coll. NRF, Bibliothèque des histoires, 26,00 €
Présentation de l'éditeur
La justice fait bien plus que trancher les procès, la voici gardienne des valeurs de la République et de la démocratie. Plus rien ni personne n'échappe à ses interventions, à ses sanctions. Cette emprise de la magistrature sur la marche du pouvoir est un phénomène décelable dès le Moyen Âge et qui s'amplifie sous l'Ancien Régime avait montré Jacques Krynen dans un premier volume. Si elle a été combattue par la réforme des institutions, des formes et des procédures judiciaires sous la Révolution, ce fut sans lendemain, ajoute-t-il dans ce second.
Au XIXe siècle, les juges ont recommencé d'affirmer un savoir et une conscience professionnels non réductibles aux décisions du pouvoir politique. Dans tous les domaines de la vie privée et publique, la France est redevenue, au XXe siècle, sous les auspices de l'«État de droit», l'État de justice qu'elle avait été sous la monarchie. Comment et pourquoi en est-elle revenue là? Comment est-ce compatible avec le dogme démocratique?
L'auteur
Historien français du droit, de la justice et de la science politique, Jacques Krynen est professeur à l’université Toulouse-I Capitole. Il est en particulier l’auteur, aux Éditions Gallimard, de L’Empire du roi (Bibliothèque des histoires, 1993), rapidement devenu un ouvrage de référence, et de L’État de justice. France, XIIIe-XXe siècle, I. L’Idéologie de la magistrature ancienne (Bibliothèque des histoires, 2009).
Sommaire
L'émancipation du pouvoir judiciaire
- La négation révolutionnaire du "pouvoir judiciaire"
- "L'ordre judiciaire" du Consulat et de l'Empire
- L'indépendance revendiquée
État de droit, justice et démocratie
- La naissance et l'essor de la justice administrative
- Le surgissement de la justice constitutionnelle
- Le déficit de légitimité des juges