globalisation, les sociétés changent, ainsi que la nature du contrôle social et policier. L’article retrace d’abord les théories du contrôle social à la lumière de la montée des insécurités et des risques. Il examine ensuite deux modalités par lesquelles l’État régalien s’efforce de répondre à l’accroissement de la demande sociale de protection : rapprocher la police des populations et pérenniser les fonctions de médiation dans l’espace urbain. Il sonde enfin les possibles dérives de l’importation des techniques du management privé au sein des services publics, quand il s’agit par exemple d’améliorer les performances de la sécurité des personnes et des biens.

    Frédéric Ocqueteau, « VI. Réponses à l'insécurité. Concessions aux pouvoirs locaux et reprises en main du pouvoir central », 2003, pp. 81-91    

    Ocqueteau Frédéric. VI. Réponses à l'insécurité. Concessions aux pouvoirs locaux et reprises en main du pouvoir central. In: Annuaire des collectivités locales. Tome 23, 2003. Les services publics locaux. pp. 81-91.

    Frédéric Ocqueteau, « Le secteur de la sécurité privée. Structuration économico-politique », 1999, pp. 413-420    

    The Politico-Economic Structuring of the Private Security Sector. The private security sector is developing continually. Statistical studies show the emergence of sizeable companies, which account for the majority of activity in the field. The area of biggest development is that of video-surveillance. In response to this development in the private security sector public authorities have set up a regulatory framework. In twenty years there have been three major legislative stages. The attitude of public powers has evolved from one of suspicion to one of coexistence. The orientation and programming law of 1995 in fact acknowledges that certain private security operations should participate in the ‘co-production’ of collective security. This new plan of action for public/private collaboration should be further reinforced in the near future.

    Frédéric Ocqueteau, « La gestion des risques dans le transport routier de marchandises », 1998, pp. 319-338    

    Der Artikel unterrichtet tiber eine Studie über die formen des Umgangs mit Sicherheit im gewerblichen Guterstrassenverkehr. Im Kontext einer liberalisierten Ökonomie mit der Strategie einer «just-in-time-Produktion» sind gewerbliche Transporteure gezwungen, Beförderungenverzögerungen zu vermeiden und die Transportpreise niedrig zu halten, was häufig eine Missachtung von Normen der Arbeitssicherheit und riskantes Fahrverhalten zur Folge hat. Wie können die verschiedenen öffentlichen Regelungen und Kontrollen (strafrechtlich, administrativ, sozial) bei den Akteuren disziplinierende Effekte haben, urn die Last massiven Betrugs, der auf die schwächsten Unternehmen abgewälzt wird, zu minimieren? Welche tatsächliche Wirksamkeit kann man durch die neue französische Politik, den « contrat de progrès », der seit 1994 den Kreis der Veranwortlichkeit auf aile Betroffenen der Transportkette (Befrachter, Transporteur, Fahrer, Empfänger) ausweitet, erwarten?

    Frédéric Ocqueteau, Éric Heilmann, Eric Heilmann, « Droit et usages des nouvelles technologies : les enjeux d'une réglementation de la vidéosurveillance. », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 1997, n°3637, pp. 331-344      

    Les techniques de l'information et de la communication conditionnent de plus en plus fortement les relations sociales. C'est un champ de recherche en plein essor dont on peut enrichir la compréhension en montrant comment les réglementations extérieures à ces techniques les affectent à leur tour. L'objectif de cet article est double : d'une part, retracer le contexte au sein duquel s'inscrit l'actuelle opération de légalisation et de contrôle des technologies de vidéosurveillance par les préfets, c'est-à-dire dégager les présupposés politiques de la loi et observer les diverses simplifications du problème dans les textes d'application nécessaires à la mise en œuvre concrète ; d'autre part, confronter ces présupposés aux utilisations réelles (déclarées ou latentes) de la vidéosurveillance, à l'aide d'exemples tirés de diverses observations de terrain. Il ressort de cette confrontation que les « organisations » équipées sont de plus en plus poussées à afficher la carte d'un usage sécuritaire de la vidéosurveillance pour améliorer l'efficacité du travail policier contre l'insécurité urbaine, alors qu'il ne s'agit pas nécessairement de la vocation première de ces techniques.

    Frédéric Ocqueteau, Jean-Claude Thoenig, « Mouvements sociaux et action publique : le transport routier de marchandises », 1997, pp. 397-423    

    La grève des chauffeurs routiers de novembre 1996 s'inscrit dans une longue série de mouvements sociaux concernant le secteur du transport routier de marchandises, mais différents les uns des autres. Pour en comprendre la nature, on les réfère à celle des systèmes d'action publique régissant ce secteur d'activité depuis une vingtaine d'années. L'article en dessine la configuration à deux moments : les années 1970 et les années 1990. Il pose l'hypothèse du passage d'un cercle auto-entretenu d'externalisation des coûts de régulation au sein d'une politique intermodale rail-route, à un cercle d'internalisation au sein d'une politique plus sectorielle du transport routier de marchandises au détriment du rail. C'est l'occasion de montrer comment et pourquoi les conflits inhérents à la nouvelle configuration sociale, politique et économique liée à ce mode de transport traduisent une recomposition et une fragmentation des logiques d'action publique et des découpages d'acteurs dans ce domaine.

    Frédéric Ocqueteau, Francine Soubiran-Paillet, « Champ juridique, juristes et règles de droit : une sociologie entre disqualification et paradoxe », 1996, pp. 9-26    

    L'analyse sociologique de P. Bourdieu sur le droit est indissociable de son entreprise d'explication du monde social. La présente réflexion se greffe sur des travaux d'ordre ethnologique, entrepris dans les années soixante. L'habitus y occupe une place essentielle. Bourdieu accomplira deux démarches en sens inverse, dans le temps, pour mettre en relation habitus et règle de droit. Il cherchera d'abord à en découdre avec le juridisme, en s'efforçant de fonder une théorie adéquate de la pratique. Cela ne l'empêchera pourtant pas de s'interroger, plus tard, à propos des effets de ce juridisme sur les agents sociaux, donnant ainsi un caractère paradoxal à sa sociologie. Le champ juridique et l'attention portée aux professionnels qui mettent en œuvre les règles de droit, plutôt qu'à ceux qui les élaborent, constituent les apports fondamentaux de cette sociologie d'inspiration largement weberienne.

    Frédéric Ocqueteau, « Etat, compagnies d'assurances et marché de la protection des biens », 1995, pp. 151-158    

    Der vorliegende Artikel befasst sich mit der Hypothese, dass Aufstieg und wirtschaftliches Überleben des Sicherheitsmarktes mehr oder weniger an die Entwicklungen gebunden sind, die durch die Versicherungswirtschaft angesichts eines sich immer weiter zurückziehenden Staates gesetzt werden. Die Versicherungsunter nehmen geben sich heute nicht mehr mit der Regulierung der Schäden ihrer Kunden zufrieden. Da sie in alle Segmente der sich ständig erweiternden « Sicherheitskette » einbezogen sind, gestalten sie die Grundlagen der Prävention von Eigentums und Vermögensdelikten. Sie bestimmen schliesslich die Mittel der Bekämpfung ihrer Folgen.

    Frédéric Ocqueteau, « Les centres commerciaux, cibles d'incivilités et promoteurs de sécurité », Déviance et Société, 1993, n°3, pp. 235-260      

    Dans une conjoncture socio-politique favorable à l'institutionnalisation d'expériences de «polices de proximité», la présente monographie décrit une expérience de gardiennage originale, initiée par un centre commercial implanté dans une cité de banlieue dite à problèmes. L'expérience remet en cause bien des idées reçues concernant la prévention des incivilités sur un espace privé ouvert au public. Car le critère d'efficacité au principe de l'obligation de résultat des mesures de prévention situationnelle, ne réside pas seulement dans le constat de la diminution des pertes subies par le supermarché. Il réside aussi dans des actions spécifiques centrées sur les causes perçues du désœuvrement et incivilités commises par les jeunes, des actions de prévention communautaire et sociale entreprises à leur égard. Cela remet en cause l'équilibre sur lequel repose habituellement la division sociale du travail de régulation de l'ordre. Si une évalua- tion à long terme de la réussite de l'expérience reste difficile à tenter (quels en seraient les critères?), on peut néanmoins comprendre pourquoi des centres commerciaux commencent à apparaître en France, non plus seulement comme des victimes organisées pratiquant comme elles le peuvent la défense de leur site, mais encore comme de possibles partenaires dans la production générale de la sécurité urbaine.

    Frédéric Ocqueteau, Claudine Pérez-Diaz, « Comment les Français réprouvent-ils le crime aujourd'hui? », 1990, pp. 253-273    

    Cet article rend compte de l'état contrasté de la réprobation des Français d'aujourd'hui, à l'égard d'une série diversifiée d'actes illégaux. Il en retrace les évolutions depuis les années 70. Reprenant la technique de Sellin et Wolfgang (index de criminalité), il discute les principales remises en cause des jugements de «gravité» des infractions. Une typologie (illustrée par des caractéristiques sociales et des attitudes spécifiques de la population) dégage des groupes qui partagent des attentes répressives communes. On peut alors apprécier les rôles respectifs de la composante normative ou évalutative de leurs représentations des transgressions, et déduire ainsi pour quelles fractions sociales les politiques criminelles constituent aujourd'hui des enjeux conflictuels.

    Frédéric Ocqueteau, « Une réglementation française sur le secteur de la sécurité privée, pourquoi ? », 1988, pp. 383-389    

    Ocqueteau Frédéric. Une réglementation française sur le secteur de la sécurité privée, pourquoi ?. In: Déviance et société. 1988 - Vol. 12 - N°4. pp. 383-389.

    Frédéric Ocqueteau, « Nouvelles approches diachroniques et synchroniques dans le champ d'étude de la déviance et de la criminalité », Déviance et Société, 1986, n°1, pp. 1-19      

    Après avoir constaté de multiples essais concrets de dialogues entre différentes disciplines intéressées au champ d'étude de la déviance et de la criminalité, l'auteur procède à l'évaluation d'un colloque qui en fut le symbole (Paris, CNRS, 1984 : «Normes, différences et résistances, régulations et contrôles»). Son matériel, constitué par les diverses contributions recueillies à ce moment là (et notamment l'histoire et la sociologie), cherche surtout à rendre compte des carences de la recherche française, examine les conditions de l'approfondissement des savoirs, et précise de nouveaux objets pour renouveler la production du champ.

    Frédéric Ocqueteau, « Police(s) privée(s), sécurité privée: Nouveaux enjeux de l'ordre et du contrôle social », Déviance et Société, 1986, n°3, pp. 247-281   

    Frédéric Ocqueteau, « Contribution à une sociologie de l'expulsion », 1983, pp. 3-21    

    A partir de l'examen empirique de dossiers d'expulsion de délinquants étrangers dans le ressort d'une préfecture française, cette étude interroge la signification de l'expulsion définie en droit comme conséquence de la menace à l'ordre public. Elle montre que l'administration, en dehors de la justice pénale, et sous couvert d'écarter les individus les plus dangereux, se donne en réalité les moyens (via les renseignements et sous la pression de la police) d'apprécier et de gérer selon des mesures appropriées le destin français des étrangers, en opérant une division entre sujets récupérables et irrécupérables ; frontière subjective qui procède de la croyance que certains peuvent "intégrer" les valeurs dominantes du pays d'accueil, et les autres non.

    Frédéric Ocqueteau, Police(s) privée(s), sécurité privée: Nouveaux enjeux de l'ordre et du contrôle social, Editions Médecine et Hygiène, Genève : Editions Médecine et Hygiène et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1986, pp. 247-281    

    Ocqueteau Frédéric. Police(s) privée(s), sécurité privée: Nouveaux enjeux de l'ordre et du contrôle social. In: Déviance et société. 1986 - Vol. 10 - N°3. pp. 247-281.

  • Frédéric Ocqueteau, Socio-histoire et science politique des activités et services de renseignement, Association Champ pénal / Penal field, 2019  

    Nous vivons apparemment dans un nouveau monde géopolitique de tensions, de conflits, de menaces et de guerres, où le terrorisme international et local occupe une place privilégiée. La gestion de ce phénomène prend forme non seulement dans la réalité et la perception des faits, mais aussi dans l’exercice de la pensée réflexive qui ambitionne d’en décrypter les nouvelles modalités à l’aune de l’histoire des idées et des techniques politico-administratives de sa contention. Le paysage des scienc...

    Frédéric Ocqueteau, Nicolas Fischer, Le territoire de l’expulsion. La rétention administrative des étrangers et l’État de droit en France, Association Champ pénal / Penal field, 2018  

    Cet ouvrage rend compte de l’institutionnalisation des dispositifs de rétention administrative des étrangers en instance d’expulsion ou de régularisation depuis une quarantaine d’années en France. L’étude originale et innovante proposée par Nicolas Fischer (chercheur au CNRS/Cesdip), à partir d’une thèse de doctorat soutenue en 2007, congédie d’emblée deux entrées classiques sur le sujet. D’un côté, celle d’une philosophie critique pour laquelle le camp serait devenu la figure majeure de l’ét...

    Frédéric Ocqueteau, Sebastian Roché, De la police en démocratie, Association Champ pénal / Penal field, 2017  

    À quelles conditions est-il possible d’édifier une police capable de servir égalitairement et impartialement la population française sous son contrôle en suscitant un sentiment général de confiance parmi les citoyens ? Tel est le défi novateur que pose le politiste Sebastian Roché dans ce nouvel ouvrage décisif, à rebours de nombreux diagnostics désabusés et vaincus. Pour mener à bien sa démonstration, l’auteur mobilise un matériau considérable d’enquêtes cumulatives, surtout des méthodes qu...

    Frédéric Ocqueteau, Didier Bigo, Laurent Bonelli (dir.), Critique de la raison criminologique , Association Champ pénal / Penal field, 2015  

    La science politique de Didier Bigo (CERI) et Laurent Bonelli (Paris X) a-t-elle quelque chose de nouveau à dire sur le registre déjà bien labouré de la disqualification des assauts d’une récente criminologie d’État en France, par le biais de la caution rétrospective d’un Michel Foucault ? Ce n’est pas sûr, bien que tel soit apparemment l’un des objectifs du riche dossier de la revue Cultures et Conflits, très inhabituel de par sa taille et son objet. Si le titre, a priori alléchant vaut cert...

    Frédéric Ocqueteau, Fabien Jobard, Jacques de Maillard, Sociologie de la police. Politiques, organisations, réformes, Association Champ pénal / Penal field, 2015  

    Cet ouvrage de sociologie politique offre en huit chapitres une solide synthèse des connaissances acquises et raisonnées depuis une vingtaine d’années au sujet de la police. Privilégiant un angle d’attaque de moyenne portée orchestré autour des logiques de gouvernement d’une institution plurielle saisie en ses sommets comme à sa base et dans son environnement, l’ouvrage ouvre largement l’analyse de l’action policière à la comparaison internationale. Cette heureuse démarche conduit à faire to...

    Frédéric Ocqueteau, Lilian Mathieu, La fin du tapin. Sociologie de la croisade pour l’abolition de la prostitution, Association Champ pénal / Penal field, 2014  

    Ce livre, une somme de travaux de synthèse dédiés à l’histoire des luttes abolitionnistes pour l’émancipation des personnes prostituées, arrive à point nommé en France dans un moment où le gouvernement socialiste adopte pour la première fois, en décembre 2013, une loi pénalisant le client en s’inspirant directement de la législation suédoise de 1999. L’auteur, un sociologue du CNRS reconnu depuis quinze ans comme l’un des meilleurs spécialistes du sujet, adopte un regard engagé et distancié, ...

    Frédéric Ocqueteau, Événements et sécurité. Les professionnels des climats urbains, D. Boullier, S. Chevrier, S. Juguet, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2013  

    Cet ouvrage se compose de trois monographies originales éclairant un aspect mal connu de la gestion pratique de l’ordre dans la ville : une rencontre de football à Nantes, un festival de musique à Rennes, une manifestation de rue à Nantes. À l’aide d’observations commando, des équipes de sociologues immergées dans les événements, dont on redoute les moments de possible basculement, traquent en temps réel actes et points de vue des professionnels concernés par la mise en ordre des publics turb...

    Frédéric Ocqueteau, Grégoire Chamayou, Théorie du drone, Association Champ pénal / Penal field, 2013  

    Dans le vaste déploiement des techniques de lutte contre les attentats terroristes au XXIe siècle, les drones, ces véhicules terrestres, navals ou aéronautiques contrôlés à distance ou automatiquement, méritaient bien une place à leur mesure au sein d’une réflexion approfondie. C’est fait avec le nouvel essai que vient de consacrer un jeune philosophe de Lyon, déjà remarqué pour son précédent ouvrage Chasses à l’homme (2010). Il prolonge sa réflexion sur l’impact de cet objet violent non iden...

    Frédéric Ocqueteau, Adam Crawford : The Local Governance of Crime, Appeals to Community and Partnerships, Institut de Management Public, Paris : Institut de Management Public et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 173-176    

    Ocqueteau Frédéric. Adam Crawford : The Local Governance of Crime, Appeals to Community and Partnerships . In: Politiques et management public, vol. 15, n° 4, 1997. pp. 173-176.

    Frédéric Ocqueteau, Dominique Monjardet, Ce que fait la police, sociologie de la force publique, Éditions Belin, Paris : Éditions Belin et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, 164 p.    

    Ocqueteau Frédéric. Dominique Monjardet, Ce que fait la police, sociologie de la force publique. In: Genèses, 26, 1997. Représentations nationales et pouvoirs d'Etat, sous la direction de Francine Soubiran-Paillet . p. 164.

    Frédéric Ocqueteau, Jean-Guy Belley (éd.), Le droit soluble, contributions québécoises à l'étude de l'internormativité, Éditions Belin, Paris : Éditions Belin et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 165-166    

    Ocqueteau Frédéric. Jean-Guy Belley (éd.), Le droit soluble, contributions québécoises à l'étude de l'internormativité. In: Genèses, 26, 1997. Représentations nationales et pouvoirs d'Etat, sous la direction de Francine Soubiran-Paillet . pp. 165-166.

    Frédéric Ocqueteau, Pierre Lascoumes, L'éco-pouvoir (environnement et politiques), Paris, La Découverte, 1994, 318 p., Éditions Belin, Paris : Éditions Belin et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1995, pp. 167-169    

    Ocqueteau Frédéric. Pierre Lascoumes, L'éco-pouvoir (environnement et politiques), Paris, La Découverte, 1994, 318 p.. In: Genèses, 19, 1995. Incriminer, sous la direction de Gérard Noiriel . pp. 167-169.

    Frédéric Ocqueteau, Michaël Pollak, Une Identité blessée, études de sociologie et d'histoire, Éditions Belin, Paris : Éditions Belin et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1994, pp. 155-157    

    Ocqueteau Frédéric. Michaël Pollak, Une Identité blessée, études de sociologie et d'histoire. In: Genèses, 15, 1994. Innovations institutionnelles, sous la direction de Susanna Magri. pp. 155-157.

    Frédéric Ocqueteau, Luc Boltanski, La Souffrance à distance (morale humanitaire, médias et politique), Éditions Belin, Paris : Éditions Belin et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1994, pp. 159-161    

    Ocqueteau Frédéric. Luc Boltanski, La Souffrance à distance (morale humanitaire, médias et politique). In: Genèses, 16, 1994. Territoires urbains contestés, sous la direction de Michel Offerlé. pp. 159-161.

    Frédéric Ocqueteau, Sebastian Roché, Le Sentiment d'insécurité, Éditions Belin, Paris : Éditions Belin et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1994, pp. 164-166    

    Ocqueteau Frédéric. Sebastian Roché, Le Sentiment d'insécurité. In: Genèses, 16, 1994. Territoires urbains contestés, sous la direction de Michel Offerlé. pp. 164-166.

  • Frédéric Ocqueteau, Les besoins de protection 

Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Patrice Toreau, Le renseignement français dans la lutte contre l’islamisme armé de la guerre du Golfe (1990) à l’attentat du Bataclan (2015), thèse soutenue en 2019 à Bordeaux 3 sous la direction de Sébastien-Yves Laurent, membres du jury : Xavier Crettiez et Bertrand Warusfel  

    Bien souvent les médias abordent la question de la lutte antiterroriste contre l’islamiste armé après un attentat ou lors des arrestations opérées par la police. Malgré ces interventions médiatisées pour rassurer la population, la véritable clé de la réussite d’une lutte antiterroriste demeure le renseignement au sens large (prévisionnel, offensif, …) en ne le réduisant pas seulement aux arrestations des terroristes ce qui serait réducteur. Cette recherche est d’autant plus nécessaire que le terrorisme islamiste est en perpétuel mutation autant pour échapper à la destruction que pour mener des attaques surprenantes qui déstabilisent les démocraties. Dans ce contexte les services de renseignement ont opéré une véritable métamorphose pour adapter leurs structures et leurs organisations de travail. En dehors de l’aspect fonctionnel et organisationnel le renseignement cherche sa place entre une justice organisée par un code de procédure pénal et une police qui se trouve écartelée entre un monde judiciaire et administratif. À ce carrefour le renseignement devient un sujet épineux entre des mondes qui ont des objectifs parfois inconciliables : arrêter les terroristes ou attendre pour connaître les réseaux. Cet équilibre est déjà bien instable est amplifié par nos décideurs politiques qui méconnaissent ce monde l’ombre et éprouvent une méfiance historique que ne ressentent pas les services alliés. Or cette méfiance a une réelle influence sur la politique antiterroriste puisque les débats portent sur les formes et les missions des services comme sur leur place dans l’architecture institutionnelle. Ce débat se prolonge dans le domaine des relations internationales puisque pour contrer efficacement ce terrorisme islamiste les services français coopèrent avec leurs homologues alliés qui disposent ou utilisent des méthodes qualifiées d’illégales dans l’Hexagone. Ainsi cette thèse mettra en relief les multiples aspects et spécificités du renseignement français pour s’opposer aux islamistes depuis la guerre du Golfe.

    Floran Vadillo, L’Élysée et l’exercice du pouvoir sous la Ve République : le cas de la politique de lutte antiterroriste (1974-1997), thèse soutenue en 2012 à Bordeaux 4 sous la direction de Pierre Sadran, membres du jury : Jean-Claude Colliard (Rapp.), Brigitte Gaïti et Bernard Lachaise  

    A rebours des idées reçues, nous postulons que l’intervention de l’Élysée en matière de lutte antiterroriste s’avère peu prégnante, le caractère exceptionnel de l’implication mitterrandienne parasitant souvent le jugement. Quels que soient les facteurs et paramètres d’une intervention, la personnalité du Président de la République décide du périmètre de son rôle qui ne saurait empiéter sur les attributions du ministre de l’Intérieur, s’affranchir d’une configuration institutionnelle et politique. En outre, dans le cas de l’ingérence mitterrandienne, si l’entourage a eu une forte incidence sur l’action gouvernementale en matière de lutte antiterroriste, il représente une indéniable exception. D’une manière générale, il apparaît que l’influence des conseillers sur le Président de la République est occasionnelle, discontinue mais réelle. En sus, les conseillers n’exercent ni pouvoir ni autorité en dehors de la volonté du Président de la République et sont privés de tout relais administratif.

  • Cédric Paulin, Vers une politique publique de la sécurité privée?Réguler la sécurité privée (1983-2014), thèse soutenue en 2017 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Jacques de Maillard, membres du jury : Yves Surel (Rapp.), Marie-Anne Frison-Roche  

    La création, en 2011-2012, du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), nouvelle agence parapublique chargée de la régulation et du contrôle de la sécurité privée réglementée, a été perçue, tant par les professionnels du secteur que par les autorités publiques et même politiques (« révolution du secteur trente ans après la loi de 1983 »), comme une réforme fondamentale répondant aux évolutions de la sécurité privée. Cette réforme, qui intervient 30 ans après la première loi, celle du 12 juillet 1983, dite fondatrice en matière de sécurité privée, n’en est-elle qu’un lointain avenant ? Elle nécessite de réinterroger, après les avoir d’abord construites, les deux termes de l’articulation entre l’Etat et la sécurité privée, à savoir la régulation de la sécurité privée et la coproduction public/privé de la sécurité, jusqu’à poser la question de l’existence d’une politique publique de la sécurité privée.Associée à la création de la Délégation interministérielle à la sécurité privée (DISP) en 2010, devenue Délégation aux coopérations de sécurité en 2014, la question du sens et de la portée de ces évolutions administratives se pose : pourquoi et comment l’Etat en est-il arrivé à mettre en place une nouvelle régulation de la sécurité privée ? Comment qualifier et caractériser cette « régulation » ? Quelle est sa nature et quels sont les premiers résultats ?Dans le cadre de l’analyse cognitive de l’action publique, le registre de la traduction sera un outil théorique utile pour comprendre les modalités d’avancée de ces réformes.Un prologue définissant la place du chercheur dans l’objet d’étude et un épilogue dépassant la chronologie de l’étude (post-2014) contextualisent un peu plus largement, enfin, cette analyse sociologique de l’action publique.

    Tchéouénou Patient Gandaho, La mise sous surveillance du "client roi" : analyse sociologique des dispositifs et pratiques d'encadrement des clients-usagers dans les centres commerciaux, thèse soutenue en 2010 à EvryVal dEssonne sous la direction de Frederik Mispelblom Beyer, membres du jury : Charles Gadéa (Rapp.), Frédéric de Coninck (Rapp.), Jean-Marie Barbier    

    La seconde moitié du 20e siècle a été marquée par le développement accéléré des agences privées de sécurité, principales organisatrices d’un marché très florissant, qualifié à tort ou à raison de «marché de la peur». Partant de ce constat d’une part, et celui d’une élévation sans précédent des dépenses et des moyens privés mobilisés par les activités de protection et surveillance d’autre part, cette recherche se propose d’en interroger les raisons et d’en décrire les formes en se situant dans une perspective ancrée dans la sociologie du travail. Le terrain de recherche privilégié ici est le centre commercial. En s’inspirant des travaux de Michel Foucault, cette thèse déconstruit les présupposés traits distinctifs entre la sécurité publique et la sécurité privée qui ont longtemps nourri les recherches dans ce domaine en montrant au contraire ce que les deux formes de sécurité ont en commun. L’hypothèse ainsi retenue est que l’activité de surveillance apparaît comme une nouvelle manière de gérer la distance entre classes sociales, dans un contexte où les barrières géographiques entre classes sont de moins en moins visibles. De ce fait, les surveillants se construisent, sur le tas, des catégories de personnes et d’attitudes suspectes  à partir de leur stock d’expériences personnelles. Par ailleurs, la thèse analyse l’identité professionnelle des surveillants, inséparable du fait que la plupart d’entre- eux sont immigrés. Pour expliquer cette "ethnicisation", l’hypothèse retenue est celle du «compromis silencieux»  entre des immigrés que leur situation sociale, économique ou administrative dispose à accepter des conditions de travail et de rémunération peu attrayantes et des entrepreneurs privés disposés à tirer parti de cette main d’œuvre et de l’esprit docile qu’ils comptent trouver chez elle.

    Virginie Malochet, Les policiers municipaux , thèse soutenue en 2005 à Bordeaux 2 sous la direction de François Dubet  

    Sur fond de préoccupations sécuritaires, les polices municipales se développent en France depuis le début des années 1980. Dans un système policier centralisé, leur expansion pose question. Qu'est-ce qui les différencie de la police d'Etat ? A l'échelle de la ville, proposent-elles une réponse policière alternative, plus proche des citoyens, mieux en prise avec leurs problèmes ? Cette recherche sociologique analyse le travail et la dynamique de professionnalisation des policiers municipaux à travers le prisme de la proximité. Elle repose sur une enquête de terrain menée dans neuf polices municipales et met en évidence la diversité des situations locales. Les polices municipales sont au service de la loi, mais aussi des administrés, du maire et de leurs propres intérêts professionnels ; elles combinent ces différentes logiques d'action, localement, chacune à sa manière, et présentent des visages pluriels, tantôt doux, tantôt durs. Qu'on les regarde sous l'angle de l'activité concrète, des territoires d'intervention, des orientations politiques ou bien des idéaux professionnels, force est de constater l'hétérogénéité d'un monde traversé de part en part par les dilemmes de la légitimation policière. Deux alternatives s'opposent : celle d'une police de proximité préventive et consensuelle, tournée vers la communauté, qui cherche l'approbation populaire au risque d'apparaître faiblement dissuasive, et celle d'une police légaliste et répressive, crispée sur la norme pénale, qui vise à raffermir sa crédibilité institutionnelle au risque de rompre avec le public. Les deux options s'équilibrent mal en pratique et les balancements constants entre l'une et l'autre traduisent les ambivalences de la quête de reconnaissance des policiers municipaux.