JCP.G N° 5 du 2025-03-22 23:00:00
Assurer la formation pour les professions intermédiairesJean-Baptiste Perrier, doyen Faculté de droit d'Aix-Marseille
Les métiers du droit sont, pour celles et ceux qui candidatent à la faculté, souvent réduits à quelques idées préconçues : avocat, magistrat, notaire, voire « criminologue ». Ce n'est qu'ensuite que les étudiantes et étudiants découvrent la richesse et la diversité des métiers auxquels peut conduire le droit. Parmi ceux-ci, certains ont sans doute été laissés dans l'ombre ces dernières années, car ils ne correspondaient pas aux carrières de la haute fonction publique ni aux professions libérales habituelles, mais plutôt des professions qualifiées d' « intermédiaires ». Pourtant, les notaires ou les avocats ne recrutent pas seulement des collaborateurs, leurs études et cabinets fonctionnent grâce à des « assistants juridiques », pour reprendre la nomenclature : des licences professionnelles ont été ouvertes à la faculté de droit et de science politique d'Aix-Marseille Université pour former ces professionnels. De même, les secteurs de l'assurance, de l'immobilier, de la comptabilité ont besoin de juristes, pour assurer des fonctions de direction bien sûr, et nos différents parcours de master forment à ces métiers, mais aussi pour travailler au sein de ces services ; ici encore, de nombreuses Licences professionnelles sont proposées à Aix-en-Provence ou à Marseille. De nouveaux besoins apparaissent également, notamment pour assurer la protection des personnes vulnérables ; notre faculté est fière d'être « pilote » dans l'ouverture de la nouvelle licence professionnelle « Mandataire judiciaire à la protection des majeurs ». Ces nouvelles formations complètent celles déjà proposées et notre faculté assume d'être également une école professionnelle, plutôt que de laisser prospérer le secteur privé lucratif, tout en restant un lieu de réflexion pour nos étudiantes et étudiants et un haut lieu de production de savoir juridique; ce savoir est un gage de qualité indispensable pour ces formations et seule l'université peut la garantir.