David Smadja

Maître de conférences
Science politique.
UFR Sciences Humaines et Sociales

Laboratoire Interdisciplinaire d'Études du Politique Hannah Arendt de Paris-Est
  • THESE

    La controverse autour de l'embryon en France de l'apparition de la fécondation in vitro en 1978 au vote des lois de bioéthique de 1994 : une approche "argumentativiste" des croyances "éthiques", soutenue en 2008 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Jean-Marie Donegani 

  • David Smadja, Luc Semal, Mathilde Szuba, Lire la pensée écologique, SciencesPo, Les Presses, 2023, 104 p. 

    David Smadja, Laurent Robert Godmer (dir.), Penser le politique par le film, Éd. de la Maison des sciences de l'homme, 2015, 91 p. 

    David Smadja (dir.), Cinématographie du politique, Presses de Sciences Pô, 2010, 139 p. 

    David Smadja, Bioéthique, aux sources des controverses sur l'embryon, Dalloz, 2009, Nouvelle bibliothèque de thèses ( Science politique ), 501 p. 

    David Smadja, La controverse autour de l'embryon en France: de l'apparition de la fécondation in vitro en 1978 au vote des lois de bioéthique de 1994, une approche argumentativiste des croyances "éthiques, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2009, Lille-thèses 

    David Smadja, Droit et argumentations à l'épreuve des situations extraordinaires, 2000 

    David Smadja, Hobbes: l'individu et le contrat social, l'auteur, 1993, 108 p. 

  • David Smadja, « La distinction public-privé à l’épreuve du débat bioéthique : le cas de la controverse au sujet des embryons in vitro », 2015  

    Depuis une vingtaine d’années, le débat bio-éthique s’est durablement installé dans l’espace public des démocraties occidentales. En effet, à partir de la fin des années 1980, après une période de tâtonnement et d’hésitation, les pays d’Europe – Royaume-Uni et France au premier plan – ont suivi les États-Unis (Merchant, 2005), en inscrivant les questions relatives à la dispo­sition médicale du corps et du vivant humain sur l’agenda politique et législatif. Puis, la décennie 1990 a été ponctué...

    David Smadja, Laurent Godmer, « Avant-propos : penser le politique par le film », 2015  

    En proposant de s’intéresser aux rapports entre politique et cinéma, ce numéro aborde un champ de recherche original peu défriché en science politique. Ce dossier se situe dans le prolongement des publications de dossiers consacrés à cette question notamment dans les revues Politix en 2003 et Raisons politiques en 2010. Au vu des travaux menés dans le cadre de la 58e Section thématique du XIIe congrès de l’Association française de science politique (AFSP) qui a été organisée à Paris le 8 et l...

  • David Smadja, « Representation, legitimacy and deliberation », le 30 septembre 2022  

    Organisé par l'Ecole Internationale d'Etudes Politiques et le Laboratoire LIPHA, Université Paris-Est Créteil.

    David Smadja, « La place de la controverse dans les études du politique », le 18 décembre 2017  

    Colloque IDEP 2017 organisé par le LIPHA-Paris-Est

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Romain Miguel Montanes, La délibération éthique en réanimation, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Bertrand Quentin  

    Environ un patient sur six admis en réanimation finit par y mourir. Le plus souvent, il meurt suite à une décision, par les soignants, d'arrêter ou de ne pas introduire une de ces techniques. Ces décisions sont d'une difficulté particulière. Leurs conséquences, le décès probable du patient, sont immense et elles requièrent d'être entourées de précautions particulières. Si une telle décision est prise alors qu'il ne le faudrait pas, le patient peut décéder indûment. Si une telle décision n'est pas prise alors qu'il le faudrait, la poursuite de soins sans bénéfice escompté l'expose à des souffrances injustifiées, donne de faux espoirs aux proches et consomme une grande quantité de ressources qui pourraient manquer à d'autres patients. En France, ces décisions sont encadrées par la loi du 2 février 2016 qui stipule qu'en réanimation, chez un patient incapable de s'exprimer, décider de l'arrêt ou de la non introduction d'un traitement de maintien en vie doit être précédé d'une « procédure collégiale ». Le mot collégial pose problème du fait de son caractère flou. Certes, on comprend que la loi nous commande que ces décisions soient discutées, c'est-à-dire délibérées, à plusieurs. Mais la notion de collégialité soulève des questions auxquelles il semble difficile de répondre rapidement. Qu'est-ce qu'être collégial ? Comment l'être en réanimation ? Peut-on justifier, d'une manière ou d'une autre, qu'une délibération collective permet de prendre plus souvent, voire à chaque fois, une bonne décision ? Nous reviendrons sur l'intérêt épistémique de la discussion collective. Nous présenterons ensuite le modèle de l'éthique de la discussion d'Habermas selon lequel, la discussion argumentée est au fondement de l'agir moral. Nous remarquerons que la rencontre de ce modèle avec la réalité de l'hôpital soulève des problèmes considérables. Premièrement, les inégalités entre les soignants régnantes à l'hôpital entravent considérablement la possibilité d'une délibération libre et égalitaire. Deuxièmement, l'éthique de la discussion ne prend pas en charge les décisions dans les situations de dilemme moral telles que nous les rencontrons à l'hôpital. Enfin, la dévalorisation radicale des intuitions morales à laquelle Habermas procède ne permet pas de rendre compte du phénomène des intuitions morales des soignants qui sont pourtant au principe de la réflexion morale en situation dans les services hospitaliers. Quatrièmement, des problèmes de la délibération ont été soulevés par des auteurs de science politique comme les phénomènes de polarisation de groupe et de comparaison sociale dont le rôle au cours de la délibération à l'hôpital n'a pas été étudié. Nous proposons d'explorer ces questions au cours de notre travail de thèse, en recourant aux auteurs de la philosophie et de la théorie politique.

    Genevieve Fahd, Gouvernance mondiale en santé , thèse en cours depuis 2022  

    La crise sanitaire a touché l'ensemble de la population mondiale de manière équivalente, mais a renforcé les inégalités d'accès à la santé entre les pays riches et les pays en développement, mettant en échec la santé mondiale, comme bien commun de l'humanité. Des questions relatives à la gouvernance mondiale de la santé, aux interactions entre les organisations internationales de la santé (OMS, Banque Mondiale…), les entreprises pharmaceutiques, les organisations non gouvernementales et les organismes philanthropiques ont émergé. La gestion de l'accessibilité des vaccins anti-covid aux populations les moins riches a été l'un des exemples de l'imbrication complexe entre les différents acteurs. L'humanité n'est pas à l'abri d'une nouvelle crise de la même envergure. En effet, le Forum économique de Davos qui publie depuis 2005 une cartographie des risques, classe, dans son rapport intitulé «The Global Risk Report 2022», les risques auxquels le monde pourrait face dans les 10 prochaines années, en fonction de leur gravité. Les pandémies arrivent en 6ème position, alors que les risques environnementaux arrivent en tête, autour des questions liées au climat et à la biodiversité. Toutefois, il est établi que la multiplication des maladies virales est liée à l'action de l'homme sur l'environnement, avec la dynamique de forte urbanisation, accompagnée d'une déforestation croissante, le tout dans le cadre d'une économie mondialisée. Compte tenu de ces enjeux, la sécurité sanitaire mondiale passe nécessairement par une mise en commun de l'expertise entre les différents secteurs et les différents pays.

    Olivier Aroul, IMPACTS ÉTHIQUES DE LA LOI RELATIVE AUX DROITS DES MALADES ET À LA FIN DE VIE SUR LA DÉCISION DE LIMITATION ET D'ARRÊTS DES THÉRAPEUTIQUES ACTIVES DANS LE CADRE DE LA PROCÉDURE DES PRÉLÈVEMENTS D'ORGANES EN CATÉGORIE III DE MAASTRICHT, thèse en cours depuis 2022  

    Le projet de thèse concerne l'étude d'une controverse à la fois éthique et politique du débat relatif à la fin de vie et ses arguments en faveur du prélèvement d'organes sur donneurs vivants en examinant le rapport existant entre les lois relatives aux droits des malades et les décisions de limitation et d'arrêt des thérapeutiques actives dans le cadre de la procédure des prélèvements d'organes en catégorie III de Maastricht. Plus précisément, il s'agit, à travers une enquête empirique et sociologique d'étudier les conduites et les discours des acteurs. Il s'agit, entre autres, d'observer les rapports existant entre les médecins réanimateurs et les chirurgiens préleveurs et plus généralement de comprendre comment la décision d'arrêt de traitement est concrètement prise en examinant les aspects financiers de ce type de politique en contexte de rareté des greffons et de montée en puissance des contraintes budgétaires et gestionnaires. Ce faisant, il s'agit de rendre compte de la manière dont les acteurs de santé affrontent un paradoxe, celui de faire cesser la vie tout en maintenant pour conserver les organes.

  • Bernard Hory, De la technomédecine : la fin de vie de l'homme artificiel, thèse soutenue en 2019 à Paris Est sous la direction de Éric Fiat, membres du jury : Emmanuel Taïeb (Rapp.), Yves Matillon (Rapp.), Chantal Delsol    

    Technique et technologie, tirant leur origine de la science moderne selon Heidegger, arraisonnent la phusis. Dans une première partie, nous découvrons l’actualité de l’arraisonnement dans la technopraxis médicale contemporaine : prélèvements d’organes ou de tissus, création de bio-banques stockant toutes sortes de tissus, de cellules et de séquences géniques. Dans une deuxième partie, guidés par les interrelations entre médecine et politique conceptualisées dans le biopouvoir par Foucault, nous analysons les formes de pouvoirs qui s’exercent dans la technomédecine. Posant l’hypothèse de l’existence d’une pluralité de pouvoirs s’exerçant sur le vivant, plutôt que celle d’un biopouvoir foucaldien unique, nous décrivons quatre bio-technopouvoirs individualisés, dont le jeu s’organise dans le cadre de la démocratie sanitaire au sein des espaces publics habermassiens : le biopouvoir gouvernemental, le biopouvoir des médecins, le biopouvoir économique de l’industrie pharmaceutique et des nouvelles technologies et enfin le biopouvoir des patients. Les travaux de Jürgen Habermas et de Hans Jonas nous conduisent à proposer les fondements d’une éthique politique de la technomédecine