9782204109932-5773719b685d2


Parution : 05/2016
Editeur : Cerf
ISBN : 978-2-2041-0993-2
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La République apaisée. Volume 2. Gouverner et choisir

Aristide Briand et les leçons politiques de la laïcité (1902-1919)

Christophe Bellon

Coll. Cerf Patrimoines, 480 pages

 

Présentation de l'éditeur

« Du très joli travail ! » s’exclame Maurice Barrès. « Le premier programme sérieux de liberté », admet Charles Péguy. « La plus grande réforme qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française ! » s’enthousiasme Jean Jaurès.

Ces louanges vont à la séparation des Églises et de l’État. À l’approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, « fille aînée » de l’Église et sa « Sainte-Mère », et plus généralement entre l’État et les cultes reconnus depuis 1801. 

Cette Séparation historique ne s’est pas faite n’importe comment. C’est une réforme libérale, souhaitée « sans violence et sans heurts », élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme républicain, loin de toute brutalité, la solution d’apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte.

Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. À partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée. 

Chef du gouvernement, fort d’une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de « juste milieu », il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l’Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre. 

Ainsi, à chaque étape de son « chemin centriste », Aristide Briand l’indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée. 

Christophe Bellon est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université catholique de Lille. Vice-Doyen de faculté, il est l’auteur de nombreux travaux en histoire politique et parlementaire du religieux. Il est membre correspondant du Centre d’histoire de Sciences Po Paris.

Préface de Serge Berstein

Postface de Jean Baubérot