Dario Battistella, Paix et guerres au XXI, Cairn et Editions Sciences Humaines, 2019, Petite bibliothèque
« L'âge des guerres s'achèvera-t-il en une orgie de violence ou en un apaisement progressif ? » s'interrogeait Raymond Aron à la fin de Paix et Guerre entre les nations. Cinquante ans plus tard, Dario Battistella lui fait écho en analysant les relations internationales au XXIe siècle à travers le prisme de la guerre et de la paix. Depuis la fin de la guerre froide, le système international est caractérisé par une stabilité d'ensemble : la paix prévaut entre grandes puissances en général, et entre démocraties occidentales en particulier. Cette paix systémique s'explique par la structure unipolaire du système interétatique dominé jusqu'à aujourd'hui – mais pour combien de temps ? – par les États-Unis. Au sein de cette hiérarchie, les États occidentaux forment une communauté démocratique qui explique la paix régionale dont ils jouissent dans leurs relations réciproques. La face cachée de cette paix systémique réside dans les guerres d'intervention menées par les démocraties contre des régimes qualifiés de voyous. Une autre catégorie de guerres existe enfin entre des pays marqués par des « inimitiés durables » : Pakistanais et Indiens d'un côté, Israéliens et Palestiniens de l'autre, connaissent des guerres récurrentes car ils sont dans une « continuelle suspicion » réciproque
Dario Battistella, Jérémie Cornut, Élie Baranets, Théories des relations internationales, 6e éd., Cairn et Presses de Sciences Po, 2019, Références, 800 p.
« Le mot "international", j'en conviens, est nouveau ; bien que, j'espère, clair et explicite. » Ainsi s'exprimait le philosophe Jeremy Bentham en 1781 lorsqu'il conçut ce néologisme. Si le terme est passé dans le langage courant au XVIIIe siècle, avec la prise de conscience de l'essor des États- nations et de la multiplication des transactions entre eux, la discipline des Relations internationales a tardé à s'imposer dans le champ des sciences sociales, en France particulièrement. Pourtant, l'étude savante de ce qui se passe sur la scène internationale aide à comprendre le monde. Pédagogique et exhaustif, cet ouvrage destiné aux étudiants, enseignants, diplomates et journalistes, s'y emploie. Il présente l'environnement intellectuel et historique de la discipline, ses paradigmes, ses concepts et débats structurants, et s'interroge sur les liens entre théorie et pratique. Il propose un état de l'art en ce début de XXIe siècle, en France et dans le monde. Cette sixième édition, augmentée de deux chapitres sur l'apport des études féministes et sur la diplomatie, met à jour l'ensemble des analyses et des bibliographies de ce vaste champ d'étude
Dario Battistella, Théories des relations internationales, 5e éd., Presses de Sciences Po et Cairn, 2015, Références, 717 p.
« Un livre qui a vocation à devenir l'ouvrage de référence en langue française sur les théories des relations internationales. » Jean Klein, Politique étrangère. Destiné aux étudiants et aux enseignants en relations internationales et en science politique, ainsi qu'aux diplomates et aux journalistes, cet ouvrage se propose d'éclairer la compréhension du monde contemporain à partir des théories des relations internationales. Pédagogique et exhaustif, il rappelle l'environnement intellectuel et historique de cette discipline savante, présente ses principaux paradigmes, concepts et débats structurants, avant de s'interroger sur les liens entre théorie et pratique, sur les défis que posent les mutations de ce début de XXIe siècle et sur l'état de l'art en France. Chaque chapitre est accompagné de bibliographies commentées qui, jointes à la bibliographie générale, renvoient le lecteur aux textes fondamentaux et de seconde main qui compléteront ce tour d'horizon
Dario Battistella, Un monde unidimensionnel, 2e éd., Cairn et Presses de Sciences Po, 2015, Nouveaux Débats, 187 p.
« L'essai de Dario Battistella offre une réflexion aussi intéressante que pertinente quant aux tendances qui ont marqué les relations internationales après la chute du mur. Sa clarté et son accessibilité ainsi que l'alliance d'arguments théoriques et factuels susciteront l'intérêt d'un public de curieux novices, mais aussi d'un lectorat averti. » Politique et Sociétés Pendant les vingt premières années qui ont suivi la fin de la guerre froide, l'ordre mondial a été celui d'un « monde unidimensionnel », synonyme de prééminence matérielle des États-Unis et d'hégémonie normative du libéralisme international sur la gouvernance mondiale. Stratégiquement pacifique parce que composé d'un système interétatique unipolaire sur le plan de la puissance, idéologiquement pacifié parce que constitué d'une société internationale unitive sur le plan de la légitimité, cet ordre est-il menacé par le revivalisme islamiste, le révisionnisme russe, l'ascension chinoise ? C'est à cette question que tente de répondre cette deuxième édition, enrichie d'une postface
Dario Battistella, Théories des relations internationales, Cairn et Presses de Sciences Po, 2013, Références
Destiné aux étudiants et aux enseignants en relations internationales et en science politique, ainsi qu'aux diplomates et aux journalistes, cet ouvrage se propose d'éclairer la compréhension du monde contemporain à partir des théories des relations internationales. Pédagogique et exhaustif, il rappelle l'environnement intellectuel et historique de cette discipline savante, présente ses principaux paradigmes, concepts et débats structurants, avant de s'interroger sur les liens entre théorie et pratique et sur les défis que posent les mutations de ce début de XXIe siècle. Chaque chapitre est accompagné de bibliographies commentées qui, jointes à la bibliographie générale, renvoient le lecteur aux textes fondamentaux et de seconde main qui complèteront ce tour d'horizon. Actualisée et augmentée, cette quatrième édition met à jour l’ensemble des analyses et propose un nouveau chapitre sur l’état des relations internationales en France
Dario Battistella (dir.), Relations internationales: bilan et perspectives, Ellipses, 2013, Optimum, 571 p.
Dario Battistella, The post Cold-War order as a one-dimensional world, Universidad del País Vasco, Euskal Herriko Unibersitatea. Servicio Editorial, 2013, Colección de Estudios Internacionales, 47 p.
Dario Battistella, Franck Petiteville, Marie-Claude Smouts, Pascal Vennesson (dir.), Dictionnaire des relations internationales: approches, concepts, doctrines, 3e éd., Dalloz, 2012, 572 p.
Dario Battistella, Théories des relations internationales, 4e éd., Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 2012, Références, 751 p.
Plus que jamais à la une de l'actualité, les relations internationales font l'objet de toutes sortes de discours : politique, militant, médiatique. Destiné aux étudiants, aux enseignants en relations internationales et en science politique, ainsi qu’aux diplomates et journalistes, cet ouvrage se propose de compléter et d’éclairer la compréhension du monde contemporain à partir des discours savants relevant de la discipline scientifique des relations internationales. Pédagogique et exhaustif, il restitue l’état des connaissances en théories des relations internationales. Après avoir situé les relations internationales dans leur environnement intellectuel et historique, il passe en revue les paradigmes généraux, avant de détailler les débats sectoriels auxquels la discipline donne lieu. Chaque chapitre est accompagné de bibliographies commentées. Actualisée et augmentée, cette troisième édition met à jour l’ensemble des analyses et des références bibliographiques, avant de s'interroger, dans une nouvelle quatrième partie, sur les liens entre théorie et pratique des relations internationales et sur les défis que posent à la théorie les mutations en cours des relations internationales en ce début de XXIe siècle
Dario Battistella, Un monde unidimensionnel, Cairn et Presses de Sciences Po, 2012, Nouveaux Débats
Quel modèle conceptuel proposer pour décrire la politique internationale du début de ce siècle ? Vingt ans après la chute du mur de Berlin, et l'effondrement de l'Union soviétique, les scénarios de Fukuyama, Krauthammer, Huntington et Kissinger ne se sont finalement pas réalisés. Loin des discours soulignant la multiplication des menaces pesant sur la sécurité des démocraties occidentales, cet essai montre que l'ordre mondial est à la fois stratégiquement pacifique parce que composé d'un système interétatique unipolaire sur le plan de la puissance, et idéologiquement pacifié parce que constitué d'une société internationale unitive sur le plan de la légitimité. Succédant aux puissances espagnole, autrichienne, française, et anglaise du XVIe au XIXe siècles, chacune imposant tour à tour son système de valeur, le monde contemporain est Un monde unidimensionnel, synonyme de prééminence matérielle des États-Unis et d'hégémonie normative du libéralisme international sur la gouvernance mondiale
Dario Battistella, Marie-Claude Smouts, Franck Petiteville, Pascal Vennesson, Dictionnaire des relations internationales: approches, concepts, doctrines, 3e éd., Dalloz, 2012, Dictionnaires Dalloz
Dario Battistella, Un monde unidimensionnel, Presses de Sciences Po, 2011, Nouveaux débats, 174 p.
Dario Battistella, Paix et guerres au XXIe siècle, Sciences humaines, 2011, La petite bibliothèque de sciences humaines, 159 p.
Dario Battistella, Théories des relations internationales, 3e éd., Sciences Po, les Presses, 2009, Mondes, 694 p.
Dario Battistella, The return of the state of war: a theoretical analysis of operation Iraqi freedom, ECPR Press, 2008, ECPR monographs, 204 p.
Dario Battistella, Marie-Claude Smouts, Pascal Vennesson, Dictionnaire des relations internationales: approches, concepts, doctrines, 2e éd., Dalloz, 2006, 553 p.
Dario Battistella, Retour de l'état de guerre, Armand Colin, 2006, 292 p.
Dario Battistella, Théories des relations internationales, 2e éd., Presses de Sciences Po, 2006, Références, 588 p.
Dario Battistella (dir.), La théorie internationale face au 11 septembre et ses conséquences: perspectives libérales et critiques, Institut québécois des hautes études internationales, Université Laval, 2004
Dario Battistella (dir.), Peut-on penser un ordre international ?, IRIS et PUF, 2004, 217 p.
Dario Battistella, Théories des relations internationales, Presses de Sciences Po, 2003, Références inédites, 511 p.
Dario Battistella, Théorie des relations internationales, Presses de Sciences de Po, 2003, Références inédites, 511 p.
Dario Battistella, Guerres et conflits dans l'après-guerre froide, La Documentation française, 1998, 120 p.
Dario Battistella, La politique de la France à l'égard de l'Union soviétique depuis le 10 mai 1981, 1984
Dario Battistella, « Des RI françaises en émergence ? : Les internationalistes français dans le sondage TRIP 2011 », Revue française de science politique , 2013, n° 63, pp. 303-336
Cet article établit un état des lieux des Relations internationales (RI) françaises à partir des réponses obtenues dans le quatrième sondage TRIP ( Teaching, Research, and International Policy) auquel 3 466 internationalistes de 20 pays différents – et, parmi eux, 101 Français – ont participé en septembre 2011. Le bilan qui ressort de cette étude – portant sur la place des RI dans l’université française, l’éventuelle existence de RI à la française, le positionnement des internationalistes français par rapport aux tendances en cours dans les RI mondiales, leur attitude par rapport aux praticiens des relations internationales, et la question de la langue française – est ambigu : se dessinent les prémices d’une émergence des RI françaises, même si un certain nombre d’éléments invite à relativiser ce constat.
Dario Battistella, « L'Occident, exportateur de démocratie », Politique étrangère , 2011, n° Hiver, pp. 813-824
Depuis une vingtaine d’années, les interventions militaires occidentales visant à protéger les populations, défendre les libertés fondamentales ou rétablir la démocratie se sont multipliées. Si elles sont facilitées et légitimées par une relecture du droit international, leurs racines idéologiques sont profondes et remontent au moins à la période des conquistadores. L’imposition de la démocratie par la force risque pourtant d’échouer, comme le montre l’exemple de l’Afghanistan.
Dario Battistella, « Socialismes : Chronologie », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines , 2009, n° °14, pp. 17-17
Dario Battistella, « Introduction : L'ordre international, norme politiquement construite », Revue internationale et stratégique , 2004, n° ° 54, pp. 85-88
Dario Battistella, « L'ordre international. : Portée théorique et conséquences pratiques d'une notion réaliste », Revue internationale et stratégique , 2004, n° ° 54, pp. 89-98
La volonté de « construire un monde multipolaire » afin d’empêcher « le chaos politique » exprimée à maintes reprises dans le discours de politique étrangère français relève du vœu pieux. En effet, la France, dans sa conception de l’ordre international, adopte une définition du système multipolaire comme un monde caractérisé par l’existence de plusieurs pôles de stabilité, inscrivant leur conduite diplomatique dans la perspective théorique réaliste et la pratique de la Realpolitik selon lesquelles l’ordre est synonyme de système stable. À cet égard, le consensus réaliste relatif à la dimension descriptive du concept – qu’est-ce que l’ordre international ? – ne saurait faire oublier les dissensions dues aux dimensions prescriptives du concept – comment obtenir et maintenir l’ordre international ? L’analyse des postulats réalistes montre cependant que la thèse de l’ordre par la hiérarchie des puissances s’accorde davantage avec les faits et est davantage conséquente avec les postulats réalistes que celle de l’ordre par l’équilibre.
Dario Battistella, « Le retour de la guerre », Raisons politiques , 2004, n° 13, pp. 5-7
Dario Battistella, « Liberté en Irak ou le retour de l'anarchie hobbienne », Raisons politiques , 2004, n° 13, pp. 59-78
Résumé
Alors que le drame de la deuxième guerre du Golfe n’avait pas remis en cause la tendance en cours vers la consolidation de la logique lockienne comme culture internationale dominante, l’opération « Liberté en Irak » se présente comme une tragédie, dans la mesure où elle annonce l’abandon, de la part des États-Unis, de la culture lockienne au profit d’une logique hobbienne. La construction de l’Irak comme ennemi, l’usage de la guerre préventive et le recours à l’unilatéralisme sont autant d’indices du retour possible de l’état de guerre comme structure dominante de la scène politique internationale de demain.
Dario Battistella, « L'apport de Karl Deutsch à la théorie des relations internationales », Revue internationale de politique comparée , 2003, n° 10, pp. 567-585
Contrairement à une opinion reçue, l’apport de Karl Deutsch à la théorie des relations internationales réside moins dans sa méthode cybernétique que dans la substance de sa pensée, résumée dans la notion de communauté de sécurité pluraliste.
En affirmant que la paix peut être obtenue grâce à l’attentepacifique réciproque et
le partage d’un sentiment de communauté consécutifsà la multiplication des communications, ce concept constitue non seulementun défi au réalisme, mais prépare
aussi le terrain aux notions de sociétémondiale de John Burton, de paix démocratique de Bruce Russett, et d’anarchie kantienne d’Alexander Wendt.
Dario Battistella, « Recherche ennemi désespérément... : Réponse à Samuel P. Huntington à propos d'un affrontement à venir entre l'Occident et l'Islam », Confluences Méditerranée , 2002, n° °40, pp. 81-94
Dario Battistella, « Recherche ennemi désespérément. Réponse à Huntington », Confluences Méditerranée , 1994, n°12, pp. 143-155
Dario Battistella, « Fin de la guerre froide, fin de l'état de guerre ? », Politique étrangère, 1993, n°3, pp. 747-761
Depuis la chute du mur de Berlin le monde assiste une prolifération de conflits tous azimuts Pourtant en ce qui concerne les relations entre Etats du Centre la fin de la guerre froide signifie abord le remplacement progressif un système international hétérogène par un système homogène la remise en question de la priorité de la politique de puissance par la politique influence ainsi que impossibilité croissante établir une séparation entre politique interne et politique étrangère avènement un tel système-monde transnational inédit implique certes pas la fin des relations de domination dépendance entre Etats-nations Mais il en met pas moins en cause les postulats traditionnels du paradigme réaliste de état de guerre