Présentation de l’éditeur
Le défi alimentaire s’impose comme un enjeu majeur du XXIe siècle face auquel la matière juridique reste balbutiante. Alors que le droit à l’alimentation est un droit de l’Homme consacré en droit international, il est étonnant de constater le peu de considération dont il fait l’objet dans les pays dits développés, ces derniers ne faisant pourtant pas exception aux problèmes de faim et de malnutrition. Ainsi, le droit français ne protège que très peu l’accès à l’alimentation des personnes et les mesures prises face à la précarité alimentaire s’inscrivent surtout dans le cadre caritatif de l’aide alimentaire.
En s’appuyant sur une approche critique du droit et des politiques publiques, ce travail de recherche interroge et développe l’intérêt de la reconnaissance du droit à l’alimentation pour lutter contre la précarité alimentaire.
Quelle plus-value d’une approche fondée sur le terrain juridique plutôt que sur des objectifs politiques ? Quel intérêt du droit à l’alimentation par rapport aux droits qui lui sont connexes ? Quelles particularités d’une approche fondée sur les droits de l’Homme par rapport aux réponses caritatives ?
L’étude de la définition de l’objet de droit participe de la démonstration de la nécessité de sa reconnaissance et de sa mise en œuvre. Et si le cadre de l’analyse s’inscrit dans le contexte français, il pourrait s’appliquer à l’ensemble des pays développés puisqu’aucun d’entre eux n’a encore consacré ce droit de l’Homme en droit interne.
Prix de recherche Caritas de la Fondation Caritas-Institut de France
2e prix de thèse Action humanitaire et Droits de l'Homme de l'AFDD
Prix de thèse 2022 de la ville de Tours
Médaille d’Argent Dufrenoy 2023 de l’Académie d’Agriculture de France
Magali Ramel est docteure en droit public et chercheuse associée membre de l’Institut de Recherche Juridique Interdisciplinaire François-Rabelais de l’Université de Tours.
Thèses. Bibliothèque de droit public , Vol. 343 , 512 pages. 75,00 €