Après des annonces ministérielles traduisant une étonnante méconnaissance des formations universitaires, et alors que fleurissent des officines vendant des prétendues préparations à des étudiants effrayés par le discours sur la sélection, il semble nécessaire de renforcer la place de l’enseignement supérieur public et de sa recherche dans la Cité.
La qualité des formations universitaires pourrait pourtant relever de l’évidence, des formations connectées aux attentes de la pratique comme en témoignent les parcours ouverts en apprentissage et leur succès. A la Faculté de droit et science politique, de nombreux parcours de Master2 sont déjà proposés en alternance et d’autres ouvrent (Droit de l’énergie) et ouvriront bientôt (Droit du travail et protection social, Délinquance financière et compliance…). De nombreuses licences professionnelles permettent également de former des juristes en droit des transports, de l’immobilier, du notariat et bientôt au service de la protection judiciaire des majeurs.
Au-delà des formations, la recherche en droit doit aussi être valorisée et surtout mieux diffusée. Dépassant les cercles habituelles du colloque, les Rencontres juridiques de Marseille, organisées en juin dernier par notre Faculté en partenariat avec le Club des juristes, ont été l’occasion de présenter la diversité et la qualité de la recherche juridique autour de la question « Le droit pour sauver la planète ? » Elles ont été l’occasion de faire connaître notre recherche aux entreprises, aux élus, aux associations, bref à ce que l’on nomme la société civile. Le succès de cette première édition en appelle une seconde en 2024, consacrée à l'intelligence artificielle.
Formations de qualité et qualité de la recherche, aucun des lecteurs de cette revue ne doute du savoir-faire des Facultés de droit ; il est sans doute nécessaire de le faire savoir.