Présentation de l’éditeur
Alors que le hashtag #MeToo a permis de prendre conscience du nombre de violences sexuelles commises, de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer le mauvais traitement des victimes par les institutions judiciaires et policières. Ce mauvais traitement peut être une source de victimisation secondaire : il donne parfois le sentiment d’être une seconde fois victime, mais cette fois-ci d’un préjudice causé par la Justice elle-même.
Cet ouvrage entend montrer que le risque de victimisation secondaire est inhérent au droit et concerne potentiellement toute victime qui souhaiterait saisir la justice. Le système juridique a toutefois connu des récentes évolutions visant à améliorer la prise en compte des victimes, mais qui ne permettent pas une véritable protection. Ainsi, aujourd’hui, malgré les encouragements, voire les injonctions, faites aux victimes de dénoncer les faits qu’elles ont subis, la voie judiciaire demeure toujours une voie risquée, dangereuse.
Préface de Stéphanie Hennette Vauchez
Clément Lanier est titulaire du Master Systèmes juridiques et Droits de l’Homme de l’Université Paris-Nanterre. Il est aujourd’hui doctorant contractuel en droit public au sein du Centre de recherches et d’études sur les droits fondamentaux (CREDOF) de l’Université Paris-Nanterre et prépare une thèse en droit de la non-discrimination.