• THESE

    Analyzing digital political opinion, soutenue en 2019 

  • Julien Boyadjian, Jeunesses connectées: les "digital natives" au prisme des inégalités socio-culturelles, Presses universitaires du Septentrion, 2022, Espaces politiques, 254 p.  

    La révolution numérique a profondément modifié les manières de s'informer, de se cultiver et de participer au débat public. Les jeunes nés au tournant des années 2000 sont à l'avant-poste de ces mutations. Qualifiés de "digital natives" par le monde du marketing, on les pense spontanément à l'aise avec les outils numériques, et capables d'en tirer le meilleur. Les jeunes seraient ainsi les fers de lance de cette nouvelle société numérique. Cet ouvrage dépeint une situation moins enchantée. A partir d'une enquête multi-méthodes (questionnaire, entretiens et observation en ligne) menée dans plus d'une dizaine de publics (E2C, BTS, IUT, licences d'AES, de science politique, IEP, etc.), elle met au jour les inégalités socio-culturelles nouvelles qui traversent cette génération. En matière d'information, de participation politique ou de culture, les jeunes développent des usages socialement différenciés du numérique, que l'ouvrage propose d'éclairer.

    Julien Boyadjian, Marie Neihouser, Anaïs Theviot (dir.), Campagnes électorales et numérique: regards croisés à l'international, De Boeck Supérieur, 2022, 202 p. 

    Julien Boyadjian, Aurélie Olivesi, Julien Velcin (dir.), Le Web politique au prisme de la science des données, Editions La Découverte, 2017, 246 p. 

    Julien Boyadjian, Analyser les opinions politiques sur internet: enjeux théoriques et défis méthodologiques, Dalloz, 2016, Nouvelle bibliothèque de thèses ( Science politique ), 381 p.  

    La thèse de Julien Boyadjian [...] apportera aux lecteurs de nombreuses informations inédites sur le réseau social Twitter et constitue un travail précurseur sur le plan méthodologique dans un nouveau champ appelé, sans doute, à se développer rapidement : celui des approches à partir de grandes bases de données numériques en science politique.Si le développement d'Internet a produit de profonds bouleversements dans de nombreux domaines d'activités économiques et sociales, il offre également des opportunités d'innovations méthodologiques encore largement inexploitées dans le domaine de la recherche en sciences sociales. Jusqu'à présent, les objets d'étude et, plus encore, les méthodes de recherche offerts par le numérique avaient principalement été explorés par les spécialistes universitaires du marketing, de la communication ou des sciences du langage, mais très peu par les chercheurs en science politique, y compris d'ailleurs dans le monde anglo-saxon. Pourtant, la science politique dispose avec les réseaux sociaux numériques d'un nouveau terrain accessible via des méthodes totalement inédites pour observer et étudier les pratiques, les comportements ou les opinions relevant de la politique.Dans cette perspective, la thèse de Julien Boyadjian doit être appréhendée comme un travail de pionnier. Lorsqu'il s'est engagé, en 2010, dans une thèse dont le sujet était Twitter et qu'il s'agissait d'étudier tout au long de la campagne présidentielle à venir, le réseau social n'avait que quatre ans d'existence et la littérature scientifique était sur cet objet quasi-inexistante. Tout était encore à imaginer, depuis la conceptualisation de l'objet jusqu'aux méthodes à déployer pour l'analyser dans une perspective scientifique. C'est sur ce second point que cette thèse apporte une contribution importante à la recherche en sciences sociales. Elle est en effet d'abord et avant tout une précieuse entreprise de réflexion sur les méthodes à mettre en oeuvre pour étudier les opinions politiques via des matériaux numériques. Julien Boyadjian s'emploie tout au long de l'enquête qu'il consacre au réseau social Twitter à objectiver les avantages méthodologiques des outils numériques, mais aussi leurs limites et même les risques que leur utilisation peut faire encourir à la recherche en sciences sociales. [4eme de couverture]

  • Julien Boyadjian, Anaïs Theviot, « Chapitre 12. La politique à l'heure des réseaux sociaux », Nouvelle sociologie politique de la France, 2024 

    Julien Boyadjian, Anaïs Theviot, « Chapitre 12. La politique à l'heure des réseaux sociaux », Nouvelle sociologie politique de la France, 2024 

    Julien Boyadjian, Anaïs Theviot, « Les modalités de suivi d’une campagne électorale inédite : Usages et exposition aux (nouveaux) médias lors de la primaire de la droite et du centre de novembre 2016 », Médias et élections, Presses universitaires du Septentrion, 2022   

    Julien Boyadjian, Xavier Marc, Jean-François Tchernia, « Chapitre 16. Comment étudier les réseaux sociaux ? », Étudier l'opinion, 2019 

  • Julien Boyadjian, Stéphanie Wojcik, « Militer dans et aux lisières des organisations partisanes. Une première analyse de l’activité en ligne des militants Reconquête, RN, LREM et LFI durant la présidentielle 2022 », Politiques de communication, , 2023, n°2022-09  

    Cet article questionne les logiques de l’engagement numérique des supporters des quatre principaux candidats à l’élection présidentielle française du printemps 2022 (Reconquête, RN, LREM et LFI). Un ensemble d’entretiens menés auprès de membres de chacune de ces formations permet de déterminer leurs motivations, leurs pratiques et leurs représentations, en particulier sur les terrains numériques. En les interrogeant sur leur rapport aux consignes partisanes, le temps passé à militer, ainsi que la manière dont ils gèrent leur identité en ligne, l’enquête met en lumière un premier résultat : le numérique favorise, renforce et rend davantage visible une tendance à l’individuation de l’engagement. Par ailleurs, les pratiques militantes en ligne présentent un caractère relativement artisanal, assez éloigné de l’image d’un militantisme numérique qui serait organisé à partir du recueil et de l’exploitation de données massives sur l’électorat ou mû par une quelconque intelligence artificielle. L’image du militant numérique « ordinaire » s’éloigne ainsi quelque peu des desseins des stratèges de campagne, se rapprochant davantage de celle dépeinte par la sociologie du militantisme.

    Julien Boyadjian, « Twitter, un nouveau  baromètre de l'opinion publique  ? », Participations, , 2023, n°2014-05-22  

    L’article interroge l’hypothèse selon laquelle Twitter serait devenu un espace privilégié pour étudier, mesurer voire « prédire » l’opinion publique. Selon certains travaux, ce serait la forte présence de « leaders d’opinion » sur le réseau qui expliquerait son caractère « prédictif ». Afin de discuter cette hypothèse, nous avons constitué un panel de 1 228 individus dont nous avons suivi l’activité durant quatre mois. Le principal résultat est que la majorité des enquêtés, bien que fortement dotés en capitaux culturels, ne parlent que très rarement de poli- tique : seule une minorité peut être apparentée à des « leaders d’opinion ».

    Julien Boyadjian, « The different political uses of Twitter. A draft typology of “political tweeters” », Politiques de Communication, , 2023, n°2016-05-24  

    Les propriétés sociales et les usages politiques des utilisateurs deTwitter – les « twittos politiques » – demeurent encore mal connus des chercheurs. Afin d’établir une sociologie de cette population, nous avons mené une enquête par questionnaire auprès d’un échantillon aléatoire d’usagers, que nous avons ensuite complété par une analyse qualitative de leurs comptes. À partir de l’analyse croisée de ces deux jeux de données, nous proposons d’esquisser une typologie des « twittos politiques ».

    Julien Boyadjian, Aurélie Olivesi, Julien Velcin, « Le web politique au prisme de la science des données », Réseaux, , 2023, n°2017-09-07  

    Cet article interroge l’influence réciproque de la science des données et des sciences sociales pour analyser le Web politique. En fournissant des outils (partiellement) automatisés de collecte et d’analyse des corpus numériques, la science des données apporte une aide précieuse aux chercheurs en sciences sociales se trouvant confrontés aux problématiques du « big data ». Et par leur retour d’expérience et leurs usages critiques de ces outils, les chercheurs en sciences sociales contribuent à enrichir les résultats de la science des données. Ce croisement disciplinaire fait se confronter des méthodologies structurées de part et d’autre, notamment lors des phases de constitution du corpus, d’analyse des données et d’extrapolation des résultats. Pour chacune de ces étapes de la recherche, nous montrons les spécificités heuristiques et techniques des terrains numériques, les problèmes méthodologiques et épistémologiques qui leur sont intrinsèquement liés et la façon dont la science des données peut y répondre.

    Julien Boyadjian, David Gouard, Julien Audemard, Christèle Marchand-Lagier, Romain Mathieu [et alii], « Les trois électorats de la primaire de la droite et du centre », Revue française de science politique, , 2023, n°2017  

    Cet article interroge les ressorts sociaux et politiques de la mobilisation électorale lors de la primaire de la droite et du centre de novembre 2016 au travers d’une enquête par questionnaires « sortie des urnes » menée dans sept bureaux de vote métropolitains. Au-delà de la logique « censitaire » de ce scrutin, l’étude souligne les formes diversifiées de politisation des électeurs mobilisés, dont certaines sont acquises au contact des réseaux partisans tandis que d’autres, majoritaires, semblent plus étroitement liées à des effets de position sociale. La large victoire de F. Fillon lors de ce scrutin s’interprète ainsi comme une double capacité à répondre aux attentes des électeurs les plus acquis à la droite et à exploiter les réseaux partisans locaux.

    Julien Boyadjian, « Désinformation, non-information ou sur-information ? », Réseaux, , 2023, n°2020-07-22  

    Les médias sociaux apparaissent aujourd’hui comme le premier moyen d’information des jeunes. Cette réalité nouvelle soulève un certain nombre d’inquiétudes, largement relayées et débattues dans le champ médiatique : on suppose que les jeunes seraient exposés à une information non vérifiée, manipulée ou « fausse » ou encore qu’ils seraient enfermés dans des « bulles de filtre » qui les isoleraient de tout débat contradictoire… Cet article propose de mettre ces croyances à distance, en analysant ces nouvelles pratiques à l’aune de questionnements hérités de la sociologie des médias et en s’appuyant sur une enquête de terrain multi-méthodes (questionnaire, observation en ligne et entretiens) menée auprès de différents publics juvéniles. Il ressort alors de l’enquête que les jeunes issus de milieux populaires sont moins enclins à la désinformation qu’à la non-information, et que les étudiants issus de formations élitistes sont exposés à une information plus diversifiée sur les réseaux sociaux que sur d’autres médias.

    Julien Boyadjian, « Beyond the hierarchies of genre. A comparative analysis of students’ musical tastes », Politiques de Communication, , 2023, n°2020-06-25  

    Si les étudiants apparaissent comme une catégorie particulièrement « omnivore » en matière de consommation musicale, leur répertoire d’écoute fait cependant peu de place aux genres « savants » (opéra, musique classique, jazz). Les pratiques et goûts culturels de cette population sembleraient donc bien échapper aux hiérarchies de genres et aux normes de la légitimité culturelle. Cet article propose de nuancer quelque peu ce constat, en adoptant une analyse centrée sur les artistes – et non uniquement sur les genres musicaux – écoutés des étudiants, tout en tenant compte de la diversité de cette population. Il ressort alors de l’enquête la persistance de logiques distinctives et d’inégalités culturelles en matière de consommation musicale au sein de la jeunesse étudiante.

    Julien Boyadjian, « Does cultural capital (always) structure tastes? The example of film preferences in 18-20-year old », Sociologie, , 2023, n°2021  

    La théorie de l’homologie structurale entre l’espace social et l’espace des styles de vie est régulièrement remise en question par des travaux soulignant l’atténuation des facteurs dispositionnels – capital culturel, capital économique, origine sociale, etc. – dans la structuration des goûts, au profit de la variable générationnelle notamment. Les jeunes générations en particulier sont suspectées d’être beaucoup moins sensibles et attentives aux normes de la légitimité culturelle. Cet article propose de discuter cette remise en cause de l’homologie structurale en s’appuyant sur les résultats d’une enquête réalisée auprès d’une population de 1351 jeunes – pour la très grande majorité étudiants – âgés de 18 à 20 ans, recrutés dans différentes régions de l’enseignement supérieur (BTS, IUT, AES, IEP, etc.). En interrogeant cette population sur ses préférences cinématographiques à travers une question ouverte, l’enquête permet de questionner de manière originale le niveau de légitimité culturelle des œuvres visionnées, à partir de leur labellisation « Art et essai », et de démontrer que le capital culturel hérité continue de structurer fortement les goûts culturels de cette population juvénile.

    Julien Boyadjian, « Socially differentiated relation of young audiences to on-line political participation », Pôle Sud, , 2023, n°2020-12-09  

    Dans les travaux sur la participation politique en ligne, les jeunes apparaissent comme la catégorie la plus nombreuse et la plus active. Tout laisse ainsi à penser que le numérique constituerait un levier à l’engagement politique des jeunes, qui trouveraient avec les médias sociaux des outils ajustés à leurs engagements. Cet article propose de questionner cette hypothèse, à partir d’une enquête multiméthodes réalisée auprès de 1 370 jeunes, aux origines sociales diversifiées. Il apparaît que les jeunes qui participent politiquement en ligne ne constituent qu’une petite minorité, dont l’activisme dissimule des rapports plus contrariés et distants à la participation politique.

    Julien Boyadjian, Marie Neihouser, Anaïs Theviot, «  Campagnes électorales et numérique : regards croisés à l’international  – Avant-propos », Revue internationale de politique comparée, , 2023, n°2022-11-10 

    Julien Boyadjian, « What can digital technology and “big data” bring to comparative politics? », Revue internationale de politique comparée, , 2023, n°2022-11-10  

    La révolution numérique et le phénomène des « big data » invitent les sciences sociales à questionner sous un jour nouveau leur rapport à la connaissance et au savoir. Cette note de recherche propose d’élargir ce débat au champ de la politique comparée, en discutant des apports épistémologiques de ces nouvelles approches numériques. L’article invite dans le même temps à questionner les enjeux et limites de ces nouveaux terrains et outils, en les réinscrivant dans certains débats scientifiques inhérents à la politique comparée.

    Julien Boyadjian, Marie Neihouser, Anaïs Theviot, «  Campagnes électorales et numérique : regards croisés à l’international  – Avant-propos », Revue internationale de politique comparée, De Boeck, 2022, n°23, pp. 7-29 

    Julien Boyadjian, « Le capital culturel structure-t-il (toujours) les goûts ? L’exemple des préférences cinématographiques des 18-20 ans », PUF, 2021  

    La critique sociale du jugement développée par Pierre Bourdieu dans La Distinction (1979) – et l’affirmation d’une homologie structurale entre l’espace social et l’espace des styles de vie, qui en est la clé de voûte – est sans doute l’une des théories les plus discutées dans le champ des sciences sociales ces trente dernières années (Fabiani, 2013). Dans le domaine de la sociologie des pratiques culturelles, de nombreux travaux ont mis en avant son caractère daté (à commencer par ceux de Ric...

    Julien Boyadjian, « Big Data scientificity conditions in political science », bc820165-4064-4748-adb1-04a1c0071e03, , 2019, n°2017  

    Cet article propose de prolonger le débat initié par Dominique Boullier concernant l'influence des big data en sciences sociales. Sans remettre en cause l'idée selon laquelle l'analyse des phénomènes numériques peut nécessiter la constitution d'un nouveau courant épistémologique, on souhaite exposer, de manière complémentaire, un autre point de vue : les big data peuvent également permettre d'articuler les différentes traditions épistémologiques existantes des sciences sociales, à condition, premièrement, de combiner les nouvelles technologies numériques avec les méthodes d'enquête « traditionnelles » et, deuxièmement, de mobiliser les notions et concepts canoniques des sciences humaines et sociales pour analyser les phénomènes numériques.

    Julien Boyadjian, Aurélie Olivesi, Julien Velcin, « Le web politique au prisme de la science des données. Des croisements disciplinaires aux renouvellements épistémologiques », Réseaux, , 2019, n°2017  

    Cet article interroge l’influence réciproque de la science des données et des sciences sociales pour analyser le Web politique. En fournissant des outils (partiellement) automatisés de collecte et d’analyse des corpus numériques, la science des données apporte une aide précieuse aux chercheurs en sciences sociales se trouvant confrontés aux problématiques du « big data ». Et par leur retour d’expérience et leurs usages critiques de ces outils, les chercheurs en sciences sociales contribuent à enrichir les résultats de la science des données. Ce croisement disciplinaire fait se confronter des méthodologies structurées de part et d’autre, notamment lors des phases de constitution du corpus, d’analyse des données et d’extrapolation des résultats. Pour chacune de ces étapes de la recherche, nous montrons les spécificités heuristiques et techniques des terrains numériques, les problèmes méthodologiques et épistémologiques qui leur sont intrinsèquement liés et la façon dont la science des données peut y répondre.

    Julien Boyadjian, Julien Velcin, « Quantitative Analysis of social Media, an Alternative to Declarative Surveys? Research Questions Raised by Measuring the Popularity of Political Figures on Twitter », Questions de communication, , 2019, n°2017-09-01  

    L’article présente les premiers résultats d’une recherche interdisciplinaire dont l’objectif est d’identifier les logiques sociales de production des messages politiques sur Twitter. Cette recherche vise précisément à démontrer l’intérêt d’une approche interdisciplinaire de l’objet. Il s’agit, d’une part, d’élaborer des algorithmes permettant d’analyser de manière supervisée et non supervisée un très grand nombre de messages politiques afin d’en identifier la polarité et la cible et, d’autre part, de comparer ces informations à des données de sondages d’opinion afin de mieux saisir les relations (ou l’absence de relations) entre les dynamiques d’opinion en ligne et hors ligne.

    Julien Boyadjian, David Gouard, Julien Audemard, Christèle Marchand-Lagier, Romain Mathieu [et alii], « Les trois électorats de la primaire de la droite et du centre. Mobilisation et production des votes aux limites de l'entre soi », Revue française de science politique, , 2019, n°2017  

    Cet article interroge les ressorts sociaux et politiques de la mobilisation électorale lors de la primaire de la droite et du centre de novembre 2016 au travers d’une enquête par questionnaires « sortie des urnes » menée dans sept bureaux de vote métropolitains. Au-delà de la logique « censitaire » de ce scrutin, l’étude souligne les formes diversifiées de politisation des électeurs mobilisés, dont certaines sont acquises au contact des réseaux partisans tandis que d’autres, majoritaires, semblent plus étroitement liées à des effets de position sociale. La large victoire de F. Fillon lors de ce scrutin s’interprète ainsi comme une double capacité à répondre aux attentes des électeurs les plus acquis à la droite et à exploiter les réseaux partisans locaux.

    Julien Boyadjian, Julien Velcin, « L’analyse quantitative des médias sociaux, une alternative aux enquêtes déclaratives ? », Éditions de l'Université de Lorraine, 2017  

    Dans les secteurs de la communication, des études de marché et du marketing (Boullier, Lohard, 2012,) tout comme dans le champ académique (Schober et al., 2016), les médias sociaux (Twitter, Facebook, Youtube, etc.) sont mobilisés comme de nouveaux observatoires des tendances de la société. Le développement de ces plateformes dans la première décennie des années 2000 a permis aux internautes ne disposant pas de compétences informatiques spécifiques de publier facilement des contenus écrits ou...

    Julien Boyadjian, Aurélie Olivesi, Julien Velcin, « Le Web politique au prisme de la science des données », Réseaux : communication, technologie, société, Lavoisier, La Découverte, 2017, n°204 

    Julien Boyadjian, Aurélie Olivesi, Julien Velcin, « Le web politique au prisme de la science des données », Réseaux : communication, technologie, société, Lavoisier, La Découverte, 2017, n°4 

    Julien Boyadjian, David Gouard, Julien Audemard, Christèle Marchand-Lagier, Romain Mathieu [et alii], « Les trois électorats de la primaire de la droite et du centre: Mobilisation et production des votes aux limites de l’entre-soi. », Revue Française de Science Politique, Presses de Sciences Po, 2017, n°6   

  • Julien Boyadjian, Serge Proulx, La participation numérique : une injonction paradoxale, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2021  

    Cofondateur du département de communication de l’Université du Québec à Montréal et sociologue à l’activité de recherche prolifique, Serge Proulx s’intéresse depuis le début des années 1980 aux conséquences sociales, économiques et politiques du développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dans son dernier ouvrage, l’auteur compile neuf textes plus ou moins récents, déjà publiés, autour de la thématique de la participation numérique. À l’exception de son i...

  • Julien Boyadjian, Annexe électronique de l’article « Le capital culturel structure-t-il (toujours) les goûts ? L’exemple des préférences cinématographiques des 18-20 ans », PUF, 2021  

    En complément des analyses présentées dans l’article, nous avons souhaité mettre à la disposition des lecteurs des extraits du questionnaire relatifs à l’origine sociale des enquêté.e.s et à leur rapport au cinéma : Télécharger les extraits en pdf : https://journals.openedition.org/sociologie/8183?file=1

  • Julien Boyadjian, « Des 'auto-entrepreneurs' militants ? Twitter ou une nouvelle forme d'engagement distancié », le 23 octobre 2019  

    De nombreuses problématiques parcourent aujourd’hui la production de données en masse (big data). La recherche scientifique n’est évidemment pas épargnée par ce phénomène issu de la révolution numérique et dont les effets se perçoivent dès l’acquisition des données. La formulation d’hypothèses scientifiques à partir de l’analyse des données est en passe de devenir un mode opératoire dans la production des savoirs scientifiques, ouvrant alors des perspectives de réflexion quant aux pratiques d’acquisition, de conservation et d’archivage des données afin de les rendre « FAIR » (findable, accessible, interoperable, re-usable). Sont également concernées par ces bouleversements les pratiques de diffusion et de valorisation des données dans le contexte à la fois collaboratif et concurrentiel de la recherche scientifique. Partant de ces éléments et des nombreuses questions qui en découlent (accès/diffusion/partage, intégrité scientifique, traçabilité, commercialisation), le projet interdisciplinaire CommonData se propose de poursuivre, à travers cette deuxième journée d’étude,par l’exploration des méthodes scientifiques au prisme du big data, ainsi que par la compréhension de la question de l’intégrité scientifique lorsqu’elle est en prise avec les données.

    Julien Boyadjian, « Internet et les nouvelles formes de participation politique », le 28 mars 2019  

    Colloque organisé par le projet ANR APPEL (ANR-14-CE29-0010), avec le soutien du CERAPS (Université de Lille), du CEDITEC (UPEC), du CEVIPOL (Université Libre de Bruxelles) et du CReSPo (Université Saint-Louis-Bruxelles)

    Julien Boyadjian, « Méthode, intégrité scientifique & données », le 16 février 2018  

    Organisé par l’Equipe MSH Sud CommonData

    Julien Boyadjian, « Porter la parole. Modalités, contraintes et métamorphoses d'un rôle politique », le 11 janvier 2018  

    Organisé par Cédric Passard et Nicolas Kaciaf, Maîtres de conférences en science politique à Sciences Po Lille et Samuel Hayat, Chargé de recherche au CERAPS-CNRS

    Julien Boyadjian, Jean-Yves Dormagen, « The concentration of Political Audience on Twitter », IPSA World Congress Poznan, Poznan Poland (PL), le 23 juillet 2016   

    Julien Boyadjian, Marie Neihouser, Jean-Yves Dormagen, «  Why and How to Create a Panel of Twitter Users », American Political Science Association (APSA) Annual Meeting 2015, San Francisco United States (US), le 03 septembre 2015       

    Julien Boyadjian, Leila Khouas, Caroline Brun, Anne Peradotto, Jean-Valère Cossu [et alii], « Etude de l’image de marque d’entités dans le cadre d’une plateforme de veille sur le Web social. », 22ème Conférence sur le Traitement Automatique des Langues Naturelles, Caen, le 22 juin 2015   

    Julien Boyadjian, Marie Neihouser, « Why and How to Create a Panel of Twitter UsersA Hybrid Method for Measuring Opinion », 2nd Inter­na­tional Con­fer­ence on e-​Democracy and Open Gov­ern­ment (CeDEM) Asia 2014,, Hong Kong Hong Kong SAR China (HK), le 04 décembre 2014   

    Julien Boyadjian, Marie Neihouser, « Les différences de genre entre blogueurs et twittos politiques », 1er congrès des « Etudes de genre en France », Lyon, le 03 septembre 2014   

    Julien Boyadjian, Jean-Yves Dormagen, Marie Neihouser, « Panel Random and Digital Networks », Facing an unequal word : challenges for global sociology, Yokohama Japan (JP), le 13 juillet 2014   

    Julien Boyadjian, Julien Velcin, Caroline Brun, Jean-Yves Dormagen, Young-Min Kim [et alii], « Investigating the Image of Entities in Social Media: Dataset Design and First Results », 9th International Conference on Language Resources and Evaluation, Reykjavik Iceland (IS), le 26 mai 2014   

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL

    Julien Boyadjian, Analyser les opinions politiques sur internet : Enjeux théoriques et défis méthodologiques, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Daniel Gaxie (Rapp.), Patrick Lehingue (Rapp.), Éric Savarese et Fabienne Greffet  

    Les milliers de messages publiés quotidiennement sur internet constituent autant d'indices de pratiques, d'attitudes et d'opinions exprimées sur de nombreux sujets, dont la politique. Ces messages peuvent être appréhendés comme un véritable matériau d'analyse du monde social. Ils présentent néanmoins une certaine spécificité par rapport à d'autres types de données : ils ne sont pas générés par et pour un protocole de recherche. De ce fait, le chercheur ignore bien souvent les propriétés sociologiques de leurs auteurs. Afin de pouvoir situer ces auteurs dans le monde social « réel », nous avons construit notre propre dispositif méthodologique de panélisation d'une population d'inscrits au réseau social Twitter. Les données générées par notre dispositif nous ont permis d'observer que, bien que politisés et dotés en capitaux culturels, les individus publiant des messages politiques ne le font que de façon très intermittente. Le niveau de production de messages politiques sur Twitter est en fait corrélé au niveau d'activité du champ de production de l'information et de l'opinion. On peut donc appréhender Twitter comme un observatoire du marché des opinions politiques.

  • Daniil Volkovskii, Agreement and disagreement between citizens and authorities in social media discussions in Russia in the conditions of crisis COVID 19., thèse en cours depuis 2024 en co-direction avec Laurent Jeanpierre 

    Alice Breton, Le partage d’images de soi des jeunes sur les réseaux sociaux numériques , thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Sophie Noël  

    Mon projet de thèse s’intitule Le partage d’images de soi des jeunes sur les réseaux sociaux numériques : entre conformité générationnelle et logiques distinctives et sera codirigé par Sophie Noël et Julien Boyadjian. Cette recherche s’intéresse à la manière dont l’exposition de soi en ligne peut traduire la position sociale d’un individu et cherche à comprendre, depuis une perspective sociologique, comment le partage d’images au quotidien, pourtant pratiqué par une majorité de jeunes adultes, peut se révéler être une stratégie de distinction (selon les contenus partagés, les plateformes investies, la fréquence de diffusion, etc). Ce qui m’intéresse dans ce projet de thèse, c’est l’étude des normes sociales qui régissent la pratique expressive du partage d’images de soi. Pour mener cette enquête, j’ai prévu de m’entretenir sur une période d’environ 2 ans, avec des jeunes adultes, issu.e.s d’une même ville mais provenant de milieux sociaux différents. Pour cela, je souhaite entrer en contact avec des élèves de terminale des lycées du secteur dont les indices de position sociale sont différents ainsi que des jeunes du même âge encadré.e.s par la mission locale. Pour compléter ces entretiens, je compte procéder à une observation ethnographique en ligne des photos et vidéos partagées par les enquêté.e.s sur les plateformes Instagram, BeReal et TikTok. Je m’intéresse plus précisément à la représentation des corps, aux mises en scène des relations amicales et des loisirs. J’envisage les activités en ligne et celles hors ligne des jeunes enquêté.e.s comme un continuum, qui ne pourront se comprendre qu’en s’intéressant à leurs trajectoires sociales.

  • Muhammad Umer Gurchani, Political Homophily and the Role of Retweeters in the French Twitter Network, thèse soutenue en 2021 à Montpellier sous la direction de Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Guillaume Marrel (Rapp.), Fabienne Greffet (Rapp.), Camille Roth  

    Dans cette thèse, j'ai séparé le réseau Twitter français du réseau Twitter mondial et j'ai détecté la structure communautaire au sein de ce réseau dans le but de mesurer l'évolution des niveaux d'homophilie concernant les identités des communautés. Je voulais savoir si le fait d'être sur Twitter et de faire partie d'une communauté politique sur Twitter encourage tous les types de communautés à s'isoler de plus en plus des autres communautés, rendant ainsi difficile pour le réseau Twitter d'agir comme une " sphère publique " au sens habermassien. Deuxièmement, j'ai voulu vérifier la caractéristique unique du " retweet " sur Twitter afin d'enquêter sur l'identité de ces retweeters et si le retweet politique peut être considéré comme un pont entre les élites et les masses, ce qui confirmera la nature profondément hiérarchique du réseau Twitter et donc la notion de Habermas de " refeudalisation de la sphère publique ". Dans cette recherche, j'ai découvert que le seul groupe qui s'est progressivement écarté au fil du temps du reste de la sphère publique appartient aux utilisateurs ayant des valeurs nationalistes extrêmes et appartient généralement à des partis politiques tels que le Rassemblement National et (certains groupes de) Les Républicains. L'effet de la présence sur Twitter n'est donc pas uniforme sur tous les groupes politiques. Dans la deuxième partie de la thèse, j'ai examiné de près le rôle du retweet politique et j'ai découvert que le retweet dans le cas des utilisateurs de Twitter du Rassemblement National est généralement utilisé pour le renforcement idéologique de manière descendante plutôt que pour la diffusion d'idées au grand public. Cette observation nous permet de voir que l'isolement d'une communauté par rapport au réseau global peut conduire à la formation de clusters avec des niveaux élevés de renforcement idéologique, qui se fait également de manière hiérarchique descendante.