Samadia Sadouni

Maître de conférences
Science politique.
Sciences Po Lyon

Triangle : Action, Discours, Pensée Politique et Économique
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • THESE

    Minorités religieuses, intégrations, transnationalités : les Indiens musulmans de Durban, Afrique du Sud (1860-1994), soutenue en 2004 à Bordeaux 4 sous la direction de Christian Coulon 

  • Samadia Sadouni, Religious Transnationalism and Climate Change : the Role of Non-State Actors, Palgrave MacMillan, 2022, Human rights interventions, 98 p. 

    Samadia Sadouni, Mamoudou Gazibo (dir.), Migrations et gouvernance en Afrique et ailleurs, Presses de l'Université du Québec, 2020, Sociétés africaines en mutation, 199 p.   

    Samadia Sadouni, La controverse islamo-chrétienne en Afrique du sud: Ahmed Deedat et les nouvelles formes de débat, Presses universitaires de Provence et OpenEdition, 2020, Collection Le temps de l'histoire  

    La communauté indienne d’Afrique du Sud, présente depuis le xixe siècle, est divisée par religions (notamment hindouisme et islam). Cette division, mise à profit par l’apartheid, a eu pour effet de souder fortement la communauté musulmane. Dès lors, certains religieux, et notamment Ahmed Deedat, ont prôné une lutte idéologique contre le christianisme, parallèlement à un développement des services sociaux. Dépendant des aides financières du Pakistan et de l’Arabie Saoudite, Deedat n’a jamais remis en cause l’apartheid, système qui a permis son émergence. Sa polémique anti-chrétienne est pacifique et fondée sur le prêche, à la manière des évangélistes américains. Deedat, entièrement paralysé durant les dernières années de sa vie, a exercé une influence profonde sur la « prédication mondialisée »

    Samadia Sadouni, Muslims in Southern Africa : Johannesburg’s Somali diaspora, Palgrave Macmillan, 2019, Migration, diasporas and citizenship, 214 p.   

    Samadia Sadouni, Philippe Martin (dir.), Acteurs religieux et changements climatiques, 40e éd., Karthala et Cyberlibris, 2017, 7121 p.   

    Samadia Sadouni, Philippe Martin (dir.), Acteurs religieux et changements climatiques, Karthala et Editions Karthala, 2016 

    Samadia Sadouni, La controverse islamo-chrétienne en Afrique du Sud : Ahmed Deedat et les nouvelles formes de débat, Presses universitaires de Provence, 2011, Collection Le temps de l'histoire, 256 p. 

    Samadia Sadouni, Thomas Blom Hansen, Caroline Jeannerat (dir.), Religion and migration, Routledge, Taylor and Francis, 2009, 187 p. 

  • Samadia Sadouni, « Religion, politique et diaspora dans les contextes colonial et démocratique : les expériences d'intégration des musulmans d'Afrique du Sud », in Sadouni, Samadia, Gazibo, Mamoudou (dir.), Migrations et gouvernance en Afrique et ailleurs, Presses de l'Université du Québec, 2020, pp. 137-154 

    Samadia Sadouni, « Deedat, Ahmed », in Fleet, Kate, Krämer, Gudrun, Matringe, Denis, Nawas, John, Rowson, Everett (dir.), The encyclopaedia of islam, Brill, 2018, pp. 23-24   

    Samadia Sadouni, « Being an immigrant and facing uncertainty in South Africa : the case of Somalis », in Harrison, Philip, Gotz, Graeme, Todes, Alison, Wray, Chris (dir.), Changing space, changing city : Johannesburg after apartheid, Wits university press, 2014, pp. 481-486 

    Samadia Sadouni, « Somalis in Johannesburg : Muslim transformations of the city », in Becci, Irene ; Burchardt, Marian ; Casanova, Jose ; (dir.), Topographies of faith : religion in urban spaces, Brill, 2013, pp. 45-59 

  • Samadia Sadouni, « L'action interreligieuse pour le climat », Histoire, monde et cultures religieuses, 2016, n°40, pp. 111-121 

    Samadia Sadouni, « Playing global : the religious adaptations of Indian and Somali Muslims to racial hierarchies and discrimination in South Africa », Global Networks, 2014, n°3, pp. 383-400 

    Samadia Sadouni, « Ahmed Deedat, internationalisation, and transformations of islamic polemic », Journal of Religion in Africa, 2013, n°1, pp. 55-73 

    Samadia Sadouni, « Nouvelles connaissances sur l'ethnicisation de l'islam sud-africain : approches socio-historique et ethnographique des migrants somaliens à Johannesburg », La revue internationale des mondes francophones, 2013, n°6, pp. 307-321 

    Samadia Sadouni, « Political engagements of islamic NGOs in the South African public sphere », Annual review of islam in Africa, 2012, n°11, pp. 45-48 

    Samadia Sadouni, « Ahmed Deedat et l’islam indien en Afrique du Sud », 2007  

    L’analyse actuelle des mouvements islamiques contemporains reflète un intérêt accru pour les nouvelles formes d’identités et de mobilisations transnationales des individus musulmans (Fourchard, Mary, Orayek, 2005 ; Hoeber Rudolph, Piscatori, 1997). De « nouveaux prédicateurs » autoproclamés (Haenni, Holtrop, 2002) font leur apparition dans le champ religieux et sur la scène médiatique où les dynamiques de l’individuation jouent un rôle central. Cependant, ces entrepreneurs religieux ne consti...

  • Samadia Sadouni, The stratified diasporas of Somalians, 2015, pp. 2015-02-13----- 

    Samadia Sadouni, Cosmopolitisme et prédication islamique transfrontalière : le cas de Maulana Abdul Aleem Siddiqui, 2013   

  • Samadia Sadouni, « Approche comparative du dialogue des religions pour la paix en Afrique du Sud, en Algérie et au Kenya : un nouvel optimisme en relations internationales ? », Le dialogue interreligieux et interculturel aujourd'hui, Angers, le 03 avril 2014 

Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Mohammad Javad Shafiei, L'évaluation des relations inter-ethniques dans la vie quotidienne en Iran : trois formes de la domination ethnique., thèse soutenue en 2023 à Lyon 2 sous la direction de Jean-Louis Marie et Nader Vahabi, membres du jury : Firouzeh Nahavandi (Rapp.), Richard Balme (Rapp.)  

    À partir du cas des tensions et des mécontentements ethniques en Iran contemporain, cette thèse interroge l’évolution des relations interethniques à travers trois formes de domination. Depuis la mise en place d’un État centraliste en Iran en 1925, les cinq groupes ethniques considérés dans cette thèse subissent trois types de domination, soit : la domination légale-bureaucratique, la domination traditionnelle-charismatique et la domination symbolique. Ce travail éclaire les processus par lesquels les dominants imposent aux dominés (des groupes ethniques non-fars) des rapports inégalitaires constants ce qui conduit immanquablement à des protestations et des conflits.

    El Hadj Mohamed Ramadan Diallo, Ethnicité et processus démocratique en Guinée, de 1990 à 2015, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Brigitte Vassort-Rousset et Amadou A. Bano Barry, membres du jury : René Otayek (Rapp.), Alioune Badara Diop (Rapp.), Jacques Michel    

    La décennie 1990 constitue pour bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne – francophones notamment – une transition de régimes autoritaires vers des régimes démocratiques. C’est le cas de la Guinée où un processus démocratique s’est ouvert dès la moitié des années 1980, avec la chute du régime dirigiste d’Ahmed Sékou Touré. A l’inverse des démocraties libérales occidentales dont elle s’inspire, la démocratie conventionnelle adoptée en Guinée existe dans l’architecture juridico-institutionnelle mais ne fonctionne pas, dans les faits, sur la base d’institutions politiques et sociales qui transcendent les clivages ethniques et communautaires. L’ethnicité en est la matrice fondamentale. Elle se manifeste par l’hybridation de produits institutionnels d’import-export à des réalités locales spécifiques. L’Administration publique, les partis politiques, les organisations socio-culturelles s’appuient explicitement ou implicitement sur l’ethnicité dans leur rapport au politique. Plusieurs facteurs sont à la base de ce double phénomène d’ethnicisation du fait politique et de politisation du fait ethnique en Guinée. On peut l’attribuer aussi bien à la fragilité de l’Etat qui peine à assurer ses missions régaliennes – sécurité, justice, bien-être, etc. – qu’à l’insuffisance de l’ancrage des valeurs, normes et principes de la démocratie libérale dans la société guinéenne. A cela, il faut ajouter le rôle structurant de l’ethnie comme groupe social de mobilisation politique dans les représentations collectives.

    Rabih Wehbe, Islam et Chiisme politique, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Lahouari Addi, membres du jury : Gilles Ferréol (Rapp.), Jean-Noël Ferrié (Rapp.), Osama Walid Abi-Mershed  

    Dans un essai qui aurait tout aussi bien pu s'intituler « L'islam chiite entre la politique et la religion, le cas du Liban », une analyse de l'islam politique demeure nécessaire pour mettre la lumière sur la différence entre islamisme et religion musulmane. Avec un peu moins de deux milliards de musulmans dans le monde, la religion musulmane est devenue la première religion pratiquée dans le monde actuel. Le dynamique de cette religion a permis la création d'un immense empire aux populations hétérogènes. Ainsi que, la coexistence entre religion et régime politique a provoquée de véritables luttes armées entre les grandes familles politico-religieuses, notamment le sunnisme et le chiisme. Le sunnisme ayant souvent l'étiquette d'orthodoxie a gardé cette aspect alors que le chiisme devint autres chose ce qu'il était à l'origine, lorsqu'on y voyait seulement le parti qui s'était rassemblé autour d'Ali ibn Abî Tâlib, cousin et gendre du prophète Mohammad. Dans ses quelques traitements de la doctrine islamique nous constatons que ces familles politico-religieuses, tant sunnites que chiites, proliférèrent les unes à côté des autres en même temps qu'elles se combattirent et souvent se condamnèrent réciproquement. Ceci est dû au fait qu'en l'islam, il n'y a jamais eu de pouvoir interprétatif qualifié, individuel ou collégial capable de s'imposer sans conteste.L'effondrement de l'Empire Ottoman donna l'occasion à la France et la Grande-Bretagne de partager le monde arabe sur la base des fameux accords Sykes-picot. La France va restructurer les territoires syrien et libanais, elle établit la structure constitutionnelle confessionnelle complexe du Liban, faisant du pays de Cèdre le plus grand laboratoire du communautarisme. Dans le Liban d'après-guerre, le communautarisme va de soi, il reflète l'état de la société et celle de la conciliation entre spécificités confessionnelle et principe fondamental de l'Etat nation. Le communautarisme libanais va évoluer à travers des mutations économiques, sociales et politiques, notamment chez la communauté chiite. Nous présenterons l'évolution de la communauté chiite dans cet environnement, ainsi que le rôle fondamental joué par Moussa el-Sadr dans la libération de la communauté chiite. Son objectif étant une réaction à la conscience politique du «Metwali». Sa première action était la lutte contre les inégalités sociales et devait s'engager avec l'Etat libanais dans une série d'affrontements qui couvraient souvent un aspect spectaculaire: grève générale en 1970, avertissement au gouvernement et à la réunion de 1974 à Baalbeck que Moussa-El -Sadr a annoncé la naissance du mouvement AMAL. Ce mouvement joue un rôle essentiel dans la vie politique libanaise. Enfin, nous consacrons une partie de ce travail à l'émergence d'une milice radicale pro-iranienne chiite, le Hezbollah, qui a pénétré le système politique libanais. Sa place est privilégiée à cause de ses succès dans la résistance contre Israël, de ses actions sociales et humaines et de ses organisations. La timide participation du « parti de Dieu » au parlement libanais constituait un premier pas vers la « libanisation » du parti. En 2012, le parti chiite annonce sa participation aux combats en Syrie à côté de l'armée de Bachar el-Assad, freinant ainsi le processus de libanisation. Le Hezbollah devient un des acteurs incontournables de la géopolitique du Moyen Orient et retourne en force sur la scène politique libanaise pour s'inscrire dans le cadre d'un chiisme politique international.