Présentation du colloque
Lorsque, le 18 août 1516, le pape Léon X signe le Concordat de Bologne avec le roi François Ier, un tournant nouveau pour le Saint-Siège et pour l’Eglise de France va se faire jour. Cet acte qui assure un lien inédit entre l’Etat et l’Eglise que l’on va dénommer « gallicane » mérite d’être commémoré et analysé à nouveaux frais.
A travers les étapes successives de la monarchie absolue à la loi Séparation (1905), c’est un ensemble de traits capitaux, qui apparaît et qu’il convient d’interroger. Il s’agit notamment des rapports entre le catholicisme et les autres confessions, entre l’Eglise et l’Etat, entre le citoyen et le pouvoir, mais également entre la vie politique et ce « pouvoir spirituel » tant controversé au XIXème siècle.
Ces figures du rapport entre le religieux et le politique trouvent-elles encore des prolongements dans la France du XXe siècle et du début du XXIe ? Ce colloque veillera à croiser les approches entre spécialistes des sciences humaines, des sciences sociales ou de théologie et de droit canon, de façon à faire varier les interprétations de ce qui est supposé ici être un tournant majeur au XVIème siècle.
Programme
Jeudi 13 octobre
Le concordat de Bologne dans son contexte historique et ecclésiologique
Président de séance : Bernard Bourdin
9h00 : Accueil du Recteur
9h15 : Introduction par Bernard Bourdin
9h30 : Concordats avortés de Louis XI, Concordat de François 1er
Jean-Paul Durand, Professeur honoraire, Institut Catholique de Paris
10h15 : Droit et politique au XVIe siècle. Le concordat de Bologne et la collation des bénéfices monastiques
Bertrand Marceau, Docteur en histoire, membre de l’École française de Rome
10h45 : Pause
11h00 : Discussion
11h25 : Une loi pour deux règnes. La conception théologique des deux règnes chez Luther
Frédéric Chavel, Maître de conférences, Institut Protestant de théologie
11h50 : Après la Déclaration de 1682, abandonner le concordat de Bologne ? Débats, propositions, impasses
Joseph Bergin, Professeur émérite d’histoire, Université de Manchester
12h15 : Discussion
12h45 : Déjeuner
La relation de l’Église et de l’État, de la Révolution française au XIXe siècle
Président de séance : Jean-Pierre Machelon
14h25 : La Constitution civile du clergé et la nation souveraine. L’Église n’a ni corps ni territoire
Lucien Jaume, Directeur de recherche émérite au CNRS, Centre de recherches politiques de Sciences Po
14h50 : Pause
15h05 : Discussion
15h30 : Le concordat de 1801, les enjeux d’une négociation
Patrice Gueniffey, Directeur d’études, EHESS
15h55 : Les catholiques libéraux : le conflit des deux souverainetés
Françoise Mélonio, Professeur émérite, Université Paris IV-Sorbonne
16h20 : Pause
16h35 : La recherche d’un spirituel républicain, d’Auguste Comte à Charles Renouvier
Marie-Claude Blais, M.C.F honoraire, Université de Rouen
17h00 : Discussion
17h45 : Fin de la journée
19h30 : Dîner festif
Vendredi 14 octobre
État, Église, société : Les mutations à l’œuvre au XXe siècle et au début du XXIe
Président de séance : Lucien Jaume
9h30 : Les relations entre l’État et l’Église : trois options républicaines
Jacqueline Lalouette, Professeur émérite, Université de Lille 3, Institut de recherche et d’histoire du Septentrion (IRHiS)
10h00 : L’ecclésiologie catholique : de Vehementer Nos à Lumen Gentium
Laurent Villemin, Professeur, Institut Catholique de Paris
10h30 : Pause
10h45 : Discussion
11h00 : La relation Église/État/société : une théologie politique libérale ?
Bernard Bourdin, Professeur, Institut Catholique de Paris
11h30 : Pause
11h45 : Discussion
12h15 : Conclusion par Mgr Gérard Defois
12h45 : Fin du colloque
Inscription gratuite indispensable : http://religieux-cohesion-icp.eventbrite.fr
Les figures du rapport entre le religieux et le politique trouvent-elles encore des prolongements dans la France du XXe siècle et du début du XXIe ?