Cette année universitaire est une année mémorable : à cause de la covid mais aussi en raison de transformations règlementaires. La covid-19 a vidé les universités. Notre faculté comme d’autres a dû s’adapter et organiser l’accompa­gnement pédagogique des étudiants à distance. Les cours et les travaux dirigés ont eu lieu avec régularité. Les étudiants se sont même plaints d’une surcharge de travail : trop d’exercices et des cours plus volumineux. Ce qui a nourri le regret des enseignements présentiels. Les examens ont été reportés avec quelques aména­gements, mais ils n’ont pas donné en L1 à une réussite inhabituelle (18 % pour la première session). Le message adressé aux étudiants a été simple : « Il faut que vous puissiez aborder l’année supérieure en disposant d’un bagage adéquat en termes de connaissances, de raisonnement et de méthode. Il faut également qu’auprès des milieux professionnels, vous ne puissiez souffrir d’un discrédit lié aux conditions d’obtention de votre diplôme ».

Le cap établi se trouve conforté par deux évolutions tout sauf anodines. La mise en œuvre de la sélection à l’entrée en première année de master. Notre faculté a enregistré 7 candidatures par place dis­ponible en master. Les étudiants inscrits en licence se voient ainsi imposer une modi­fi cation en profondeur de la vision et de la dynamique de leurs études. L’organisation depuis septembre dernier des licences en blocs de compétences le confirme. Ce passage d’une pédagogie de la connais­sance à une pédagogie de la compétence nous a conduit à réorganiser ces diplômes. Les changements intervenus ne doivent toutefois pas minorer les critiques que suscite cette orientation pédagogique ( V. M. Crahay, Dangers, incertitudes et incomplétude de la logique de la com­pétence en éducation : RF de pédagogie 2006, p. 97 et s.) . Avançons avec raison et le cap sera accepté...