Coll. L'Esprit de la cité, 176 pages
Présentation de l'éditeur
Les États modernes se sont souvent fait la guerre. Ils ont eu également à subir – et à combattre – le terrorisme, confessionnel, anarchiste, politique, nationaliste… Mais face au djihadisme, ils se trouvent confrontés à un nouvel ennemi, évanescent et mondialisé, qui ne reconnaît ni frontières ni lois : l’arsenal juridique, militaire, policier, constitué au fil des siècles pour régler la violence paraît inadapté à la guerre contre le terrorisme.
Pour prendre la mesure du défi islamiste et envisager les réponses possibles de l’État de droit, cet ouvrage remonte aux manifestations lointaines des violences déréglées au sein des sociétés occidentales – la « belle mort » des Anciens, les croisades, les conflits de Religion, surtout, où protestants et catholiques se sont massacrés au nom de Dieu. François Saint-Bonnet retrouve les voies par lesquelles les Modernes réussirent à « civiliser » la violence ; l’État issu des guerres civiles a créé le dispositif très élaboré qui aura régi nos sociétés jusqu’à nous : sécularisation des institutions, défense des droits, édification des frontières, sécurité des citoyens.
C’est cet édifice que le djihadisme entend ébranler, au moment même où nos sociétés, happées par la globalisation, tendent à abandonner des piliers traditionnels du cadre de vie national. Comment dès lors résister à l’épreuve du terrorisme sans renoncer à l’État de droit ? Ce livre pointe, sans complaisance, les choix et les sacrifices auxquels nous expose cette guerre.