Présentation de l’éditeur
Le traitement juridique de l’animal est rarement pensé en termes relationnels, alors même que les rapports entre humains et animaux sont divers et bien réels. Relevant d’un courant de réflexion sur les relations entre humains et non-humains, cet ouvrage s’intéresse à l’animal domestique et sauvage dans le champ du droit et explore, sans que la liste soit exhaustive, une diversité de relations : utilité, risque, protection, attachement.
Cette diversité ne doit pas faire oublier que le droit est aussi un instrument du pouvoir qu’exercent les humains sur les animaux, et dont il fixe les limites. Leur sensibilité, souvent considérée comme une propriété intrinsèque reconnue par le droit, peut questionner le rapport de pouvoir que nous entretenons avec les animaux. Tout en refusant la tentation de la personnification juridique, l’auteure pose les bases d’un droit de la production animale en mobilisant les notions de vulnérabilité et de nécessité.
Ce travail montre un droit en prise avec les transformations de nos rapports aux animaux et évoque les voies d’évolution possibles, dont chacun, acteur de la société civile, professionnel de l’élevage ou chercheur, peut se saisir.
Sommaire
Introduction
La diversité juridique
L’utilité
Des animaux sous contrôle
Des animaux prélevés
Le danger
Les risques zoosanitaires
Les risques de dégâts
La protection
Des êtres sensibles à protéger
Des espèces protégées
L’attachement
La voie ouverte par le droit de la responsabilité civile
Les obstacles et les aménagements du droit des biens
La sensibilité animale : une notion relationnelle
Repousser la tentation de la personnification juridique
Des prises de position favorables
Des controverses sur le contenu des droits à accorder
Une solution risquée
Une solution conservatrice
Construire un droit de la production animale
La vulnérabilité
La nécessité
Conclusion