Lyon 3 dans la crise sanitaire

JCP.G N°28 du 2020-07-12 22:00:00

Lyon 3 dans la crise sanitaire

Hervé de Gaudemar, doyen de la faculté

Faculté de Droit

Le 12 mars, la faculté de droit Lyon 3 recevait le président Laurent Fabius pour une restitution de l’audience délocalisée du Conseil constitutionnel qui s’était tenue la semaine précédente à la cour adminis­trative d’appel de Lyon. Le soir même, le président de la République annonçait la fermeture des universités... Quelques jours plus tard, ce fut le confinement général. Il a fallu s’adapter rapidement à cette situation délicate : enseignants et personnels se sont fortement mobilisés, avec un grand sens du dévouement, dans des conditions familiales souvent difficiles. Les étudiants ont pu finir le programme des cours magistraux en ligne. Les séances de travaux dirigés ont pris tant d’impor­tance qu’il a fallu les prolonger de trois semaines. Puis un nouveau règlement des examens, adapté à la crise, a été approuvé. Le contrôle continu du 2 e semestre dans les matières à travaux dirigés, combiné aux résultats du 1 er semestre, a été choisi comme mode de validation de l’année. Parallèlement à ces actions académiques, la faculté a pris la mesure de la détresse sociale ou psychologique de nombreux étudiants. Citons une initiative très remar­quable de Catherine Fillon et Chrystelle Gazeau, respectivement professeur et maître de conférences d’histoire du droit. Avec l’appui de nombreuses associations, d’étudiants, personnels et enseignants, elles ont monté le Collectif de Solidarité étudiante qui a apporté aux étudiants en détresse une aide quotidienne, alimentaire et psychologique. Cette action constitue pour nous tous un motif de grande fierté. Les admissions en 1 ere année de licence et master, les stages, les rattrapages, les mémoires, les partenariats internationaux rythment de nouveau la faculté. Mais les étudiants ne sont toujours pas revenus. On reste tout de même surpris de les voir si nombreux dans la rue, lorsque nos couloirs résonnent dans le vide. Préparant la rentrée, on se console cependant en se disant que les retrouvailles sont proches. C’est en tout cas le souhait le plus cher que l’on peut former.


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