La rentrée universitaire est déjà derrière nous et nous avons retrouvé avec plaisir nos étudiants, sans restriction, sans jauge, en veillant bien sûr au respect des consignes sanitaires. Cette vie de campus désormais retrouvée (espérons-le pour longtemps) permet d’effacer les mois difficiles des années 2020 et 2021. Pour autant, cette période extraordinaire, au sens littéral, doit peut-être nous conduire à réfléchir. Nous devons plus que jamais être conscients du fait que nos étudiants ne se ressemblent pas. Certains souhaitent pouvoir enrichir leurs études, par des formations d’excellence; d’autres ont en revanche besoin d’être plus accompagnés. La réforme de notre offre de formation doit être l’occasion de diversifier nos parcours, de repenser nos approches pédagogiques et de revoir nos méthodes d’évaluation dans cet objectif. Plus encore, certains de nos étudiants se trouvent dans des situations difficiles et nous devons les soutenir. Soutenir celles et ceux qui n’ont pas réussi à obtenir une place en master, victimes d’une réforme inique (V. JCP G 2022, act. 1072); la faculté de droit et de science politique propose gratuitement un certificat de valorisation des études juridiques, pour qu’ils puissent améliorer leur dossier en vue de leurs prochaines candidatures. Soutenir encore celles et ceux qui arrivent dans notre pays pour fuir le leur alors que leur vie était menacée ; Aix-Marseille Université, socialement engagée, propose gratuitement un diplôme pour l’accueil des réfugiés par la découverte du droit (ARDéDroit), pour permettre aux personnes en situation d’asile politique de poursuivre ou de commencer un parcours d’étude. Par ces diplômes et réforme, nous essayons de penser la « Fac d’après » pour remplir cette belle mission de l’Université : permettre à chacune et à chacun de trouver sa place et de trouver les outils pour affronter les défis de demain.