Claude Martin

Directeur de recherche
Politique, pouvoir, organisation.
Centre National de la Recherche Scientifique

Arènes
  • HDR

    La régulation politique de la famille, HDR soutenue en 2001   

    THESE

    Transitions familiales : évolution du réseau social et familiale après la désunion et modes de régulation sociale, soutenue en 1992 à Paris 8 sous la direction de Robert Castel 

  • Claude Martin, Maija Castrén, Isabella Crespi, Jacques-Antoine Gauthier, Rita Gouveia, Almudena Moreno, Suwada Katarzina, Česnuitytė Vida, Anna-Maija Castrén, Vida Česnuitytė, Almudena Moreno Mínguez, Katarzyna Suwada (dir.), The Palgrave Handbook of Family Sociology in Europe, Palgrave Macmillan, 2021, 660 p.   

    Claude Martin, Natacha Vellut, Cristina Figueiredo, Maïa Fansten, Cristina Figueiredo-Biton (dir.), Hikikomori. Une expérience de confinement: une expérience de confinement, Presses de l'École des hautes études en santé publique, 2021, Recherche, santé, social, 188 p.  

    Le confinement, désormais dans tous les discours, est une notion qui évoque aussi le retrait des jeunes confinés dans leur chambre?; un phénomène d'abord identifié et nommé hikikomori au Japon dans les années 1990. Les conduites de ces jeunes posent de nombreuses questions, aux familles, aux institutions éducatives et de santé, qui inventent et expérimentent des méthodes pour les accompagner. Aucune explication ne s'impose pour comprendre leur retrait soudain. Sans pathologie physique, souvent sans diagnostic médical, ils représentent une énigme. Un collectif de chercheurs et cliniciens propose d'aborder ces jeunes comme des sujets pensants et agissants, qui questionnent, bousculent et parfois détournent les formes de soin et de prise en charge. De leur place, ils interpellent la façon dont sont pensées la sortie de l'enfance et la transition vers l'âge adulte. Ce livre s'adresse aux jeunes en retrait, aux professionnels éducatifs et soignants, à toute personne touchée de près ou de loin et à tous ceux qui s'interrogent sur ces nouvelles générations de reclus, néanmoins connectés au monde

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, Concilier vie familiale vie professionnelle en Europe, Cairn et Presses de l’EHESP, 2019, Lien social et politiques  

    L'expression « concilier vie familiale et vie professionnelle » est entrée dans le langage courant de l'action politique sous l'impulsion des institutions européennes et d'organisations internationales comme l'OCDE. Parce qu'elle met en jeu à la fois des pratiques individuelles et familiales, des milieux professionnels et des politiques publiques, la conciliation vie familiale-vie professionnelle est un objet difficile à construire pour les sciences sociales. Les éditeurs de cet ouvrage se sont donc employés à rapprocher des chercheurs de disciplines ou de spécialités d'ordinaire éloignées, et à nourrir le débat sociopolitique français des apports de la recherche internationale. Le résultat est dans le triple éclairage proposé : • celui de l'analyse des politiques publiques, qui retrace la genèse des législations européennes et décrypte les objectifs avancés par tel ou tel État, institution ou groupe d'acteurs, • celui de la sociologie du travail et des professions, qui s'intéresse à la manière dont chaque secteur d'activité aborde et régule le problème de l'articulation des temps de vie, • celui des pratiques sociales au sein des ménages, des manières de faire des individus, de leurs choix et préférences, négociations et arrangements concrets. • Ce livre fournit ainsi les clés pour appréhender ce problème dans différents contextes nationaux, repérer la diversité des réponses possibles et aborder de manière critique la question du « libre choix » des citoyens, à laquelle nombre de décideurs politiques ont recours aujourd'hui pour justifier leurs propositions de réforme

    Claude Martin (dir.), Accompagner les parents dans leur travail éducatif et de soins: savoirs, questions et perspectives pour l'action publique et la recherche, Impr. de la Direction de l'information légale et administrative, 2018, [Collection des rapports officiels], 143 p.   

    Claude Martin, L'après divorce : lien familial et vulnérabilité, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015    

    Séparations et divorces bouleversent les histoires de famille. Séquences monoparentales et recompositions familiales fragilisent certaines figures (celle du père notamment), et en introduisent de nouvelles : le beau-parent, les beaux-grands-parents, l'ami de la mère, les demi-frères, etc. La famille se fracture et se réagence comme un puzzle au fil du temps. Les liens familiaux se distendent et se retissent : le lien conjugal, les liens de parenté, le lien de filiation, les liens fraternels et les liens amicaux. Cet ouvrage propose de suivre ces trajectoires post-divorce et les évolutions du lien familial. La famille ne se déploie pas cependant dans un vide social et politique. Elle ne prend pas seulement sens dans l'interaction des personnes. Au-delà de cette lecture sociologique des trajectoires post-divorce, Claude Martin retrace l'histoire des risques associés à l'instabilité des familles : risque d'inadaptation des enfants, risque de pauvreté, risque de solitude. Il analyse aussi les politiques mises en oeuvre pour les réguler. Parce qu'elle est l'objet de politiques, voire un objet politique même, la famille est ici placée au coeur de la « question sociale ». On comprend ainsi pourquoi la fragilité des couples et du lien familial est devenue une composante du « risque d'exclusion ». Être ou non inscrits dans un réseau de proximité, dont la famille est l'épicentre, fait parfois la différence, au sens où ce réseau est un écran et une source de protection, d'entraide, de sociabilité. Perdre cette structure élémentaire d'intégration sociale, dans une période où l'accès au travail et aux protections qui lui sont associées, est de moins en moins garanti, peut conduire certains à l'exclusion, à la désaffiliation.

    Claude Martin (dir.), La dépendance des personnes âgées: quelles politiques en Europe ?, Presses universitaires de Rennes, Éd. ENSP et Cyberlibris, 2015, 368 p.  

    Les incertitudes qui continuent de peser en France sur la définition d'une politique à l'égard de la dépendance des personnes âgées montrent tout l'intérêt de comparer notre situation à celle d'autres pays européens. La récente réforme instituant l'Allocation personnalisée d'autonomie qui, en élargissant les conditions d'accès semblait une réponse plus assurée, n'est pas pour autant une réponse stabilisée.

    Claude Martin, Jean-François Ravaud, Florence Weber (dir.), Handicap et perte d'autonomie: des défis pour la recherche en sciences sociales, Cairn et Presses de l’EHESP, 2015, Hors collection  

    Dans son rapport triennal, l'Observatoire national sur la formation, la recherche et l'innovation sur le handicap (ONFRIH) préconisait « [d']inscrire le handicap comme priorité thématique nationale pour la recherche et l'innovation », enjeu confirmé lors de la Conférence nationale du handicap de 2011, dont les conclusions invitent à faire du handicap un des axes stratégiques de la recherche en France. Afin de stimuler le développement de la recherche et de la formation dans le domaine des sciences sociales du handicap, l'EHESP s'est engagée dans la création d'une Maison des sciences sociales du handicap (MSSH). En partenariat avec la CNSA, elle a ainsi créé trois chaires, associant l'INSERM, le CNRS et l'ENS Paris, qui ont été confiées à Jean-François Ravaud, titulaire de la chaire « Participation sociale et situations de handicap », Claude Martin, titulaire de la chaire « Lien social et santé – Social care » et Florence Weber, titulaire de la chaire « Handicap psychique et décision pour autrui ». Cet ouvrage rassemble les conférences inaugurales de ces trois chaires qui se sont tenues au Collège de France le 23 mars 2012, ainsi que des interventions institutionnelles et celles des acteurs du monde du handicap qui les ont accompagnées

    Claude Martin (dir.), "Être un bon parent" , Presses de l’EHESP, 2015, Lien social et politiques 

    Claude Martin, Robert Castel (dir.), Changements et pensées du changement: Échanges avec Robert Castel, la Découverte, 2014, 361 p. 

    Claude Martin, Jean-François Ravaud, Florence Weber, Handicap et perte d'autonomie : Conférences inaugurales des trois chaires EHESP-CNSA., Presses de l'École des hautes études en santé publique, 2014, 168 p.   

    Claude Martin (dir.), "Être un bon parent": Une injonction contemporaine, Presses de l'École des hautes études en santé publique, 2014, Lien social et politiques, 256 p.   

    Claude Martin, Production et réception des normes de "bonne" parentalité, Caisse nationale des allocations familiales, 2014, 92 p. 

    Claude Martin, Trudie Knijn, Blanche Le Bihan, Work and Care under Pressure: Care Arrangements across Europe, Amsterdam University Press, 2013, 195 p. 

    Claude Martin, Marie Pierre Hamel, Sylvain Lemoine (dir.), Aider les parents à être parents: le soutien à la parentalité, une perspective internationale, 50e éd., La documentation française, 2012, Rapports & documents, 254 p. 

    Claude Martin, Robert Castel, Changements et pensées du changement: échanges avec Robert Castel, la Découverte et Cairn, 2012, Sciences humaines  

    Deuxième édition, augmentée d'une postface inédite de François Dubet. La question du changement a toujours représenté un défi pour la réflexion sociologique. Elle a généralement été appréhendée sous l'angle d'une opposition entre innovations à effets limités et ruptures paradigmatiques. En insistant sur les continuités et les lentes recompositions, Robert Castel a proposé une lecture originale de cette question, interprétant le changement comme une métamorphose, une synthèse du passé et du présent. De ses premiers travaux sur la psychiatrie, la psychanalyse et la diffusion de la culture psychologique à ses études sur l'effritement de la condition salariale, qui est pour lui le symptôme d'une nouvelle « grande transformation », Robert Castel a composé une fresque précieuse, incontournable, pour penser notre présent. Constitué d'une vingtaine de textes, cet ouvrage propose une réflexion essentielle sur la sociologie de Robert Castel. Chacun des auteurs y interroge la relation théorique et intellectuelle qu'il entretient à son travail. À la fin de chaque partie, Robert Castel revient sur ces analyses, répondant aux critiques, discutant les propositions. Ce livre-laboratoire, lieu d'un véritable échange, revient sur l'ensemble du travail théorique de l'un des plus grands sociologues français ; il met en lumière sa richesse, ses apports, ses impulsions, tout comme ses besoins de prolongement

    Claude Martin, Jane Jenson, Serge Paugam (dir.), Pauvreté, précarité: quels modes de régulation ?, Saint-Martin et Presses de l'EHESP, 2009, 229 p. 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou (dir.), Concilier vie familiale et vie professionnelle en Europe, Presses de l'École des Hautes études en santé publique, 2008, Lien social et politiques, 386 p.   

    Claude Martin, Bruno Palier (dir.), Reforming the Bismarckian welfare systems, Blackwell, 2008, Broadening perspectives on social policy, 163 p. 

    Claude Martin (dir.), Politiques familiales et sociales au Québec, Caisse nationale des allocations familiales, 2006, 119 p. 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, Johanne Charbonneau (dir.), Temporalités. Le temps: un enjeu social et politique, RIAC, Éditions Saint-martin et ENSP, 2005, 193 p. 

    Claude Martin, Jean Noël Chopart (dir.), Que reste-t-il des classes sociales ?, Éditions de l'École nationale de la santé publique, 2004, Lien social et politiques, 298 p.   

    Claude Martin, Jean-François Guillaume, Anne Quéniart, Johanne Charbonneau (dir.), Engagement social et politique dans le parcours de vie, Éd. Saint-Martin et ENSP, 2004, 167 p. 

    Claude Martin, Denis Saint-Martin (dir.), Société des savoirs, gouvernance et démocratie, RIAC, Éd. Saint-Martin et ENSP, 2003, 190 p. 

    Claude Martin, Patricia Loncle-Moriceau, Alain Noël (dir.), La démocratisation du social, RIAC et Ed. Saint-martin, 2002, 188 p. 

    Claude Martin, Marie-Ève Joël, Aider les personnes âgées dépendantes: arbitrages économiques et familiaux, Éditions École nationale de la santé publique, 1998, 132 p.   

    Claude Martin, Jacques Commaille, Les enjeux politiques de la famille, Bayard, 1998, 199 p.   

    Claude Martin, Jean-Claude Martin (dir.), Liens personnels, liens collectifs, éditions ENSP et Éditions Saint-Martin, 1998, 190 p. 

    Claude Martin, Didier Le Gall (dir.), Familles et politiques sociales: dix questions sur le lien familial contemporain, Éditions L'Harmattan, 1997, Logiques sociales, 271 p.   

    Claude Martin, L'après divorce: lien familial et vulnérabilité, Presses universitaires de Rennes, 1997, Le sens social, 331 p.   

    Claude Martin, Marie-Ève Joël, L' organisation du soutien à domicile des personnes agées dépendantes: déterminants économiques et familiaux, MIRE et Fondation de France, 1996, 129 p. 

    Claude Martin, Alain Jourdain, Françoise Mohaër, François-Xavier Schweyer, La prestation expérimentale dépendance en Ille-et-Vilaine: Leçons d'un apprentissage, Editions ENSP et Calligraphy Print, 1996, 177 p. 

    Claude Martin, Frédéric Lesemann (dir.), Les personnes âgées: dépendance, soins et solidarités familiales, comparaisons internationales, la Documentation française, 1993, Les études de la Documentation française ( Société ), 215 p.   

    Claude Martin, Frédéric Lesemann (dir.), Les personnes âgées, la Documentation française, 1993, 215 p. 

    Claude Martin, Léon Bernier, Vincent de Gaulejac (dir.), L'individu, l'affectif et le social, Editions Saint-Martin, 1992, 183 p. 

    Claude Martin, Didier Le Gall, Marc-Henry Soulet (dir.), L'éclatement du social, Université de Caen, Centre de recherche sur le travail social, 1989, Les frontières du social, 307 p.   

    Claude Martin, Réseau de parenté après la désunion, Caisse Nationale des Allocations Familiales-Centre de Recherche sur le Travail Social, 1988, 170 p. 

    Claude Martin, Michel Chauvière, Jean-Noël Chopart (dir.), Recherche urbaine et recherche sur le social, CRTS, 1988, 64 p. 

    Claude Martin, Didier Le Gall, Les familles monoparentales: évolution et traitement social, Les éditions ESF, 1987, 119 p.   

    Claude Martin, François Charbonneau, Annick Germain (dir.), Famille, familles, Ed. Saint-Martin, 1987, 207 p. 

    Claude Martin, Didier Le Gall, Le Réseau de parenté après la désunion: enquête postale auprès de séparé(e)s et divorcé(e)s de la CAF du Calvados, Université, Centre de Recherche sur le Travail social, 1987 

    Claude Martin, Les recherches actions sociales: Miroir aux alouettes ou stratégie de qualification, La Documentation Française, 1986, Documents affaires sociales. Série " Le point sur ", 135 p.     

    Claude Martin, Didier Le Gall, Familles monoparentales et action sociale: une recherche-action à contre-courant, Caisse Nationale des Allocations familiales, Caisse d'Allocations familiales de Seine-et-Marne, 1986 

    Claude Martin, Les Recherches Actions sociales: Miroir aux alouettes ou stratégies de qualification, Université, 1985 

    Claude Martin, Didier Le Gall, Pas de social sans "bricolage": analyse d'une expérience de recherche-action en vue d'élaborer une action sociale locale ..., Université, 1985 

    Claude Martin, Didier Le Gall, Marc-Henry Soulet, Le S.E.M.O. [Service éducatif en milieu ouvert] de Caen: "Histoire et caractéristiques de la population", Université de Caen, Centre de recherche sur le travail social, 1983, 141 p. 

  • Claude Martin, « Educating Parents: critical policy issues », International Handbook of Family Policy: A Life-Course Perspective, https://global.oup.com/academic/product/the-oxford-handbook-of-family-policy-9780197518151?cc=fr&lang=en&#, 2023 

    Claude Martin, « Lone / one parent families versus lone / single mothers. L’internationalisation d’un problème public », Les familles monoparentales. Conditions de vie, vécu et action publique. Un état des savoirs, la documentation française, 2023, pp. 265-269   

    Claude Martin, « Famille ou saisir la famille qui vient », in Didier Fassin (dir.), La société qui vient, sous la direction de Didier Fassin, Le Seuil, 2022     

    Claude Martin, « Parentalité positive », Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir, Puf, 2022   

    Claude Martin, « Des deux côtés du miroir : Les apprentissages d’un passeur entre sciences sociales et administration », La MIRE, 40 ans d’animation et de valorisation de la recherche., 2022, pp. 27-30 

    Claude Martin, Jan Macvarish, « Towards a ‘parenting regime’: globalizing tendencies and localised variation », The Palgrave Handbook of Family Sociology in Europe, 2021 

    Claude Martin, Céline Rothé, Alice Brochard, Natacha Vellut, Cristina Figueiredo [et alii], « Le phénomène hikikomori : Le moment du passage à l’âge adulte et ses enjeux », in Vellut, Natacha, Martin, Claude, Figueiredo, Cristina, Fansten, Maïa (dir.), Hikikomori : une expérience de confinement, Presses de l'EHESP, 2021   

    Claude Martin, Céline Rothé, Alice Brochard, « Accompagner sur le chemin de l’emploi : Le rôle d’une mission locale », BROCHARD Alice, MARTIN Claude, ROTHé Céline, « 10. Accompagner sur le chemin de l’emploi : le rôle d’une mission locale », dans : Natacha Vellut éd., Hikikomori. Une expérience de confinement., Presses de l'EHESP, 2021 

    Claude Martin, « Regard rétrospectif sur l’éducation des parents », in Régine Scelles (dir.), Parentalités en mouvement, des pratiques à inventer, édition érès, 2021, pp. 17-32   

    Claude Martin, « El care: ¿cómo imponerlo en la acción pública? », in A. Damamme, H. Hirata, P. Molinier (Coords), M. Wlosko (dir.), El trabajo: entre lo público, lo privado y lo intimo. Comparaciones y desafíos internacionales del cuidad, EDUNLA, 2021   

    Claude Martin, « Quelles sont les conséquences de la longévité ? », in S. Paugam (dir.), 50 questions de sociologie, PUF, 2020, pp. 365-374       

    Claude Martin, Trudie Knijn, Ilona Ostner, « Triggers and drivers of change in framing parenting support in Northwestern Europe », Handbook of Family Policy, 2018, pp. 152-166 

    Claude Martin, « Du bien-être à l'épanouissement de l'enfant. Investissement social et investissement parental », in Maryse Bonnefoy, Bénédicte Caucat, Cécile Garrigues et Pierre Suesser (dir.), Santé et épanouissement de l’enfant : dans quel environnement ?, editions Erès, 2018, pp. 39-66     

    Claude Martin, Virginie Guiraudon, « Drivers for Change », in Bent Greve (dir.), Routledge Handbook of the Welfare State, Routledge, 2018, pp. 283-292 

    Claude Martin, « Engagement ou investissement des parents: pour quel bien-être des enfants? », Accompagner les parents dans leur travail éducatif et de soin. Savoirs, questions et perspectives pour l’action publique et la recherche, La Documentation Française, 2018   

    Claude Martin, « Longévité et nouveaux risques sociaux. Pour une politique des âges de la vie dans une société du Care », in Anne-Marie Guillemard (dir.), Allongement de la vie : quels défis, quelles politiques ?, La Découverte, 2017, pp. 261-278   

    Claude Martin, « Un plaidoyer pour une élite sociale locale et un Positive Welfare [Préface] », Vers un état social actif à la française?, Presses de l'EHESP, 2016, pp. 5-8     

    Claude Martin, « Southern Welfare States: Configuration of the Welfare Balance between State and the Family », in Campus (dir.), Southern Europe? Italy, Spain, Portugal, and Greece from the 1950s until the present day, 2015, pp. 77-100   

    Claude Martin, « Foreword », in Bonvalet Catherine, Clément Céline, Ogg Jim (dir.), Renewing the Family : A History of the Baby Boomers, Springer International Publishing, 2015   

    Claude Martin, « Faut-il cibler des populations « à risques » ? », in Haut conseil de la santé publique (dir.), Santé en France. Problèmes et politiques, Paris, La Documentation française, collection "Avis et rapports",, 2015, pp. 94-95     

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Dépendance, soins de longue durée et politiques publiques en Europe », in PUR (dir.), Vieillesses et vieillissements. Regards sociologiques, Presses universitaires de rennes, 2014, pp. 127-140   

    Claude Martin, « Mais que font les parents ? Construction d'un problème public », in Presses de l'EHESP (dir.), "Être un bon parent". Une injonction contemporaine, Presses de l'EHESP, 2014   

    Claude Martin, « La question familiale face à la montée des incertitudes », Changements et pensées du changement. Echanges avec Robert Castel. 2e édition, 2014, pp. 246-260   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, Arnaud Campéon, Trudie Knijn, « Introduction. Workers under pressure and social care arrangements: A research framework », Work and Care under Pressure. Care Arrangements across Europe, Amsterdam University Press, 2013, pp. 101-124   

    Claude Martin, « Qu’est-ce que le social care ? Une revue de questions », Genre, migrations et globalisation de la reproduction sociale, Graduate Institute Publications, 2013, pp. 85-104   

    Claude Martin, « Le soutien à la parentalité : généalogie et contours d'une politique publique émergente », in La documentation française (dir.), Aider les parents à être parents. Le soutien à la parentalité, une perspective internationale, La documentation française, 2012, pp. 29-64   

    Claude Martin, « La question familiale face à la montée des incertitudes », in Robert CASTEL, Claude MARTIN (dir.), Changements et pensée du changement : échanges avec Robert Castel, La Découverte, 2012, pp. 246-260 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Arrangements de garde et horaires de travail non standard : analyse comparative de trois pays européens », in Françoise Le Borgne-Uguen, Muriel Rebourg (dir.), L'entraide familiale : régulations juridiques et sociales, Presses universitaires de Rennes, 2012, pp. 61-80 

    Claude Martin, « Le Politiche familiari in Francia: Una prospettiva di Policy », in Riccardo Prandini (dir.), Politiche familiari europee : Convergenze e divergenze, Carocci editore, 2012, pp. 4 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Reforming Long-Term Care Policy in France: Private-Public Complementarities », in Joan Costa-Font (dir.), Reforming Long-Term Care in Europe, Wiley-Blackwell, 2011, pp. 35-52 

    Claude Martin, « Les politiques de la famille », in Borraz Olivier et Guiraudon Virginie (dir.), Politiques publiques, tome 2 : Changer la société, Presses de Science Po, 2010, pp. 31-55 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Le Vieillissement », in Fassin Didier, Hauray Boris (dir.), Santé publique : l'état des savoirs, La Découverte, 2010, pp. 257-268 

    Claude Martin, « Désaffiliation », in Paugam Serge (dir.), Les 100 mots de la sociologie, Presses Universitaires de France, 2010, pp. 107 

    Claude Martin, « Individualisation et politiques sociales »: de l'individualisme positif à l'instrumentalisation de l'individu, in Philippe Corcuff, Christian Le Bart, François de Singly (dir.), L'individu aujourd'hui : débats sociologiques et contrepoints philosophiques, Presses universitaires de Rennes, 2010, pp. 245-254 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Les enjeux de la conciliation vie familiale - vie professionnelle en Europe », in presses de l'EHESP (dir.), Concilier vie familiale et vie professionnelle en Europe, Presses de l'EHESP, 2008, pp. 5-34   

    Claude Martin, « La parentalité : une question politique », La famille change-t-elle ?, Erès, 2006, pp. 59-70 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, Blanche Le Bihan, « Family and Work in France : Innovative Experiences in Care Services », in Giovanni Rossi (dir.), Reconciling family and work: new challenges for social policies in Europe, Franco Angelli, 2006, pp. 101-118     

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, « Atypical Working Hours: Consequences for Childcare Arrangements », Overstretched. European Families Up Against the Demands of Work and Care, Blackwell, 2005, pp. 9-33   

    Claude Martin, « Individualisation, famille et lien social », Regards croisés sur le lien social, L'Harmattan, 2005, pp. 311-326   

    Claude Martin, « Un regard sur la famille française et européenne : Conférence de clôture », www.agora.qc.ca/colloque/cfe2005.nsf/conferences/Un_regard_sur_la_famille_francaise_et_europeenne, Regards sur la diversité des familles – Mieux comprendre pour mieux soutenir Actes du Colloque – 10 et 11 mai 2005, Gouvernement du Québec, 2005, pp. 171-183   

    Claude Martin, « The Rediscovery of Family Solidarity », Solidarity between the Sexes and the Generations: Transformations in Europe, Edwards Elgar Publishers, 2004, pp. 3-17   

    Claude Martin, Jane Millar, « Evolution des politiques sociales en direction des familles monoparentales en Europe », Dossiers d'études N°54, Les familles monoparentales en Europe, CNAF, 2004, pp. 36-76 

    Claude Martin, « Retour des classes sociales ou amnésie sociologique », Que reste-t-il des classes sociales ?, éditions ENSP, 2004, pp. 9-19   

    Claude Martin, « Les politiques de l'enfance en Europe », Enfants, adultes : vers une égalité de statuts ?, Universalis, 2004, pp. 171-182 

    Claude Martin, « Familles et générations : grandes tendances », réédition actualisée, L'état de la France 2003-2004., La Découverte, 2004, pp. 75-82 

    Claude Martin, « La parentalité : controverses autour d'un problème public », Maternité et parentalité, éditions ENSP, 2004, pp. 25-35   

    Claude Martin, « The rediscovery of family solidarity: Backgrounds and concepts? », in Edward Elgar (dir.), Solidarity between the Sexes and the Generations: Transformations in Europe, 2004, pp. 3-17   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, « Comparer les paniers de services aux personnes âgées dépendantes en Europe », La dépendance des personnes âgées. Quelles politiques en Europe ?, Presses universitaires de Rennes (PUR), 2003, pp. 339-355     

    Claude Martin, « Les solidarités familiales : bon ou mauvais objet sociologique? », Solidarités familiales en questions. Entraide et transmission., LGDJ, 2003   

    Claude Martin, « L'accueil des jeunes enfants en Europe. Quelles leçons pour le cas français ? », L'accueil des jeunes enfants en France : Etat des lieux et pistes d'amélioration, La Documentation française, 2003, pp. 137-192 

    Claude Martin, « La famille: une valeur en hausse », Organisation du travail : un temps nouveau, KPMG, 2002, pp. 91-94 

    Claude Martin, « Familles et générations : grandes tendances », L'état de la France 2002-2003, La Découverte, 2002, pp. 88-94 

    Claude Martin, « Solidarités familiales : l'illusion du renouveau », Familles. Permanence et métamorphoses., Editions Sciences humaines, 2002, pp. 107-112   

    Claude Martin, « Changements et permanences dans la famille », in P. Huerre et L. Renard (dir.), Parents et adolescents: des interactions au fil du temps, Erès, 2001, pp. 17-37   

    Claude Martin, « Etat-providence et cohésion sociale en Europe », in P. Combemasle, J-P. Piriou (dir.), Sciences économiques et sociales. Nouveau manuel, La découverte, 1999, pp. 569-585   

    Claude Martin, Antoine Math, Evelyne Renaudat, « Caring for very young children and dependent elderly people in France: Towards a commodification of social care », in Jane Lewis (dir.), Gender, social care and welfare state restructuring in Europe, Ashgate, 1998, pp. 139-174     

    Claude Martin, « La question de l’espace domestique dans les trajectoires post-divorce », Trajectoires familiales et espaces de vie en milieu urbain, Presses universitaires de Lyon, 1998, pp. 371-394   

    Claude Martin, « Solidarités familiales : débat scientifique, enjeu politique », Faire ou faire-faire ? : Famille et services, Presses universitaires de Rennes, 1995, pp. 55-73   

    Claude Martin, Introduction, Paris : Caisse Nationale des Allocations Familiales et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2019, pp. 148-152      

    Martin Claude. Introduction. In: Revue des politiques sociales et familiales, n°131-132, 2019. Le bien-être des enfants : un enjeu politique / Understanding children's well-being: A political issue. pp. 148-152.

    Claude Martin, Geneviève Cresson, Introduction : Familles et santé : apprécier la diversité des contributions familiales, Editions John Libbey Eurotext, Montrouge : Editions John Libbey Eurotext et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1995, pp. 61-63    

    Cresson Geneviève, Martin Claude. Introduction : Familles et santé : apprécier la diversité des contributions familiales. In: Sciences sociales et santé. Volume 13, n°1, 1995. pp. 61-63.

  • Claude Martin, préfacier , Le bien-être des enfants, Caisse nationale des Allocations familiales, 2019, 240 p. 

  • Claude Martin, Kevin Diter, Marine Lecoeur, « C’est quand qu’on va où ? Les rapports socialement différenciés à l’avenir des lycéen·ne·s en temps de crises », Revue des Sciences sociales, 2023, pp. 88-99   

    Claude Martin, « L’Évolution d’un champ de recherche au prisme d’un parcours sociologique », Recherches familiales, 2023, n°20, pp. 213-228 

    Claude Martin, Lena Silberzan, Nathalie Bajos, « Social Isolation Among Older Adults in the Time of COVID-19: A Gender Perspective », Frontiers in Public Health, 2022, p. 840940     

    Claude Martin, Zoé Perron, Julia Buzaud, Kevin Diter, « [Les approches du bien-être] »: [Un champ de recherche multidimensionne], Revue des politiques sociales et familiales, 2021, n°141, pp. 231-240   

    Claude Martin, Nathalie Bajos, Emilie Counil, Jeanna-Eve Franck, Florence Jusot [et alii], « Social inequalities and dynamics of the early COVID-19 epidemic: a prospective cohort study in France », BMJ Open, 2021, n°11, p. 052888   

    Claude Martin, Nathalie Bajos, Florence Jusot, Ariane Pailhé, Alexis Spire [et alii], « When lockdown policies amplify social inequalities in COVID-19 infections: evidence from a cross-sectional population-based survey in France », BMC Public Health, 2021, n°1, p. 705   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Quatre décennies de rapports et de propositions pour dessiner le chemin vers une cinquième branche du système français de protection sociale », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2021, n°01, p. 5   

    Claude Martin, Antoine Guédeney, Béatrice Kammerer, « Le soutien à la parentalité peut-il être mis en équations ? », L'école des parents, 2021, pp. 54-57   

    Claude Martin, Julia Buzaud, Zoé Perron, « The Socially Differentiated Impact of School-related Factors on Children's Life Satisfaction: The French Example », Population Review, 2021, n°2, pp. 89-117 

    Claude Martin, Julia Buzaud, Kevin Diter, Agnès Grimault-Leprince, « Les effets inégaux de la crise sanitaire et du confinement sur le bien-être des lycéen·ne·s », Sciences & Bonheur, 2021, n°6, p. 5579   

    Claude Martin, Elsa Ramos, Catherine Bonvalet, « Habiter son logement au temps du confinement. Expériences contrastées et inégalités. Introduction », Revue des politiques sociales et familiales, 2021, n°141, pp. 5-10   

    Claude Martin, Elsa Ramos, Catherine Bonvalet, « Habiter son logement au temps du confinementExpériences contrastées et inégalités », Revue des politiques sociales et familiales, 2021, n°141 

    Claude Martin, Xavier Leloup, « Le déterminisme parental en question ; la parentalisation du social », Lien social et Politiques, 2020, n°85   

    Claude Martin, Xavier Leloup, « La parentalisation du social », Lien social et Politiques, 2020, pp. 5-18   

    Claude Martin, « Collectiviser la question parentale. Les apports des parenting culture studies », Lien social et Politiques, 2020, pp. 252-259   

    Claude Martin, « La croisée des savoirs - Penser la vulnérabilité. Les apports de Robert Castel », Les Cahiers de la justice, 2019, n°04, pp. 667-677   

    Claude Martin, Zoé Perron, Julia Buzaud, Kevin Diter, « Les approches du bien-être. Un champ de recherche multidimensionnel », Revue des politiques sociales et familiales, 2019, n°4, pp. 119-126      

    Perron Zoé, Buzaud Julia, Diter Kevin, Martin Claude. Les approches du bien-être. Un champ de recherche multidimensionnel. In: Revue des politiques sociales et familiales, n°131-132, 2019. Le bien-être des enfants : un enjeu politique / Understanding children's well-being: A political issue. pp. 119-126.

    Claude Martin, Julia Buzaud, Zoé Perron, Kevin Diter, « Les mesures du bien-être des enfants. Revue de littérature sur les grandes enquêtes internationales », Revue des politiques sociales et familiales, 2019, pp. 127-135      

    Buzaud Julia, Perron Zoé, Diter Kevin, Martin Claude. Les mesures du bien-être des enfants. Revue de littérature sur les grandes enquêtes internationales. In: Revue des politiques sociales et familiales, n°131-132, 2019. Le bien-être des enfants : un enjeu politique / Understanding children's well-being: A political issue. pp. 127-135.

    Claude Martin, « La pensée positive au service de la parentalité ou l'inverse ? », Spirale, 2019, n°91, pp. 61-69   

    Claude Martin, Zoé Perron, Julia Buzaud, « Le bien-être de l’enfant : évolution d’une notion, ambiguïtés des dimensions et mesures », Enfances, Familles, Générations, 2019, n°33   

    Claude Martin, Kevin Diter, Julia Buzaud, Zoé Perron, « Comprendre le bien-être des enfants: un enjeu politique », Revue des politiques sociales et familiales, 2019, n°132133   

    Claude Martin, « Understanding children’s well-being: A political issue », Revue des politiques sociales et familiales, 2019, n°131132, pp. 148-152   

    Claude Martin, « De l'idéologie du bonheur de chacun à la défense de la joie pour tous. Lectures critiques », Revue des politiques sociales et familiales, 2019   

    Claude Martin, « Recompositions des valeurs et référentiels des politiques familiales », Informations sociales, 2018, pp. 51-60   

    Claude Martin, « Les politiques d’accueil des enfants en France et en Europe. Atouts, limites et perspectives », Revue française des affaires sociales, 2017, pp. 301-308   

    Claude Martin, Gérard Neyrand, Thévenot Anne, « Discussion autour de l'ouvrage Être un bon parent : une injonction contemporaine », Recherches familiales, 2016, n°13, pp. 95-104   

    Claude Martin, « À quelles conditions peut-on penser le divorce comme un risque ? », Population (édition française), 2016, pp. 540-542   

    Claude Martin, « Parenting Support in France: Policy in an Ideological Battlefield », Social Policy and Society, 2015, n°4, pp. 609-620   

    Claude Martin, « Parent, mode d'emploi », Grands Dossiers Des Sciences Humaines, 2015, pp. 10-11 

    Claude Martin, « Le soutien à la parentalité : une nouvelle politique en Europe ? », 2014, pp. 9-22    

    Depuis la fin des années 1990, de nombreux pays européens ont développé des mesures de soutien à la parentalité. Peut-on pour autant, et à quelles conditions, parler d’une ou plusieurs « politiques » en ce domaine ? Le périmètre, les finalités et les instruments sont-ils communs ou en passe de le devenir à l’échelle européenne ? Cet article aborde cette question sous l’angle des idées (et des savoirs d’appui), des instruments et des acteurs (décideurs publics, experts, professionnels), pour comprendre le processus de définition de ce secteur d’action publique dans cinq configurations nationales choisies pour leurs différences en matière de politique familiale. L’auteur s’appuie sur une recherche menée dans cinq pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède) avec le soutien de quatre agences nationales de la recherche (programme « Open research area » ). L’article aborde tout d’abord la question du périmètre et celle de la nouveauté de cette politique par rapport à des interventions initiées au cours du XXe siècle, puis défend l’hypothèse d’un tournant, d’un « turn to parenting » depuis une vingtaine d’années. Cette approche généalogique qui compare le processus de construction de ces politiques (« process sequencing » ou « policy tracing » ) permet de dessiner un champ de luttes entre des options possibles de ce soutien aux parents et de proposer une série d’angles de comparaison.

    Claude Martin, Djillali Annane, Shidasp Siami, Samir Jaber, Souheil Elatrous [et alii], « Effects of Fluid Resuscitation With Colloids vs Crystalloids on Mortality in Critically Ill Patients Presenting With Hypovolemic Shock », JAMA Ophthalmology, 2013, n°17 

    Claude Martin, « Penser la vulnérabilité. Les apports de Robert Castel », Alter: European Journal of Disability Research / Revue européenne de recherche sur le handicap, 2013, n°4, pp. 293-298   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Diversification of care policy measures supporting older people »: towards greater flexibility for carers?, European Journal of Ageing, 2012, n°2, pp. 141-150 

    Claude Martin, « Les liens familiaux face à la montée des incertitudes », Union Sociale, 2012, n°258, pp. 17-18 

    Claude Martin, Marie-Aline Bloch, Jean-Yves Barreyre, Louise Belzile, Arnaud Campéon [et alii], « Les aidants informels », Vie sociale, 2012, n°4, pp. 7-200   

    Claude Martin, Arnaud Campéon, Blanche Le Bihan, « La prise en charge des personnes âgées dépendantes en Europe : le vécu des aidants familiaux », Vie sociale, 2012, n°4, p. 111   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, Arnaud Campéon, « Comment les pays européens prennent en charge la dépendance ? », Place publique (Rennes), 2011, n°13, pp. 12-17   

    Claude Martin, « Enjeux des politiques de la famille en France », Revue Projet, 2011, n°322, pp. 44-50 

    Claude Martin, Andrew Cherlin, Caitlin Cross-Barnet, « Living Together Apart in France and the United States », Population (English edition), 2011, n°34, pp. 561-582   

    Claude Martin, Isabelle de Boismenu, Arnaud Campéon, Blanche Le Bihan, « Dépendance des personnes âgées : expériences rennaises », Place publique (Nantes), 2011, n°13, p. 160 

    Claude Martin, « The reframing of family policies in France »: processes and actors, Journal of European Social Policy, 2010, n°5, pp. 410-421 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Quelles politiques pour la dépendance en Europe ? », Regards sur l'actualité : mensuel de la vie publique en France , 2010, n°66, pp. 61-73 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Reforming Long-term Care Policy in France »: Private-Public Complementarities, Social Policy and Administration, 2010, n°4, pp. 392-410 

    Claude Martin, « Concilier vie familiale et vie professionnelle : un objectif européen dans le modèle français des politiques de la famille ? », Informations sociales, 2010, n°157, pp. 114-123   

    Claude Martin, « Des effets du divorce et du non-divorce sur les enfants », Recherches et prévisions, 2007, n°89, pp. 9-19      

    Cet article propose de revenir sur les principales conclusions des travaux de recherche existant au plan international et d’explorer la question des effets du non-divorce pour les couples qui connaissent le désamour et le conflit conjugal. Qu’en est-il en somme de ces couples qui renoncent au divorce pour épargner leurs enfants, au risque de produire des effets tout aussi dévastateurs voire plus dévastateurs encore s’ils s’installent dans la conflictualité quotidienne, de ces couples qui décident de vivre ensemble séparés – mode de vie qualifié de « living together apart » ?

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, « A Comparative Case Study of Care Systems towards Frail Elderly People: Germany, Spain, France, Italy, United Kingdom and Sweden », Social Policy and Administration, 2006, n°1, pp. 26-46   

    Claude Martin, Arnaud Campéon, Blanche Youinou-Le Bihan, Guillaume Gardin, Blanche Le Bihan, « Expérimentation d’une offre de garde face aux horaires de travail atypiques et flexibles », Recherches et prévisions, 2005, n°1, pp. 25-40    

    Les horaires de travail atypiques se développent dans la plupart des pays de l’Union européenne. Néanmoins, le caractère variable et décalé de ces horaires par rapport au rythme de vie traditionnel multiplie les difficultés d’articulation entre vie familiale et vie professionnelle, l’offre de garde traditionnelle ne permettant pas de couvrir les besoins des parents qui travaillent tôt le matin, tard le soir ou pendant le week-end. Cet article rend compte d’une recherche menée avec le soutien de la CNAF sur cette question des horaires de travail atypiques et repose sur l’étude de quatre dispositifs innovants – en phase expérimentale – qui développent une offre de garde à domicile avant l’ouverture ou après la fermeture des services de garde traditionnels. Les auteurs proposent une réflexion sur la notion d’« horaire de travail atypique ou flexible », les besoins de garde qu’ils induisent et les « arrangements de garde », combinant les ressources formelles et informelles mobilisées par les familles.

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, Johanne Charbonneau, « Temporalités : le temps, un enjeu social et politique », Lien social et Politiques, 2005, n°54, pp. 5-10 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, « La parentalidad: controversias en torno de un problema público », La Ventana, Revista de Estudios de Genero, 2005, n°22, pp. 7-34   

    Claude Martin, « La famiglia e l'infanzia come affari di Stato. Le politiche familiari in Francia e in Europa », Italian Journal of Social Policy, 2005, n°4, pp. 201-216   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, « Vivre sous pression. L'inconciliable vie quotidienne », Informations sociales, 2005, n°122, pp. 64-75   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, Arnaud Campéon, « Définition d'une offre de garde face aux horaires atypiques et flexibles : Leçons de quelques expérimentations », Recherches et prévisions, 2005, n°80, pp. 11-26 

    Claude Martin, « De la parentalité à la condition parentale », Revue de l'école des parents et des éducateurs, 2005, pp. 6-9 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, « Atypical Working Hours: Consequences for Childcare Arrangements », Social Policy and Administration, 2004, n°6, pp. 565-590   

    Claude Martin, Vincenzo Cicchelli, « Young Adults in France: Becoming Adult in the Context of Increased Autonomy and Dependency », Journal of Comparative Family Studies, 2004, n°4, pp. 615-626   

    Claude Martin, Jane Millar, « Les politiques sociales en direction des ménages monoparentaux : tendances européennes », Dialogue : Recherche sur le couple et la famille , 2004, n°163, pp. 72-88   

    Claude Martin, Gérard Neyrand, Patricia Rossi, « Le désarroi des professionnels face à la précarité monoparentale », Dialogue : Recherche sur le couple et la famille , 2004, n°163, pp. 17-24   

    Claude Martin, « La politisation de la prise en charge de la petite enfance. Vues d'Europe », Le sociographe, 2004, n°14, pp. 75-84   

    Claude Martin, « Les fonctions de la famille », Les Cahiers français : documents d'actualité, 2004, pp. 29-33   

    Claude Martin, « Expérimenter avant de légiférer : l'exemple de la prestation dépendance », Problèmes Politiques et Sociaux - Articles et Documents d'Actualité Mondiale, 2003, n°895, pp. 55-58 

    Claude Martin, Denis Saint-Martin, « Société des savoirs, gouvernance et démocratie », Lien social et Politiques, 2003, n°50, pp. 7-14   

    Claude Martin, « Les savoirs aux prises avec l'opinion : l'exemple des effets du divorce », Lien social et Politiques, 2003, n°50, pp. 57-71   

    Claude Martin, Alain Noël, « La démocratisation du social », Lien social et Politiques, 2003, n°48, pp. 5-15   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, Marie-Eve Joël, Anaïs Colombini, « La prise en charge des personnes âgées dépendantes en Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suède. Une étude de cas-types », Etudes et Résultats Drees, 2002, n°176, pp. 1-12   

    Claude Martin, Michel Chauvière, Michel Borgetto, Robert Lafore, Michel Messu [et alii], « Rétrospective et prospective de la branche Famille [Points de vue de membres du comité éditorial de Recherches et Prévisions] », 2002, pp. 97-111    

    Dans le cadre de cette livraison de Recherches et Prévisions, il a été demandé aux membres du comité éditorial de la revue de répondre brièvement (six à huit mille signes…) à deux questions, volontairement larges dans leur ambition et imprécises dans leur formulation, concernant les caisses d’Allocataires familiales et leur environnement. L’idée était de recueillir une série de points de vue sur et autour de la branche Famille de la Sécurité sociale: Quelles sont, sur les dix dernières années, les grandes évolutions juridiques, sociales, économiques, politiques… qui ont marqué l’environnement des caisses d’Allocations familiales? Comment voyez-vous, dans dix ans, un service public tel que celui des caisses d’Allocations familiales? On remercie ici les membres du comité éditorial qui ont accepté de participer à cet exercice particulier. Ils livrent, dans la diversité des disciplines, des thèmes abordés, des tons et des regards, un ensemble d’analyses, avec leurs convergences et leurs divergences, sur le passé récent et sur les futurs (possibles, probables ou souhaitables) des politiques familiales et sociales.

    Claude Martin, « Les politiques de prise en charge des personnes âgées dépendantes », Travail, genre et sociétés, 2001, n°6, pp. 83-103     

    Claude Martin, Irène Théry, « The PACS and marriage and cohabitation in France », International Journal of Law, Policy and the Family, 2001, n°3, pp. 135-158     

    Claude Martin, Jacques Commaille, « La repolitisation de la famille contemporaine », Comprendre - Revue annuelle de philosophie et de sciences sociales, 2001, n°2, pp. 129-149   

    Claude Martin, Christos Bagavos, « La faible fécondité en Europe. Un séminaire de l'observatoire européen des affaires familiales », Family Observer, 2001, n°3, pp. 20-27     

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, François-Xavier Schweyer, Thomas Frinault, Alain Jourdain [et alii], « La prestation spécifique dépendance à domicile en pratiques dans six départements », Etudes et Résultats Drees, 2000, n°64, pp. 1-8     

    Claude Martin, « Défendre les intérêts familiaux en Europe. Le rôle des associations familiales dans la définition de l’action publique », Mouvements : des idées et des luttes, 2000, n°8, pp. 64-69   

    Claude Martin, « Penser l'État-providence et ses transformations en Europe », 2000, pp. 113-122    

    The Esping-Andersen 's book is now translated in French. This is a major contribution to all reflexion on comparative analysis of Welfare-States. This paper sets out its theoretical and empirical fondations and relates the debates and critics that it continues to cause on three points : the treatment of women 's question, the status of Southern Europe in its model, its connection with the contemporary transformations of Welfare.

    Claude Martin, « Comment identifier le rôle des associations familiales dans la définition de l’action publique en Europe ? », Family Observer, 2000, n°2, pp. 14-21     

    Claude Martin, « Comparer les questions familiales en Europe », 1999, pp. 21-32    

    Cet article a été rédigé dans le cadre de la mission « prospective de la famille » confiée à Irene Théry. Pour mieux comprendre la façon dont s'orientent les politiques sociales et les politiques familiales européennes, l'auteur expose la question centrale de la contribution des familles à la protection des individus et des trajectoires sociales. Afin de situer les politiques familiales françaises dans le débat européen, seront successivement abordés trois thèmes principaux. Que faut-il comparer et comment comparer ? Comment se positionne la France dans les comparaisons selon les angles d'attaque que l'on adopte ou les variables que l'on privilégie ? Quelle question principale et quelles stratégies retenir pour penser l'avenir des politiques familiales ?

    Claude Martin, « L'expérimentation territoriale de la prestation dépendance : fenêtre d'opportunité ou rendez-vous manqué ? », 1998, pp. 69-91    

    La prise en charge de la dépendance constitue un enjeu de taille pour l'ensemble des pays dotés d'un système de protection sociale, du fait de l'accroissement de l'espérance de vie, du développement des maladies chroniques et des soins de longue durée qu'elles nécessitent. La définition d'une politique publique permettant de faire face à ce problème collectif pose de nombreux problèmes. Une des questions essentielles est de déterminer qui doit assumer la charge de la dépendance : l'Etat, la Sécurité sociale, les collectivités territoriales, la personne dépendante elle-même et/ou sa famille, avec ou sans le recours à des assurances privées et facultatives. Face à ces différents choix, plusieurs pays européens se sont déjà engagés dans d'importantes réformes. La configuration française est plutôt caractérisée par la "non-décision" et le "non-apprentissage" : des expérimentations territoriales, puis le vote d'une loi d'attente. L'auteur soutient que nous avons affaire à une conception particulière de l'action publique. Dans ce modèle de gestion territorialisée de l'action publique, l'Etat est amené à redéfinir son rôle, en instituant des capacités de négociation, en fixant des règles minimales de jeu, et en laissant de plus en plus le territoire définir les problèmes publics.

    Claude Martin, Alain Jourdain, Françoise Mohaër, François-Xavier Schweyer, « La Prestation Spécifique Dépendance à la lumière des leçons de l'expérimentation. », Gérontologie et Société, 1998, pp. 85-99 

    Claude Martin, « L'action publique en direction des ménages monoparentaux [Une comparaison France/Royaume-Uni] », 1997, pp. 25-49    

    Qui doit nourrir l'enfant quand les parents sont séparés : la mère, par son travail voire en reconstituant un couple avec un nouveau pourvoyeur de revenu ; le père, en respectant son obligation alimentaire ; la collectivité (locale, nationale) par une politique de droits sociaux ou d'assistance ; ou une combinaison de ces différents acteurs ? Telle est la question posée par cet article, qui tente de comprendre et de comparer la manière dont a été posé ce débat et dont ont été justifiées les politiques et les mesures sociales en France et au Royaume-Uni. L'auteur propose de repérer les évolutions, les hésitations, et finalement les dominantes qui s'installent ici et là, pour des raisons qui n'apparaissent qu'au fil du temps et de controverses. Si la comparaison entre les deux pays s'était arrêtée à la période 1970-1975, on aurait pu en conclure que les politiques à l'égard des situations monoparentales au Royaume-Uni et en France étaient assez proches. Quinze ans plus tard, on est frappé par l'écart considérable qui s'est creusé entre ces deux trajectoires nationales de protection des familles monoparentales.

    Claude Martin, Patrick Hassenteufel, Patricia Loncle-Moriceau, Antoine Vion, Blanche Youinou-Le Bihan, « Le changement aléatoire. La production de santé publique à Rennes et à Brest », 1996, pp. 51-59    

    La question de l'accès aux soins des populations les plus démunies et la lutte contre le Sida font que la santé publique est de plus en plus partie intégrante des politiques sociales, notamment au niveau local comme le montrent les exemples de Rennes et de Brest. Des coopérations à géométrie variable s'engagent alors entre services de l'Etat, collectivités locales, associations et corps médical. Mais l'investissement politique des municipalités se heurte à l'hétérogénéité et à la redondance des logiques administratives, associatives, corporatives et d'expertise. Toute innovation apparaît dès lors comme le résultat aléatoire de leur conjonction.

    Claude Martin, Jean-Marc Lhuillier, « French Review Article The Obscure Objectives of Family Policies in France », Social Policy and Administration, 1995, n°4, pp. 371-376 

    Claude Martin, « Diversité des trajectoires post-désunion. Entre le risque de solitude, la défense de son autonomie et la recomposition familiale. », 1994, pp. 1557-1583    

    Martln (Claude). - Diversité des trajectoires post-désunion : entre le risque de solitude, la défense de son autonomie et la recomposition familiale Après avoir privilégié l'étude des effets psycho-affectifs sur les enfants, puis les effets économiques et sociaux de la désunion, le débat scientifique sur Г après-divorce s'oriente depuis peu sur la mobilité de ces situations et, tout particulièrement, sur la recomposition familiale, dont on souligne actuellement la progression considérable. Pour autant, la recomposition n'est pas l'issue de toutes les situations monoparentales. Si les données disponibles montrent que la recomposition familiale est plus fréquente dans les milieux populaires que dans les couches moyennes ou aisées, notamment pour des raisons économiques, il faut nuancer ce constat en tenant compte des logiques des acteurs eux-mêmes et des contraintes dans lesquelles se dessinent leurs trajectoires conjugales et familiales. Cet article propose une présentation de la diversité des trajectoires post-désunion à partir de deux enquêtes postales réalisées à trois ans d'intervalle (1987-1990) auprès d'une cohorte de 336 parents gardiens séparés ou divorcés. Le sexe, l'âge, le capital culturel, le fait d'être ou non actif avant et après la rupture pèsent sur ces trajectoires et sur les difficultés qu'engendre la dissociation familiale. Des différences en termes d'appartenance sociale se manifestent aussi au niveau de la solidarité des proches.

    Claude Martin, Alain Jourdain, « De quoi dépend la dépendance ? Réflexions sur la loi instaurant une prestation spécifiquedépendance aux personnes âgées. », Cahiers de Sociologie et de Demographie Medicales, 1991, n°23, pp. 179-194 

    Claude Martin, Didier Le Gall, « Les effets pervers de la solidarité: le cas des femmes seules avec enfants », Actions et recherches sociales, 1982, n°4, pp. 113-126   

    Claude Martin, « Mauvais objet, mauvais sujet. Pédagogies et thérapies dans l’abord et la rééducation des délinquants et pré-délinquants garçons de 13 à 19 ans en Foyer de semi-liberté. Quelques propositions. », 1981, pp. 439-440    

    Martin Claude. "Mauvais objet, mauvais sujet". Pédagogies et thérapies dans l’abord et la rééducation des délinquants et pré-délinquants garçons de 13 à 19 ans en Foyer de semi-liberté. Quelques propositions. In: Bulletin de psychologie, tome 34 n°349, 1981. Psychologie clinique IV. pp. 439-440.

    Claude Martin, « La publicité socio-éducative (PSE) au Centre familial de jeunes de Vitry », 1977, pp. 429-435    

    Martin Claude. La publicité socio-éducative (PSE) au Centre familial de jeunes de Vitry. In: Bulletin de psychologie, tome 30 n°328, 1977. pp. 429-435.

    Claude Martin, Joseph Finder, Stanislas Tomkiewicz, « Le jeu des rôles (sociodramatiques) et les adolescents difficiles, en foyer de semi-liberté », 1968, pp. 150-190    

    Finder Joseph,Martin Claude,Tomkiewicz Stanislas. Le jeu des rôles (sociodramatiques) et les adolescents difficiles, en foyer de semi-liberté. In: Bulletin de psychologie, tome 22 n°273, 1968. pp. 150-190.

    Claude Martin, Stanislas Tomkiewicz, Joseph Finder, « Le dessin et les adolescents difficiles », 1967, pp. 140-145    

    Martin Claude,Tomkiewicz Stanislas,Finder Joseph. Le dessin et les adolescents difficiles. In: Bulletin de psychologie, tome 20 n°253, 1967. pp. 140-145.

    Claude Martin, « Journée de Pédo-psychiatrie (11 octobre 1963) », 1965, pp. 207-211    

    Martin Claude. Journée de Pédo-psychiatrie (11 octobre 1963). In: Bulletin de psychologie, tome 19 n°245, 1965. pp. 207-211.

    Claude Martin, De l’idéologie du bonheur de chacun à la défense de la joie pour tous. Lectures croisées. À propos de : Edgar Cabanas et Eva Illouz, 2018, Happycratie. Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Paris, Premier Parallèle ; Carl Cederström, 2018, The happiness fantasy, Cambridge, Polity Press ; Carl Cederström et André Spicer, 2015, The wellness syndrome, Cambridge, Polity Press, Paris : Caisse Nationale des Allocations Familiales et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2019, pp. 139-144    

    Martin Claude. De l’idéologie du bonheur de chacun à la défense de la joie pour tous. Lectures croisées. À propos de : Edgar Cabanas et Eva Illouz, 2018, Happycratie. Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Paris, Premier Parallèle ; Carl Cederström, 2018, The happiness fantasy, Cambridge, Polity Press ; Carl Cederström et André Spicer, 2015, The wellness syndrome, Cambridge, Polity Press. In: Revue des politiques sociales et familiales, n°131-132, 2019. Le bien-être des enfants : un enjeu politique / Understanding children's well-being: A political issue. pp. 139-144.

  • Claude Martin, Carine Martin, Laura Davidel, Tommaso M. Milani (éd). 2018. Queering Language, Gender and Sexuality , Association Genres, sexualités, langage, 2020  

    Le livre Queering Language, Gender and Sexuality, édité par Tommaso M. Milani se propose de mettre en valeur une sélection de travaux de recherche sur le langage, le genre et la sexualité, qui ont été publiés dans la revue Gender and Language entre 2003 et 2015. Leur point commun est qu’ils associent théorie queer et analyse linguistique. L’ouvrage ne comporte ni préface, ni introduction, ni conclusion, mais le chapitre 1, rédigé par Milani, est en réalité une introduction théorique aux artic...

    Claude Martin, Agnès Pitrou, Les politiques familiales. Approches sociologiques, 1994, Paris : Dunod et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1996, pp. 235-237    

    Martin Claude. Agnès Pitrou, Les politiques familiales. Approches sociologiques, 1994. In: Sociologie du travail, 38ᵉ année n°2, Avril-juin 1996. pp. 235-237.

    Claude Martin, Colloque sur l'apprentissage de la lecture (Tours, 29-30 mai 1965), Paris : Groupe d'études de psychologie de l'Université de Paris et PERSÉE : CNRS & ENS de Lyon, 1965, pp. 78-83    

    Martin Claude. Colloque sur l'apprentissage de la lecture (Tours, 29-30 mai 1965). In: Bulletin de psychologie, tome 19 n°244, 1965. pp. 78-83.

    Claude Martin, Assises nationales du groupement français de neuro-psychiatrie infantile : la délinquance juvénile, Paris : Groupe d'études de psychologie de l'Université de Paris et PERSÉE : CNRS & ENS de Lyon, 1963, pp. 421-425    

    Martin Claude. Assises nationales du groupement français de neuro-psychiatrie infantile : la délinquance juvénile. In: Bulletin de psychologie, tome 17 n°226, 1963. pp. 421-425.

  • Claude Martin, Tom Chevalier, Michel Legros, Access for children in need to the key services covered by the European Child Guarantee – France, 2023   

    Claude Martin, Gilles Huteau, Michel Legros, Alis Sopadzhiyan, Béatrice Valdes, Social protection and inclusion policy responses to the COVID-19 crisis France 2021, 2021 

    Claude Martin, Gilles Huteau, Michel Legros, Alis Sopadzhiyan, Béatrice Valdes, ESPN Thematic Report: Social protection and inclusion policy responses to the COVID-19 crisis - France, 2021 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, Contribution to the 2021 SPC-COM report on long-term care for older people in the EU France: ESPN Thematic Report: Contribution to the 2021 SPC-COM report on long-term care for older people in the EU France 2020 EUROPEAN COMMISSION Directorate-General for Employment, Social Affairs and Inclusion Directorate C -Social Affairs Unit C.2 -Modernisation of social protection systems, 2020   

    Claude Martin, Gilles Huteau, Blanche Le Bihan, Michel Legros, Fabien Meslet [et alii], ESPN Thematic Report on Access to essential services for low-income people – France, 2020 

    Claude Martin, Arnaud Campéon, Delphine Keppens, Céline Rothé, Gouverner les «nouveaux risques sociaux»:Le cas des politiques en direction de l’enfance et de la parentalité dans les systèmes de protection sociale européens, 2014   

    Claude Martin, La chaire 'Lien social et sante – Social Care' – quelques leçons, 2014   

    Claude Martin, Le soutien à la parentalité. Généalogie et contours d'une politique émergente, La Documentation Française, 2012, pp. 5-25 

    Claude Martin, Marie Pierre Hamel, Sylvain Lemoine, Aider les parents à être parents: Le soutien à la parentalité, une perspective internationale, 2012, 196 p. 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, ARTICULER VIE FAMILIALE ET VIE PROFESSIONNELLE AVEC DES HORAIRES DE TRAVAIL NON STANDARD, 2007, 136 p.   

    Claude Martin, Frédérique Granet, Laurent Lesnard, Rapport du Haut conseil de la population et de la famille, 2003, 210?? p.   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, Aider un parent âgé dépendant Impact sur la vie professionnelle et sociale des femmes, 2002   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, Patricia Loncle, François Bigot, Pierre-Henri Bréchat [et alii], Étude qualitative de la mise en oeuvre de la Prestation Spécifique Dépendance (PSD). Première partie, enquête PSD domicile, 2000, 47 p.   

    Claude Martin, Patrick Hassenteufel, Myriam Bachir, Virginie Bussat, William Genieys [et alii], L'émergence d'une "élite du Welfare" ? Sociologie des sommets de l'Etat en interaction, 1999   

    Claude Martin, Alain Jourdain, Françoise Mohaër, François-Xavier Schweyer, La prestation expérimentale dépendance en Ille-et-Vilaine : leçons d'un apprentissage., Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP), 1996 

    Claude Martin, Nadine Lefaucheur, Qui doit nourrir L'Enfant don't le père est absent?: Rapport de recherche sur les fondements des politiques familiales européennes (Angleterre, France, Italie, Portugal), 1995   

    Claude Martin, Emanuelle Maunaye, Eric Bellamy, Les médiations familiales. Structures, modèles d'intervention, publics et rapports au judiciaire., 1994   

    Claude Martin, Réseau relationnel et support social. Des notions pertinentes pour penser l'articulation entre santé et social, 1993   

  • Claude Martin, From educating mothers to neuroparenting: Ideas and controversies in parenting issues, 2023   

    Claude Martin, “Médico-social : les mots pour le dire à l’échelle internationale”, 2023 

    Claude Martin, Robert Castel (mars 1933 – mars 2013). Portrait, 2023   

    Claude Martin, Kevin Diter, Annexes de l’article « C’est quand qu’on va où ? ». Les rapports socialement différenciés à l’avenir des lycéen·ne·s en temps de crises, Revue des sciences sociales, n°69, pp. 20 – 31, 2023   

    Claude Martin, “Lone / one parent families versus lone / single mothers. L’internationalisation d’un problème public”, 2023 

    Claude Martin, Kevin Diter, Well-being at school, an introduction, 2023   

    Claude Martin, Questions familiales : regard rétrospectif sur un parcours sociologique, 2022   

    Claude Martin, Gilles Huteau, Béatrice Valdes, Michel Legros, Blanche Le Bihan, ESPN Country Profile France 2021-2022 EUROPEAN COMMISSION Directorate-General for Employment, Social Affairs and Inclusion Directorate D -Social rights and inclusion Unit D.2 -Social protection systems Contact, 2022   

    Claude Martin, Parentalité positive, 2022   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, Progress towards a law on ageing in France: the country recognises a fifth branch of the social security system centred on autonomy, 2022 

    Claude Martin, Michel Legros, Combating energy poverty in France: a decade of experience, 2022 

    Claude Martin, États-providence européens, 2022 

    Claude Martin, Quelques pistes pour comprendre le phénomène du retrait social des jeunes dans les sociétés contemporaines, 2021   

    Claude Martin, Arnaud Campéon, Blanche Le Bihan, Michel Legros, Governmental response to the COVID-19 pandemic in Long-Term Care residences for older people: preparedness, responses and challenges for the future, 2021 

    Claude Martin, Penser la solidarité en temps de crise, 2020   

    Claude Martin, Vincenzo Cicchelli, Catherine Pugeault-Cicchelli, Les jeunes adultes en France. Un débat politique et scientifique, 2020   

    Claude Martin, De l'idéologie du bonheur de chacun à la défense de la joie pour tous, 2020   

    Claude Martin, Michel Legros, France in the face of COVID-19: From lockdown to crises and responses for the future, 2020   

    Claude Martin, “Understanding changes in welfare state regimes: some considerations”, 2020 

    Claude Martin, L'enfance : une question politique, 2019   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, French social and long term care system, 2019   

    Claude Martin, Abdelhafid Hammouche, Marianne Modak, Gérard Neyrand, Catherine Sellenet [et alii], Accompagner les parents dans leur travail éducatif et de soin: Etat de la question en vue d’identifier le rôle de l’action publique, 2017   

    Claude Martin, Gouverner la parentalité ; gouverner par les parents, 2017   

    Claude Martin, On What Condition can Divorce be Considered as a Risk?, 2016   

    Claude Martin, (Re)-Discovering parents and parenting in France: What really is new?, 2016   

    Claude Martin, What really is new under the spotlight? (Re)-discovering parents and parenting in France, 2016   

    Claude Martin, A quelles conditions le divorce peut-il être pensé comme un risque?: Commentaire sur l'article « La couverture des coûts du divorce » In Population 2016-3, 2016   

    Claude Martin, Thévenot Anne, Gérard Neyrand, Discussion autour de l'ouvrage "Être un bon parent: une injonction contemporaine", 2016   

    Claude Martin, A Baby Friendly State: Lessons from the French Case, 2007   

    Claude Martin, La parentalité en question. Perspectives sociologiques: Rapport au Haut conseil de la population et de la famille, 2003   

    Claude Martin, Jane Millar, Evolution des politiques sociales en direction des familles monoparentales en Europe, 2003   

    Claude Martin, Médico-social : les mots pour le dire à l’échelle internationale, 2024 

  • Claude Martin, « PENSER LES ÂGES DE LA VIE ET LA SUCCESSION DES GÉNÉRATIONS », conférencier invité à la pleinière au Haut conseil Enfance, Famille et Âge, Paris, le 05 février 2024 

    Claude Martin, « Prostitution de mineurs », le 13 octobre 2022  

    Organisé par le COMPTRASEC, Université de Bordeaux

    Claude Martin, « Des deux côtés du miroir : Les apprentissages d'un passeur entre sciences sociales et administration », La MIRE: 40 ans d'animation et de valorisation de la recherche, Paris, le 10 mai 2022   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, Alis Sopadzhiyan, « Retours sur les approches du social care », Séminaire EHESS « Les organisations du welfare : pratiques, expériences et politiques des institutions sociales, sanitaires et médico-sociales », Paris, le 14 mai 2019   

    Claude Martin, « Quels territoires et quelles régulations pour gouverner les solidarités ? », le 24 janvier 2019  

    Ce colloque scientifique est organisé dans le cadre de la Chaire Territoires et Mutations de l’Action Publique (TMAP) de Sciences Po Rennes

    Claude Martin, « Penser / exposer la vulnérabilité », le 29 novembre 2018  

    Organisé sous la responsabilité scientifique de Marie-Hélène Boblet, LASLAR, Université de Caen Normandie, Hélène Marche, CERREV, université de Caen Normandie et Nadine Proia-Lelouey, LPCN, université de Caen Normandie

    Claude Martin, Céline Rothé, « Manifestations de troubles qualifiés de psychiques lors du passage à l'âge adulte », Séminaire de l'EHESS "Sociohistoire du handicap : catégories, traitement social et expériences", Paris, le 06 juin 2017 

    Claude Martin, Alice Brochard, Céline Rothé, « Troubles psychiques lors du passage à l’âge adulte, quel accompagnement ? », Les jeudis en santé, Rennes, le 08 septembre 2016 

    Claude Martin, « La politisation de la longévité : une configuration singulière ? », "savoirs, pratiques, politiques", Les sciences sociales et les transformations contemporaines des mondes de la santé, Paris, le 25 mai 2016   

    Claude Martin, « Comment je tente de penser l’aller-mieux et la résilience? », Guérir, se rétablir, aller mieux en santé mentale et ailleurs, Lille, le 07 janvier 2015   

    Claude Martin, Mary Daly, Trudie Knijn, Ilona Ostner, « Parenting Support in four European Countries. Elements for a comparison », 10th Espanet Conference, Edinburgh United Kingdom (GB), le 06 septembre 2012 

    Claude Martin, « Les liens familiaux face à la montée des incertitudes », Le lien familial à l’aube du XXIe siècle. Ombres et lumières : Approche pluridisciplinaire, Paris, le 28 mars 2012   

    Claude Martin, « La condition parentale face à la montée des incertitudes », XIXème Congrès de l'Association internationale des sociologues de langue française., Rabat Morocco (MA), le 01 juillet 2012 

    Claude Martin, « Accompagner la condition parentale contemporaine », Journée départementale de l'accompagnement à la scolarité, Laval, le 22 juin 2012 

    Claude Martin, « French Parental Support Policies: a Policy Tracing », 3rd Workshop of the PolChi network, Utrecht Netherlands (NL), le 06 juin 2012 

    Claude Martin, Robert Castel, « Travail, famille : le temps des grandes transformations », Conférence du bureau des temps de Rennes, Rennes, le 31 mai 2012   

    Claude Martin, « Le soutien à la parentalité : éléments d'une généalogie d'une politique publique », " Le contrat de responsabilité parentale en question ", Le Havre, le 06 avril 2012 

    Claude Martin, « Lien social et santé. L'apport des recherches sur le social care dans la compréhension du bien-être », Leçon inaugurale de la Chaire " Social Care - Lien social et santé ", Paris, le 23 mars 2012 

    Claude Martin, « Impact de la structuration des Centre de mémoire, de ressources et de recherche sur les trajectoires de prise en charge de patients souffrant de la maladie d'Alzheimer », 2ème rencontres scientifiques de la CNSA pour l'autonomie, Paris, le 15 février 2012 

    Claude Martin, D. Keppens, « Parenting programs in the French context », séminaire du programme PolChi de l'ANR, Göttingen Germany (DE), le 07 décembre 2011 

    Claude Martin, « Understanding changes in welfare state regimes: some considerations », XIII Encontro de Sociologia dos Açores: Coesão social, cidadania e sustentabilidade, Ponta Delgada Portugal (PT), le 26 novembre 2011   

    Claude Martin, « Être parent aujourd'hui. Approche sociologique », " Être parent aujourd'hui : de l'intimité de la relation parentale à l'élaboration d'une politique publique ", Paris, le 18 novembre 2011 

    Claude Martin, « Parental responsibilities: elements for a genealogy of a policy shift in the French context », 9th Annual ESPAnet Conference Sustainability and transformation in European Social Policy, Valencia Spain (ES), le 08 septembre 2011 

    Claude Martin, Andrew Abbott, Gisèle Sapiro, Jean-Louis Fabiani, « A world wide sociology. Enjeux actuels de l'internationalisation des sciences sociales », IVème congrès de l'Association française de sociologie, Grenoble, le 05 juillet 2011 

    Claude Martin, « Sociologie de la précarité et du précariat », Journée de la société de neuro-psychiatrie de l'Ouest, Rennes, le 16 juin 2011 

    Claude Martin, Hébert Réjean, « Le soutien à l'autonomie des personnes âgées en France et au Québec », " Regards croisés ", Paris, le 11 mai 2011 

    Claude Martin, « La condition parentale », Colloque organisé par l'APRTF (Association parisienne de recherche et de travail sur les familles), Paris, le 25 mars 2011 

    Claude Martin, « Les politiques de la famille en France et en Europe », Colloque organisé par la revue Projet sur la politique familiale, Paris, le 17 février 2011 

    Claude Martin, « Définir la vulnérabilité », Séminaire international sur la vulnérabilité dans le cadre du projet ANR VULAGE, Rennes, le 20 janvier 2011 

    Claude Martin, « La condition parentale contemporaine », Conférence publique du Réseau parentalité 35, St-Nicolas de Redon, le 23 novembre 2010 

    Claude Martin, « La question familiale et la montée des incertitudes », Rencontres de Reid Hall. Séminaire international autour de Robert Castel, Paris, le 14 octobre 2010 

    Claude Martin, Jean-François Ravaud, Florence Weber, « Une chaire sur le Social care à l'EHESP », Séminaire du lundi de l'EHESP, Rennes, le 04 octobre 2010 

    Claude Martin, « Reflections on French Family Policies: What can we learn from the French Case? », " National Plans and Family Policies in Europe: Best practices, partnership and Governance ", Bologne, le 27 septembre 2010 

    Claude Martin, « Féminisation de la pauvreté : la situation des familles monoparentales en France », Colloque international " monoparentalité et pauvreté ", Montréal Canada (CA), le 19 mars 2010 

    Claude Martin, « Care management policies and practices : Lessons from abroad », International workshop on case management, Belesbat, le 07 mars 2010 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Travailler et prendre soin d'un parent âgé dépendant : analyse comparée dans 6 pays européens », Journées d'études France-Québec, " Conciliation travail - famille : entre gouvernance et gouvernements. Comparaison France - Québec ", Paris, le 21 janvier 2010 

    Claude Martin, Blanche Le Bihan, « Familialist option of the french Work/family balance policies: elements for a discussion », Work/family balance: politics and policy issues in relation to gender equality, London United Kingdom (GB), le 29 mars 2007   

    Claude Martin, « De la parentalité à la condition parentale », Les nouvelles formes de parentalité, Paris, le 19 novembre 2004   

    Claude Martin, Blanche Le Bihan-Youinou, « Working and Caring : Active Daughters and Daughters in Law Caring for a Dependant Elderly Parent in France », European Social Policy Conference, Copenhague Denmark (DK), le 01 novembre 2003 

    Claude Martin, « Payment for care for dependent elderly people: Policy issue in France », the International Conference on « The Direct Employment of Domiciliary Care by Older People », Londres United Kingdom (GB), le 13 mai 2003 

    Claude Martin, « Four generation families and social care in France », the European seminar organized by R. Trifiletti, S. Simoni on the SOCCARE project for the European PCRD, Bologne Italy (IT), le 01 octobre 2002 

  • Claude Martin, Pierre-Jean Vigny, Les hommes et les carrières, XIXe-XXe siècle.
    Les interprètes après 1964 : portraits.
    : Fonction diplomatique et connaissance des langues.
    Le cas des relations franco-chinoises, XIXe-XXIe siècle.
     

    Claude Martin, Perspectives de recherche dans le champ de la longévité, des vieillesses et du vieillissement 

    Claude Martin, Éléments de réflexion autour des injonctions contemporaines en terme d'éducation 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Mathias Seguin, « Changer le monde ! » La conversion des travailleurs sociaux à l’approche centrée sur le rétablissement dans le secteur de l’hébergement social à Paris, thèse soutenue en 2023 à Université de Rennes 2023 sous la direction de Thomas Aguilera, membres du jury : Isabelle Astier (Rapp.), Patrick Hassenteufel (Rapp.), Bertrand Ravon, Clémence Ledoux et Nicolas Marquis  

    Généralement qualifié par ses adeptes de révolution sociale, le modèle du rétablissement circule en France depuis les années 2010. Parent proche du développement personnel, prescrivant la recherche prioritaire du bien-être aux patients souffrants de troubles psychiques, il s’est diffusé et hybridé pour s’implanter au sein du secteur de l’action sociale. Cette thèse montre comment ce modèle, fondé sur un rejet des formes institutionnelles de la relation d’aide et concourant à l’effritement des ressources discrétionnaires d’autonomie professionnelle, a paradoxalement été saisi et approprié par un segment du groupe professionnel des travailleurs sociaux. À partir d’une enquête ethnographique de quatre années au sein d’un Centre d’hébergement et de réinsertion sociale parisien, cette thèse démontre que si le rétablissement a été réceptionné par les travailleurs sociaux - au point de revendiquer une nouvelle identité professionnelle – c’est moins en raison des idées qu’il véhicule que du fait de sa logique sociale de circulation, constituée à la manière d’une carrière sociale de conversion religieuse. Dans le contexte d’un secteur d’action publique en proie à une crise d’utilité et de légitimité, le modèle du rétablissement s’illustre par la structuration d’une communauté interprofessionnelle imbriquée, centrée sur la croyance en la capacité salvatrice de sa mise en pratique, accordant à ses membres de nouvelles formes de ressources, valorisées et valorisantes, en marge de celles octroyées par leur appartenance institutionnelle et professionnelle.

    Fabien Meslet, Gouverner localement les conduites pour lutter contre la précarité énergétique : genèse et modalités de mise en oeuvre de deux dispositifs d'accompagnement aux "éco-gestes" à Nantes, thèse soutenue en 2023 à Université de Rennes 2023 sous la direction de Thomas Aguilera, membres du jury : Philippe Hamman (Rapp.), Nadine Roudil (Rapp.), Valérie Sala Pala, Renaud Hourcade, Pascale Dietrich-Ragon et Jean-Pierre Le Bourhis  

    La thèse porte sur une des modalités d’intervention dominante en France dans la lutte contre la précarité énergétique : la sensibilisation aux économies d’énergie. En s’appuyant sur une enquête qualitative menée à Nantes entre 2019 et 2023, basée sur des observations participantes, des entretiens semi-directifs et un traitement d’archives, elle analyse la construction puis le développement de deux dispositifs locaux d’accompagnement à la maîtrise de l’énergie à destination des classes populaires urbaines, à partir du début des années 2010. Cette recherche montre le rôle joué par une coalition discursive dans la construction et la légitimation d’une réponse comportementale au problème « précarité énergétique ». La coalition participe activement à la circulation et à la stabilisation d’une représentation individualisante de la précarité énergétique, axée autour de la figure du sur-consommateur d’énergie et de figures satellitaires comme le « mauvais » gestionnaire, qui rend acceptable et nécessaire une intervention sur les comportements des populations précaires. Cette thèse éclaire également la façon dont les agents-prescripteurs nantais mandatés par l’institution municipale transmettent concrètement les normes institutionnelles de la consommation d’énergie domestique à des populations dans le cadre d’une interaction en face-à-face. Celles et ceux qui sont chargés de relayer des “éco-gestes” investissent différemment leur rôle de prescripteur. Nous proposons quatre idéaux types d’agents-prescripteurs (confident, enseignant, militant et gestionnaire) resitués dans l’espace des dispositions sociales et des trajectoires de socialisation. La thèse montre enfin pourquoi et comment ces street-level bureaucrats ont progressivement transformé et contesté les instruments de gouvernement des conduites, sur la base d’une mise à distance de l’approche normative et comportementale initialement constitutive de ces interventions.

    Alice Brochard, "Qu'est-ce qu'on va devenir?" : Négociations des parcours de vie de jeunes confrontés à des troubles psychiques au moment du passage à l'âge adulte, thèse soutenue en 2021 à Rennes 1, membres du jury : Ingrid Voléry (Rapp.), Florence Weber (Rapp.), Isabelle Coutant, Jean-Sébastien Eideliman et Delphine Moreau  

    Le passage à l’âge adulte est marqué par de nombreuses transitions sociales : fin de la scolarité et des études, insertion dans l’emploi, accès à un logement autonome, etc. Le passage de ces épreuves sociales est aujourd’hui non linéaire et réversible, pourtant l’injonction au placement social rapide par le diplôme et l’emploi reste forte. Cette thèse porte sur les parcours de jeunesse, lorsque des troubles psychiques sont identifiés et remettent en question les inscriptions sociales des jeunes.Cette recherche s’appuie sur une enquête qualitative, menée à l’échelle d’une agglomération, par entretiens auprès de trente-neuf jeunes (récits de vie), mais aussi avec des parents et des professionnels (des champs scolaire, psychiatrique, médico-social, social). Ces matériaux sont complétés par deux enquêtes par immersion et observation : dans un dispositif de scolarité d’une clinique et une mission locale. Cette thèse propose d’analyser l’imbrication et le poids d’une série de facteurs sur les expériences et la négociation des parcours des jeunes selon leur milieu social et leurs ressources : en particulier les représentations, la morale des acteurs impliqués et l’offre territoriale. La thèse décrit les processus de qualification et de traitement social des troubles et du handicap psychique et présente le cadre et les modalités de négociation de deux normes occupationnelles du passage à l’âge adulte: la scolarité et l’insertion dans l’emploi. Elle montre la manière dont les troubles psychiques exacerbent le positionnement dans les modes d’expérience du passage à l’âge adulte décrits par la sociologie de la jeunesse, du côté du placement social ou de celui de la quête de soi.

    Alice Brégeon-Poirault, Les jeunes et le développement personnel , thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Christian Le Bart 

    Josefa Palacios, Elderly care in Chile : policies for and experiences of family caregivers, thèse soutenue en 2017 à Rennes 1 en co-direction avec Blanche Le Bihan-Youinou, membres du jury : Barbara Da Roit (Rapp.), Isabelle Mallon (Rapp.), Claudia Serrano et Érik Neveu  

    Dans le contexte de vieillissement de la population, un déclin potentiel du nombre des aidants familiaux et le déficit de care qui en résulte, la prise en charge des personnes âgées est restée un sujet presque invisible pour les politiques publiques et la recherche au Chili. Le gouvernement chilien a commencé à prêter attention au sujet, mais beaucoup reste à faire pour une bonne prise en charge. Cette thèse adopte le point de vue des aidant-e-s qui consacrent leur vie à aider un parent âgé en perte d’autonomie. Le care est abordée dans une perspective microsociologique en explorant la vie quotidienne et les dimensions qui façonnent l'intensité des expériences de ceux qui prennent en charge un parent âgé. Cette thèse aborde aussi le niveau des politiques du care, en décrivant et analysant comment le care aux personnes âgées est distribué au Chili et le rôle du gouvernement dans cette responsabilité. L'étude identifie les principales étapes de cette politique, ainsi que les défis à relever pour les gouvernements pour garantir une répartition plus équitable du care aux personnes âgées. Pour l’aspect macro, la thèse utilise des méthodes mixtes. Elle s'appuie sur l’analyse secondaire de données nationales disponibles, une revue de la littérature et des entretiens réalisés avec des informateurs clés. Pour étudier le care dans une perspective micro, cette thèse adopte une méthodologie qualitative en profondeur. La thèse souligne que la répartition sociale du care aux personnes âgées au Chili, en dépit des efforts déployés par le gouvernement pour le soutenir, continue de relever d’un régime de « familialisme par défaut ». Ceci signifie que la responsabilité est assumée presque exclusivement par les familles et par les femmes, avec des implications importantes pour les inégalités de genre et les inégalités sociales. La thèse explicite en quoi être aidant d'un proche âgé est une expérience complexe. L'intensité de cette expérience est en partie déterminée par les tâches spécifiques qu'ils accomplissent et le temps qu'ils consacrent aux care mais son intensité est aussi largement modulée par leur histoire personnelle, leurs relations avec les personnes âgées et leurs autres proches, par la façon dont ils perçoivent leur rôle d’aidants et leurs attentes en matière de care. L'intensité de l'expérience du care est alors le résultat d'une combinaison de facteurs objectifs, de contextes différents et de perspectives subjectives présidés par la dimension émotionnelle du care.

    Anne-Bérénice Simzac, Le dispositif des logements-foyers : entre politiques publiques et trajectoires individuelles, thèse soutenue en 2016 à Rennes 1 en co-direction avec Claude Lecerf, membres du jury : Michel Castra (Rapp.), Isabelle Mallon (Rapp.), Blanche Le Bihan-Youinou, Françoise Le Borgne-Uguen et Barbara Da Roit  

    Dans un contexte de vieillissement démographique, la question de l’habitat des personnes âgées est centrale. Cette thèse, réalisée dans le cadre d’une convention Industrielle de Formation par la Recherche (CIFRE), traite spécifiquement des logements-foyers pour les personnes de plus de 60 ans, nouvellement appelés « résidences autonomie » par la loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement. Elle interroge le caractère intermédiaire de ces établissements au prisme des politiques publiques et des trajectoires individuelles par une approche en sociologie politique et en mobilisant la notion de parcours résidentiel comme outil heuristique. L’enjeu de cette recherche est de mettre en évidence la spécificité et la complexité d’une offre d’habitat en pleine mutation. Nous posons comme hypothèse principale que la situation intermédiaire des logements-foyers est plurielle et révèle les points de tension auxquels ce modèle d’habitat est confronté. Cette thèse présente, dans un premier temps, la construction et l’évolution des politiques relatives aux logements-foyers et y apporte un éclairage européen. Dans un deuxième temps, elle analyse le statut hybride de ces habitats entre établissement médico-social et logement social et s’attache à situer ces structures parmi l’ensemble de l’offre d’habitat intermédiaire en France. Dans un troisième temps, est étudié l’ancrage des logements-foyers dans les parcours résidentiels des personnes âgées. Cette recherche est abordée à travers une approche par regards croisés permettant de recueillir les discours des différents acteurs du secteur (personnes âgées, professionnels et institutionnels) et mobilise une méthode qualitative par entretiens, observations et analyse documentaire. Nous montrons ainsi que la situation intermédiaire des logements-foyers s’explique par une construction incrémentale des politiques publiques. L’intermédiarité de ces structures leur est spécifique et complexifie leur reconnaissance et leur fonctionnement quotidien. Leurs résidents se trouvent ainsi plus concernés par la notion de filière que de parcours résidentiel.

    Eunkyung Yoo, La genèse de la politique familiale en Corée du Sud, thèse soutenue en 2014 à Rennes 1, membres du jury : Vincent Caradec (Rapp.), Byong-Kyun Na (Rapp.), Éric Bidet et Érik Neveu  

    Cette thèse porte sur la genèse de la politique familiale en Corée du Sud. Cette recherche présente dans un premier temps comment les mesures politiques en direction de la famille se sont développées depuis les années 1990. La démocratisation politique et sociale de la société coréenne a entraîné l’apparition de lois et de dispositifs dans le domaine de l’égalité entre les sexes et de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Le phénomène de la baisse de natalité était plus directement à l’origine de la naissance de la politique familiale dans les années 2000. Malgré le retard notable, le domaine de la politique familiale a évolué rapidement. Le ‘centre du soutien pour la famille saine’ est un exemple significatif et également symbolique de cette évolution récente, avec toutes ses limites. Malgré les efforts de l’Etat, ce centre affiche de nombreuses lacunes. Les dépenses réelles d'aides aux ménages sont faibles et les centres se contentent d'apporter un soutien d'ordre moral et préventif. On constate également la vulnérabilité de la condition des femmes dans leur travail professionnel et l’inégalité entre les femmes. Une minorité de femmes peuvent bénéficier du progrès acquis dans ce domaine. La dernière partie de la thèse situe le cas coréen dans les comparaisons internationales. Dans cette perspective, les typologies de la politique familiale et les expériences d’autres pays comme la France, le Japon, ou les pays d’Europe du Sud sont examinées. On peut constater le caractère résiduel des politiques menées en Corée du sud. Si la politique familiale y est désormais devenue explicite, elle demeure très limitée. L’auteur souligne donc le caractère limité de l’effort de l’Etat qui s’explique, en partie, par le maintien absolu du principe de la solidarité intrafamiliale. La raison de cette limite de la politique familiale réside en somme dans sa finalité même. Les institutions dans le domaine de la famille n’ont pas pour objectif de s’attaquer à l’origine des maux familiaux, mais d’aider les familles à les résoudre eux-mêmes ou en s’appuyant sur les réponses du marché.

    Marie-Ève Carignan, La modification des pratiques journalistiques et du contenu des nouvelles télévisées, du quotidien à la situation de crise : analyse France/Québec, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Guy Drouot  

    La présente thèse s'intéresse à la couverture de l'information lors de crises, soit des événements brutaux et inattendus, attribuables « à une situation très difficile, voire dangereuse, pour un individu, une organisation, un corps social, un système économique ou un pays » . Elle a pour objectif de définir en quoi les pratiques journalistiques et le contenu des médias diffèrent du quotidien à la situation de crise. L'hypothèse de départ, sur laquelle elle s'appuie, est qu'en situation de crise, les pratiques journalistiques seront affectées par l'émotivité, l'impulsion du moment et la recherche d'exclusivité. S'agissant du contenu, il y aura saturation de certains thèmes liés à la crise, alors que plusieurs sujets abordés quotidiennement seront évacués et que le risque d'erreurs ou d'inexactitudes sera exacerbé. Ce travail doctoral emprunte la voie de la comparaison entre la France et le Québec, deux pays présentant une structure de chaînes télévisées similaire, laquelle permet d'établir des bases de comparaison valables. Pour répondre au questionnement initial, une triple stratégie méthodologique a été adoptée. Cette stratégie inclut des entretiens semi-directifs sous forme d'histoire de vie professionnelle, réalisés avec différents acteurs de l'information. Suivent les résultats d'une analyse quantitative du contenu des journaux télévisés qui s'appuie sur un corpus composé de reportages présentés lors de trois types de crises survenues en France et au Québec, soit des crises « sociales », des crises « naturelles » et des crises « mixtes ». Enfin, une analyse de contenu des 1 676 décisions issues de la jurisprudence du Conseil de presse du Québec a été effectuée.

    Ina Moldoveanu, Pour une clinique des souffrances subjectives dans la maladie d’Alzheimer, thèse soutenue en 2012 à Rennes 2 en co-direction avec Laurent Ottavi, membres du jury : Pascal-Henri Keller (Rapp.), Caroline Doucet (Rapp.), Blanche Le Bihan-Youinou (Rapp.)  

    Cette thèse vise à nuancer la problématique de la souffrance qui entoure la maladie d’Alzheimer, et notamment celle des malades, des proches et des soignants. Cette souffrance, que nous appelons souffrance Alzheimer, n’est pas uniforme, n’est pas constante, peut arriver à différentes étapes de la maladie chez différents sujets, elle n’est pas toujours liée directement à la maladie d’Alzheimer, même si la maladie peut favoriser son apparition. Cette souffrance Alzheimer n’est pas isolée, elle s’inscrit dans un contexte plus général de la souffrance psychique et sociale. Les réponses possibles afin de la soulager ou diminuer sont multiples : elles peuvent être individuelles (chaque sujet tente, en mesure de ses possibilités de faire face) ou collectives (associations, groupes de paroles), subjectives (la création) ou scientifiques (traitements), ainsi que politiques ou sociétales

    Arnaud Campéon, Des vieillesses en solitude , thèse soutenue en 2010 à Lille 3 en co-direction avec Vincent Caradec  

    La canicule de l'été 2003 a entraîné une prise de conscience de la vulnérabilité de nombreuses personnes âgées. Elle a permis de sensibiliser l'opinion publique à la question du lien social et à son importance au fil de l'avancée en âge. Cette thèse se propose d'étudier ce qui se passe lorsque ce lien fait défaut pour les personnes âgées vieillissantes dont on peut penser qu'elles sont exposées, peut-être plus que tout autre groupe de population, au risque de transformation et d'effritement de leurs supports. Plusieurs évènements peuvent, en effet, bouleverser la vie d'une personne âgée et contribuer à la rendre étrangère au monde qui l'entoure : décès des proches, maladie, inadaptation de l'environnement urbain et des modes de transports collectifs, sentiment de dévalorisation lié à l'avancée en âge, etc. Soit autant d'éléments qui peuvent la contraindre, sous la forme d'une "douce" exclusion, au repli chez soi et sur soi. Ces évènements sont générateurs de profonds bouleversements identitaires pour les personnes qui y sont confrontées. Isolés parfois dans le dénuement le plus total, ces hommes et ces femmes font alors l'expérience d'une vie en solitude qu'ils ont rarement choisie et qu'ils doivent, tant bien que mal, réussir à "enchanter". L'enquête qualitative que nous avons menée auprès d'une soixantaine de retraité(e)s apporte des renseignements sur ces solitudes "ordinaires" de la vie quotidienne. Elle permet de découvrir une figure inhabituelle, celle du vieillard seul, exposé aux carences affectives et exclu des apports culturels ; image qui, il faut bien l'admettre, contraste avec la caricature médiatisée du jeune senior pleinement inséré et dynamique

    Thomas Frinault, Action publique et transformations des modes de socialisation de la vieillesse , thèse soutenue en 2003 à Rennes 1 en co-direction avec Patrick Hassenteufel  

    Cette recherche étudie la politique française de prise en charge sociale des personnes âgées dépendantes à travers la question changement, tant en termes de processus que de résultats. L'intrication du rôle des idées, des intérêts et des institutions, suppose d'analyser les effets de décalage entre institutions formelles, institutions informelles et organisations. Ceux-ci éclairent, en partie, la nature incrémentale du processus de réforme. Pour autant, ce modèle par étape n'a su contrer les effets d'institutionnalisation d'une gestion départementale, opposée au scénario d'un 5ème risque de sécurité sociale. Cette dimension organique ne saurait occulter de profonds changements en termes d'instrument d'action publique : prestation sui generis entremêlant universel républicain et gestion décentralisée ; nouvelles modalités d'action publique adosssées à une emprise croissante des territoires sur leur définition (partenariat territorialisé, gestion par cas).

  • Pauline Proboeuf, Aux frontières de l’école : les choix parentaux en matière d'instruction ʺalternativeʺ, thèse soutenue en 2021 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Agnès Van Zanten et Marta Dominguez Folgueras, membres du jury : Géraldine Farges (Rapp.), Laura Merla (Rapp.), Pascale Garnier  

    Ces dernières années, deux modalités relevant de l’éducation scolaire privée, encore peu répandues jusqu’à présent en France, connaissent une certaine popularité : l’instruction à domicile (IEF) et l’école privée hors contrat « alternative » (EPHCA). Le nombre d’enfants scolarisés dans des écoles privées hors contrat (premier degré), dont font partie les écoles alternatives susmentionnées, a été multiplié par 3,22 entre 2010 et 2019 (DEPP, 2020), un chiffre qui reste cependant marginal rapporté à l’ensemble des enfants scolarisés en France (0,23% en 2010 contre 0,75% en 2019). Le nombre d’enfants instruits en famille est en augmentation de 111,11 % en 2018-2019 par rapport à l’année 2014-2015, selon les chiffres récents de l’étude d’impact conduite par le gouvernement dans le cadre du projet de loi visant à renforcer les principes de la République (Légifrance, 2020), même si ces chiffres restent imparfaits et pourraient être sous-estimés (Bongrand et Glasman, 2018). 61% des enfants concernés étaient âgés de 6-10 ans et 39% de 11-16 ans, toujours selon la même étude. Mais qu'est-ce qui conduit les parents à choisir une scolarité non conventionnelle pour leur(s) enfant(s) ? Quelles sont les conditions sociales pour s'engager dans un choix d’instruction « alternative » ? En partant des enfants actuellement scolarisés à domicile et/ou inscrits dans des écoles dites « alternatives », cette thèse s'intéresse aux parcours biographiques de leurs parents. Elle propose une approche qui réunit la sociologie de l'éducation et la sociologie de la famille afin de comprendre comment les normes qui régissent l'espace familial ont un impact sur les choix éducatifs et, en retour, comment ces choix ont un impact sur les parents.

    Marion Porcherie, Les inégalités sociales de santé selon les acteurs des Agences Régionales de Santé et de ses instances : des idées à l'instrumentation des politiques régionales, thèse soutenue en 2020 à Rennes 1 sous la direction de Jeanine Pommier et Blanche Le Bihan-Youinou, membres du jury : François Alla (Rapp.), Pierre Lombrail (Rapp.), Corinne Alberti et Henri Bergeron  

    Les inégalités sociales de santé sont des problèmes complexes dont les institutions de santé publique doivent pourtant se saisir pour ajuster leurs politiques. En France, ces politiques sont à la charge des Agences Régionales de Santé depuis 2009. Nous avons à comprendre de quelle manière les ARS conçoivent leur rôle sur les inégalités sociales de santé. Nous nous sommes pour cela appuyé sur une approche cognitive des politiques publiques en accordant une importance particulière aux acteurs et aux idées circulant au sein des institutions. Une étude empirique menée entre 2014 et 2016 auprès des acteurs des Agences Régionales de Santé visait à étudier leurs idées sur les inégalités sociales de santé et à comprendre l’influence de ces idées sur l’action institutionnelle. Nous avons mobilisé l’étude de cas multiples par cas comparables et avons sélectionné trois Agences Régionales de Santé et leurs instances de démocratie dans trois régions. Nous avons mobilisé une approche qualitative par théorisation ancrée pour mener l’analyse de discours de soixante-neuf acteurs interrogés par entretiens semi-directifs, complétée d’une analyse documentaire et d’observations participantes. Les idées des inégalités sociales de santé sont diverses et sont plus ou moins tournées vers une définition des déterminants sociaux de la santé. Le rôle attribué à l’institution pour agir sur celles-ci est aussi plus ou moins important selon les acteurs. Ces deux tendances dessinent quatre profils d’idées caractérisant l’action institutionnelle sur les inégalités sociales de santé. Ces profils reflètent aussi les stratégies d’intervention et les instruments mobilisés. L’analyse comparée de ces profils entre les trois régions met en évidence les facteurs favorisant la circulation des idées au sein de l’institution. Ces derniers esquissent les leviers d’action pour favoriser la prise en compte des inégalités sociales de santé dans les politiques régionales.

    Benoît Hachet, La résidence alternée : une sociologie de l'expérience temporelle des parents, thèse soutenue en 2018 à Paris Sciences et Lettres ComUE sous la direction de Marc Bessin, membres du jury : Agnès Martial, Laura Merla, Montserrat Solsona et Laurent Toulemon  

    La résidence alternée, légalisée en France en 2002, est une pratique minoritaire qui touche toutes les catégories de la population des parents séparés. Elle est entendue de manière stricte comme une organisation qui sépare de façon égale les temps de résidence des enfants entre leurs deux parents. Sous ce principe de symétrie coparentale, le temps vécu par les parents est bichronique, marqué par la succession réitérée de temps de même dimension, les uns avec enfants et les autres sans. Nous explorons l’expérience temporelle de cette parentalité alternée à partir d’une méthode mixte qui croise l’analyse de 55 entretiens avec le traitement de 5 103 questionnaires passés auprès des allocataires de la Caisse d’allocations familiales qui ont des enfants en résidence alternée. Dans une première partie, nous contextualisons la question de la résidence alternée dans la France contemporaine. Nous présentons une cartographie des polémiques qu’elle soulève, précisons les évolutions juridiques et les modalités judiciaires de sa mise en place, avant de remarquer que les études existantes sur cet objet sont peu nombreuses et souvent partielles. Si les déterminants socio-économiques du choix de la résidence alternée sont assez bien connus, le fonctionnement concret des alternances est peu étudié. Notre contribution consiste à ouvrir cette boîte noire. Nous inscrivons notre recherche dans une perspective temporaliste qui consiste à interroger les temps différenciés de l’expérience humaine. Dans la deuxième partie, nous caractérisons l’économie générale du cadre temporel de la résidence alternée, en montrant que le partage égal des temps de résidence ne peut se soustraire au temps calendaire dominant. Les deux espaces créés dans ces conditions se constituent en territoires temporels sur lesquels chacun des parents exerce une souveraineté relative selon des règles qui se construisent à l’usage. Nous proposons une topologie des territoires de l’alternance, attentive à leur structure et à leur plasticité. Dans la troisième partie, nous envisageons l’expérience parentale de la succession des temps avec et sans enfant en commençant par préciser les différences de texture temporelle, avant de décrire les modalités de la concordance de ces temps. Nous terminons en changeant d’échelle temporelle pour interroger l’évolution de l’expérience parentale de l’alternance dans la durée, quand elle est confrontée à la survenance de divers événements comme la recomposition familiale ou la mobilité professionnelle. Dans l’ensemble de la thèse, nous sommes attentifs aux variations dans l’organisation et l’expérience temporelle de la résidence alternée selon les variables lourdes de la sociologie, le sexe, l’âge, le milieu social ou le lieu de résidence des parents.

    Marie Cuenot, Performances physiques et compétences sociales , thèse soutenue en 2017 à Paris 10 sous la direction de Éric de Léséleuc et Anne Marcellini  

    Dans la modernité contemporaine, les médias constituent une source fondamentale de connaissance pour les individus. Cette recherche a été menée à partir d’un corpus de séries animées télévisées destinées aux enfants afin d’analyser les contenus liés au handicap. Quatre-vingt-quatre épisodes issus de sept séries coproduites en France dans les années 1990-2010 (Les Pastagums, Atout 5, Foot2Rue, Les Minijusticiers, Titeuf, Bali, Milo) ont permis d’identifier huit personnages ayant une limitation chronique, ne pouvant pas marcher ou ne pouvant pas voir. Ils sont observés au regard des situations successives dans lesquelles ils sont mis en scène, des problèmes rencontrés et des solutions proposées. Ce sont en majorité des garçons qui se déplacent en fauteuil roulant et qui participent à des activités physiques. Dans la plupart des cas, ils font l’objet d’un traitement différencié par rapport aux autres personnages coprésents dans les mondes sociaux virtuels respectifs, à travers une participation héroïsée, que ce soit au sens du super-infirme ou du superhéros. Ils sont à la fois performants physiquement et compétents socialement. Ce type de traitement contient les traces figées d’une injonction normative de performance comme modalité légitime et hégémonique de participation, de construction de soi et des rapports sociaux.

    Marie Cuenot, Performances physiques et compétences sociales, thèse soutenue en 2017 sous la direction de Éric de Léséleuc et Anne Marcellini, membres du jury : Athanasios Pappous (Rapp.), Laurence Joselin      

    Dans la modernité contemporaine, les médias constituent une source fondamentale de connaissance pour les individus. Cette recherche a été menée à partir d’un corpus de séries animées télévisées destinées aux enfants afin d’analyser les contenus liés au handicap. Quatre-vingt-quatre épisodes issus de sept séries coproduites en France dans les années 1990-2010 (Les Pastagums, Atout 5, Foot2Rue, Les Minijusticiers, Titeuf, Bali, Milo) ont permis d’identifier huit personnages ayant une limitation chronique, ne pouvant pas marcher ou ne pouvant pas voir. Ils sont observés au regard des situations successives dans lesquelles ils sont mis en scène, des problèmes rencontrés et des solutions proposées. Ce sont en majorité des garçons qui se déplacent en fauteuil roulant et qui participent à des activités physiques. Dans la plupart des cas, ils font l’objet d’un traitement différencié par rapport aux autres personnages coprésents dans les mondes sociaux virtuels respectifs, à travers une participation héroïsée, que ce soit au sens du super-infirme ou du superhéros. Ils sont à la fois performants physiquement et compétents socialement. Ce type de traitement contient les traces figées d’une injonction normative de performance comme modalité légitime et hégémonique de participation, de construction de soi et des rapports sociaux.

    Lucie Lechevalier-Hurard, Etre présent auprès des absents : ethnographie de la spécialisation des pratiques professionnelles autour de la maladie d'Alzheimer en établissement d'hébergement pour personnes âgées., thèse soutenue en 2015 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Bertrand Pulman, membres du jury : Bertrand Ravon (Rapp.), Danièle Carricaburu (Rapp.), Christelle Avril et Barbara Lucas    

    En à peine plus de deux décennies, la maladie d’Alzheimer est devenue un objet de préoccupation majeure du monde de la prise en charge professionnelle des personnes âgées. Une démographie croissante des personnes concernées parmi le public du secteur ainsi qu’une mobilisation de l’action publique autour du phénomène ont contribué à en faire un problème de santé publique prioritaire. La thèse analyse la manière dont les pratiques professionnelles, en particulier dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées, se sont réorganisées autour de cet enjeu. Elle éclaire le processus de spécialisation que connaissent ces institutions, dès lors qu’elles circonscrivent une partie de la population hébergée en la considérant comme spécifique et en développant pour elle des traitements particuliers. L’analyse repose sur une enquête ethnographique mobilisant observations, entretiens et analyse documentaire, menée dans deux établissements, l’un sanitaire, l’autre médico-social. Elle permet de documenter les cadres de compréhension des difficultés qui se font jour dans l’accompagnement de certaines personnes, ainsi que les solutions et adaptations qui sont développées pour y répondre. L’enquête met en évidence un processus de spécialisation affectant les pratiques professionnelles à trois niveaux différents. Au niveau de l’institution, elle montre qu’il se traduit par une évolution de l’organisation institutionnelle, qui prend en particulier la forme de dispositifs de prise en charge temporaire dédiés à la maladie d'Alzheimer et spatialement séparés du reste des lieux d’hébergement. Cette apparente mise à l’écart prend son sens dans la perspective du temps long : l’histoire des établissements d’hébergement pour personnes âgées permet en effet d’appréhender ce que la spécialisation institutionnelle doit à l’évolution contemporaine du mandat de ces institutions. Le mouvement de spécialisation autour de la maladie d'Alzheimer est ensuite saisi au niveau de l’éthique professionnelle qui s’organise autour du soin. Les épreuves produites aux yeux des professionnels par les particularités d’un public qui ne semble pouvoir s’inscrire dans les modalités ordinaires de la relation de soin amènent à des modulations de cette éthique, voire même à une remise en cause du sens que donnent les soignants à l’accompagnement et au soin. Enfin, le processus de spécialisation affecte les métiers impliqués dans la prise en charge. L’enquête fait apparaître l’évolution de leur contenu, mais aussi les réorganisations des relations entre les métiers que la spécialisation Alzheimer induit dans l’écologie professionnelle du secteur gérontologique.

    Virginie Muniglia, Devenir adulte quand le soutien familial fait défaut , thèse soutenue en 2015 à Paris EHESS sous la direction de Serge Paugam  

    Cette thèse porte sur l'expérience des jeunes adultes pour qui le soutien familial fait défaut avant qu'ils aient stabilisé leur trajectoire d'intégration. Ce faisant, elle soulève deux enjeux. D'une part, en envisageant le passage à l'âge adulte comme un épisode biographique crucial, cristallisant la nécessité d'avoir à trouver sa place dans la société, tout en satisfaisant à l'impératif de réalisation de soi propre à l'individu contemporain, elle analyse la manière dont les individus se confrontent à cette épreuve. D'autre part, dans la mesure où la solidarité publique à l'égard des populations jeunes s'adosse moins à des droits sociaux qu'à des secours contractualisés, elle explore les stratégies et les enjeux identitaires qui se nouent dans l'interaction avec les professionnels. À partir d'une analyse typologique des expériences vécues, ce travail invite à considérer l'hétérogénéité des liens sociaux sur lesquels ces jeunes peuvent s'appuyer, mais aussi les mécanismes de compensation qui peuvent se jouer lorsque l'un de ces liens est fragilisé. Il montre, en outre, qu'une partition de la vulnérabilité juvénile s'opère à travers le traitement social de ses difficultés. Les uns, en mesure de répondre aux exigences de la logique d'activation, bénéficient des dispositifs les plus protecteurs. Les autres, plus démunis du point de vue des ressources et des supports qu'ils peuvent mobiliser, et refusant les perspectives disqualifiées qui se dessinent pour eux, sont relégués dans le circuit de l'infra-assistance. L'apathie, l'agressivité ou le retrait, apparaissent, pour ces derniers, comme la seule façon de maintenir une position d'acteur.

    Mathilde Olivier, L' engagement dans la relation de couple chez les 25-35 ans , thèse soutenue en 2014 à Caen sous la direction de Aldo Haesler  

    Cette thèse se propose de comprendre comment se forment les couples âgés de 25 à 35 ans en ce début du XXIème siècle. Alors que le mariage marquait auparavant l’entrée dans la relation de couple et en garantissait la pérennité, il existe désormais de multiples manières de « faire couple ». L’objet de cette recherche est l’engagement dans la relation de couple dont la définition est la suivante : « Processus issu de la volonté commune de deux personnes de créer un lien entre elles et de le faire perdurer dans un avenir commun. L’engagement est d’autant plus fort que son caractère de réversibilité est faible. » La thèse défendue est qu’il existe de nouvelles formes d’engagement conjugal : il est graduel et sécuritaire. L’analyse par l’argent apporte un double éclairage. Elle permet dans un premier temps de mieux comprendre différents actes engageants comme le fait de vivre ensemble, de se pacser, de se marier et d’avoir un enfant. Surtout, la gestion de l’argent au sein du couple met en lumière le fait que les unions contemporaines concilient à la fois un désir de fusion du couple (matérialisée par une gestion commune) et une envie de conserver une part d’indépendance et d’autonomie. Ce travail s’appuie sur trois méthodes d’enquête différentes : un questionnaire en ligne (623 réponses), des entretiens semi-directifs (48) et une analyse secondaire de données (module « Décisions dans les couples » de l’enquête « Emploi du temps » 2009-2010 de l’INSEE).

  • Bénédicte Rivet, Réguler l'action publique multisituée, entre logiques bureaucratiques et logiques de care : Une ethnographie de la mise en oeuvre de la loi relative à l'allocation personnalisée d'autonomie, thèse soutenue en 2023 à Lyon 2 sous la direction de Bertrand Ravon, membres du jury : Bernard Ennuyer (Rapp.), Catherine Gucher  

    Cette thèse a pour objet la mise en œuvre de la prestation d’action sociale créée par la loi n°2001-647 relative à la prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées et à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Cette loi distingue deux modalités très différentes de mise en œuvre selon le lieu de vie des bénéficiaires, aussi limiterons-nous cette recherche aux personnes vivant à domicile. Issue de l’expérience d’une travailleuse sociale impliquée dans cette mise en application, cette thèse interroge plus particulièrement les pratiques d’instruction des demandes et leurs conséquences, à partir des modalités réglementaires et institutionnelles définies d’abord par la loi elle-même et la réglementation qui l’accompagne, puis par les collectivités départementales désignées compétentes pour cette mise en œuvre. Autrement dit, nous proposons une analyse de la traduction en actes des règles de procédure prévues, et de ce qu’elles font faire aux opérateurs et aux destinataires de cette politique sociale.J’ai d’abord cherché à comprendre le contexte dans lequel se déroulent ces opérations, en suivant les différentes échelles de cette mise en œuvre : d’une part, le niveau national, correspondant à la construction de la loi elle-même, à partir de l’étude des publications juridiques, parlementaires, et scientifiques ; d’autre part au niveau des départements, en menant des entretiens non directifs auprès de responsables de six services départementaux d’aide sociale. Puis, au niveau des équipes médico-sociales nommées pour instruire les demandes, j’ai réalisé une enquête ethnographique en deux phases : l’une en tant que travailleuse sociale observant sa pratique et celles de ses collègues directes ; l’autre auprès de quatre équipes du même département, dix-huit mois plus tard. Au cours de cette enquête ethnographique, je me suis intéressée au travail de chaque agent mobilisé pour instruire une demande d’APA, quels que soient l’étape et le lieu de l’instruction, depuis les locaux départementaux jusqu’au domicile des personnes candidates. L’exploration des deux niveaux institutionnels de décision, national et départemental, permet de (re)préciser deux éléments de contexte importants : d’une part, la diversité dans les adaptations départementales des règles nationales, aussi bien dans les modalités d’attribution que dans l’organisation des services et des équipes. D’autre part, la rigueur des règles auxquelles les opérateurs de contact sont soumis pour instruire toute demande d’APA. L’enquête ethnographique relative à la mise en actes de ces décisions montre comment les agents départementaux composent avec ces règles administratives. Souvent en concertation avec des tierces personnes facilitatrices, ils développent des compétences relationnelles et administratives pour que la demande puisse être instruite et les aides mises en place, quelles que soient les (in)capacités administratives des personnes candidates. Ce sont ces pratiques de régulation visant à adapter la procédure bureaucratique aux situations singulières que nous proposons d’identifier comme une forme de « care bureaucratique ».

    Anne-Sophie Vozari, Le souci des mères : ethnographie du gouvernement de la maternité en périnatalité, thèse soutenue en 2021 à Paris EHESS sous la direction de Marc Bessin, membres du jury : Dominique Memmi (Rapp.), Muriel Darmon, Laurence Bachmann et Coline Cardi  

    À partir des années 2000, un nouvel impératif de prévention a pris corps dans une série de réformes qui ont durablement orienté la politique périnatale française vers la prise en compte du vécu de la grossesse, de l’accouchement et de ses suites, et l’amélioration de leur prise en charge. Dans le même temps, la visibilité acquise par la catégorie diagnostique de « dépression du post-partum » a contribué à cadrer la naissance d’un enfant comme un moment critique exposant les mères à de potentiels troubles mentaux. Interprétée comme la marque d’un processus inscrit dans la nature même du psychisme féminin, la souffrance des mères appelle dorénavant des modalités spécifiques d’intervention pour préserver les attaches et, par là, protéger les enfants. Adossée à une enquête ethnographique conduite au sein de différentes institutions en charge de la santé maternelle et infantile (PMI, services hospitaliers d’obstétrique et de pédopsychiatrie), cette thèse examine les recompositions à l’œuvre dans la gestion des risques autour de la naissance. Elle analyse les conditions d’émergence de la subjectivité maternelle comme problème médical, les dynamiques professionnelles ouvertes par l’extension de la médicalisation du travail procréatif au « devenir mère » et les spécificités de l’accompagnement de la maternité en périnatalité, ici compris comme un travail d’institution de la famille sous-tendu par une politique de transformation volontaire de soi, où le bonheur tient lieu de mot d’ordre. Ce travail défend l’idée que le souci des mères, exprimé au travers de l’attention portée à leurs émotions, relève d’une technologie de gouvernement.

    Svetlana Russkikh, La nouvelle politique familiale russe (2007-2020) : de la crise démographique à la représentation de la famille "traditionnelle", thèse soutenue en 2020 à Université Paris Cité sous la direction de Cécile Lefèvre, membres du jury : Alain Blum (Rapp.), Christophe Giraud, Sophie Hohmann, Veronika Duprat-Kushtanina et Jacques Véron  

    À partir de l'exemple de la Russie, cette thèse tend vers une meilleure compréhension des mécanismes sociologiques pouvant influencer les dynamiques familiales en lien avec les politiques publiques. La chute de l'URSS s'accompagne d'une crise démographique qui se traduit dans la durée par le décroissement de la population russe. C'est dans ce contexte qu'émerge en Russie une nouvelle politique familiale visant à influencer en profondeur les dynamiques et représentations de la famille. Dans les années 2000, le gouvernement introduit des mesures incitant toutes les femmes à procréer, quels que soient leurs revenus. Puis, dans les années 2010, l'État accompagne ces incitations économiques d'une campagne valorisant la famille explicitement définie comme « traditionnelle » (couple hétérosexuel marié avec enfants). Sur la base d'une enquête de terrain réalisée dans trois régions de Russie (république du Tatarstan, république d'Oudmourtie et oblast d'Oulianovsk), cette thèse aborde les différents effets de cette politique sur les dynamiques familiales. Même si l'on observe une augmentation de la natalité depuis ces dernières années, l'impact réel des mesures nouvellement introduites sur les indices quantitatifs fait débat au sein de la communauté scientifique. L'approche qualitative sur laquelle se base cette thèse permet d¿identifier des mécanismes au niveau microscopique (le noyau familial) qui peuvent expliquer certaines des tendances socio-démographiques observées au niveau macroscopique. De façon inattendue, certains de ces mécanismes vont à l'encontre des objectifs de la nouvelle politique familiale : les prestations proposées amènent parfois à une amélioration des conditions de vie qui permet à certains bénéficiaires d'envisager le divorce ou de quitter le domicile parental. Ces effets observés dans les régions étudiées remet en cause deux paramètres du modèle « traditionnel » promu par l'État : le couple marié et la cohabitation intergénérationnelle. À défaut d'influencer tangiblement la structure familiale, il est légitime de se demander si le modèle « traditionnel » prend place dans la représentation collective de la famille. On observe à la fin des années 2000 l'émergence de concours de familles-modèles organisés et financés par les instances régionales de la politique familiale. La centralisation progressive de ces concours régionaux dans les années 2010 amène à une standardisation des critères de sélection aboutissant de fait à la valorisation d'un modèle familial unique sur l'ensemble du territoire de la Russie. La promotion de ce modèle passe par la médiatisation des familles-lauréates et leur accession à un statut spécifique (ex. : "Ambassadeurs du bonheur familial dans l'oblast d'Oulianovsk"). En s'engageant personnellement dans la réalisation de la politique familiale, les familles-lauréates exercent une influence sur leurs proches et sur elles-mêmes. La famille « traditionnelle » devient alors non seulement une norme définie par le gouvernement et les autorités régionales, mais aussi une norme sociale intériorisée par la mise en place des concours. La famille semble donc pouvoir être influencée par la nouvelle politique familiale, mais pas nécessairement dans le sens des objectifs définis par l'État. Les mesures introduites pour stimuler la natalité ont un impact inattendu sur les dynamiques familiales par le truchement de l'amélioration des conditions de logement qu¿apportent les nouvelles prestations, tandis que la promotion d'un modèle « traditionnel » influence la représentation de la famille à défaut d'influencer sa structure. Les effets sur le long terme de tels changements sont encore à observer.

    Hervé Heinry, L’élève empêché : comment les qualifications médicosociales forgent les trajectoires sur un territoire, thèse soutenue en 2020 à Paris EHESS sous la direction de Florence Weber, membres du jury : Delphine Moreau (Rapp.), Romuald Bodin, Karine Lefeuvre-Darnajou et Olivier Schwartz  

    Cette thèse a pour objet l’étude du fonctionnement du système médico-social français de prise en charge de l’enfance handicapée. À partir de l’étude de trajectoire d’enfants passés par les instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques, et un foyer de l’enfance, elle révèle un fonctionnement fondé sur les normes scolaires et les interactions de l’école avec l’offre médico-sociale de proximité. De ce processus dépend l’appropriation territoriale de qualifications fixées au code de l’action sociale et des familles dont la faiblesse permet d’importantes variations locales. Outre une sociologie de l’action sanitaire et médico-sociale, et de l'enfance, cette recherche montre aussi la complexité qu’ont les familles de classe populaire à pouvoir réellement choisir dans ce système piloté par l’offre.

    Camille Frémont, Mères lesbiennes en France : représentations du genre et pratiques de résistance à la domination, thèse soutenue en 2018 à Normandie sous la direction de Didier Le Gall, membres du jury : Séverine Mathieu (Rapp.), Virginie Descoutures et Martine Gross  

    En France, dans une société hétéronormative à domination masculine, quelles représentations les mères lesbiennes ont-elles du genre et de la socialisation de genre de leurs enfants ? L’hypothèse principale qui sous-tend la recherche est que la position particulière des lesbiennes dans le système du genre – à la fois dominées et transfuges de la classe des femmes – leur permet un point de vue critique des normes dominantes et les prédispose à transmettre des modèles qui remettent en cause l’ordre du genre. Dans un contexte français d’institutionnalisation progressive de l’homoparentalité marqué par un débat public très houleux (2012-2013), 36 entretiens semi-directifs longs ont été réalisés entre 2011 et 2014 avec des femmes lesbiennes ayant des enfants de moins de douze ans conçus en contexte lesboparental. Malgré une certaine homogénéité des profils qui classent les enquêtées parmi les catégories sociales privilégiées, on constate une hétérogénéité des représentations et des pratiques pour composer avec les normes dominantes. Les mères lesbiennes rencontrées me semblent être des « résistantes ordinaires » à la domination : sans adhésion idéologique aux normes qui les assujettissent, elles sont animées d’une volonté d’intégration. Pragmatiques dans leur lecture du contexte et du contrat social, elles sont attentives à se préserver et à préserver leur famille des effets de l’homophobie. Elles déploient leur résistance du côté de l’infrapolitique pour repousser les limites établies par le cadre contraignant.

    Lilian Lahieyte, Le genre de l'assistance : mères célibataires et travailleuses du social, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Delphine Serre et Vincent Dubois, membres du jury : Nicolas Duvoux (Rapp.), Tania Angeloff  

    Plaçant le genre au centre de l’analyse, cette thèse vise à interroger les effets sociaux de l’assistance. Elle est basée sur une enquête de terrain au long cours auprès de travailleuses du social et de femmes élevant seules leur(s) enfant(s) en percevant le Revenu Solidarité Active, ainsi que sur des traitements statistiques, archivistiques et documentaires. En reconstituant la relation d’assistance comme une interaction structurale, différenciée à la fois par le système de stratégies des allocataires et la position professionnelle des travailleuses, elle permet d’identifier trois effets : d’imposition, de temporisation de sédimentation. Après une clarification rigoureuse de l’hypothèse centrale, la première partie vise à reconstituer le système de stratégies des allocataires. La deuxième partie replace la position des travailleuses dans les configurations départementales d’action publique et dans la structure des postes qui s’y organise. La troisième isole et analyse les trois effets retenus. L’argument d’ensemble place l’accent sur la division genrée du travail de domination dont l’assistance procède, qui occulte aussi bien le travail des professionnelles du social et ses difficultés que les rapports sociaux que l’assistance tend à reproduire.

    Janina Glaeser, Politiques du 'care' en France et en Allemagne : étude des parcours des assistant-e-s maternel-le-s issu-e-s de l'immigration, thèse soutenue en 2016 à Strasbourg sous la direction de Catherine Delcroix et Ursula Apitzsch, membres du jury : Catherine Wihtol de Wenden (Rapp.), Âna Aleksandrovna Amelina, Lena Inowlocki et Ulla Wischermann    

    Cette thèse de doctorat vise à étudier la manière dont les politiques du care agissent sur la mobilité sociale des assistant-e-s maternel-le-s issu-e-s de l’immigration en France et en Allemagne (de l’Ouest). Elle vise aussi à interroger la répartition du travail de care entre les femmes et plus largement la problématique globale du care dans l’État-providence européen. À partir d’entretiens biographiques avec des assistant-e-s maternel-le-s dans les deux pays, sont étudiées les conditions de la sous-traitance des tâches ménagères et de la garde des enfants qui permettent aux mères (et aux pères) d’être actifs-ves.

    Zoé Rollin, Le lycée à I'épreuve du cancer , thèse soutenue en 2016 à Paris EHESS sous la direction de Marc Bessin et Sophie Le Coeur  

    Cette recherche doctorale interroge, à partir du cas du cancer, les tensions entre maladie chronique grave et scolarité au niveau du lycée. Elle est basée sur l'étude de 60 trajectoires scolaires d'élèves du secondaire atteint-e-s de cancer et trois ans d'observation ethnographique en établissements scolaires et services de soins. Cette thèse interroge les temporalités de la scolarité face à l'épreuve de la maladie au niveau des trajectoires et expériences scolaires des lycéen-ne-s. Sur le long terme, la gestion socialement différenciée de la maladie, et ce en interaction avec une pluralité d'acteurs et d'actrices, fait entrer une partie seulement de ces élèves dans des trajectoires scolaires invalidantes, qui basculent dans le champ du handicap. Dans l'accompagnement de la gestion sociale de la maladie, les parents d'adolescent-e-s, en particulier les mères, jouent un rôle majeur. Ces trajectoires et expériences sont marquées par la pérennité de rapports de pouvoir qui persistent dans l'épreuve de la maladie grave. La place occupée par la scolarité, l'école et ses représentant-e-s dans l'institution hospitalière est également étudiée. Le quotidien des enseignant-e-s hospitalier-e-s est modelé par les normes de l'hôpital et se mue en un travail d'accompagnement composé d'un large faisceau de tâches entourant la transmission de connaissances. Enfin, cette thèse vient souligner ce que signifie pour l'institution scolaire française d'accueillir des élèves atteint-e-s de cancer. Celle-ci s'est construite sur la base de publics d'élèves lisses de toutes différences et de besoins d'adaptations spécifiques. Aussi, l'inclusion d'adolescent-e-s gravement malades vient bousculer cet édifice, et ce de manière prégnante au lycée. Le cancer vient mettre au jour des logiques invisibilisées : la part du care intrinsèque au quotidien enseignant. L'accueil d'élèves gravement malades assigne les enseignant-e-s à tout un ensemble de tâches interstitielles ainsi qu'à une personnalisation de la relation pédagogique.

    Vusala Aliyeva, Impact de la politique familiale de l'Union Européenne pour les pays membres : France, Royaume-Uni, Allemagne, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Marc Loriol, membres du jury : Julien Damon (Rapp.), Elsa Cohen et Catherine Sofer  

    La politique de l'Union européenne a suscité des débats académiques sur son impact potentiel et l'effet qu'elle exercerait sur les processus politiques au niveau national. les récentes réformes des politiques familiales allemandes et anglaises peuvent être attribuées à l'influence de l'Union européenne au travers de la participation dans les processus d'apprentissage initiés par cet organisme. Cette étude examine les éventuels glissements dans les objectifs des politiques familiales vers la politique de l'Union européenne.

    Jessica Pothet, Le soutien à la parentalité : élaboration institutionnelle, éclectisme de ses mises en oeuvre professionnelles, réception par ses publics, thèse soutenue en 2015 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Dominique Glasman, membres du jury : Benoit Bastard (Rapp.), Bertrand Geay  

    L'affirmation au sein des politiques éducatives mais également au sein des politiques familiales de l'impératif de coéducation entraine un mouvement de responsabilisation des parents, cela qu'il s'agisse de favoriser la réussite éducative de tous dans un dessein d'égalité des chances ou de poursuivre un dessein collectif et républicain lequel marque particulièrement l'actualité en ce début d'année 2015. Dans ce contexte, la « parentalité » tend à constituer, en France mais ailleurs en Europe, un problème public majeur (Martin, 2003), dont les politiques publiques se saisissent en mettant en œuvre des programmes de « soutien à la parentalité ». C'est bien à cette politique publique émergente au périmètre incertain et aux contenus encore flous que s'attache, au moyen d'une approche ethnographique de l'action publique, du travail social et de la famille, le travail de thèse. La thèse s'organise en trois grandes parties, et collecte des cas d'étude, d'où la référence à la notion de jurisprudence ethnographique. La première partie de la thèse s'intéresse au processus d'élaboration politique du soutien à la parentalité et tente de dégager les référentiels d'action publique mobilisés et les instruments empruntés dans cet effort d'institutionnalisation de l'aide aux parents. La seconde partie de la thèse souhaite éclairer les pratiques qui répondent de cette politique. A partir de quatre études de cas, il s'agit de faire jour sur des pratiques hétérogènes marquant le champ de l'aide à la parentalité. Alors que rien ne semble rapprocher les actions éducatives familiales, comme dispositif de formation et d'étayage à la parentalité scolaire, du dispositif du placement à domicile poursuivant des enjeux liés à la protection de l'enfance, les formes d'accompagnement des parents que l'on relève dans chacun des espaces étudiés offrent pourtant à penser des logiques convergentes de prise en charge des parents. Nous verrons que l'appel à la parentalité constitue de plus une opportunité qui contribue à redéfinir les objectifs d'autres politiques publiques. Enfin, la dernière partie de la thèse porte le regard du côté du travail parental de ceux dont les deux premières parties auront préalablement montré que la politique publique vise plus particulièrement. Ainsi, la focus s'opère sur « ce que fait » le soutien parentalité aux parents appartenant aux franges vulnérables de la population. L'approche qui gouverne la thèse ne vise pas d'une part à à narrer l'exhaustivité du soutien apporté aux parents, d'autre part à produire une monographie de chacun des dispositifs étudiés. Il s'agit davantage de décrire précisément et dans le détail des actions et des situations qui organisent un espace d'action publique controversé et fragmenté.

    Abdia Touahria-Gaillard, La régulation normative de l’enfance en danger , thèse soutenue en 2014 à Paris EHESS sous la direction de Serge Paugam  

    Ce travail de thèse rappelle que la famille, construction historique et sociale, est loin de n'être qu'une affaire privée. Elle est traversée d'injonctions que les dispositifs de la Protection de l'Enfance et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse permettent de révéler. L'enquête réalisée dans un département francilien a permis de constituer un corpus de 59 entretiens avec des parents d'enfants pris en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance ou la Protection Judiciaire de la Jeunesse, de 14 entretiens avec les professionnels et de 122 dossiers administratifs. Trois grands idéaux-types d'expériences vécues des parents sont dégagés : la sollicitation se caractérise par la valorisation des moyens et des buts légitimes de parvenir à la congruence éducative avec les institutions. L'observance renvoie à des formes de prise de conscience de sa responsabilité qui s'attache davantage à la conformité aux moyens de la culture légitime qu'à ses fins. L'opposition, enfin, est marquée par un refus des normes institutionnelles et des formes de résistance au stigmate. L'analyse de l'articulation des prescriptions professionnelles contenues dans les dossiers et de la réception qu'en font les usagers révèle les logiques à l'œuvre dans les interventions socio-éducatives. Cette tension produite entre principes de la loi, pratiques institutionnelles et effets ressentis par les usagers engendre des logiques d'interventions qui opèrent une hiérarchisation des usagers fondée sur leur aptitude à intérioriser les normes de parentalité.

    Haemi Park, Organiser le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes : une comparaison du travail des professionnels en France et en Corée, thèse soutenue en 2013 à Lille 3 sous la direction de Vincent Caradec, membres du jury : Emmanuel Jovelin (Rapp.), Michel Castra    

    Avec l'instauration, en 2002 en France, de l'Allocation Personnalisée à l'Autonomie (APA), et en 2008 en Corée, du dispositif Long Term Care (LTC), la prise en charge de la dépendance de la population âgée s'affirme comme un enjeu majeur de la politique sociale contemporaine de ces deux pays confrontés au phénomène du vieillissement démographique. En dépit de contextes démographiques, historiques, culturels, politiques, économiques et sociaux contrastés, ces deux pays ont en commun de mettre en place, pour faire face aux besoins des personnes âgées, des dispositifs dont les logiques d'action paraissent proches ou sensiblement similaires. En adoptant une optique comparative entre la France et la Corée, cette thèse cherche à mettre en regard le travail des professionnels socio-gérontologiques chargés de la mise en œuvre de ces dispositifs en faveur de la population âgée dite dépendante à domicile. Pour cela les procédures mises en place dans le cadre de l'APA en France et du LTC en Corée et la manière dont l'accompagnement socio-médical des personnes âgées dépendantes à domicile s'y organise ont été étudiées. Tant en France qu'en Corée, les professionnels qui interviennent pour assurer le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes sont multiples ; les uns travaillent en "première ligne" (aides à domicile, auxiliaires de vie, aides soignants, infirmiers) et les autres, chargés de la coordination et de l'encadrement des précédents, en "seconde ligne". Elle traite également de la nécessaire - et difficile - coordination entre ces professionnels et des logiques, parfois divergentes et conflictuelles, qui sous-tendent leurs actions dans des réalités organisationnelles complexes. L'observation a été effectuée sur un territoire circonscrit dans chacun des deux pays : Lille-Hellemmes pour la France et Cheongju-Cheongwon pour la Corée.

    Dong Ki Son, Loisirs et Bien-être , thèse soutenue en 2012 à Paris 5 sous la direction de Anne-Marie Guillemard  

    L’objectif de ce travail est de montrer et d’analyser le loisir (temporalité et pratique) chez les personnes âgées coréennes. Bien que cette approche en termes de loisirs et de qualité de vie ne soit encore que peu reconnue (particulièrement dans le domaine des études coréennes), l’étude de leurs activités de loisirs est importante pour dégager et comprendre les caractéristiques de l’emploi du temps libre des personnes âgées. Or, ces spécificités ont un impact sur leur qualité de vie. Selon nous, l’effet de génération (plutôt que l’effet d’âge) est une clé majeure d’interprétation permettant d’expliquer le rapport au loisir des personnes âgées en Corée. L’hypothèse principale qui sous-tend ce travail est alors que les pratiques de loisir des personnes âgées coréennes sont réduites en raison de leur appartenance à une génération dont l’histoire commune a été dominée par la guerre, par l’éthique du travail qui a présidé à la période de reconstruction du pays et par la faiblesse de leurs capacités économiques (revenu, pouvoir d’achat etc.). Les caractères limités, passif et non-consommatoire, des pratiques de loisir des personnes âgées coréennes, peuvent être ainsi compris à la lumière de l’histoire commune de L’objectif de ce travail est de montrer et d’analyser le loisir (temporalité et pratique) chez les personnes âgées coréennes. Bien que cette approche en termes de loisirs et de qualité de vie ne soit encore que peu reconnue (particulièrement dans le domaine des études coréennes), l’étude de leurs activités de loisirs est importante pour dégager et comprendre les caractéristiques de l’emploi du temps libre des personnes âgées. Or, ces spécificités ont un impact sur leur qualité de vie. Selon nous, l’effet de génération (plutôt que l’effet d’âge) est une clé majeure d’interprétation permettant d’expliquer le rapport au loisir des personnes âgées en Corée. L’hypothèse principale qui sous-tend ce travail est alors que les pratiques de loisir des personnes âgées coréennes sont réduites en raison de leur appartenance à une génération dont l’histoire commune a été dominée par la guerre, par l’éthique du travail qui a présidé à la période de reconstruction du pays et par la faiblesse de leurs capacités économiques (revenu, pouvoir d’achat etc.). Les caractères limités, passif et non-consommatoire, des pratiques de loisir des personnes âgées coréennes, peuvent être ainsi compris à la lumière de l’histoire commune de cette génération et des transformations démographique économique et socioculturelle extrêmement rapides qu’a connu la Corée du Sud. Par ailleurs, l’effet de génération permet de rendre compte des transformations des relations intergénérationnelles au sein de la famille et de la société coréenne contemporaine. On assiste et notamment à un changement de la culture familiale avec l’effacement de la piété filiale au profit de relations plus distantes et parfois d’incompréhension entre les générations. La diffusion des valeurs individualistes, surtout chez les jeunes générations, ne s’est pas accompagnée d’une modification corrélative des attentes sociales de celles-ci à l’égard des anciens : le principe de sacrifice parental prédomine toujours. Cette conception, associée au manque de maturité de la protection sociale, abouti a une pauvreté généralisée de la génération âgée. Cependant, en dépit de ces difficultés sociales, notre étude tend à montrer l’apparition au sein des générations âgées coréennes, d’une culture propre du loisir. Elle se caractérise par une appropriation du temps libre, dans le but d’une autonomie et d’un épanouissement individuel des personnes âgées. Ce changement des mentalités dénote un changement de perspective à l’égard du « bien vieillir » chez les personnes âgées coréennes contemporaines

    Juliette Reerink-Boulanger, Services technologiques intégrés dans l’habitat des personnes âgées : examen des déterminants individuels, sociaux et organisationnels de leur acceptabilité, thèse soutenue en 2012 à Rennes 2 sous la direction de Alain Somat et Éric Jamet, membres du jury : Cyril Tarquinio (Rapp.), Patrice Barbel et Vincent Rialle  

    Le présent travail de recherche se situe dans le cadre du développement et de l‟évaluation du concept de résidences-services développé par l‟association MEDeTIC. L‟objectif de cette association est de répondre au souhait de nombreuses personnes âgées de vieillir chez elles ou comme chez elles grâce à une offre de services intégrant des technologies au sein d‟un habitat adapté aux besoins évolutifs des personnes âgées. Notre travail a pour ambition d‟accompagner cette association dans une démarche de diagnostic psychosocial des besoins de la personne âgée en matière d‟habitat, de technologies et de services. En conservant pour cadre d‟analyse ces trois sources d‟innovation intégrées au sein des résidences-services, cette thèse vise à mobiliser les outils de la psychologie sociale et ergonomique en vue d‟identifier les freins et les leviers de leur déploiement (études 1A, 1B et 1C). Sous l‟égide d‟une approche traitant de l‟acceptabilité, nous examinons d‟une part la compatibilité entre les fonctionnalités offertes des services et les limitations rencontrées par les personnes âgées (étude B1) et d‟autre part l‟influence de la familiarité aux technologies (étude B2). Puis, pour comprendre les processus cognitifs et sociaux sous tendant l‟usage, les expérimentations C1 et C2 se focalisent sur les modèles prédictifs ainsi que sur l‟influence des déterminants individuels (i.e. âge, expérience), sociaux (i.e. opinions des aidants) et organisationnels (i.e. caractère volontaire de l‟accès aux services). Sur la base des résultats obtenus, des recommandations pratiques sont adressées à l‟association MEDeTIC afin qu‟elle poursuive son évolution

    Dong Ki Son, Loisirs et Bien-être, thèse soutenue en 2012 sous la direction de Anne-Marie Guillemard, membres du jury : Jens Thoemmes (Rapp.), Olivier Schwartz et Alain Delissen   

    Sarra Mougel, La place des parents dans les services d'enfant , thèse soutenue en 2007 à Paris 5 sous la direction de François de Singly  

    Généralisée à partir des années 1980, la politique d'ouverture des services pédiatriques a permis l'affirmation progressive d'un « droit de visite » des parents à l'hôpital. Après avoir étudié les fondements historiques de cette politique et mis en lumière l'importance des savoirs psychologiques dans son élaboration, ses conséquences sur le fonctionnement des services hospitaliers et la dynamique familiale ont été appréhendées. L'enquête par observation directe dans deux services, l'un de pédiatrie générale, l'autre d'hépatologie pédiatrique, visait à proposer une analyse « par le bas » de l'institution hospitalière, en se situant au plus près des interactions entre parents, enfants et soignants. Il s'agissait ainsi de proposer un abord microsociologique des relations entre sphère privée et sphère publique, en éclairant la place du segment pédiatrique dans la régulation de la famille contemporaine.

    Benoît Céroux, Père et enfant dans la construction de l'identité paternelle, thèse soutenue en 2004 à Paris 5 sous la direction de François de Singly  

    S'appuyant sur des entretiens compréhensifs, cette recherche contribue à mieux connaître la paternité. Dans un contexte de bifocalisation, nous abordons aussi bien le rythme des visites et la contribution financière que les relations téléphoniques et l'éducation. Dans un contexte de périnatalité, nous abordons l'implication du père en devenir dans le suivi de la grossesse ainsi que dans le travail de soins après la naissance du nourrisson. Nous explorons aussi la manière dont les enfants participent à la construction de l'identité paternelle. Le suivi de la grossesse fait comprendre comment le sentiment d'être père se construit, progressivement, à partir d'éléments émanant de l'enfant. La bifocalisation pose les limites de la place des enfants comme autrui significatifs de leur père. La conciliation de différentes dimensions de l'identité du père fournit un bon indicateur de la place qu'il accorde à ses enfants, et de la force d'autrui significatif dont il les investit.

  • Olivia Vieujean, "Faire quelque chose pour les femmes du quartier" : quand des mères migrantes participent à la production des politiques sociales locales, thèse soutenue en 2022 à Paris EHESS sous la direction de Florence Weber, membres du jury : Marie Cartier (Rapp.), Nicolas Duvoux (Rapp.), Benoît de L'Estoile, Asunción Fresnoza-Flot, Florence Ihaddadene et Bénédicte Zimmermann  

    Cette monographie d'un quartier Politiques de la Ville au centre d'une métropole européenne, menée depuis les structures locales dédiées aux politiques sociales et familiales, montre comment des mères migrantes, arrivées au début des années 2000, "participent", s'approprient le dispositif et dans certains cas élaborent des actions de soutien à la parentalité. Dans ce quartier d'arrivée qui constitue un milieu d'interconnaissance et de réputation, ces mères occupent une position de respectabilité qui passe par leur exercice de la maternité. Elles ont acquis les compétences sociales qui le rendent possible à travers les conditions administratives de la migration, les filières d'installation dans le logement social, les stratégies sociales et familiales en migration. Une ethnographie minutieuse restitue l'épaisseur qui se loge derrière deux catégories indigènes, "les familles" et "les femmes", deux pôles normatifs positionnant les mères soit comme "familles" prenant appui sur le travail productif de leur mari, soit comme "femmes" livrées à la décomposition de l'État social, et développant des activités d'entraide qui brouillent les frontières du travail domestique et du care dispensé dans l'espace public. Pour "les femmes", la participation constitue une réponse aux injonctions activatrices de l'État social décomposé, c'est une opportunité qui fait passer du statut d'assistée à un statut de bénévole, puis, pour les plus entreprenantes, de bénévole à responsable associative. La thèse explore la figure de "celles qui font quelque chose pour les femmes du quartier", et propose le concept d’« entrepreneuses de territoires » pour qualifier leur démarche grâce à trois études de cas de responsables associatives en observant les interactions qu'elles mettent en place avec celles qui deviennent "leurs usagères" et avec les responsables politiques. Ces figures sont envisagées comme une cristallisation des processus collectifs décrits pendant la thès.e En tirant parti du brouillage que la scène du quartier instaure entre solidarités privées, care socialisé, engagement citoyen et ciblage politique, ces mères produisent de l'"activité", qui s'étend du travail gratuit à l'investissement positif d'une appartenance locale, et reconfigurent des solidarités féminines pleines d'ambivalence.

    Anne-Gaëlle Picart, La parentalité pendant les années d’école maternelle (éducation des enfants, fonctionnement familial et vécu subjectif des parents) : le point de vue de mères et de pères de CSP+ dans un quartier parisien à forte mixité sociale, thèse soutenue en 2020 à Paris 10 sous la direction de Geneviève Bergonnier-Dupuy, membres du jury : Pierre Périer (Rapp.), Chantal Zaouche Gaudron (Rapp.), Gilles Séraphin et Nicolas Favez  

    Cette thèse porte sur la parentalité pendant les années d’école maternelle, en termes d’éducation des enfants, de fonctionnement familial et de vécu subjectif des mères et des pères. Le recueil de données s’est effectué auprès de parents, majoritairement de CSP+, dont au moins un enfant fréquente une école maternelle publique d’un quartier parisien situé en zone d’éducation prioritaire. Des outils méthodologiques de types quantitatif et qualitatif ont été mobilisés : une enquête par questionnaire (n=173) et 34 entretiens semi-directifs (24 mères et 10 pères), avec une double analyse, thématique et textuelle, la dernière par logiciel. Ainsi, ont pu être saisies les façons dont cette population, relativement peu étudiée, se positionne vis-à-vis des normes éducatives actuelles et de la diversité des influences socialisatrices, au tout début du parcours scolaire de l’enfant.Les résultats révèlent que, dans l’ensemble, mères et pères aspirent à être de « super-parents » et exercent une parentalité « de contrôle » pour une optimisation du développement de l’enfant : contrôle de l’enfant - par des méthodes relevant de la parentalité positive et des pratiques de stimulation renvoyant à une éducation « concertée » (Lareau, 2003) -, gestion de soi - pour être un « meilleur » parent -, maîtrise de l’environnement - au travers d’acteurs tels que le coparent, à la maison, et les professionnel·le·s et les pairs de l’enfant, à l’école -, organisation « au cordeau » de la vie familiale... Des différences apparaissent néanmoins selon le sexe du parent ainsi que le sexe de l’enfant, son âge et son niveau à l’école.

    Jeremy Briant, Les effets de la loi de 2007 réformant la protection de l'enfance : les relations et les pratiques des intervenants sociaux et des institutions sur des familles dans le cadre du soutien à la parentalité, thèse soutenue en 2019 à Normandie sous la direction de Dominique Beynier, membres du jury : Marcel Jaeger (Rapp.), Jean-Yves Dartiguenave (Rapp.), Hélène Join-Lambert et Elise Ablain  

    Précédée par le tumulte de multiples scandales médiatiques ayant dévoilé des faits de maltraitances, ignorés ou provoqués par le dispositif de la protection de l'enfance, la loi du 5 mars 2007 se voulait remédier à des dysfonctionnements intrinsèques au service de protection en restructurant sémantiquement et formellement le fonctionnement, la mission et le champ définitionnel recouvrant l'ensemble du dispositif. S'enracinant autour d'une mission de « prévention » des risques de maltraitance et de « soutien à la parentalité », de nouveaux vocables (« risque de danger », « danger »), instruments (« Informations Préoccupantes », « Projet Pour l'Enfant ») et de nouvelles instances (« Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes », « Observatoire ») ont accompagné le caractère réformateur de la loi. Au-delà du simple changement et renouvellement sémantique, cette constellation de mots et de syntagmes n'était pas sans produire de profondes altérations dans l'agencement des rôles, des fonctions et des identités de chaque acteur pris dans le réseau énonciatif du dispositif. À partir d'un ensemble d'énoncés prescriptifs, la loi façonnait et engageait les professionnels à faire-avec un nouveau paradigme général sur la représentation du lien parent-enfant. Il ne s'agissait plus pour les professionnels, à l'intérieur de cette vision, de sanctionner un parent potentiellement « carencé », ou de couper un lien jugé « toxique » pour protéger un enfant, mais de permettre au sujet parental de se découvrir (« s'éliciter ») et d'investir son rôle de parent. Soutenu par une médiation institutionnelle, le parent se voyait en cela potentiellement désigné, depuis l'article 375 du Code civil, comme un actant responsable du bon « développement physique, affectif, intellectuel et social » de l'enfant. Réagençant les linéaments sur lesquels reposait la prise en charge d'un usager, la loi réorganisait en profondeur la structure du comportement des différents acteurs. S'interrogeant sur ces diverses modifications normatives, ce travail de recherche se propose de saisir les « effets » opérés par la loi du 5 mars 2007 sur les pratiques, la pensée et les relations entre professionnels, usagers et institutions. À travers les analyses des dossiers de la protection de l'enfance, des évolutions législatives, institutionnelles, discursives et d'entretiens réalisés avec des travailleurs sociaux, nous chercherons à comprendre comment se sont redessinés les rapports de pouvoir entre des familles et des professionnels porteurs d'une intervention « parentaliste ». Se rapportant aux répercussions du discours d'un dispositif de régulation sociale sur des sujets, cette étude empruntera une lecture et une analyse similaire, dans ses principes et ses méthodes, à celles que M. Foucault a effectuées sur la prison ou la sexualité. À l'issue de l'analyse critique, et ce pour dépasser les difficultés rencontrées autour de nouvelles pistes de réflexion, la recherche donnera lieu à la formalisation de préconisations.

    Linda Haapajârvi, Le passage à la citoyenneté. Analyse comparée des politiques d’intégration des femmes migrantes en France et en Finlande, thèse soutenue en 2018 à Paris Sciences et Lettres ComUE sous la direction de Serge Paugam, membres du jury : Florence Weber, Camille Hamidi, Eeva Luhtakallio et Sylvie Mazzella  

    La mise en pratique des politiques d’intégration des femmes migrantes est un objet d’études dont les sciences sociales s’emparent peu. La majorité des recherches, surtout comparées, sur les politiques d’intégration des immigrés ont procédé par des analyses normatives et discursives, et cela à l’échelle nationale. Cette recherche s’efforce de compléter les savoirs antérieurs à partir de résultats tirés d’une enquête de terrain réalisée au sein de deux maisons de quartier, des institutions sociopolitiques chargées des politiques sociales participatives, une à Paris et une autre à Helsinki. De cette façon, elle confronte les discours officiels sur l’intégration des femmes migrantes à la réalité du terrain, aux contextes, aux acteurs et aux pratiques situées. Elle montre que bien que les politiques françaises et finlandaises soient fondées sur des objectifs similaires — faire passer les femmes migrantes de leur situation de marginalité à une citoyenneté complète — les dispositifs locaux et les pratiques ordinaires varient considérablement. Pour analyser la pratique ordinaire des politiques d’intégration, cette thèse développe la notion de travail d’attachementdont le but est le tissage d’un lien de citoyenneté plus fort chez les femmes migrantes. Elle porte donc sur les interactions à travers lesquelles ce lien est formé. Elle interroge d’un côté les rituels d’attachement par lesquels les agents des maisons de quartier aspirent à l’intégration des femmes migrantes et d’un autre côté les tactiques d’attachement que les femmes migrantes déploient au sein des maisons de quartier afin de poursuivre l’intégration telle qu’elles la comprennent. Si la comparaison franco-finlandaise permet de mettre en évidence des mécanismes généraux du travail d’attachement, elle nuance aussi l’analyse de la citoyenneté féminine en montrant que cette dernière est solidifiée plutôt selon les logiques de l’éthique de care en Finlande et selon celles de l’éthique de la justice en France. De façon plus générale, cette thèse étudie les pratiques du travail social qui visent le renforcement de l’attachement des populations marginalisées à l’ensemble de la société, pratiques davantage tournées aujourd’hui vers la production de l’expérience émotionnelle de l’égalité citoyenne.

    Henri Clement, Gérer les risques dans le secteur du handicap : de la spécificité de l'objet à la proposition d'un cadre d'analyse, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Christophe Pascal, membres du jury : Christophe Schmitt (Rapp.), Julien Husson (Rapp.), Didier Vinot et Mélanie Tacquard    

    Les associations du secteur de handicap sont aujourd’hui incitées par les pouvoirs publics à développer des outils de gestion pour accroître l’efficience et de la qualité des accompagnements. Les démarches classiques de gestion des risques, tels que développées dans le secteur industriel ou à l’hôpital, doivent être repensées pour s’adapter à la spécificité du secteur médico-social. Après avoir défini la notion de « risque », cette thèse propose un cadre d’analyse pour la construction et l’appropriation de la gestion des risques dans les établissements.

    Pauline Blum, Un quotidien ébranlé : des jeunes patients de la psychiatrie et leur famille, dans la France contemporaine, thèse soutenue en 2017 à Paris Sciences et Lettres ComUE sous la direction de Florence Weber, membres du jury : Christophe Giraud (Rapp.), Olivier Schwartz (Rapp.), Serge Paugam, Muriel Darmon et Maïa Fansten  

    Que se passe-t-il lorsqu’on ne peut plus sortir de chez soi ou y rester, lorsqu’il n’est plus possible de se plier aux exigences temporelles et spatiales de l’école ou du travail ? Que veut alors dire « occuper » ces journées ? Que signifie vivre aux côtés d’adolescents ou de jeunes adultes, qui, en retrait au domicile, envahissent ou disparaissent des espaces communs ? Qu’est-ce que s’accommoder de leurs itinérances ? Comment rendre viable un quotidien ébranlé et faire face aux aléas de la reproduction familiale ? L’enquête ethnographique menée en France, entre 2011 et 2014, auprès de jeunes patients de la psychiatrie et de leur famille, vise à répondre à ces questions. À partir de monographies de familles, complétées par des observations de consultations, de visites à domicile, de séances d’éducation thérapeutique, elle se consacre à la connaissance de leurs conditions d’existence, en contexte de cohabitation familiale. L’omniprésence des pratiques de retrait et d’itinérance, malgré la diversité des situations individuelles, explique qu’elles soient devenues l’objet de cette recherche. Elles sont saisies en tant qu’expériences quotidiennes matérielles du temps et de l’espace, socialement situées. Pour nombre de ces jeunes s’éloignant de l’école ou du travail, les domiciles sont au cœur des existences, des préoccupations et des arrangements. La déroute symbolique qui découle des dissonances dans leur occupation du temps et l’espace et la déstabilisation des économies domestiques expliquent la lourdeur de leur quotidien. Les professionnels qui accompagnent les jeunes au quotidien s’efforcent alors d’agir sur leurs emplois du temps et sur leurs sorties pour les mettre en mouvement. Cette thèse observe ces jeunes et leur entourage à un moment de bouleversement de leurs aspirations. Plongés pour la plupart dans une incertitude inquiétante, seuls certains d’entre eux sont autorisés à envisager une scolarité au sein de dispositifs qui sauvegardent une espérance rêveuse. Le vécu et les réactions des jeunes – le retrait, la colère, la honte ou encore l’itinérance – sont façonnés par les contraintes (scolaires, productives, familiales, institutionnelles) qui s’exercent sur eux et les injonctions auxquelles ils sont soumis.

    Gaëlle Vareilles, Comprendre la performance des volontaires de santé communautaire : une évaluation réaliste en lien avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge., thèse soutenue en 2016 à Rennes 1 sous la direction de Jeanine Pommier, membres du jury : Laurent Gerbaud (Rapp.), Guy Kegels (Rapp.), François Alla  

    L’implication des volontaires de santé communautaire, tels que les volontaires de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, peut constituer un moyen approprié de s’attaquer au problème d’inégalités sociales et de santé. Pourtant, les connaissances manquent sur ce qui marche pour améliorer la performance des volontaires. Objectifs Comprendre comment, pourquoi, pour quels volontaires et dans quelles circonstances les stratégies organisationnelles mises en œuvre pour améliorer la performance des volontaires de santé communautaire marchent. Méthodes En raison de la complexité des programmes impliquant des volontaires de santé communautaire, nous avons adopté l’évaluation réaliste comme approche méthodologique et l’étude de cas comparative comme modèle d’étude. Dans un premier temps, des entretiens, une synthèse réaliste de la littérature ainsi qu’une revue des théories d’action qui sous-tendent ces programmes ont été réalisés pour développer le cadre théorique de l’évaluation. Ensuite, deux cas ont été sélectionnés sur Kampala, la capitale de l’Ouganda, ou la Société Nationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Ougandaise développe des stratégies pour améliorer la performance des volontaires. Chaque cas correspond à une unité organisationnelle de la Société Nationale Ougandaise, responsable de la mise en place des programmes de santé au niveau d’un district du pays. Les méthodes de collecte de données ont inclus des entretiens individuels, des groupes de discussion, des observations, ainsi qu’une revue de documents. Un processus méthodologique de comparaison constante a été utilisé pour l’analyse des données. Résultats Les stratégies d’intervention, dont les pratiques managériales peuvent influencer positivement la performance lorsqu’elles favorisent la satisfaction des besoins psychologiques des volontaires (l’autonomie, la responsabilisation, la compétence et le lien social). Pour ce faire, les stratégies et leur mise en œuvre doivent s’adapter aux différentes formes de motivation des volontaires et à l’évolution de celles-ci pendant le volontariat. S’agissant du contexte, la reconnaissance communautaire et la reconnaissance organisationnelle sont deux facteurs clés qui interviennent dans la satisfaction des besoins psychologiques des volontaires. Discussion Cette recherche doctorale a des implications pour la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge. Les résultats fournissent des informations utiles à l’action relative à la mise en place de programmes de volontaires de santé communautaire et l’approche évaluative a des implications générales en ce qui concerne la dynamique d’apprentissage organisationnel. Par ailleurs l’approche de l’évaluation réaliste a également contribué, à sa mesure, au développement du champ de l’évaluation de programme en santé. L’opérationnalisation des concepts de l’approche réaliste a été discutée et approfondie afin de contribuer au développement de cette approche.

    Manon Reguer-Petit, Bifurcations familiales et socialisations politiques : une comparaison des femmes en famille nucléaire, monoparentale et recomposée, thèse soutenue en 2016 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Florence Haegel, membres du jury : Catherine Achin (Rapp.), Muriel Darmon (Rapp.), Yves Déloye  

    Dans un contexte de diversification des configurations familiales, cette thèse analyse d’abord l’impact des bifurcations familiales sur la socialisation politique secondaire des femmes. Elle permet ensuite de comprendre comment ces bifurcations influent sur la façon dont les femmes conçoivent leur rôle d’agent socialisateur auprès de leurs (beaux-) enfants. L’enquête s’appuie sur une double comparaison, d’une part entre trois structures familiales - nucléaires, monoparentales et recomposées - et d’autre part entre des contextes associatifs et non associatifs. Une analyse quantitative des données ÉRFI de l’INED vient compléter le recours à des méthodes qualitatives plurielles : une enquête ethnographique dans trois associations et une enquête par entretiens auprès de 88 femmes, mères en famille nucléaire ou monoparentale et belles-mères en famille recomposée. Les résultats montrent que les configurations familiales influent sur le processus de socialisation politique. Les expériences de recomposition, et encore plus de séparation, suscitent chez les femmes des socialisations de transformation ; celles-ci sont marquées par une modification de leurs valeurs à l’égard de la famille et des rôles de genre, de leur perception de la justice, des politiques de la famille et des politiques sociales. Ces transformations influent in fine sur le rapport des femmes à l’offre politique. La trajectoire familiale affecte ensuite la façon dont les femmes conçoivent leur rôle d’agent socialisateur. L’analyse montre que le contenu qu’elles souhaitent diffuser à leurs (beaux-) enfants ainsi que les mécanismes et l’intentionnalité à agir qu’elles décrivent varient selon la structure familiale.

    Martine Gross, Homosexualité, famille, religion , thèse soutenue en 2016 à Paris EHESS sous la direction de Danièle Hervieu-Léger  

    Les travaux sélectionnés pour cette thèse de sociologie (4 ouvrages et 14 articles ou chapitres de livre) explorent deux thématiques différentes : les familles homoparentales et le vécu de croyants homosexuels. En dépit de leur éloignement du modèle exclusif de la parenté, un père, une mère pas un de plus, les familles homoparentales inscrivent leurs enfants dans une chaîne de transmission parentale, tant culturelle que généalogique. De même, les croyants homosexuels adhèrent aux valeurs de leur appartenance religieuse même s'ils contestent la légitimité de l'autorité institutionnelle de l'Eglise ou des rabbins. Dans les deux cas, il y a à la fois ébranlement de la norme et adhésion à un modèle légèrement différent, plus inclusif. Les homosexuels deviennent parents en élargissant les représentations de la parenté. Les homosexuels croyants parviennent à intégrer leurs dimensions identitaires antagonistes en se tournant vers des églises ou des communautés plus accueillantes ou en réinterprétant les textes problématiques. Dans l'un et l'autre cas, ils contribuent à construire des modèles compatibles avec les formes nouvelles de la famille et de la socialité religieuse. Les travaux sélectionnés pour cette thèse montrent que la réunion de dimensions a priori inconciliables -homosexualité et famille, homosexualité et religion - conduit à des innovations sociales non seulement à l'échelle individuelle, mais aussi à l'échelle sociale. Les institutions, qu'il s'agisse du droit de la famille ou des autorités religieuses ne peuvent rester complètement imperméables aux évolutions sociologiques auxquelles les expériences individuelles les confrontent.

    Cécile Delawarde, Les pratiques parentales comme outil de prévention : l'adaptation française de programmes de parentalité américains scientifiquement fondés, thèse soutenue en 2015 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Xavier Briffault, membres du jury : Liesette Brunson (Rapp.), Didier Jourdan (Rapp.), Olivier Martin et Julie Poissant  

    En France, un certain nombre de recommandations ont été émises ces dernières années pour le développement de programmes préventifs dits « evidence-based » dans le champ de la parentalité et de la petite enfance. Si leur diffusion est perçue par les instances gouvernementales comme une opportunité de réduire un certain nombre de facteurs de risque sanitaires et sociaux et de promouvoir la santé et le bien-être des populations, leur réception réelle ne va cependant pas de soi et fait lobjet de nombreux débats. La thèse consiste en une étude sociologique descriptive permettant de fournir un éclairage sur la réception en France de ces programmes. En effectuant des enquêtes de terrain de type ethnographiques (observations participantes et entretiens) en France et aux Etats-Unis, cette thèse vise plus spécifiquement à mettre en évidence la manière dont ces programmes evidence-based sont conçus dans leur pays d'origine et réappropriés en France de leur élaboration institutionnelle à leur mise en oeuvre pratique sur le terrain. Le manuscrit, rédigé sous format narratif, est constitué de deux parties. La première partie s'intéresse au processus de production des politiques de parentalité et de la petite enfance evidence-based au sein d'un centre de recherche économique américain et à leur réception dans le département des affaires scientifiques d'un institut de santé publique français. La deuxième partie aborde la mise en oeuvre pratique de deux interventions evidence-based et apporte un éclairage sur la manière dont elles vont impacter les pratiques professionnelles et les stratégies éducatives de familles façonnant et modelant une conception de la parentalité différente dans les deux pays. Les résultats de cette étude exploratoire font ressortir des spécificités nationales propre à l'appropriation des programmes par ces deux pays et permettent de tirer un certain nombre d'enseignements pour l'expertise en santé publique dans le domaine de la parentalité.

    Marc Rouzeau, La gestion localisée de la question sociale : diversité des échelles, circulation des idées, contributions expertes., thèse soutenue en 2014 à Rennes 1 sous la direction de Romain Pasquier, membres du jury : Patrick Hassenteufel (Rapp.), Daniel Turcotte (Rapp.), Joseph Fontaine et Philippe Estèbe  

    La gestion de la question sociale s’est traduite, en France, par la constitution d’un « quasi –secteur » qui, à son apogée au milieu des années 1970, articule protection sociale, aide sociale et action sociale. A la suite, et afin de faire face aux « nouveaux problèmes sociaux », se propage un processus assez généralisé de socio-Territorialisation empruntant à quatre répertoires d’action assez distincts : l’aménagement réparateur, l’administration intégrative, la gestion modernisatrice et le développement endogène. L’expertise d’Etat se double alors d’une expertise davantage généraliste, construite à l’articulation des différentes échelles d’action publique. Depuis 2005, le nouveau répertoire qui se structure, celui de l’activation cohésive, s’accompagne d’une expertise plus prescriptive et fonctionne comme un marqueur du nouveau régime d’Etat social actif. Le détour par le Québec permet alors d’entrevoir le sens et les modalités des réordonnancements en cours et, tout à la fois, de repérer certaines des composantes spécifiques de notre dynamique nationale.

    Martine Sas-Barondeau, La face cachée de la parentalité : une approche sociologique de l'accompagnement de la fonction parentale, thèse soutenue en 2012 à Université de Lorraine sous la direction de Jean-Marc Stébé, membres du jury : Julien Damon, Dan Ferrand-Bechmann et Hervé Marchal    

    Un taux important de divortialité caractérise la période contemporaine et interpelle les pouvoirs publics, soucieux de garantir la cohésion sociale. La coparentalité, c'est-à-dire l'autorité exercée conjointement par les deux parents, est consacrée par la loi. Ses principes sont diffusés par les centres sociaux auprès des familles des quartiers défavorisés, en contrepartie de financements prévus par les dispositifs d'accompagnement de la fonction parentale. Malgré leur neutralité affichée, ces dispositifs seraient-ils exempts d'une certaine représentation de la place des familles au sein de la société ?Les préoccupations actuelles des gouvernants sont intégrées dans une perspective historique, avec l'hypothèse que ces préoccupations ne sont jamais neutres, mais font écho aux idéologies spécifiques de chaque époque. L'accompagnement de la fonction parentale est analysé en vue de découvrir les valeurs dont il serait porteur.Nous mesurons ensuite l'étendue des liens familiaux et sociaux des habitants d'un quartier populaire, leur degré d'entraide et leur niveau d'implication dans la vie sociale. Nous étudions l'influence des conditions de vie sur la configuration ces relations et les comparons avec les attendus des dispositifs.Enfin, nous analysons les comportements des familles grâce au concept de reconnaissance qui est au fondement de l'échange dont la solidarité, la sociabilité et la responsabilité dépendent. Les différentes formes d'insécurité provoquent le repli des sujets sur leur famille et la mise à distance du voisinage. Les dispositifs d'accompagnement de la fonction parentale proposent un modèle idéal-typique de conduites, ne tenant pas compte des conditions de vie des familles.