Compte tenu de la crise sanitaire persistante, nous avons été obligés de faire pratiquement tout basculer à distance dès l’automne : les cours magistraux, les travaux dirigés, les colloques, beaucoup de réunions (souvent en comodalité). Même chose pour les examens concernant les gros effectifs de Licence et de Master 1. Malgré les limites de cette modalité de contrôle des connaissances et des compétences, nous avons fait très tôt ce choix dicté par le principe de prudence qui dicte notre conduite depuis le début.
En même temps, nous avons multiplié les initiatives pour garder le contact avec nos étudiants confrontés à d’importantes difficultés : parrainage des étudiants de L1 par des étudiants de Master, rétablissement des TD avec jauge depuis janvier, tutorat bibliothèque, veille pédagogique, soutien aux associations étudiantes, prêt d’ordinateurs portables...L’objectif a été d’accompagner la continuité pédagogique d’une continuité dans les relations humaines. Au-delà de la crise sanitaire qui a fait bouger les lignes, nous avons engagé une réflexion de fond qui nous permettra, à terme nous l’espérons, d’enrichir nos pratiques pédagogiques par une plus grande utilisation du numérique même si nous sommes fondamentalement attachés à la relation directe entre le professeur et l’étudiant, car les juristes aiment enseigner (on ne le dit pas assez). Il s’agit donc d’un enrichissement et non d’une substitution. C’est une réforme à coté de laquelle il ne faut pas passer, tout en la maîtrisant dans la concertation et le respect des libertés universitaires. D’autres grands chantiers sont engagés : plus grande visibilité de la recherche, renforcement de la politique internationale et de la politique d’insertion professionnelle, réflexion sur la gouvernance... La gestion de la crise doit être menée de pair avec la définition de perspectives nouvelles. Nous en avons tous besoin !