Présentation de l'éditeur
Une réflexion actuelle sur l'éthique du processus décisionnel judiciaire.
En 1947, les magistrats les plus actifs du Troisième Reich ont été condamnés par le Tribunal de Nuremberg en qualité de coauteurs des crimes nazis et du chef de crime contre l’humanité.
Ce procès a montré à quel point les magistrats peuvent être corrompus par une idéologie, en l’espèce génocidaire, lorsqu’elle est portée par un pouvoir politique totalisant et populiste qui revendique le monopole de la légitimité démocratique.
L’enseignement du jugement prononcé est remarquable d’actualité en ce qu’il écarte, en des termes qui se veulent définitifs, l’argument positiviste de l’obéissance à la loi invoqué par la défense des accusés et en ce qu’il souligne la primauté du droit international et des droits humains dont il rappelle le lien qui les unit au « sens moral de l’humanité ».
Cet ouvrage constitue le tiré à part de la contribution parue dans la Revue trimestrielle des droits de l’homme n° 136 (1er octobre 2023, pp. 919 et s.).
Sommaire
Introduction
Le droit et la justice dissous dans une idéologie génocidaire
Les reproches adressés aux accusés
« The dagger of the assassin was concealed beneath the robe of the jurist » : les termes inauguraux du jugement du 4 décembre 1947
L’actualité et la leçon de ce jugement : moralisation irrévocable du droit