Information transmise par S. Falconieri:
Paolo Napoli (dir.)Aux origines des cultures juridiques européennesYan Thomas entre droit et sciences socialesRome, Ecole Française de Rome (Coll.
Ecole française de Rome), 2013, 276 p., ISBN:978-2-7283-0992-4, 25 eur.
PrésentationHistorien du droit romain, Yan Thomas fut un penseur inclassable. Ses recherches érudites et novatrices n’ont pas cessé d’interpeller les sciences sociales qui y ont trouvé les ressources pour repenser les objets et les catégories à travers les montages institutionnels caractéristiques de la culture juridique occidentale. Ce volume recueille les actes d’un colloque international qui a eu lieu à Paris (EHESS) du 25 au 27 mars 2010, à l’occasion duquel historiens, juristes, sociologues, anthropologues et philosophes ont illustré la fécondité d’une œuvre qui a su combiner comme aucune autre inventivité et rigueur. Divisé en quatre parties, l’ouvrage reconstruit l’itinéraire intellectuel d’un «romaniste», qui, explorant le Digeste mais aussi d’autres corpus anciens et modernes, a été capable de valoriser la culture juridique de Rome pour recomposer des pans fondamentaux de l’anthropologie occidentale. Le droit privé comme le droit public sont investigués pour dénicher les artifices à la base de notions telles que personne, chose, cité, nature, vie, toutes délimitées par deux pierres angulaires: la fiction et le cas. Un fil rouge parcours ainsi les contributions ici réunies : penser avec Yan Thomas signifie relever le défi de suivre jusqu’au but la volonté de réduire à zéro la distance qui sépare l’origine des faits sociaux de leur institution juridique.Directeur d’études à l’EHESS,
Paolo Napoli y enseigne l’histoire des catégories et des pratiques normatives. Il dirige actuellement le Centre d’études des normes juridiques «Yan Thomas».
Table des matières- PAOLO NAPOLI, Présentation (p. 1-12).
1re PARTIE: LA ROME DE YAN THOMAS- Aldo Schiavone, L’Italie de Yan (p. 15-19).
- Dario Mantovani, Le détour incontournable: le droit romain dans la réflexion de Yan Thomas (p. 21-36).
- John Scheid, Yan Thomas et la compréhension de la citoyenneté romaine: une voie indispensable pour comprendre la religion romaine (p. 37-46).
- Patricia Falguières, Rome, dépouilles et parures: les ornements de la Ville (p. 47-69).
2e PARTIE: LES CHOSES, LES PERSONNES, L’ÉTAT- Emanuele Conte, Affectation, gestion, propriété: la construction des choses en droit médiéval (p. 73-87).
- Florence Bellivier, Laurence Brunet, La pluralité des modèles de réglementation de l’assistance médicale à la procréation ,ou l’adieu aux fictions (p. 89-116).
- Olivier Beaud, Que peut apprendre un juriste de droit public en lisant Yan Thomas? (p. 117-149).
3e PARTIE: LES FORMES DE LA NORMATIVITÉ- Luc Boltanski, L’être sans corps de l’institution (p. 153-173).
- Olivier Cayla, L’ambiguïté de la fiction juridique (p. 175-187).
- Paolo Napoli, Après la casuistique: la règle vivante (p. 189-207).
- Emanuele Coccia, «Qu’est-ce que la vérité?» (Jean 18, 38): le christianisme ancien et l’institution de la vérité (p. 209-232).
4e PARTIE: LE PHILOSOPHE DÉMASQUÉ- Bruno Karsenti, Loi et sanction: l’«Isolierung» de Yan Thomas (p. 235-248).
- Giorgio Agamben, La vie et le droit (p. 249-258).
POUR CONTINUER- Pierre Thévenin, Les dossiers de Yan Thomas (p. 261-264).
- Bibliographie de Yan Thomas (p. 265-269).
- Bilan quadriennal de l’activité scientifique rédigé par Yan Thomas (p. 271-274).
- Table des matières (p. 275-276).
Source :http://www.publications.efrome.it/opencms/opencms/menu/novita/