Présentation de l'éditeur
À l'heure où la Cour pénale internationale se voit critiquée par nombre de ses détracteurs, cet ouvrage propose une analyse de la judiciarisation internationale au prisme de l’un de ses initiateurs : Hans Kelsen. Le théoricien du normativisme a réfléchi sur le droit international, notamment lors de son exil aux États-Unis. Il ne cessera de promouvoir une Organisation des Nations unies dont le pivot serait une juridiction. Tout en permettant de mieux saisir la trajectoire intellectuelle du juriste viennois outre-Atlantique, les études rassemblées ici soulignent les tensions inhérentes à l’établissement des premiers tribunaux militaires après la Seconde Guerre mondiale, qu’elles concernent la reconnaissance d’un individu justiciable ou bien l’application du principe de non-rétroactivité. Fondé notamment sur la présentation et la traduction de textes consacrés à la responsabilité et à la poursuite des criminels de guerre, cet ouvrage rentre en résonance avec les dilemmes contemporains qui entourent l’établissement d’une justice pénale internationale.
Sommaire
Introduction. Kelsen juriste internationaliste : penser une trajectoire scientifique – par Frédéric Ramel
La théorie du droit international de Hans Kelsen et ses évolutions – par Carlos M. Herrera
Partie I. La règle interdisant les lois ex post facto et la poursuite des criminels de guerre de l'Axe
Présentation – par Valéry Pratt
La règle interdisant les lois ex post facto et la poursuite des criminels de guerre de l’Axe – par Hans Kelsen
Partie II. Responsabilité collective et responsabilité individuelle en droit international, concernant en particulier le châtiment des criminels de guerre
Présentation. Hans Kelsen, la poursuite des criminels de guerre et la structure interétatique – par Emmanuel Pasquier
Responsabilité collective et responsabilité individuelle en droit international, concernant en particulier le châtiment des criminels de guerre – par Hans Kelsen
Postface. Le modèle de Kelsen face à la complexité des normes en Europe – par Christophe Bouriau