Cette année université de la filière Droit de l’université de la Polynésie française (UPF) a été marquée par l’évaluation Hcéres, qui a réalisé un bilan plutôt positif des formations juridiques du département Droit - Économie - Gestion. Le Haut conseil souligne l'adaptation globale de l'offre de formation au public et au contexte local, certains enseignements étant consacrés aux spécificité polynésiennes, avec une bonne implication des professionnels.
À l’heure où se prépare la nouvelle offre de formation pour la rentrée 2024, la filière Droit doit toute fois relever quelques défis : renforcer son attractivité, notamment par l’ouverture à l’international et l’initiation aux risques émergents et grandes transitions, inscrire dans les formations davantage d’enseignements professionnalisant et de stages, notamment en licence, tout en réalisant une économie de moyens par la diminution du nombre d'heures étudiant ou la mutualisation des cours entre formations.
Ces défis font peser sur les enseignements disciplinaires fondamentaux une contrainte qui interroge la mission et l’avenir des formations universitaires en droit. Il faudra donc faire preuve d’ingéniosité pour concilier tous ces impératifs sans perdre l’âme des facultés de droit.
Face à la réduction des heures d’enseignements théoriques, les étudiants pourront toujours compléter et spécialiser leur formation grâce aux DU qui, parallèlement, se développent à l’UPF. Ainsi, à côté des DU Généalogiste successoral, DU médiations, ou DU droit maritime et de la mer, un DU de justice pénale, entièrement en e-learning, et sous le double sceau de l'université de la Polynésie française et de l'université de Pau et des Pays de l'Adour, ouvrira à la rentrée prochaine, tandis qu'un DU expertises judiciaires est en préparation. Est-ce là l'avenir des facultés de droit?