Julien Boyadjian, Stéphanie Wojcik, « Militer dans et aux lisières des organisations partisanes. Une première analyse de l’activité en ligne des militants Reconquête, RN, LREM et LFI durant la présidentielle 2022 », Politiques de communication, , 2023, n°2022-09
Cet article questionne les logiques de l’engagement numérique des supporters des quatre principaux candidats à l’élection présidentielle française du printemps 2022 (Reconquête, RN, LREM et LFI). Un ensemble d’entretiens menés auprès de membres de chacune de ces formations permet de déterminer leurs motivations, leurs pratiques et leurs représentations, en particulier sur les terrains numériques. En les interrogeant sur leur rapport aux consignes partisanes, le temps passé à militer, ainsi que la manière dont ils gèrent leur identité en ligne, l’enquête met en lumière un premier résultat : le numérique favorise, renforce et rend davantage visible une tendance à l’individuation de l’engagement. Par ailleurs, les pratiques militantes en ligne présentent un caractère relativement artisanal, assez éloigné de l’image d’un militantisme numérique qui serait organisé à partir du recueil et de l’exploitation de données massives sur l’électorat ou mû par une quelconque intelligence artificielle. L’image du militant numérique « ordinaire » s’éloigne ainsi quelque peu des desseins des stratèges de campagne, se rapprochant davantage de celle dépeinte par la sociologie du militantisme.
Julien Boyadjian, « Twitter, un nouveau baromètre de l'opinion publique ? », Participations, , 2023, n°2014-05-22
L’article interroge l’hypothèse selon laquelle Twitter serait devenu un espace privilégié pour étudier, mesurer voire « prédire » l’opinion publique. Selon certains travaux, ce serait la forte présence de « leaders d’opinion » sur le réseau qui expliquerait son caractère « prédictif ». Afin de discuter cette hypothèse, nous avons constitué un panel de 1 228 individus dont nous avons suivi l’activité durant quatre mois. Le principal résultat est que la majorité des enquêtés, bien que fortement dotés en capitaux culturels, ne parlent que très rarement de poli- tique : seule une minorité peut être apparentée à des « leaders d’opinion ».
Julien Boyadjian, « The different political uses of Twitter. A draft typology of “political tweeters” », Politiques de Communication, , 2023, n°2016-05-24
Les propriétés sociales et les usages politiques des utilisateurs deTwitter – les « twittos politiques » – demeurent encore mal connus des chercheurs. Afin d’établir une sociologie de cette population, nous avons mené une enquête par questionnaire auprès d’un échantillon aléatoire d’usagers, que nous avons ensuite complété par une analyse qualitative de leurs comptes. À partir de l’analyse croisée de ces deux jeux de données, nous proposons d’esquisser une typologie des « twittos politiques ».
Julien Boyadjian, Aurélie Olivesi, Julien Velcin, « Le web politique au prisme de la science des données », Réseaux, , 2023, n°2017-09-07
Cet article interroge l’influence réciproque de la science des données et des sciences sociales pour analyser le Web politique. En fournissant des outils (partiellement) automatisés de collecte et d’analyse des corpus numériques, la science des données apporte une aide précieuse aux chercheurs en sciences sociales se trouvant confrontés aux problématiques du « big data ». Et par leur retour d’expérience et leurs usages critiques de ces outils, les chercheurs en sciences sociales contribuent à enrichir les résultats de la science des données. Ce croisement disciplinaire fait se confronter des méthodologies structurées de part et d’autre, notamment lors des phases de constitution du corpus, d’analyse des données et d’extrapolation des résultats. Pour chacune de ces étapes de la recherche, nous montrons les spécificités heuristiques et techniques des terrains numériques, les problèmes méthodologiques et épistémologiques qui leur sont intrinsèquement liés et la façon dont la science des données peut y répondre.
Julien Boyadjian, David Gouard, Julien Audemard, Christèle Marchand-Lagier, Romain Mathieu [et alii], « Les trois électorats de la primaire de la droite et du centre », Revue française de science politique, , 2023, n°2017
Cet article interroge les ressorts sociaux et politiques de la mobilisation électorale lors de la primaire de la droite et du centre de novembre 2016 au travers d’une enquête par questionnaires « sortie des urnes » menée dans sept bureaux de vote métropolitains. Au-delà de la logique « censitaire » de ce scrutin, l’étude souligne les formes diversifiées de politisation des électeurs mobilisés, dont certaines sont acquises au contact des réseaux partisans tandis que d’autres, majoritaires, semblent plus étroitement liées à des effets de position sociale. La large victoire de F. Fillon lors de ce scrutin s’interprète ainsi comme une double capacité à répondre aux attentes des électeurs les plus acquis à la droite et à exploiter les réseaux partisans locaux.
Julien Boyadjian, « Désinformation, non-information ou sur-information ? », Réseaux, , 2023, n°2020-07-22
Les médias sociaux apparaissent aujourd’hui comme le premier moyen d’information des jeunes. Cette réalité nouvelle soulève un certain nombre d’inquiétudes, largement relayées et débattues dans le champ médiatique : on suppose que les jeunes seraient exposés à une information non vérifiée, manipulée ou « fausse » ou encore qu’ils seraient enfermés dans des « bulles de filtre » qui les isoleraient de tout débat contradictoire… Cet article propose de mettre ces croyances à distance, en analysant ces nouvelles pratiques à l’aune de questionnements hérités de la sociologie des médias et en s’appuyant sur une enquête de terrain multi-méthodes (questionnaire, observation en ligne et entretiens) menée auprès de différents publics juvéniles. Il ressort alors de l’enquête que les jeunes issus de milieux populaires sont moins enclins à la désinformation qu’à la non-information, et que les étudiants issus de formations élitistes sont exposés à une information plus diversifiée sur les réseaux sociaux que sur d’autres médias.
Julien Boyadjian, « Beyond the hierarchies of genre. A comparative analysis of students’ musical tastes », Politiques de Communication, , 2023, n°2020-06-25
Si les étudiants apparaissent comme une catégorie particulièrement « omnivore » en matière de consommation musicale, leur répertoire d’écoute fait cependant peu de place aux genres « savants » (opéra, musique classique, jazz). Les pratiques et goûts culturels de cette population sembleraient donc bien échapper aux hiérarchies de genres et aux normes de la légitimité culturelle. Cet article propose de nuancer quelque peu ce constat, en adoptant une analyse centrée sur les artistes – et non uniquement sur les genres musicaux – écoutés des étudiants, tout en tenant compte de la diversité de cette population. Il ressort alors de l’enquête la persistance de logiques distinctives et d’inégalités culturelles en matière de consommation musicale au sein de la jeunesse étudiante.
Julien Boyadjian, « Does cultural capital (always) structure tastes? The example of film preferences in 18-20-year old », Sociologie, , 2023, n°2021
La théorie de l’homologie structurale entre l’espace social et l’espace des styles de vie est régulièrement remise en question par des travaux soulignant l’atténuation des facteurs dispositionnels – capital culturel, capital économique, origine sociale, etc. – dans la structuration des goûts, au profit de la variable générationnelle notamment. Les jeunes générations en particulier sont suspectées d’être beaucoup moins sensibles et attentives aux normes de la légitimité culturelle. Cet article propose de discuter cette remise en cause de l’homologie structurale en s’appuyant sur les résultats d’une enquête réalisée auprès d’une population de 1351 jeunes – pour la très grande majorité étudiants – âgés de 18 à 20 ans, recrutés dans différentes régions de l’enseignement supérieur (BTS, IUT, AES, IEP, etc.). En interrogeant cette population sur ses préférences cinématographiques à travers une question ouverte, l’enquête permet de questionner de manière originale le niveau de légitimité culturelle des œuvres visionnées, à partir de leur labellisation « Art et essai », et de démontrer que le capital culturel hérité continue de structurer fortement les goûts culturels de cette population juvénile.
Julien Boyadjian, « Socially differentiated relation of young audiences to on-line political participation », Pôle Sud, , 2023, n°2020-12-09
Dans les travaux sur la participation politique en ligne, les jeunes apparaissent comme la catégorie la plus nombreuse et la plus active. Tout laisse ainsi à penser que le numérique constituerait un levier à l’engagement politique des jeunes, qui trouveraient avec les médias sociaux des outils ajustés à leurs engagements. Cet article propose de questionner cette hypothèse, à partir d’une enquête multiméthodes réalisée auprès de 1 370 jeunes, aux origines sociales diversifiées. Il apparaît que les jeunes qui participent politiquement en ligne ne constituent qu’une petite minorité, dont l’activisme dissimule des rapports plus contrariés et distants à la participation politique.
Julien Boyadjian, Marie Neihouser, Anaïs Theviot, « Campagnes électorales et numérique : regards croisés à l’international – Avant-propos », Revue internationale de politique comparée, , 2023, n°2022-11-10
Julien Boyadjian, « What can digital technology and “big data” bring to comparative politics? », Revue internationale de politique comparée, , 2023, n°2022-11-10
La révolution numérique et le phénomène des « big data » invitent les sciences sociales à questionner sous un jour nouveau leur rapport à la connaissance et au savoir. Cette note de recherche propose d’élargir ce débat au champ de la politique comparée, en discutant des apports épistémologiques de ces nouvelles approches numériques. L’article invite dans le même temps à questionner les enjeux et limites de ces nouveaux terrains et outils, en les réinscrivant dans certains débats scientifiques inhérents à la politique comparée.
Julien Boyadjian, Marie Neihouser, Anaïs Theviot, « Campagnes électorales et numérique : regards croisés à l’international – Avant-propos », Revue internationale de politique comparée, De Boeck, 2022, n°23, pp. 7-29
Julien Boyadjian, « Le capital culturel structure-t-il (toujours) les goûts ? L’exemple des préférences cinématographiques des 18-20 ans », PUF, 2021
La critique sociale du jugement développée par Pierre Bourdieu dans La Distinction (1979) – et l’affirmation d’une homologie structurale entre l’espace social et l’espace des styles de vie, qui en est la clé de voûte – est sans doute l’une des théories les plus discutées dans le champ des sciences sociales ces trente dernières années (Fabiani, 2013). Dans le domaine de la sociologie des pratiques culturelles, de nombreux travaux ont mis en avant son caractère daté (à commencer par ceux de Ric...
Julien Boyadjian, « Big Data scientificity conditions in political science », bc820165-4064-4748-adb1-04a1c0071e03, , 2019, n°2017
Cet article propose de prolonger le débat initié par Dominique Boullier concernant l'influence des big data en sciences sociales. Sans remettre en cause l'idée selon laquelle l'analyse des phénomènes numériques peut nécessiter la constitution d'un nouveau courant épistémologique, on souhaite exposer, de manière complémentaire, un autre point de vue : les big data peuvent également permettre d'articuler les différentes traditions épistémologiques existantes des sciences sociales, à condition, premièrement, de combiner les nouvelles technologies numériques avec les méthodes d'enquête « traditionnelles » et, deuxièmement, de mobiliser les notions et concepts canoniques des sciences humaines et sociales pour analyser les phénomènes numériques.
Julien Boyadjian, Aurélie Olivesi, Julien Velcin, « Le web politique au prisme de la science des données. Des croisements disciplinaires aux renouvellements épistémologiques », Réseaux, , 2019, n°2017
Cet article interroge l’influence réciproque de la science des données et des sciences sociales pour analyser le Web politique. En fournissant des outils (partiellement) automatisés de collecte et d’analyse des corpus numériques, la science des données apporte une aide précieuse aux chercheurs en sciences sociales se trouvant confrontés aux problématiques du « big data ». Et par leur retour d’expérience et leurs usages critiques de ces outils, les chercheurs en sciences sociales contribuent à enrichir les résultats de la science des données. Ce croisement disciplinaire fait se confronter des méthodologies structurées de part et d’autre, notamment lors des phases de constitution du corpus, d’analyse des données et d’extrapolation des résultats. Pour chacune de ces étapes de la recherche, nous montrons les spécificités heuristiques et techniques des terrains numériques, les problèmes méthodologiques et épistémologiques qui leur sont intrinsèquement liés et la façon dont la science des données peut y répondre.
Julien Boyadjian, Julien Velcin, « Quantitative Analysis of social Media, an Alternative to Declarative Surveys? Research Questions Raised by Measuring the Popularity of Political Figures on Twitter », Questions de communication, , 2019, n°2017-09-01
L’article présente les premiers résultats d’une recherche interdisciplinaire dont l’objectif est d’identifier les logiques sociales de production des messages politiques sur Twitter. Cette recherche vise précisément à démontrer l’intérêt d’une approche interdisciplinaire de l’objet. Il s’agit, d’une part, d’élaborer des algorithmes permettant d’analyser de manière supervisée et non supervisée un très grand nombre de messages politiques afin d’en identifier la polarité et la cible et, d’autre part, de comparer ces informations à des données de sondages d’opinion afin de mieux saisir les relations (ou l’absence de relations) entre les dynamiques d’opinion en ligne et hors ligne.
Julien Boyadjian, David Gouard, Julien Audemard, Christèle Marchand-Lagier, Romain Mathieu [et alii], « Les trois électorats de la primaire de la droite et du centre. Mobilisation et production des votes aux limites de l'entre soi », Revue française de science politique, , 2019, n°2017
Cet article interroge les ressorts sociaux et politiques de la mobilisation électorale lors de la primaire de la droite et du centre de novembre 2016 au travers d’une enquête par questionnaires « sortie des urnes » menée dans sept bureaux de vote métropolitains. Au-delà de la logique « censitaire » de ce scrutin, l’étude souligne les formes diversifiées de politisation des électeurs mobilisés, dont certaines sont acquises au contact des réseaux partisans tandis que d’autres, majoritaires, semblent plus étroitement liées à des effets de position sociale. La large victoire de F. Fillon lors de ce scrutin s’interprète ainsi comme une double capacité à répondre aux attentes des électeurs les plus acquis à la droite et à exploiter les réseaux partisans locaux.
Julien Boyadjian, Julien Velcin, « L’analyse quantitative des médias sociaux, une alternative aux enquêtes déclaratives ? », Éditions de l'Université de Lorraine, 2017
Dans les secteurs de la communication, des études de marché et du marketing (Boullier, Lohard, 2012,) tout comme dans le champ académique (Schober et al., 2016), les médias sociaux (Twitter, Facebook, Youtube, etc.) sont mobilisés comme de nouveaux observatoires des tendances de la société. Le développement de ces plateformes dans la première décennie des années 2000 a permis aux internautes ne disposant pas de compétences informatiques spécifiques de publier facilement des contenus écrits ou...
Julien Boyadjian, Aurélie Olivesi, Julien Velcin, « Le Web politique au prisme de la science des données », Réseaux : communication, technologie, société, Lavoisier, La Découverte, 2017, n°204
Julien Boyadjian, Aurélie Olivesi, Julien Velcin, « Le web politique au prisme de la science des données », Réseaux : communication, technologie, société, Lavoisier, La Découverte, 2017, n°4
Julien Boyadjian, David Gouard, Julien Audemard, Christèle Marchand-Lagier, Romain Mathieu [et alii], « Les trois électorats de la primaire de la droite et du centre: Mobilisation et production des votes aux limites de l’entre-soi. », Revue Française de Science Politique, Presses de Sciences Po, 2017, n°6
Julien Boyadjian, « Des 'auto-entrepreneurs' militants ? Twitter ou une nouvelle forme d'engagement distancié », le 23 octobre 2019
De nombreuses problématiques parcourent aujourd’hui la production de données en masse (big data). La recherche scientifique n’est évidemment pas épargnée par ce phénomène issu de la révolution numérique et dont les effets se perçoivent dès l’acquisition des données. La formulation d’hypothèses scientifiques à partir de l’analyse des données est en passe de devenir un mode opératoire dans la production des savoirs scientifiques, ouvrant alors des perspectives de réflexion quant aux pratiques d’acquisition, de conservation et d’archivage des données afin de les rendre « FAIR » (findable, accessible, interoperable, re-usable). Sont également concernées par ces bouleversements les pratiques de diffusion et de valorisation des données dans le contexte à la fois collaboratif et concurrentiel de la recherche scientifique. Partant de ces éléments et des nombreuses questions qui en découlent (accès/diffusion/partage, intégrité scientifique, traçabilité, commercialisation), le projet interdisciplinaire CommonData se propose de poursuivre, à travers cette deuxième journée d’étude,par l’exploration des méthodes scientifiques au prisme du big data, ainsi que par la compréhension de la question de l’intégrité scientifique lorsqu’elle est en prise avec les données.
Julien Boyadjian, « Internet et les nouvelles formes de participation politique », le 28 mars 2019
Colloque organisé par le projet ANR APPEL (ANR-14-CE29-0010), avec le soutien du CERAPS (Université de Lille), du CEDITEC (UPEC), du CEVIPOL (Université Libre de Bruxelles) et du CReSPo (Université Saint-Louis-Bruxelles)
Julien Boyadjian, « Méthode, intégrité scientifique & données », le 16 février 2018
Organisé par l’Equipe MSH Sud CommonData
Julien Boyadjian, « Porter la parole. Modalités, contraintes et métamorphoses d'un rôle politique », le 11 janvier 2018
Organisé par Cédric Passard et Nicolas Kaciaf, Maîtres de conférences en science politique à Sciences Po Lille et Samuel Hayat, Chargé de recherche au CERAPS-CNRS
Julien Boyadjian, Jean-Yves Dormagen, « The concentration of Political Audience on Twitter », IPSA World Congress Poznan, Poznan Poland (PL), le 23 juillet 2016
Julien Boyadjian, Marie Neihouser, Jean-Yves Dormagen, « Why and How to Create a Panel of Twitter Users », American Political Science Association (APSA) Annual Meeting 2015, San Francisco United States (US), le 03 septembre 2015
Julien Boyadjian, Leila Khouas, Caroline Brun, Anne Peradotto, Jean-Valère Cossu [et alii], « Etude de l’image de marque d’entités dans le cadre d’une plateforme de veille sur le Web social. », 22ème Conférence sur le Traitement Automatique des Langues Naturelles, Caen, le 22 juin 2015
Julien Boyadjian, Marie Neihouser, « Why and How to Create a Panel of Twitter UsersA Hybrid Method for Measuring Opinion », 2nd International Conference on e-Democracy and Open Government (CeDEM) Asia 2014,, Hong Kong Hong Kong SAR China (HK), le 04 décembre 2014
Julien Boyadjian, Marie Neihouser, « Les différences de genre entre blogueurs et twittos politiques », 1er congrès des « Etudes de genre en France », Lyon, le 03 septembre 2014
Julien Boyadjian, Jean-Yves Dormagen, Marie Neihouser, « Panel Random and Digital Networks », Facing an unequal word : challenges for global sociology, Yokohama Japan (JP), le 13 juillet 2014
Julien Boyadjian, Julien Velcin, Caroline Brun, Jean-Yves Dormagen, Young-Min Kim [et alii], « Investigating the Image of Entities in Social Media: Dataset Design and First Results », 9th International Conference on Language Resources and Evaluation, Reykjavik Iceland (IS), le 26 mai 2014