Speranta Dumitru

Maître de conférences
Science politique.
Faculté de Droit d’Economie et de Gestion

Centre de Recherche sur les Liens Sociaux
  • THESE

    Le concept de "voile d'ignorance" dans la philosophie de John Rawls, soutenue en 2004 à Centre détudes sociologiques et politiques Raymond Aron Paris sous la direction de Monique Canto-Sperber 

  • Speranta Dumitru (dir.), Les sciences sociales sont-elles nationalistes ?, Presses de Sciences Po, 2014, 169 p. 

    Speranta Dumitru (dir.), D'après Rawls, Presses de Sciences Po, 2009, 177 p. 

    Speranta Dumitru, Marc Rüegger (dir.), Choisir ses immigrés ?, Presses de Sciences Po, 2007, 245 p.  

    Résumés des articles en français et en anglais

    Speranta Dumitru (dir.), Libertarisme de gauche, Presses de Sciences Po, 2006, 236 p.  

    Résumés des articles en français et en anglais

  • Speranta Dumitru, « Pandémies: le nationalisme est mauvais pour la santé », in Hirsch, Emmanuel (dir.), Pandémie 2020 - Éthique, société, politique, Cerf, 2020, pp. 727-732   

    Speranta Dumitru, « Nationalisme méthodologique », in Patrick Savidan (dir.), Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale, Presses Universitaires de France, 2018, pp. 1143-1150   

    Speranta Dumitru, « Czy świat bez paszportów to utopia? », Migranci, migracje. O czym warto wiedzieć, by wyrobić sobie własne zdanie, 2017   

    Speranta Dumitru, Caroline Caplan, « POLITIQUES D'IRREGULARISATION PAR LE TRAVAIL : LE CAS DE LA FRANCE », Coherence and Incoherence in Migration Management and Integration - Cohérence et incohérence dans la gestion des migrations et de l'intégration, Les Editions Thémis, 2017, pp. 265-289   

    Speranta Dumitru, « Qu'est-ce que le libéralisme égalitaire? Comprendre la philosophie de Macron », Trois ans de Conversation: l'actu vue par les chercheurs, The Conversation, 2017, pp. 49-54     

    Speranta Dumitru, « Un monde sans passeports serait-il utopique ? », in Hélène Thiollet (dir.), Migrants, migrations, Armand Collin, 2016, pp. 59-61     

    Speranta Dumitru, « Are Rawlsians Entitled to Monopoly Rights? », in Axel Gosseries, Alain Marciano, Alain Strowel (dir.), Intellectual Property and Theories of Justice, Palgrave Macmillan, 2008, pp. 57-72 

    Speranta Dumitru, Alain Leplège, « La course aux brevets dans la médecine personnalisée : une étude de cas », in Emmanuel Hirsch (dir.), Traité de Bioéthique, Eres, 2007, pp. 665-679 

    Speranta Dumitru, « Le certificat de magyar et l’émergence du consensus par recoupement », in Ionescu, Alexandra, Tomescu-Hatto, Odette (dir.), Politiques et société dans la Roumanie contemporaine, L'Harmattan, 2004 

    Speranta Dumitru, « La fragmentation du peuple et le nationalisme post-communiste », in Desbrousses, Hélène, Peloile, Bernard, Raulet, Gérard (dir.), Le peuple, figures et concepts : entre identité et souveraineté, François-Xavier de Guibert, 2003 

  • Speranta Dumitru, Ettore Recchi, « The French Exception on the European Migration Scene », Metropolitics.eu, 2024   

    Speranta Dumitru, Ettore Recchi, « L’exception française sur la scène migratoire européenne », Métropolitiques, 2024     

    Speranta Dumitru, « Abolir les passeports ? Les gouvernements contre l’opinion », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 2023, n°158, pp. 113-129   

    Speranta Dumitru, « L’abolition des passeports : une revendication de gauche ou de droite ? », Hommes & migrations, 2023, n°1341, pp. 168-176    

    Il y a un siècle, l’abolition des passeports commençait à figurer à l’ordre du jour de plusieurs conférences internationales. Organisées initialement sous l’égide de la Société des Nations (SDN), ces conférences cherchent à rétablir la liberté de circulation d’avant-guerre. Pour hâter la décision, « l’opinion publique » y est parfois citée en appui. Par exemple, en 1925, une résolution de la Sixième assemblée de la SDN attire l’attention des gouvernements sur « l’importance particulière » de ...

    Speranta Dumitru, « The ethics of immigration: How biased is the field? », Migration Studies , 2023, n°1, pp. 1-22     

    Speranta Dumitru, « La Théorie de la justice de Rawls est-elle biaisée par le nationalisme méthodologique? », Dianoia. Rivista di Filosofia, 2021, n°2, pp. 245-259     

    Speranta Dumitru, « Travailleuses domestiques et autres stéréotypes sur les femmes migrantes », L'Économie politique, 2019   

    Speranta Dumitru, « How neo-Marxism creates bias in gender and migration research: evidence from the Philippines », Ethnic and Racial Studies, 2018, n°15, pp. 2790-2808     

    Speranta Dumitru, « La production de l’immigration irrégulière en France : une question d’insécurité humaine », Migrations Société , 2018, n° ° 171, pp. 35-48   

    Speranta Dumitru, « La production de l’immigration irrégulière en France : une question d’insécurité humaine », Migrations Société, 2018, n°1   

    Speranta Dumitru, « Féminisation de la migration qualifiée : les raisons d’une invisibilité », 2017  

    Dans la recherche sur les femmes migrantes, il existe une asymétrie entre le volume d’études dédiées à la « féminisation de la migration » et l’absence presque totale d’études évoquant la « féminisation de la migration qualifiée ». Cette asymétrie est surprenante à la lumière des données statistiques car, depuis longtemps, elles infirment l’existence d’un phénomène de féminisation de la migration en général, mais confirment la tendance à la féminisation de la migration qualifiée. Ainsi, en 20...

    Speranta Dumitru, « Féminisation de la migration qualifiée : les raisons d’une invisibilité », Hommes & migrations, 2017, pp. 146-153     

    Speranta Dumitru, « “Care drain”. Explaining bias in theorizing women’s migration », Romanian Journal of Society and Politics, 2016, n°2, pp. 7-24     

    Speranta Dumitru, « De quelle origine êtes-vous ? Banalisation du nationalisme méthodologique », 2015  

    Dans les conversations quotidiennes, il est fréquent de demander à son interlocuteur d’où il « vient » ou quelle est son « origine ». C’est une question qui donne lieu à des interprétations divergentes. D’un côté, la question est perçue, notamment par la personne qui l’adresse, comme bienveillante et motivée par les meilleures intentions: le souci de connaître son interlocuteur, de s’intéresser à son « univers » et de mettre en valeur les qualités de son « origine ». Mais, d’un autre côté, la...

    Speranta Dumitru, Abdeslam Marfouk, « Existe-t-il une féminisation de la migration internationale ? », 2015  

    L’expression « féminisation de la migration internationale » est devenue un lieu commun non seulement dans les médias, mais aussi dans la recherche. Bien que les données statistiques ne confirment pas cette tendance, presque chaque nouvelle étude sur la migration des femmes s’y réfère dans l’introduction, si ce n’est dans le titre. Estimée de différentes façons ou pas du tout, la « féminisation de la migration internationale » est décrite comme une tendance récente (parfois à plusieurs décenn...

    Speranta Dumitru, Marfouk Abdeslam, « Existe-t-il une féminisation de la migration internationale? Féminisation de la migration qualifiée et invisibilité des diplômes », Hommes & migrations, 2015, pp. 31-41     

    Speranta Dumitru, « De quelle origine êtes-vous ? Banalisation du nationalisme méthodologique », Terrains/Théories, 2015, n°3     

    Speranta Dumitru, Idil Atak, « Pourquoi penser l’ouverture des frontières », Éthique publique : Revue internationale d'éthique sociétale et gouvernementale, 2015, n°1       

    Speranta Dumitru, Fabien Ferri, Caroline Guibet Lafaye, Karim Bouhassoun, Charles Girard [et alii], « Chronique  Philosophie morale et politique  2013-2014 », Revue de Métaphysique et de Morale, 2015, n°3, pp. 401-446 

    Speranta Dumitru, « Éditorial », Raisons politiques , 2014, n° ° 54, pp. 5-7   

    Speranta Dumitru, « Qu'est-ce que le nationalisme méthodologique ? : Essai de typologie », Raisons politiques , 2014, n° ° 54, pp. 9-22    

    Résumé Cet article montre qu’il existe au moins trois versions différentes de nationalisme méthodologique que nous appellerons stato-centriste (la prééminence injustifiée accordée à l’État-nation dans les sciences sociales), territorialiste (penser l’espace comme découpé en territoires) et groupiste (comprendre la société comme la société de l’État-nation). Si ces trois versions sont logiquement distinctes, comme nous le montrerons, cette typologie représente un outil pour mieux évaluer le poids du nationalisme méthodologique dans les sciences sociales. Divisé en trois parties, cet article a pour objectif de montrer que : 1) les trois versions sont toutes présentes dans la littérature sur le nationalisme méthodologique, sans toujours être distinguées ; 2) le problème épistémologique que pose le nationalisme méthodologique est parfois confondu avec des questions ontologiques ou normatives concernant la mondialisation et les frontières étatiques ; 3) les trois versions de nationalisme méthodologique sont logiquement indépendantes les unes des autres, ce qui peut être illustré par quelques exemples.

    Speranta Dumitru, « From “brain drain” to “care drain” : Women's labor migration and methodological sexism », Women's Studies International Forum, 2014, pp. 203-212     

    Speranta Dumitru, « From Birthright Citizenship to Open Borders? Some Doubts », Ethical perspectives / Catholic University of Leuven ; European Centre for Christian Ethics, 2014, n°4, pp. 608-614     

    Speranta Dumitru, « Qu’est-ce que le nationalisme méthodologique? Essai de typologie », Raisons politiques, 2014, n°2, pp. 9-22     

    Speranta Dumitru, « Les sciences sociales sont-elles nationalistes? », Raisons politiques, 2014, n°54   

    Speranta Dumitru, « Des visas, pas de l’aide ! De la migration comme substitut à l’aide au développement », 2013  

    En 2006, la Banque mondiale a recommandé aux pays riches d’envisager l’ouverture de leurs frontières comme une politique de développement. Elle a calculé qu’une une migration qui viendrait augmenter de 3 % la population active des pays riches pourrait apporter aux pays pauvres l’équivalent de quatre fois et demie l’aide au développement (Banque mondiale, 2006 ; Walmsley et Winters, 2003). D’autres études le confirment. Cette augmentation de 3 % représente le double de ce que les pays pauvres ...

    Speranta Dumitru, « Des visas, pas de l’aide ! De la migration comme substitut à l’aide au développement », Éthique publique : Revue internationale d'éthique sociétale et gouvernementale, 2013, n°2, pp. 77-98     

    Speranta Dumitru, « Migration qualifiée, développement et égalité des chances. Une critique de la taxe Bhagwati », Revue de philosophie économique , 2012, n° 13, pp. 63-91    

    RésuméAu regard du vieux débat sur la « fuite des cerveaux », le devoir de promouvoir le développement des pays pauvres semblait incompatible avec le droit humain à l’émigration. A l’encontre de cette idée, Jagdish Bhagwati a proposé dans les années 70 une mesure qui permettait au personnel qualifié de quitter les pays pauvres, tout en taxant leur revenu au bénéfice de leurs pays d’origine. Cet article discute (et rejette) trois justifications possibles de la taxe Bhagwati. Il conclut qu’une telle mesure ne peut être défendue ni comme une compensation pour ce que le pays aurait gagné si les diplômés n’avaient pas émigré, ni comme une obligation de réciprocité basée sur l’investissement dans l’éducation, ni comme une mesure de diminution de l’inégalité entre les opportunités des migrants et de ceux qui restent au pays. Si la mobilité géographique va de pair avec la mobilité sociale, taxer les migrants revient à taxer la mobilité sociale, plutôt que les hauts revenus eux-mêmes.

    Speranta Dumitru, « Skilled Migration: Who Should Pay for What? A Critique of the Bhagwati Tax », New Diversities, 2012, n°1, pp. 9-23     

    Speranta Dumitru, « Migration and Equality: Should Citizenship Levy Be a Tax or a Fine? », Les ateliers de l'éthique, 2012, n°2, pp. 34-49     

    Speranta Dumitru, « Migration qualifiée, développement et égalité des chances »: Une critique de la taxe Bhagwati, Revue de Philosophie Economique / Review of Economic Philosophy, 2012, n°2, pp. 63-91 

    Speranta Dumitru, « Editorial », Raisons politiques , 2011, n° ° 43, pp. 5-9   

    Speranta Dumitru, « Libres... plus ou moins »: Mesures et concepts de la liberté, Raisons politiques, 2011, n°43, p. 5 

    Speranta Dumitru, « Consentement présumé, famille et équité dans le don d'organes », Revue de métaphysique et de morale , 2010, n° ° 67, pp. 341-354    

    Cet article propose une évaluation éthique des institutions qui organisent la transplantation avec donneurs décédés, au travers du rôle qu’ elles accordent à la famille survivante. Son objectif est double. Il s’ agit, premièrement, de montrer que la famille possède un pouvoir de décision considérable en matière de prélèvement posthume bien que les législations soient habituellement décrites comme fondées sur le consentement ou l’ opposition des personnes concernées. Deuxièmement, il s’ agit de montrer que les politiques qui octroient un tel pouvoir aux familles manquent à un devoir d’ équité, en négligeant les intérêts à la fois des personnes concernées et des malades en attente de greffe.

    Speranta Dumitru, « CONSENTEMENT PRÉSUMÉ, FAMILLE ET ÉQUITÉ DANS LE DON D'ORGANES », Revue de Métaphysique et de Morale, 2010, n°3, pp. 341-353     

    Speranta Dumitru, « L’éthique du débat sur la fuite des cerveaux », Revue Européenne des Migrations Internationales, 2009, n°1, pp. 119-135     

    Speranta Dumitru, « Editorial », Raisons politiques , 2009, n° ° 33, pp. 5-7     

    Speranta Dumitru, « DEUX FAÇONS DE MESURER LA LIBERTÉ DE PROCRÉATION », Raison Publique, 2009, pp. 153-167     

    Speranta Dumitru, « Editorial », Raisons politiques , 2007, n° ° 26, pp. 5-9   

    Speranta Dumitru, « Les sans-papiers et leur droit d'avoir des droits. : Une approche par l'éthique de la discussion », Raisons politiques , 2007, n° ° 26, pp. 125-147    

    RésuméL'objectif de cet article est de montrer que le refus de régulariser les sans-papiers qui résident depuis longtemps sur le territoire constitue une violation profonde des droits humains. En prenant appui sur le concept de droit d'avoir des droits, tel qu'il a été forgé par Hannah Arendt et élaboré par Seyla Benhabib, nous montrons que sa signification première est le droit d'avoir une existence légale. Nous critiquons les raisons de nature conséquentialiste qui mettent en avant les effets qu'aurait la régularisation des sans-papiers sur la venue de nouveaux migrants non souhaités : cette forme de dissuasion n'est ni efficace, ni juste. Nous soutenons qu'une politique de l'immigration qui se veut toujours « choisie » et jamais « subie » est inacceptable d'un point de vue éthique.

    Speranta Dumitru, Insa Breyer, « Les sans-papiers et leur droit d'avoir des droits: Une approche par l'éthique de la discussion », Raisons politiques, 2007, n°2, pp. 125-147     

    Speranta Dumitru, « Éditorial », Raisons politiques , 2006, n° 23, pp. 5-8   

    Speranta Dumitru, « Steiner et la propriété des ressources génétiques », Raisons politiques , 2006, n° 23, pp. 145-162    

    RésuméCet article a pour objet le conflit entre la propriété de soi-même et le droit aux fruits de son travail qui affaiblit la doctrine libertarienne lorsque l’engendrement des enfants est pris en compte. Hillel Steiner a fourni une solution à ce paradoxe « de la propriété de soi universelle », en arguant que l’information génétique est une ressource naturelle qui exclut originellement tout droit de propriété. Il limite ainsi la propriété des parents sur leurs enfants jusqu’à leur majorité. Cet article montre premièrement que cette solution conduit à ce qui peut être appelé « le paradoxe des premiers propriétaires d’eux-mêmes » : si jamais on pouvait montrer qu’il existe des premiers propriétaires d’eux-mêmes, ceux-ci devraient avoir le droit d’utiliser leurs parents comme des ressources naturelles, y compris pour les faire se reproduire, à condition de payer une taxe sur l’usage de ces ressources naturelles. Deuxièmement, nous montrons que la théorie de la justice génétique de Hillel Steiner souffre de certains défauts, notamment parce qu’elle s’appuie seulement sur les transferts intergénérationnels.

    Speranta Dumitru, « Libertarisme de gauche »: Editorial, Raisons politiques, 2006, n°23, pp. 5-8   

    Speranta Dumitru, « Libertarisme de gauche », 2006, n°23 

    Speranta Dumitru, « Steiner et la propriété des ressources génétiques », Raisons politiques, 2006, n°23, pp. 145-162 

    Speranta Dumitru, « La raison publique : une conception politique et non épistémologique ? », Archives de philosophie du droit, 2005, n°49, pp. 233-244   

    Speranta Dumitru, « Liberté de procréation et manipulation génétique. Pour une critique d’Habermas », Raisons politiques, 2003, n°12, pp. 31-54 

    Speranta Dumitru, « L'enseignement de l'histoire en Roumanie », Diogenes (Engl. ed.), 2002, n°2, pp. 40-46   

    Speranta Dumitru, « Savamment juste. Notes sur l'épistémologie de la position originelle », Revue de Philosophie Economique / Review of Economic Philosophy, 2002, n°1, pp. 67-84   

  • Speranta Dumitru, « Clonage », in Marzano, Michela (dir.), Dictionaire du corps, Presses Universitaires de France, 2007, pp. 205-208   

  • Speranta Dumitru, « Politiquement correct », le nouveau nom de la politesse ?, The Conversation Media Group, 2020   

    Speranta Dumitru, « Gilet jaune » ? La majorité des Français fait partie des 10 % les plus riches au monde, The Conversation Media Group, 2019   

    Speranta Dumitru, Qu’est-ce qu’un mouvement social populiste ? Comprendre les « gilets jaunes », The Conversation Media Group, 2019   

    Speranta Dumitru, La France sur le point d'abolir les passeports ? Un espoir perdu, The Conversation Media Group, 2018   

    Speranta Dumitru, When world leaders thought you shouldn’t need passports or visas, 2016, pp. ----------64847   

    Speranta Dumitru, Le nationalisme est-il bon pour la santé?, The Conversation Media Group, 2020   

    Speranta Dumitru, Pourquoi les migrants économiques sont des héros, 2018   

  • Speranta Dumitru, « La citoyenneté en débat(s) », le 22 novembre 2017  

    Organisé pour l’Université Sorbonne Paris Cité (USCP) par Myriam Boussahba-Bravard, Janie Pélabay, Réjane Sénac, Federico Tarragoni et Étienne Tassin

  • Speranta Dumitru, Veniard Marie, Thomas Lacroix, Podcast « L'arbre et la pomme » : migrants ou réfugiés ? Crise ou phénomène durable ?, 2018 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Clément Mougombili, La liberté de circulation : justifications philosophiques d'un droit humain fondamental, thèse soutenue en 2022 à Rennes 1 en co-direction avec Jacques-Olivier Bégot, membres du jury : Sonny Perseil (Rapp.), Catherine Wihtol de Wenden (Rapp.)  

    Cette thèse propose une analyse philosophique de la liberté de circulation en tant que droit humain fondamental. Inscrit dans la Déclaration universelle des droits humains, le droit de « quitter tout pays, y compris le sien » peine à être reconnu comme fondamental, y compris au sein des démocraties libérales. Lorsque son importance est reconnue, elle est justifiée par des intérêts spécifiques — par exemple, économiques ou démographiques — que la migration devrait servir. L’idée que défend cette thèse est que la liberté de circulation possède une valeur intrinsèque, c’est-à-dire indépendante des intérêts spécifiques qu’elle peut servir. L’argument est ici divisé en deux parties. Dans la première partie, on mobilise l’histoire des idées politiques pour montrer pourquoi la liberté de circulation a été vue comme un droit naturel. Durant trois siècles, les philosophes — de Francisco de Vitoria à Emmanuel Kant, en passant par Hugo Grotius et John Locke — ont puisé, dans la théologie et le droit, des arguments montrant l’importance du droit d’aller et venir. Pourquoi la valeur de la liberté de circulation est-elle moins défendue à notre époque ? La seconde partie de la thèse est consacrée aux critiques contemporaines d’un droit humain à la libre circulation. Si les arguments fondés sur la souveraineté ou la culture nationale sont souvent mobilisés contre l’immigration, l’argument socio-économique est parfois utilisé en faveur de la libre circulation. Cependant, conditionner la liberté à sa valeur économique, c’est méconnaître son caractère fondamental. Cette thèse soutient que la valeur de la liberté de circulation est indépendante des actions spécifiques au travers desquelles elle s’exerce.

  • Jacqueline Bobeche, Exo-financement et projets de développement, quels types de formalisation ? : Analyse de projets financés par les diasporas ivoiriennes, maliennes, sénégalaises, thèse soutenue en 2021 à Paris HESAM sous la direction de Sonny Perseil, membres du jury : Catherine Wihtol de Wenden (Rapp.), Benoît Pigé (Rapp.), Karim Medjad  

    Cette thèse vise à analyser et à démontrer "l’exo-financement", c'est-à-dire les transferts de fonds par les migrants et les diasporas, comme une contribution essentielle au développement de leurs pays d'origine ; et ce, au regard de l'aide publique au développement. En d'autres termes, il s'agit de répondre à la question suivante : "l'exo-financement" constitue-t-il aussi une « diplomatie » du développement ? Nos travaux de recherche ont été basés sur des enquêtes, entretiens avec des associations de diasporas et des investigations sur le terrain et sur l’exploitation de bases de données. Le corpus sur lequel repose notre analyse a été constitué à partir des rapports d'évaluation de projets financés par l'aide publique au développement. Ceci nous a permis d'identifier un certain nombre de projets et d’investissements réalisés par les migrants et les diasporas dans leurs pays d'origine au regard des projets d'aide publique au développement, spécifiquement, en Afrique de l’Ouest, ainsi que de répondre, arguments et preuves à l’appui, par l’affirmative.

    José Álvarez Sánchez, Repenser la responsabilité lors de la mondialisation : vers une conception de la méta-responsabilité, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Corine Pelluchon, membres du jury : Emmanuel Picavet (Rapp.), Patrick Savidan (Rapp.), Robert Howse  

    Les domaines de la philosophie et de la théorie politique ont connu un certain nombre de changements au cours des quarante dernières années. L'un attire notre attention tout particulièrement ; le basculement d'un point de vue national, cristallisé par le contrat social rawlsien, vers un point de vue non-national. En effet, plusieurs penseurs abordent un ensemble de phénomènes considérés comme nouveaux, tels que les traités de libre commerce et l'économie globale, les entreprises et les institutions supra et transnationales, l'immigration et les contrôles frontaliers etc. Ces changements sont intéressants puisqu'ils obéissent, principalement, à une évolution majeure du terrain politique et social que l'on appelle mondialisation. Les théoriciens travaillant dans le domaine de la justice globale semblent s'adresser à deux questions différentes mais reliées. La première concerne la justice globale : dans quelle mesure et pourquoi l'ordre mondial est-il juste ou injuste ? Qu'est-ce qu'un ordre global juste ? La deuxième est dans un sens corollaire à la première, et concerne la responsabilité : qui devrait être blâmé ou digne d'éloge pour l'ordre mondial ? Est-ce que les citoyens sont responsables de l'ordre mondial ? Qui devrait redresser ses éventuelles conséquences injustes ? Face à l'économie mondialisée et aux institutions politiques et économiques internationales et trans-nationales, cette interrogation devient légitime et nécessaire : suis-je responsable à l'égard des travailleurs des sweat shop lorsque j'achète des habits à Auchan ou bien à l'égard des caféiculteurs très mal payés lorsque je prends un capuccino dans un café Starbucks ? Est-ce que les citoyens sont responsables des traités de libre commerce que leurs gouvernements signent ? Ces questions sur la responsabilité des individus dans le contexte de la mondialisation seront l'enjeu de ce travail de recherche. Nous interrogerons plus exactement la responsabilité d'un agent lorsqu'il fait partie d'un chaîne causale complexe, lorsqu'il participe d'une injustice structurelle. Ainsi, il ne s'agit pas seulement d'une chaîne causale, mais de connexions qui sont l'issue d'un changement des modes de productions, de consommation et de la concurrence dans un marché mondialisé. Plus important encore, il ne s'agit pas simplement de la responsabilité individuelle mais plutôt de la responsabilité individuelle en tant que citoyen, et donc d'une responsabilité politique. Elle peut certes être individuelle, mais nous devons tenir compte du fait qu'elle doit être pensée en tant que responsabilité politique, et pas uniquement morale, puisque l'individu et ses actions sont déterminés par des communautés politiques dans lesquelles il participe, ou dans lesquelles il est représenté. Ainsi, la mondialisation nous invite à repenser la responsabilité individuelle pour pouvoir rendre compte des intuitions morales et politiques qui guident une bonne partie du champ de la justice globale. Pour cela, nous verrons dans un premier temps la manière dont les théories de la justice globale essaient de répondre à ce défit. Grâce à cela nous dégagerons l'hypothèse qui nous guidera, l'idée que dans la mondialisation, un agent peut être responsable, avec d'autres, des raisons pour lesquelles il n'est pas considéré comme responsable. C'est-à-dire qu'il sera méta-responsable. Dans un second temps, nous essaierons de déterminer un model de responsabilité individuelle, et de comprendre comment la responsabilité est attribuée. Ensuite, nous essaierons de formuler une manière de concevoir la responsabilité politique. Grâce à ces deux éléments, la responsabilité individuelle et la responsabilité politique, nous pourrons parvenir à formuler une conception de la méta-responsabilité comme forme de penser l'agentivité traversée par la mondialisation.

    Armelle Nicolas-Robin, Le don d'organes : toujours plus! Toujours mieux ?Application de la théorie morale conséquentialiste à la pratique du prélèvement d'organes, thèse soutenue en 2016 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Emmanuel Hirsch et Philippe Steiner, membres du jury : Sadek Beloucif (Rapp.), Ali Benmakhlouf (Rapp.), Didier Houssin  

    La transplantation d'un organe peut s’avérer être le traitement de dernier recours en cas de dysfonctionnement terminal. Mais le nombre de greffons proposés à la transplantation ne suffit pas à satisfaire le nombre croissant de demandes. Des solutions alternatives sont proposées pour tenter de réduire cet écart. Certaines d'entre elles peuvent heurter les principes philosophiques fondateurs de cette activité médicale, qui constituent prioritairement le socle d'une éthique de conviction.Limité à la transmission d'un organe prélevé sur une personne décédée, ce travail de thèse propose une exploration raisonnée de certains éléments principiels, tels que le consentement, la gratuité et la "règle du donneur mort". Dans un second temps, il présente une lecture critique de certaines solutions nouvellement proposées, éclairée par une vision conforme à une éthique de responsabilité.