Hervé Maupeu

Maître de conférences
Science politique.
Collège Sciences Sociales et Humanités

Les Afriques dans le monde
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • THESE

    Identités ethniques et christianisme vernaculaire : l'exemple des Kikuyu et des Meru du Kenya, soutenue en 1991 à Pau sous la direction de François Constantin 

  • Hervé Maupeu, Christiane Albert, Abel Kouvouama (dir.), Intellectuels populaires, un paradoxe créatif, PUP, Publications de l'université de Pau, 2007, 202 p.   

    Hervé Maupeu, Hervé Maupeu, Kimani Njogu, Kimani Njogu (dir.), Songs and politics in Eastern Africa, Mkuki Na Nyoka Publishers et IFRA, 2007, 401 p. 

    Hervé Maupeu, Musambayi Chrisanthus Katumanga, W. V. Mitullah (dir.), The Moi succession: the 2002 elections in Kenya, Transafrica Press, 2005, East African monographs, 434 p. 

    Hervé Maupeu, Patrick Mutahi (dir.), Wahome Mutahi's world, Transafrica Press, 2005, East African monographs, 152 p. 

    Hervé Maupeu, David M. Anderson (dir.), Le Kenya après Moi, Karthala, 2003, 232 p. 

    Hervé Maupeu, Yvan Droz (dir.), Les figures de la mort à Nairobi: une capitale sans cimetières, L'Harmattan, 2003, 263 p. 

    Hervé Maupeu, Philippe Bocquier, Violent deaths in Kenya as reported by the press (1990-2002),, 2002, 9 p. 

    Hervé Maupeu, L'administration indirecte, les méthodistes et la formation de l'identité Meru: Kenya, 1933-1963, Centre d'études africaines, Ecole des hautes études en sciences sociales, 1990, Recueils Est-africains 

    Hervé Maupeu, Mobilisations réactives au nationalisme basque: le cas des notables au pays basque nord (1976-1986), 1987 

  • Hervé Maupeu, « État, économie et développement au Kenya », Le Kenya en marche, 2000-2020, Africae, 2020, pp. 29-73 

  • Hervé Maupeu, Yvan Droz, « Minijupes et citoyenneté au Kenya », Journal des Africanistes, 2019, n°1, pp. 136-167    

    La faiblesse des hommes, elles savent,Que la seule chose qui tourne sur terre,C’est leurs robes légères.Alain Souchon, Sous les jupes des filles Quelles représentations de la masculinité et de la féminité conduisent des individus à agresser des jeunes femmes parce qu’elles portent des vêtements jugés indécents ? Quelles autres représentations de la décence et du corps des femmes conduisent certains groupes à protester contre de telles agressions ? Nous présentons ici l’affaire dite « des mini...

    Hervé Maupeu, « Chronique bibliographique : Une nouvelle sociologie des partis politiques en Afrique ? Lectures critiques », Politique africaine , 2017, n° ° 144, pp. 181-195   

    Hervé Maupeu, « Une nouvelle Afrique de l’Est ? : Introduction thématique », Afrique contemporaine , 2016, n° ° 253, pp. 13-35   

    Hervé Maupeu, Marie-Aude Fouéré, « Une nouvelle Afrique de l’Est ? Introduction thématique », Afrique Contemporaine, 2015, n°1   

    Hervé Maupeu, « La CPI, Dieu et les élections kényanes de 2013 : De la pentecôtisation de la vie politique à une démocratie autoritaire », Afrique contemporaine , 2014, n° ° 247, pp. 33-51    

    L’inculpation de deux leaders politiques, Uhuru Kenyatta et William Ruto, a constitué l’un des enjeux principaux de la campagne électorale de 2013. Ces deux inculpés ont constitué une alliance politique improbable rassemblant les deux principales ethnies qui s’étaient opposées lors des violences post-électorales de 2008. Ils ont habilement recristallisé l’identité politique de leur communauté respective en diffusant des discours de victimisation et en formulant une relecture de l’histoire de leur ethnie faisant d’eux des héros. Cette stratégie a bien fonctionné car ils ont usé efficacement d’un registre religieux, de type néo-pentecôtiste, donnant une grande force à leur message de repentance et d’autojustification. Ils se sont fabriqué une nouvelle virginité et l’impunité des élites kényanes s’en est trouvé ainsi renouvelée. Ce faisant, ils ont également infléchi la culture politique du pays en développant une véritable « pentecôtisation » de la vie politique. Depuis le scrutin de 2013, l’État kényan s’est donné pour priorité absolue d’assurer l’impunité de ses dirigeants.

    Hervé Maupeu, « Élections, milices et Mungiki. Une comparaison entre 2007-2008 et 2013 », Afrique contemporaine , 2014, n° ° 247, pp. 114-116   

    Hervé Maupeu, « Classe moyenne kenyane et démocratie électorale : Mode de vie et revendication politique », Afrique contemporaine , 2013, n° ° 244, pp. 53-68    

    RésuméLa culture matérielle de la classe moyenne kenyane permet de définir cette catégorie sociale et de cerner des indicateurs plus ou moins précis pour la repérer. Mais du point de vue de la vie politique, ses revendications se situent à un autre niveau. Fortement marquée par les épisodes électoraux et le débat constitutionnel, elle n’attend pas de l’État des services publics, mais seulement un environnement juridique propice à la gestion des risques liés à la propriété et surtout des risques sociaux (assurance maladie et assurance retraite essentiellement).

    Hervé Maupeu, « Revisiting Post-Election Violence », 2008  

    “Even rigging requires a little intelligence.” (Mwai Kibaki, September 1988)“The ultimate expression of sovereignty largely resides in the power and capacity to say who can live and who must die.” (A. Mbembe 2006, p. 29) For some time now, optimism over the third wave of democratization has died out. An increasing number of authors remind us of the adverse effects of electoral democracies that increased in the beginning of the 1990s. At the time, many hoped that a combination of development a...

    Hervé Maupeu, « The Role of Religious Institutions », 2008  

    “The Bible furnishes Kenya’s shared national language of politics as much as it feeds its several ethnic imaginations. If Micere Mugo’s mother sang for her ethnic folktales, the Bible is a national store house of folktales. They may be told in different vernaculars but they are still the same stories. And it shows in everyday Kenyan culture.” J. Lonsdale, ‘Religion and Politics in Kenya.’ Cambridge, The Henry Martyn Lectures 2005. Like elsewhere in Africa, the Kenyan clergy is intimately invo...

    Hervé Maupeu, Mbûgua wa-Mûngai, « La politique des bars gikuyu de Nairobi », 2006  

    Les bars constituent, en milieu urbain, le lieu principal de distraction des hommes gikuyu. Depuis quelques années, ils se sont également convertis à la « football-mania », sans avoir développé une « république gikuyu du foot » comme les adeptes luo du club de Gor Mahia ou leurs traditionnels opposants, les Luhyas d'AFC Leopard. Dans une ville de deux millions et demi d'habitants, on découvre tous types de bars. Nous nous intéresserons à ceux situés à la périphérie de la cité, surtout fréquen...

    Hervé Maupeu, « La ville dans la chanson kikuyu contemporaine », 2005  

    « Women seem to have taken to town life with greater ease than men, as was and is alsotrue of South Africa. That was perhaps a major reason why men feared towns. For women, town air could make not only for freedom but also for power ». (J. Lonsdale, 2001 : 202-212)« Nikisema Nairobi ni home unafikiri ni vako » (Si je vous dis que Nairobi est ma maison, vous direz que je me moque de vous) (Publicité télévisée de la Nairobi Central Business District Association afin d’amé­liorer le civisme des ...

    Hervé Maupeu, « Wangari Maathai, femme de paix ou contestataire de choc ? », Politique africaine , 2005, n° ° 99, pp. 131-141    

    Cet article présente les différentes étapes de la trajectoire publique de W. Maathai et explique ses engagements sociopolitiques (associations de femmes, ONG de défense de l’environnement et mouvement, dans les années 1990, en faveur du pluripartisme). Cette analyse insiste sur son implication dans la politique gikuyu et, notamment, dans la renaissance de ce nationalisme ethnique. En resituant ses différents niveaux d’intervention, on tente d’éclairer ses messages complexes, parfois contradictoires, au regard de sa perception de la démocratisation souhaitable des sociétés africaines.

    Hervé Maupeu, « Kikuyu capitalistes. Réflexions sur un cliché kenyan », Outre-Terre , 2005, n° 11, pp. 493-506   

    Hervé Maupeu, « Lucy Kibaki, débat domestique et autorité politique », Politique africaine , 2004, n° ° 95, pp. 107-124    

    Sous le régime du président Moi, qui a duré près d’un quart de siècle, le Kenya n’a pas eu de Première dame. Cet article présente les perceptions sociales de cette absence. Après l’alternance de 2002, le débat sur le rôle de la Première dame fut réactivé du fait, cette fois, de l’activisme désordonné de la première épouse du nouveau chef de l’État. L’étude de l’interventionnisme de Lucy Kibaki montre que le président doit négocier les relations entre sa sphère domestique et l’espace public. Or, en Afrique, ces interactions ont des effets directement politiques puisque les valeurs domestiques restent au cœur de l’évaluation des leaders.

    Hervé Maupeu, « Kenya, la succession de Moi », Politique africaine , 2003, n° ° 90, pp. 5-16   

    Hervé Maupeu, « Le déclin et la chute de la Kanu : La recomposition des partis politiques dans la succession de Moi (Kenya) », Politique africaine , 2003, n° ° 90, pp. 37-55    

    L’implosion récente de la Kanu est l’événement majeur des élections 2002. Elle doit se lire au regard des contradictions anciennes qui taraudent ce parti politique depuis plusieurs décennies. L’étude des conditions de sa création à la fin des années 1950 et au début des années 1960 permet de cerner le clivage entre la politique d’inclusion nationale défendue par une fraction de l’élite et les revendications de protection des intérêts régionaux (majimboisme). Ce clivage se retrouve quarante ans plus tard dans des conditions radicalement différentes. Il participe cependant d’un blocage des alliances au sein de l’élite qui a provoqué la paralysie de la Kanu en 2002.

    Hervé Maupeu, « Les élections comme moment prophétique : Narrations kikuyu des élections générales de 2002 (Kenya) », Politique africaine , 2003, n° ° 90, pp. 56-77    

    La campagne électorale de 2002 en terroir kikuyu est ici étudiée à partir de l’étude des cassettes électorales et des journaux catholiques en langue vernaculaire. Il en ressort trois paradigmes qui se répondent et se complètent. Les échos de ces débats sur la scène nationale sont évalués, ce qui permet de réfléchir au statut des intellectuels populaires et à leurs rapports avec la classe politique.

    Hervé Maupeu, « Moi, professeur de politique ou enseignant égaré en politique ? », Politique africaine , 2003, n° ° 90, pp. 94-111    

    Cet article reprend le fil de la construction hégémonique du régime Moi. Il cerne quatre périodes caractérisées par des politiques de contrôle politique différentes. Les deux premières sont marquées par le développement d’un culte de la personnalité du chef de l’État, un encadrement progressif de toutes les composantes de la société et une politique économique de destruction des pôles d’accumulation kikuyu. Depuis une décennie, la criminalisation, l’usage croissant d’un État policier et les manipulations diverses ont permis au régime Kanu de s’agripper au pouvoir.

    Hervé Maupeu, « Kenya : les élections de la transition », Politique africaine , 2003, n° ° 89, pp. 149-166    

    En décembre 2002, les Kenyans ont plébiscité un nouveau président, Mwai Kibaki. Si ce scrutin marque le rejet du régime de Daniel arap Moi dont la base sociale s’était considérablement réduite depuis 1992, la victoire de l’opposition ne dissipe pas certaines ambiguïtés : l’unité de l’opposition ne peut cacher son hétérogénéité ; les classes moyennes, véritable colonne vertébrale de la société civile, ont été mises sur la touche, et la remise en ordre de l’appareil d’État apparaît comme un exercice aussi difficile et politiquement risqué que nécessaire et vital.

    Hervé Maupeu, « Mungiki et les élections : Les mutations politiques d'un prophétisme kikuyu (Kenya) », Politique africaine , 2002, n° ° 87, pp. 117-137    

    Mungiki, mouvement religieux issu du prophétisme kikuyu et milice politique connue et crainte pour la violence de ses actions, est apparu sur la scène politique kenyane dans les années 1990. Il a su séduire les jeunes Kikuyu en jouant notamment sur la mémoire de la révolte mau-mau et sur l’ethos du « vigilantisme ». Cet article montre comment ses tentatives de s’imposer comme un acteur politique autonome pour les élections de décembre 2002, dont il a fait le cœur de son message prophétique, risquent en fait de consacrer son absorption par l’élite politique en place.

    Hervé Maupeu, François Grignon, « Les aléas du contrat social kényan », 1998, pp. 3-21    

    Grignon François,Maupeu Hervé. Les aléas du contrat social kényan. In: Politique africaine, n°70, 1998. Le Kenya : Le contrat social à l'abandon. pp. 3-21.

    Hervé Maupeu, Jérôme Lafargue, « La société civile kényane : entre résilience et résistance », 1998, pp. 61-73    

    La perspective des élections générales à la fin de 1997 a multiplié les revendications et radicalisé les mobilisations d’une société civile ancienne, bien enracinée. Les groupes sociaux demandent une tutelle moins pesante de l’Etat. Cela les amène parfois à s’affilier à des réseaux et à des microgroupes qui, à défaut d’intégration à un niveau supérieur se contentent de répondre à leurs besoins internes. Plus souvent ils développent des corps intermédiaires (syndicats) ou se font représenter par des églises ou des ONG qui entrent sur le marché politique et concurrencent des partis qui ont du mal à quitter leur rôle habituel et auprès desquels les citoyens se reconnaissent de moins en moins.

  • Hervé Maupeu, Giblin James & Monson Jamie (dir.), Maji Maji. Lifting the Fog of War, Société française d'histoire d'outre-mer, Paris : Société française d'histoire d'outre-mer et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2011, pp. 350-351    

    Maupeu Hervé. Giblin James & Monson Jamie (dir.), Maji Maji. Lifting the Fog of War. In: Outre-mers, tome 98, n°370-371, 1er semestre 2011. Le contact colonial dans l'empire français : XIXe-XXe siècles, sous la direction de Maria Romo-Navarrete et Sarah Mohamed-Gaillard . pp. 350-351.

    Hervé Maupeu, Limb Peter, Etherington Norman & Midgley Peter (dir.), Grappling voith the Beast. Indigenous Southern African Responses to Colonialism, 1840-1930e, Société française d'histoire d'outre-mer, Paris : Société française d'histoire d'outre-mer et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2011, pp. 317-318    

    Maupeu Hervé. Limb Peter, Etherington Norman & Midgley Peter (dir.), Grappling voith the Beast. Indigenous Southern African Responses to Colonialism, 1840-1930e. In: Outre-mers, tome 98, n°372-373, 2e semestre 2011. Les deux Allemagnes et l'Afrique, sous la direction de Chantal Metzger. pp. 317-318.

    Hervé Maupeu, Throup (David) et Hornsby (Charles) - Multi-Party Politics in Kenya - Oxford, James Currey; Nairobi, EAPH; Athens, Ohio University Press; 1998, Paris : Editions Karthala et PERSÉE : CNRS & ENS de Lyon, 1998, pp. 157-159    

    Maupeu Hervé. Throup (David) et Hornsby (Charles) - Multi-Party Politics in Kenya - Oxford, James Currey; Nairobi, EAPH; Athens, Ohio University Press; 1998. In: Politique africaine, n°70, 1998. Le Kenya : Le contrat social à l'abandon. pp. 157-159.

    Hervé Maupeu, Robertson (Claire C.) - Trouble showed the way, Women, Men and the Trade in the Nairobi Area, 1890-1990. - Bloomington, Indiana University Press, 1997, Paris : Editions Karthala et PERSÉE : CNRS & ENS de Lyon, 1998, pp. 161-162    

    Maupeu Hervé. Robertson (Claire C.) - Trouble showed the way, Women, Men and the Trade in the Nairobi Area, 1890-1990. - Bloomington, Indiana University Press, 1997. In: Politique africaine, n°70, 1998. Le Kenya : Le contrat social à l'abandon. pp. 161-162.

    Hervé Maupeu, Sandgren, David P. - Christianity and Kikuyu : Religious Division and Social Conflict, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris : École des Hautes Études en Sciences Sociales et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1990, pp. 219-220    

    Maupeu Hervé. Sandgren, David P. - Christianity and Kikuyu : Religious Division and Social Conflict. In: Cahiers d'études africaines, vol. 30, n°118, 1990. pp. 219-220.

  • Hervé Maupeu, « Sécularisme et santé publique. Les mobilisations anti-vaccinales de l'église catholique au Kenya », Séminaire "Afrique de l'Est", Paris, le 06 février 2020 

    Hervé Maupeu, « Qu'est ce qu'un héros national au Kenya? Eléments de réponses à partir des enterrements d'hommes politiques », "A Well-Led Life : Honor, Authority and Wealth in East Africa", Inaugural round-table of project SALMEA, Nairobi Kenya (KE), le 25 juillet 2019 

    Hervé Maupeu, « Les citoyennetés de second ordre au regard des papiers d’identification: le cas du Kenya . Atelier 53 “La vie sociale et politique des papiers d’identification en Afrique” », Séminaire Histoire sociale de l’Afrique orientale, de la mer Rouge et de l’océan Indien, XIXe-XXe siècles : archives, corps, subjectivités, 2e séance “Créer c’est résister : art, politique et histoire”, EHESS, Paris, le 01 janvier 2016 

    Hervé Maupeu, Laurent Fourchard, « Entre community policing et travail milicien : essai de définition du vigilantisme à partir de terrains africains », 6e Congrès international des associations francophones de science politique Discipline(s) et indiscipline(s), Lausanne Switzerland (CH), le 01 janvier 2015 

Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Wycliffe Otiso, La loi, l'Etat, la société et la police locale au Kenya : étude de cas dans le comté de Kisii, thèse soutenue en 2017 à Pau  

    La thèse étudie la nature des formes locales de gouvernance dans le domaine de la police ; elle porte sur le Comté de Kisii situé au sud-ouest de la Kenya. L’étude reconstitue l’histoire des groupes locaux de police opérant dans le Comté de Kisii entre 1990-2016, en mettant l’accent sur la nature, les modes de fonctionnement et l’interaction avec les processus juridiques et politiques. Elle examine les acteurs au niveau local, leurs activités quotidiennes et leurs relations avec l’Etat en cherchant à expliquer les trajectoires de police locale (la police de proximité et les groupes de vigilantes d’autodéfense) sous l’influence de dynamiques juridique et non juridique ; en particulier la place du droit dans la mise en application de la loi et son rôle dans la réforme des pratiques policières d’autodéfense (Vigilantes) et de la police de proximité communautaire. Les facteurs sociaux et politiques sont pris en considération dans la mesure où ils affectent le maintien de l’ordre, les pratiques et les résultats, l’amélioration de la gouvernance. Ces facteurs sont mis en contexte en raison de grands changements suite aux réformes constitutionnelles. Pour ce faire, la recherche s’est appuyée sur des méthodes qualitatives d’enquête, principalement l’utilisation des entrevues et sur des sources primaires et secondaires pertinentes, sur une bibliographie, des lois et des recueils de jurisprudence. L’étude révèle des gains, une plus large participation et une « inclusivité » dans les mécanismes de gouvernance locale en comparaison avec les stratégies policières préexistantes pratiquées par la police et les groupes d’autodéfense, qui reposaient sur une participation communautaire minimale. Si l’usage accru du Droit associé au développement de formes nuancées de la police communautaire, reste minime pour l’Etat, les changements sont plutôt attribuables à des usages quotidiens dynamiques du droit et l’action sociale par les membres des communautés dans le cadre de mécanismes de gouvernance locaux désireux d’accroître et d’améliorer le potentiel et les relations État-société. L’étude conclut que malgré un certain nombre de changements dans la lutte contre la criminalité non violente, la transition n’a pas été sans faille : les améliorations dans les relations État-société et dans un meilleur respect sociétal du droit sont compromises par des épisodes de recours à la force, par des asymétries dans la coopération entre l’administration locale et la Communauté, et suite à un soutien inadéquat à la police communautaire et à ses supports culturels. (Gouvernance, police communautaire, groupe vigilante, Kisii, Kenya).

    Gordon Omenya, The relations between asian and african communities : a comparative study of Nyanza and Western Provinces 1900-2002, thèse soutenue en 2015 à Pau en co-direction avec Christian Thibon  

    Cette étude compare les relations entre les communautés asiatique (indienne) et africaine dans la province de Nyanza et la Western province en suivant la problématique des relations inter-communautaires. Elle examine, compare les racines de la présence asiatique (indienne) et de l’occupation humaine dans ces deux provinces depuis 1901 ; elle explore les fondements et la dynamique des relations socio-économique entre les deux communautés. Des études ont portésur les Indiens au Kenya. Toutefois, aucune recherche scientifique n'a été faite pour comparer les relations entre les communautés asiatiques et africaines vivant dans différentes provinces du Kenya, dont la province de Nyanza et la Western province ; ce déficit a justifié une telle étude devenue nécessaire. Suivant un plan chronologique, des périodes politico-économiques, l'étude s'articule autour de quatre hypothèses de base sur un modèle, commun ou non, d’occupation duterritoire, sur les causes des conflits Afro-indiens, sur le rôle économique de la communauté, indienne sur les niveaux d'intégration inter-communautaires dans les deux provinces. L'étude utilise le cadre théorique postcolonial comme un outil d’analyse. L'étude révèle des espaces postcoloniaux comme des espaces chaotiques et pluriels, caractérisés par des contestations et négociations socio-économiques. Toutefois, ces contestations sont pacifiées et neutralisées par lanature hybride des qu'un certain nombre de valeurs indiennes ont été empruntées par les africains.

    Olivier Provini, La circulation des réformes universitaires en Afrique de l'est, les politiques de l'enseignement supérieur au regard de la sociologie de l'action publique et de l'Etat, thèse soutenue en 2015 à Pau en co-direction avec Christian Thibon  

    Les réformes des systèmes d’enseignement supérieur semblent, au Nord comme au Sud, présenter des trajectoires similaires. Alors que la littérature appréhende généralement ces transformations sous l’angle de l’imposition des prescriptions des organisations internationales et des transferts performants de politiques publiques, a fortiori dans des Etats sous régime d’aide, cette thèse en propose une lecture originale. A partir d’une étude de cas de quatre universités publiques d’Afrique de l’Est, les observations empiriques démontrent que, malgré l’existence d’une matrice commune de bonnes pratiques à adopter, les réformes dans les établissements disposent de configurations singulières, ne serait-ce que dans le processus de prise de décision ou dans la mise en œuvre de la politique dite de partage des coûts. Ce travail défend la thèse que ces résultats s’expliquent par l’indissociabilité des politiques publiques et de la trajectoire historique de la formation de l’Etat. Que ce soit la transnationalisation des politiques publiques, leurs configurations ou les mutations sociologiques dans les transferts, l’ensemble ne peut se lire qu’au regard d’une articulation entre la sociologie de l’action publique et la sociologie historique de l’Etat.

    Eric Rosana Masese, The social construction of HIV/AIDS prevention strategies among Abagusii youth-Kenya, thèse soutenue en 2011 à Pau en co-direction avec Abel Kouvouama  

    Le V.I.H/ SIDA continue à être un problème important, tant socio-économique que sur la plan physiologique qui affecte les jeunes au Kenya, et ce, en dépit des interventions préventives qui visent à donner les moyens d’éviter la contamination. Ceci a suscité plusieurs études sur les facteurs contextuels régissant ce fléau. Cependant, ce qui manque dans ces études, c’est l’examen du processus de formation des représentations à l’origine des comportements sexuels dans les différents contextes culturels. En ce qui concerne la sexualité et le V.I.H / SIDA, cette étude traite des structures et des processus de formation de ces représentations à l’intérieur des groupes sociaux. Elle traite aussi comment les significations produites influencent l’interprétation et l’adoption des stratégies préventive à l’égard du V.I.H / SIDA. Employant la théorie de la construction sociale, cette étude examine la compréhension des stratégies de prévention du V.I.H / SIDA telle que l’Abstinence, la Fidélité, l’utilisation des Préservatifs (AFP) et la Connaissance de son statut (VCT) parmi les jeunes Abagusiis dans leurs expériences vécues. Spécifiquement, l’étude examine comment les significations sociales à l’égard de la sexualité et du V.I.H / SIDA influencent l’interprétation et la prise de mesures concernant l’AFP et les approches de prévention de V.I.H / SIDA. Les données de cette étude ont été obtenues auprès de 100 jeunes Abagusiis au moyen d’entretiens intensifs et d’observations participantes. Des données supplémentaires ont été obtenues auprès des animateurs sociaux. Les résultats de l‘étude montrent que les jeunes Abagusiis comprennent les stratégies préventifs qui touchent le V.I.H / SIDA (AFP et VCT) en relation avec leurs significations sociales de la sexualité. En résumé, alors qu’elle apprécie le rôle important des facteurs structuraux et contextuels qui influencent le comportement sexuel, l’étude soutient qu’il est important de tenir compte des processus de formation des représentations, afin de mieux comprendre les réactions comportementales des individus au sujet des campagnes préventives concernant le V.I.H / SIDA dans des divers contextes culturels, et pour s’assurer de leur efficacité.

    Abel Kouvouama, La construction sociale d'HIV/AIDS , thèse soutenue en 2009 à Pau en co-direction avec Abel Kouvouama 

    Abel Kouvouama, Crimes contre l'humanité lors des conflits post - electoraux de 2007-2008 au Kenya. Une interprétation jurisprudentielle, thèse soutenue en 2009 à Pau en co-direction avec Robert Cario 

  • Quentin Mercurol, Kisumu en ses échelles : les conditions spatiales, temporelles et politiques des ambitions compétitives d'une ville secondaire kényane, thèse soutenue en 2017 à Paris 10 sous la direction de Philippe Gervais-Lambony, membres du jury : Bernard Calas (Rapp.), Marianne Morange (Rapp.), Alain Dubresson et Laurent Fourchard  

    Kisumu, troisième ville du Kenya sur les rives du Lac Victoria, est aujourd’hui le lieu de la définition de politiques urbaines, menées aussi bien par des acteurs locaux qu’internationaux, qui visent à faire de la ville une charnière logistique de la construction est-africaine. Ces politiques urbaines exemplifient la prolifération à l’échelle mondiale des agendas urbains centrés sur la compétitivité et de l’attractivité dans les villes, même les plus ordinaires. Kisumu n’est pourtant pas le réceptacle passif de modèles urbains qui s’imposent sur une périphérie du monde. Nous proposons d’explorer les paramètres géographiques, historiques et politiques qui tracent la particularité de la trajectoire de la ville dans la mondialisation. Kisumu doit être appréhendée au-delà de sa dimension locale : les relations scalaires à partir desquelles se formulent le projet urbain contemporain permettent de mettre en lumière l’adoption à Kisumu d’un agenda compétitif. A travers une « monographie multiscalaire », nous dégageons trois axes de contextualisation des relations scalaires par lesquelles se comprennent les évolutions contemporaines de la politique urbaine et ses conséquences spatiales. Premièrement, la longue durée de l’insertion coloniale de la ville dans le monde structure la formulation du projet urbain contemporain et en investi ses lieux clefs (centre-ville et aéroport). Deuxièmement, la construction et la formation de l’État colonial et postcolonial sont des médiations centrales dans la manière dont s’énoncent les enjeux politiques d’un projet urbain compétitif. Finalement, les différentes échelles d’appartenance à l’ethnicité Luo qui prennent Kisumu comme lieu d’ancrage façonnent la manière dont le projet est localement adopté et contesté.

    Lidwine Clerc, Semer les graines de la paix : les Organisations Internationales et l'éducation à la paix au Kenya., thèse soutenue en 2016 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Franck Petiteville, membres du jury : Christian Thibon (Rapp.), Daniel Compagnon (Rapp.), Claire Médard    

    Cette thèse s'intéresse au programme et aux activités d'éducation à la paix menées par le gouvernement Kenyan analysés grâce à un cas d'étude qualitatif et une ethnographie "multi-site". Les violences postélectorales de 2007-2008 ont été le point de départ de considérable programme et activités œuvrant à la construction de la paix. Notre analyse débute à l'indépendance, en 1963; en effet, ce fut un point charnière de l'histoire nationale car le Kenya a été rendu aux Kenyans mais aussi car la violence structurelle du pays, ses injustices sociales, se renforcèrent dans les mains même des Africains. Nous revoyons l'histoire de la politique étatique pour saisir les notions de groupe ethnique, de communauté ethnique, de politique ethnique en plus des répartitions inégales des terres et des frontières intérieures. En conséquence, les principales causes de conflit ethniques sont revues aussi. En dehors de la violence physique, le Kenya est sérieusement défié au cœur de sa sécurité nationale; par l'urbanisation rapide et la croissance incessante des bidonvilles avec de forts taux de chômage chez les jeunes; et par de nombreux problèmes liés aux 500,000 réfugiés habitant sur son sol. Nous revoyons aussi brièvement comment la corruption est omniprésente et sous-jacente à tous les problèmes mentionnés ci-dessus. Le Kenya a fait la paix avec l'aide d'une médiation internationale et de l'implémentation inhérente des quatre agendas adressant les causes urgentes et celles de long terme du conflit Kenyan. Cette thèse explore pourquoi, et surtout, comment l'éducation à la paix s'est développée au niveau national; et si elle a eu un impact sur la violence structurelle. Notre inspection commence à la naissance du programme d'éducation à la paix au Ministère de l'Education, de la Science et de la Technologie, avec le HCR; et ensuite avec l'UNICEF. Après, la campagne nationale d'éducation à la paix a été construite en vue des élections générales, notablement paisibles, de 2013 et aussi grâce à d’autres activités. Le Kenya devint le leader continental de l'ADEA: ICQN-EP, en apprenant et partageant ses expériences avec d'autre pays africains. Une politique nationale d'éducation à la paix a été promulguée en 2014 avec l'UNICEF et l'UNESCO; l'éducation à la paix appartient désormais au patrimoine national kenyan.

    Chloé Josse-Durand, Bâtir les mémoires locales, « pluraliser » le récit national : le musée communautaire au prisme des usages politiques de la mémoire et du patrimoine au Kenya et en Éthiopie, thèse soutenue en 2016 à Bordeaux sous la direction de Dominique Darbon, membres du jury : Christian Le Bart (Rapp.), François-Xavier Fauvelle (Rapp.)  

    Cette recherche aborde la scène politique de deux pays d’Afrique de l’Est (Éthiopie-Kenya) en s’appuyant sur une analyse des enjeux politiques inhérents à la mise en place d’institutions mémorielles telles que les musées, les mausolées et autres lieux de mémoires. Notre thèse est que ces musées sont à comprendre avant tout comme des espaces intermédiaires de négociation entre les groupes qui les portent, l’État qui les finance ou les autorise, et les organisations internationales qui soutiennent et influencent les projets patrimoniaux des gouvernements. Cette recherche se concentre ainsi sur deux études de cas : le musée Konso en Éthiopie et le musée-mausolée de Koitalel Samoei au Kenya. Ces institutions s’inscrivent dans des contextes politiques particuliers au début des années 2000, à savoir l’application effective du pluralisme politique au Kenya et le renforcement de l’autoritarisme en Éthiopie. Au Kenya, la négociation autour de l’interprétation du passé en termes politiques se fait au sein même du musée-mausolée dédié au héros Koitalel Samoei, tandis que le cas éthiopien souligne plutôt que les rapports de pouvoir sont restructurés ou réorganisés par la présence d’un premier musée ethnographique en région, le musée Konso.L’apparition de musées communautaires témoigne, au Kenya comme en Éthiopie, d’un retour de l’identité ethnique en politique, qui est à la fois brandie comme une bannière par les gouvernements, mais également utilisée comme une catégorie opératoire ou une ressource par des acteurs particuliers, qu’on appellera ici des « entrepreneurs de patrimoine ». Par l’usage d’un nouveau capital, le patrimoine et sa préservation, ces « entrepreneurs de patrimoine » s’imposent ainsi à la fois comme des « entrepreneurs de soi » au sens de Michel Foucault, mais également comme des « entrepreneurs du nous » en politique, occupant une position graduelle dans les négociations et les prises de décisions publiques. Dès lors, il faut décentrer le regard pour s’intéresser à ce que le musée fait au politique, et non plus seulement à ce que la politique fait des musées.En incluant également l’analyse des usages politiques de la mémoire étatiques et internationaux, ce travail cherche à renverser la perspective en adoptant une entrée microsociologique et ethnographique en science politique, étudiant les déterminants et les modalités de la reconstruction nationale du point de vue des musées communautaires. Cette approche « par le bas », articulée aux niveaux d’analyse macro (État, idéologie, cadre institutionnel) et micro (les institutions et acteurs du patrimoine, les élites politiques locales) invite ainsi à une réflexion plus générale sur la construction, la qualification et les perceptions des régimes politiques, entamant une réflexion sur la nature de l’État qui se dévoile à travers ces nouvelles politiques mémorielles et patrimoniales, ainsi que sur le rôle joué par ces nouveaux « entrepreneurs de patrimoine » dans la reconfiguration de la compétition politique.

    Olivier Marcel, Des horizons à la trace : géographie des mobilités de l'art à Nairobi, thèse soutenue en 2014 à Bordeaux 3 sous la direction de Bernard Calas, membres du jury : Anne Volvey (Rapp.), Myriam Houssay-Holzschuch (Rapp.), Laurent Fourchard  

    Cette thèse consiste en une géographie des lieux et des circulations de l’émergence artistique dans une métropole du Sud. Elle se situe au croisement entre une géographie urbaine, soucieuse des agencements socio-spatiaux à l’intérieur desquels s’organise l’existence « ordinaire » d’une activité en train de se faire, et une géographie de l’art qui place les trajectoires spatiales des faits artistiques au cœur de l’analyse. Capitale postcoloniale, métropole est-africaine et périphérie d’une « économie mondiale d’archipel », Nairobi est un terrain de la rencontre entre métropolisation et globalisation. Dans le sillon des théories géographiques de la mondialisation, cette recherche propose de documenter et de cartographier les reconfigurations de l’espace artistique qui résultent de ces dynamiques. L’originalité de cette thèse est de rassembler l’ensemble des scènes et des productions artistiques d’une ville sur le dénominateur commun de la dimension spatiale de leurs circulations. Le matériau étudié (discours et curriculum vitae d’artistes, activités et archives de centres d’art) permet de confronter des circulations effectives à des horizons d’accomplissement différenciés, dont la trame est faite d’une ruralité encore prégnante et la connectivité d’une métropole mondialisée. La méthode développée relève de la traçabilité, dont la base est l’enquête par observation. Une exposition, une performance, une bourse de voyage, la visite d’un commissaire d’exposition, d’un collectionneur ou d’un mécène, les circulations quotidiennes d’un artiste et ses modes de socialisation, tous ces déplacements individuels, matériels, idéels et financiers constituent la matière première de la géographie proposée dans cette thèse. Comprise comme l’articulation entre, d’une part, les compétences et les tactiques spatiales des artistes et, d’autre part, les moyens matériels et institutionnels de gestion de la distance, la mobilité artistique interroge les conditions et le sens des déplacements autant que le devenir des acteurs engagés.

    Frédéric Deycard, Les rébellions touarègues du Niger : combattants, mobilisations et culture politique, thèse soutenue en 2011 à Bordeaux 4 sous la direction de Christian Coulon, membres du jury : Pierre-Marie Decoudras (Rapp.), Francisco Letamendia (Rapp.), Céline Thiriot  

    Cette thèse a pour but de comprendre pourquoi et comment les rébellions touarègues du Niger se forment, se pérennisent et réapparaissent malgré une efficacité marginale dans l’accomplissement de leurs buts politiques. L’analyse des mobilisations est fondée sur une approche sociohistorique qui en montre les tendances longues et permet de resituer les facteurs de déclenchement des mouvements récents. On voit apparaître une porosité entre les temps de guerre et de paix qui permet au rebelle de conserver un statut et à la rébellion d’évoluer sous l’effet conjugué des influences extérieures et de la créativité politique de ses acteurs. Au-delà de la temporalité du conflit s’est développé un répertoire culturel qu’on peut définir comme une culture politique rebelle. On montre d’abord qu’il existe depuis les premières rencontres avec la France une histoire de résistance qui s’inscrit dans un cadre politique plus complexe que généralement décrit et installe durablement une représentation du combattant. On voit ensuite que ces processus se réalisent dans la rébellion des années 1990, qui a mobilisé des combattants aux parcours sociologiques divers favorisant l’émergence de son influence après les accords de paix. Enfin, la rébellion et les rebelles en tant qu’acteurs politiques se pérennisent dans une culture politique, qui est renforcée par la voix de la diaspora et enfin par le monde occidental, dans un jeu de miroir constant et éminemment productif. Ce travail privilégie une « approche par le bas » qui situe les rebelles au centre des analyses. Au-delà du cas nigérien, cette approche critique les analyses unidimensionnelles des conflits dominantes dans le monde académique et les institutions du développement.