Présentation de l’éditeur
Depuis les années 2000, l’État entend réorganiser les relations de travail (salaires, temps de travail, etc.) par la promotion du « dialogue social », ce qui passe par la modernisation de ses dispositifs institutionnels. Le rôle des négociations d’entreprises s’est ainsi vu renforcé réforme après réforme et par les ordonnances « Travail » de 2017, point d’orgue de ces politiques néolibérales.
Que recouvre concrètement cette notion floue de « dialogue social » ? Comment se transforment ses pratiques et à quoi servent en définitive ces dispositifs d’échanges institutionnels ?
Après un rappel historique de l'évolution des modalités de la négociation collective, cet ouvrage donne à voir comment ces différentes réformes ont en réalité contribué à renforcer le contrôle politique, étatique et patronal, et à contraindre davantage le travail de représentation syndicale et l’expression des salariés (que ce soit dans la fonction publique ou le privé). Il met ainsi au jour l’instrumentalisation politique et managériale des dispositifs du dialogue social en entreprise, qui participe plus largement des politiques de réduction du « coût du travail ».