• THESE

    Propriété, propriétaires : politiques publiques et groupes d'intérêt dans le secteur immobilier en France, soutenue en 2000 à Paris EHESS sous la direction de Michel Offerlé 

  • Hélène Michel, Mélanie Schmitt (dir.), The EU's government of worker mobility: an interdisciplinary discussion, Routledge, 2023, Routledge Studies on Government and the European Union, 149 p.   

    Hélène Michel, Mélanie Schmitt (dir.), The EU's government of worker mobility: an interdisciplinary discussion, Routledge, 2022, Routledge studies on government and the European Union 

    Hélène Michel, Boris Hauray, Henri Boullier, Jean-Paul Gaudillière (dir.), Conflict of Interest and Medicine. Knowledge, Practices, and Mobilizations: knowledge, practices, and mobilizations, Routledge,Taylor & Francis Group, 2022, Routledge studies in the sociology of health and illness, 270 p.    

    "In the context of a growing criticism on the influence of the pharmaceutical industry on physicians, scientists or politicians, Conflict of Interest and Medicine offers a comprehensive analysis of conflict of interest in medicine anchored in the social sciences, with perspectives from sociology, history, political science, and law. Based on in-depth empirical investigations conducted within different territories (France, the European Union, and the US) the contributions analyze the development of conflict of interest as a social issue and how it impacts the production of medical knowledge and expertise, physicians' work and their prescriptions, but also the framing of health crises and controversies. In doing so, they bring a new understanding of the transformations in the political economy of pharmaceutical knowledge, the politicization of public health risks and the promotion of transparency in science and public life. Complementing the more normative and quantitative understandings of conflict of interest issues that dominate today, this book will be of interest to researchers in a broad range of areas including social studies of sciences and technology, sociology of health and illness, political sociology and ethics. It will be also a valuable resource for health professionals, medical scientists or regulators facing the question of corporate influence".

    Hélène Michel, Sandrine Lévêque, Jean-Gabriel Contamin (dir.), Rencontres avec Michel Offerlé, Éditions du Croquant, 2018, 541 p. 

    Hélène Michel (dir.), Politiques de transparence, ENA, 2018, 230 p. 

    Hélène Michel (dir.), Justice au travail, De Boeck, 2017, 252 p. 

    Hélène Michel, Élisabeth Lambert-Abdelgawad, Léa Maulet (dir.), Dictionnaire des acteurs de l'Europe, Larcier, strada lex et Larcier, 2015, Dictionnaires Larcier, 409 p. 

    Hélène Michel, Élisabeth Lambert-Abdelgawad, Léa Maulet (dir.), Dictionary of European actors, Larcier, 2015 

    Hélène Michel, Bernard Cassen, Louis Weber, Le Parlement européen, pour faire quoi ?, Éditions du Croquant, 2014, Enjeux et débats, 126 p. 

    Hélène Michel, Élisabeth Lambert-Abdelgawad, Léa Maulet (dir.), Dictionary of European actors, Larcier, 2014, Dictionnaires Larcier, 406 p. 

    Hélène Michel (dir.), Représenter le patronat européen: formes d'organisation patronale et modes d'action européenne, PIE - P. Lang, 2013, Travail et société, 271 p. 

    Hélène Michel, Laurence Badel (dir.), Patronats et intégration européenne: pour un dialogue disciplinaire raisonné, l'Harmattan, 2011, Cahiers de fare, 175 p. 

    Hélène Michel, Cécile Robert (dir.), La fabrique des « Européens » : processus de socialisation et construction européenne, Presses universitaires de Strasbourg, 2010, Sociologie politique européenne, 458 p. 

    Hélène Michel, Laurent Willemez (dir.), Les prud'hommes: actualité d'une justice bicentenaire, Éditions du Croquant, 2008, Collection Champ social, 253 p. 

    Hélène Michel, Laurent Willemez, Les Conseils de prud'hommes entre défense syndicale et action publique,, 2007, 164 p. 

    Hélène Michel, Laurent Willemez (dir.), La justice au risque des profanes, Presses universitaires de France, 2007, CURAPP, 204 p. 

    Hélène Michel, La cause des propriétaires: État et propriété en France, fin XIXe-XXe siècle, Belin, 2006, Socio-histoires, 319 p. 

    Hélène Michel (dir.), Lobbyistes et lobbying de l'Union européenne, Presses universitaires de Strasbourg, 2006, Sociologie politique européenne, 351 p. 

    Hélène Michel, Michel Mangenot, Natacha Paris, Une Europe de la justice: mobilisations contre la "criminalité organisée" et institutionnalisation d'un espace judiciaire pénal européen, 1996-2001, Mission de recherche droit et justice, 2005, Arrêt sur recherches, 109 p. 

    Hélène Michel, Natacha Paris-Ficarelli, Michel Mangenot, Mobilisations contre la "criminalité organisée" et institutionnalisation d'un espace judiciaire pénal européen, 1996-2001, GSPE, 2004, 165 p. 

    Hélène Michel, La censure culturelle à l'Epoque franquiste: 1936 - 1975, 1992 

    Hélène Michel, INTERET DU DOSAGE RADIOIMMUNOLOGIQUE DE LA MYOGLOBINE SERIQUE ET URINAIRE DANS LES RHABDOMYOLYSES TRAUMATIQUES: A PROPOS DE NEUF OBSERVATIONS SUR DES MALADES EN REANIMATION,, 1986 

    Hélène Michel, Micheline Pastre, Aux urnes, citoyennes...,, 1945, 15 p. 

  • Hélène Michel, Mélanie Schmitt, Anne Benoit, Sandrine Knobé, Lilian Pichot [et alii], « The challenges to labour mobility at the European level », in Hélène Michel; Mélanie Schmitt (dir.), The EU’s Government of Worker Mobility. An Interdisciplinary Discussion, Routledge, 2023, pp. 9-20   

    Hélène Michel, Boris Hauray, Henri Boullier, Jean-Paul Gaudillière, « Conflict of Interest and the Politics of Biomedicine », in Boris Hauray, Henri Boullier, Jean-Paul Gaudillière, Hélène Michel (dir.), Conflict of Interest and Medicine. Knowledge, Practices, and Mobilizations, Routledge, 2021, pp. 1-27 

    Hélène Michel, Guy Parmentier, « Les digital natives et le « hard fun » : représentations et valeurs des utilisateurs de serious games », in Thomas Stenger (dir.), Digital Natives. Culture, génération et consommation, EMS, 2015, pp. 235-252 

    Hélène Michel, Clotilde Druelle-Korn, « Introduction. Les organisations patronales et les autres organisations collectives », Coopérer, négocier, s'affronter. Les organisations patronales et leurs relations avec les autres organisations collectives. Sous la direction de Danièle Fraboulet, Cédric Humair et Pierre Vernus, Presses Universitaires de Rennes. Coll. Pour une Histoire du Travail, 2014 

    Hélène Michel, Anne Catherine Wagner, « « Le syndicalisme européen en formation »: Enquête au sein de l’Institut européen de formation syndicale, in N. Ethuin et K. Yon (dir.), La fabrique du sens syndical. La formation des représentants de salariés en France 1945-2010, Ed. du Croquant, 2014, pp. 177-199 

    Hélène Michel, Sylvain Laurens, « Les organisations patronales au niveau européen : développement et institutionnalisation d'une forme de représentation des intérêts patronaux (années 1950 - 1980) », in Danièle Fraboulet et Pierre Vernus (dir.), Genèse et morphologies originelles des organisations patronales en Europe (XIXe-XXe siècles), PUR, 2012, pp. 317-330 

  • Hélène Michel, Laurent Willemez, « Is labor justice like any other justice ? A comparison of lay judges between France, Great Britain and Germany »: ¿La justicia de trabajo es como cualquier otra justicia? Una comparación de los jueces legos entre Francia, Gran Bretaña y Alemania, Revista da ABET. Brazilian Journal of Labour Studies, Associação Brasileira de Estudo do Trabalho (ABET) (Brésil) , 2021, n°2   

  • Hélène Michel, Pete Burgess, Sue Corby, Armin Höland, Laurent Willemez [et alii], The Roles, Resources And Competencies Of Worker Lay Judges, 2017   

    Hélène Michel, Laurent Willemez, Les conseils de prud'hommes entre défense syndicale et action publique, 2007   

  • Hélène Michel, « Actualité des études européennes », le 23 novembre 2023  

    Colloque organisé par le laboratoire SAGE, UNISTRA sous la direction de Marie Acabo - SAGE, Strasbourg et Maxime Behar - SAGE, Strasbourg

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Lisa Claussmann, Au nom de l'environnement. Stocamine : la reconversion d'un territoire minier par l'enfouissement de déchets dangereux, thèse soutenue en 2023 à Université Paris Cité sous la direction de Soraya Boudia, membres du jury : Brice Laurent (Rapp.), Gwenola Le Naour (Rapp.), Philippe Hamman et Cyrille Harpet  

    La thèse retrace la trajectoire de Stocamine, un site d’enfouissement, aussi appelé stockage souterrain ou stockage profond, de plusieurs dizaines de milliers de tonnes de déchets industriels dangereux contenant divers composés chimiques, des minéraux, des métaux lourds et autres produits toxiques. Ce travail de recherche se situe au croisement de la sociologie des sciences et des techniques et de la sociologie de l’action publique. Il a pour point de départ un étonnement sur les modalités à travers lesquelles opèrent les politiques labellisées comme environnementales. Ces politiques ne visent pas toujours à préserver l’environnement – elles encadrent avant tout les activités économiques et sociales ainsi que les problèmes qu’elles contribuent à créer. Elles représentent aussi la promesse d’une revitalisation de certains territoires avec l’installation d’activités nouvelles.Partant de cet étonnement, la thèse s’intéresse à la politique publique de stockage souterrain de déchets industriels dangereux élaborée au début des années 1990. Celle-ci donne lieu à la création de Stocamine, un site unique en France, situé à Wittelsheim dans le Haut-Rhin, à 550 mètres environ sous la surface du sol et sous une nappe phréatique. A partir de l’analyse de cinq séquences au cours desquelles se négocient la création, l’exploitation et la difficile fermeture de Stocamine, nous explorons les versions concurrentes des récits du stockage souterrain qui promettent tantôt de résoudre le problème de l’accumulation des déchets dangereux, tantôt de faire durer la mine, ou encore qui menacent de polluer la nappe phréatique. La thèse retrace ces attentes concurrentes forgées et mises à l’épreuve dans les arènes politiques nationales et locales, sur l’ancien territoire minier et dans l’espace souterrain d’une ancienne mine de potasse alsacienne depuis les années 1980 jusqu’aux années 2010. Elle propose une analyse des conditions sociales et politiques de l’existence du sous-sol au-delà de l’exploitation minière pour questionner l’incertaine résurgence des déchets industriels stockés. Alors que le stockage souterrain promettait, entre autres, de protéger l’environnement de la dangerosité des déchets, il est aujourd’hui présenté comme une menace pour la nappe phréatique. La thèse interroge ce qui est fait au nom de l’environnement en montrant que, au cours de la période étudiée, celui-ci change de nature et de périmètre pour faire ou tenter de défaire le stockage souterrain

    Maxime Behar, Faire le Collège d’Europe : une sociologie de la formation des classes dominantes aux métiers de l'Europe, thèse soutenue en 2021 à Strasbourg en co-direction avec Anne-Catherine Wagner, membres du jury : Felix Bühlmann (Rapp.), Alexis Spire (Rapp.), Antonin Cohen    

    Cette thèse prend pour objet la formation des classes dominantes à l’Europe. A partir d’un terrain ethnographique réalisé au Collège d’Europe, un institut semi-privé de formation aux métiers de l’Europe, ainsi que d’entretiens et d’archives, la thèse analyse la genèse de la formation à l’Europe dispensée dans cet établissement, et ses applications et effets sociaux contemporains. Ce travail apporte une triple contribution scientifique : la première est d’expliquer comment se sont cristallisés à Bruges un réseau d’acteurs et une définition de l’Europe dans les années 1950-1960 ; la seconde participe à la connaissance des modalités de formation aux métiers de l’Europe, dans un environnement scolaire international englobant ; la troisième est relative aux usages de ce capital international par les classes dominantes en Europe.

    Baptiste Bailly, La délinquance économique et financière en procès. Les professionnels du droit pénal des affaires et la gestion différentielle des illégalismes., thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Alexis Spire 

    Julien Louis, La Confédération européenne des syndicats à l’épreuve du droit et de la justice : genèse, usages et limites d'un mode d'action syndicale en faveur de l'Europe sociale, thèse soutenue en 2019 à Strasbourg, membres du jury : Antoine Vauchez (Rapp.), Liora Israël (Rapp.), Simon F Deakin et Sophie Béroud    

    Cette thèse prend pour objet l’action juridique et judiciaire de la Confédération européenne des syndicats (CES). En s’appuyant sur des entretiens, des observations, des archives, des documents syndicaux et des sources juridiques, la thèse analyse les raisons, les effets et les limites du recours au droit et à la justice de l’Europe par les syndicalistes européens. En explorant les rapports entre Europe du droit, Europe sociale et Europe syndicale, cette recherche réalise une triple contribution. La première explique les limites de l’Europe sociale par la position dominée des syndicalistes dans le champ juridique européen. La seconde contribue à la connaissance du syndicalisme européen par la sociologie politique et historique des juristes de l’Europe syndicale et de leurs pratiques. La troisième étudie les usages du droit et de la justice par les acteurs de la CES comme des mobilisations transnationales, en identifiant les ressources, les modes d’organisation et les cadrages auxquels ce mode d’action syndicale fait appel.

    Sabrina Ferstler, Exister dans l'espace humanitaire : Médecins du monde, des impératifs de conformation aux évolutions identitaires (1980-2015), thèse soutenue en 2019 à Strasbourg, membres du jury : Matthieu Hély (Rapp.), Pascal Dauvin (Rapp.), Mélanie Albaret    

    Le point de départ de cette thèse découle d’une demande exprimée par l’ONG Médecins du monde, partenaire impliqué dans le cadre d’un dispositif CIFRE. L’ONG souhaitait, à partir d’un travail sur ses pratiques humanitaires, améliorer sa reconnaissance au niveau national et international, ainsi que travailler sur son identité distinctive. Le travail mené dans le cadre de cette recherche a finalement interrogé les conditions d’existence d’une ONG dans l’espace humanitaire, lui permettant notamment de compter, à la période contemporaine, parmi les principales ONG humanitaires françaises. Nous pouvons y lire le résultat d’une conformation successive aux exigences extérieures (concurrence, bailleurs de fonds) d’une organisation de médecins bénévoles qui se distinguait originellement par le « refus d’être des professionnels de la misère ». Cette adaptation a des conséquences sur les modes de présentation, les modes d’organisation, le recrutement et les orientations de l’association, reposant sur certaines tensions et contradictions. Elles seront explorées à partir de différents outils (étude de discours, sociographie des acteurs, observations de mobilisations, etc.) afin de montrer comment l’identité de l’organisation se (re)crée et s’adapte vers la managérialisation ambivalente mais inéluctable des pratiques et des représentations de celles et ceux qui font exister MDM.

    Adélaïde Bargeau, « Vous avez le droit à un avocat » : enquête sur la réforme et les pratiques de la garde à vue, thèse soutenue en 2018 à Strasbourg, membres du jury : Laurent Willemez (Rapp.), Laurence Proteau (Rapp.), Jean-Noël Retière    

    Cette thèse s’intéresse à un dispositif, particulièrement critiqué à la fin des années 2000 pour son usage exponentiel et pour son indigence en matière de droits : la garde à vue. Loin de la restreindre à sa codification juridique d’acte d’enquête, la garde à vue peut alors être appréhendée comme un instrument désormais privilégié de gestion de la police et de la politique en matière de petite et moyenne délinquance. Mais sous le coup des injonctions européennes, le gouvernement français est contraint de la réformer en avril 2011. Le mis en cause a désormais le droit d’être assisté d’un avocat pendant toute la durée de l’interrogatoire. Avec cette réforme, la garde à vue incarne une tension entre, d’une part, l’intensification de la répression de certaines populations et d’autre part, la reconnaissance de droits nouveaux qui leur sont accordés. À partir d’une enquête mêlant études de débat, ethnographie et questionnaire, l’objet de cette thèse est d’interroger la mise en œuvre et les effets de cette réforme paradoxale sur l’institution policière. La réforme de la garde à vue ne peut pas être appréhendée comme une simple modalité d’action publique. Elle constitue un moment critique de transformation des modalités de relations de l’État aux administrés, complexifiées par l’introduction des avocats en interrogatoire. Les effets de la présence de l’avocat varient, selon les usages qui sont faits de la garde à vue (d’une mesure de contention à un acte d’enquête), liés à la position des agents et des services dans la hiérarchie des prestiges policiers, et selon les propriétés sociales des gardés à vue, des policiers, et des avocats. La rencontre des uns et des autres peut prendre la forme d’une configuration d’alliance, de conflit, de concurrence, selon les différentes variables étudiées. Par l’étude de ces configurations d’interrogatoires, situées et incarnées, nous montrons qu’à chaque type de population est attaché un usage spécifique de la garde à vue. Ainsi, l’entrée par la garde à vue permet plus largement de voir la justice et la gestion des illégalismes par l’État en train de se faire.

    Albéric Biglia, Le recours au droit et à la justice des associations de défense de l'environnement, thèse en cours depuis 2017 

    Melis Aydemir, L'Europe, l'énergie et la libéralisation : genèse et intitutionnalisation d'une politique énergétique européenne (1950-2010), thèse soutenue en 2017 à Strasbourg, membres du jury : Feride Selcan Serdaroglu (Rapp.), Andy Smith (Rapp.)    

    Depuis le début de la construction européenne, définir une politique énergétique européenne était un défi important. Malgré les Etats membres qui voulaient préserver l’autonomie de leur secteur énergétique, une vague de restructurations s’est mise en place dans le secteur européen de l’électricité et du gaz par la libéralisation du secteur. Dans ce cadre, le troisième paquet énergie avec la disposition de la séparation de la propriété qui envisageait de démanteler les grandes entreprises énergétiques, a suscité une grande polémique. En relation avec ce débat intensif, la genèse et l’institutionnalisation de la politique énergétique au niveau européen à partir de 1950 jusqu’à 2010 ont été étudiées. Le rôle des idées néolibérales, les pratiques quotidiennes des acteurs (les groupes d’intérêt, les fonctionnaires des institutions européennes, les parlementaires européens..), leurs rapports de force, les luttes de pouvoir dans l’établissement de cette politique ont été analysés.

    Camille Tremeau, S'informer, s'indigner, réclamer, revendiquer ou non en entreprise : les jeunes salariés à l'épreuve de leurs droits, thèse soutenue en 2017 à Nantes en co-direction avec Jean-Noël Retière, membres du jury : Jérôme Pélisse (Rapp.), Olivier Schwartz (Rapp.), Marie Cartier  

    Cette thèse interroge les savoirs, les usages et les perceptions qui caractérisent le rapport au droit du travail de jeunes salariés employés dans trois secteurs d'activité: le BTP, la coiffure-esthétique, l'informatique. A la croisée des sociologies du travail, du droit et de la socialisation, elle s'appuie sur une enquête articulant des entretiens approfondis et réitérés, une exploitation d'archives personnelles et une ethnographie de jeunes salariés ayant saisi les Prud'hommes. Loin de se rapporter à la seule socialisation juridique, la propension des jeunes salariés à se saisir de leurs droits repose sur l'activation de dispositions incorporées par le biais des socialisations familiales, scolaires mais également salariales. Dans une première partie, nous montrons que leur représentation des règles appliquées en entreprise comme leur appropriation des droits concrets sont certes tributaires de l'histoire de leur passé pré-salarial mais aussi de leurs trajectoires socioprofessionnelles et des relations qu'ils tissent avec leur employeur et, le cas échéant, leurs collègues. Dans un second temps, nous rendons compte des formes variées que revêtent, dans un contexte d'individualisation croissante de la relation de travail, l'appropriation de droits collectifs censés « transform[er] les rapports de force en rapports de droit» d'une part et, d'autre part, celle de droits individuels - le salaire et le temps de travail - qui constituent le socle de la relation salariale. Enfin, en nous appuyant sur les investigations réalisées au Conseil de Prud'hommes de Nantes, nous analysons la genèse de mobilisations judiciaires, entre usages offensifs et défensifs de la justice, avant d'éclairer les effets socialisateurs de l'épreuve judiciaire.

    Grégory Hû, Les roses déracinées , thèse soutenue en 2014 à Strasbourg en co-direction avec Yves Déloye  

    Cette thèse entreprend d’examiner les transformations du recrutement du personnel politique socialiste de la fin du XIXe siècle à 2012 en établissant le passage d’une logique sociale à une logique politique du renouvellement des élus et cadres partisans à partir des années 1990. Sur la base d’une enquête de terrain croisant plusieurs méthodes (entretiens, observations, archives et base de données prosopographiques), cette recherche montre, dans une première partie, les filières sociales de renouvellement du personnel politique socialiste de la fin du XIXe siècle jusqu’en 1990. En changeant de jeu d’échelle, la seconde partie révèle la dévaluation des ressources des groupes mobilisés en 1971 (enseignants laïcs et catholiques de gauche) à partir des années 1990. Enfin, la dernière partie s’attache à démontrer en quoi la réévaluation des ressources politiques et partisanes transforme le recrutement et renouvelle le capital politique des élus.

    Grégory Hû, Les roses déracinées, thèse soutenue en 2014 en co-direction avec Yves Déloye, membres du jury : Bertrand Geay (Rapp.), Éric Agrikoliansky (Rapp.)      

    Cette thèse entreprend d’examiner les transformations du recrutement du personnel politique socialiste de la fin du XIXe siècle à 2012 en établissant le passage d’une logique sociale à une logique politique du renouvellement des élus et cadres partisans à partir des années 1990. Sur la base d’une enquête de terrain croisant plusieurs méthodes (entretiens, observations, archives et base de données prosopographiques), cette recherche montre, dans une première partie, les filières sociales de renouvellement du personnel politique socialiste de la fin du XIXe siècle jusqu’en 1990. En changeant de jeu d’échelle, la seconde partie révèle la dévaluation des ressources des groupes mobilisés en 1971 (enseignants laïcs et catholiques de gauche) à partir des années 1990. Enfin, la dernière partie s’attache à démontrer en quoi la réévaluation des ressources politiques et partisanes transforme le recrutement et renouvelle le capital politique des élus.

  • Mickaël Ciccotelli, Le(s) patronat(s) français et l'enjeu des retraites (années 1980 - milieu de la décennie 2010), thèse soutenue en 2023 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Dominique Damamme et Michel Offerlé, membres du jury : Sophie Béroud (Rapp.), Bruno Palier (Rapp.), Nicolas Belorgey  

    Situé pour l’essentiel au carrefour de la sociohistoire du patronat, de la sociologie institutionnelle et de la sociologie de l’action collective, ce travail de thèse rend compte des différents rapports que les représentants successifs du patronat français, et notamment ceux du CNPF/MEDEF, entretiennent, des années 1980 au milieu des années 2010, à l’endroit de l’enjeu des retraites des salariés du secteur privé. Si, durant la dernière décennie sur laquelle porte l’étude, ils promeuvent une patrimonialisation du financement des retraites, il apparaît toutefois que, des années 1980 au début des années 2000, ils contribuent, sans jamais, certes, l’assumer publiquement, au renforcement de la retraite salariale. Ce développement permet d’objectiver l’implication patronale dans la conduite de la politique des retraites : jouant un rôle marginal dans l’élaboration des politiques publiques de la retraite, les élites économiques et leurs représentants contribuent pourtant de manière significative à la structuration globale du système de retraite français.

    Arianna Montemurro, Social investment strategies in European education : a comparative study of Italian new philanthropic organizations, thèse soutenue en 2023 à Strasbourg sous la direction de Romuald Normand, membres du jury : Paolo Landri (Rapp.), Regula Julia Leeman (Rapp.), Sofia Viseu    

    La thèse se concentre sur les initiatives d'investissement social menées par des organisations de la nouvelle philanthropie à travers l'utilisation de leurs ressources. En particulier, l’étude explore deux objectifs de recherche. Le premier objectif est d'enquêter les réseaux européens d'éducation numérique dans lesquels des organisations de la nouvelle philanthropie sont impliquées avec des acteurs publics et privés. En effet, comme le montre la revue de la littérature sur les acteurs de la nouvelle philanthropie s’occupant de l’éducation européenne, les entreprises Ed-Tech exercent aujourd’hui un rôle central dans la mise en œuvre de stratégies d’investissement social. Le deuxième objectif consiste à explorer comment les organisations de la nouvelle philanthropie mobilisent leurs ressources financières pour plaider en faveur de l'éducation. Ici, je me concentre sur l’inclusion sociale comme thème fondamental des actions de plaidoyer et qui a émergé à travers les entretiens avec les employés des organisations de la nouvelle philanthropie. L'approche méthodologique est basée sur l'ethnographie de réseau centrée sur des études de cas italiennes et est utilisée pour présenter la collecte, la visualisation et l'analyse des données. L'ethnographie de réseau adoptée implique une attention particulière aux organisations de la nouvelle philanthropie et à leurs relations dans le domaine des politiques éducatives mondiales ainsi qu'aux connexions qui unissent ces acteurs, afin de fournir des visualisations topologiques des réseaux de stratégies d'investissement social dans l'éducation.

    Fatih Ceran, From de-securitization to re-securitization : the formation and transformation of Turkey's justice and development party, thèse soutenue en 2021 à Strasbourg sous la direction de Samim Akgönül, membres du jury : Hamit Bozarslan (Rapp.), Pinar Uyan Semerci (Rapp.), Syméon Karagiannis      

    Ce travail examine les raisons sous-jacentes et l'agencement des changements fondamentaux que l'AKP a subis par rapport au concept de titrisation ; une nouvelle approche qui place les choix opérés en fonction des intérêts de l'élite dirigeante au centre des politiques de sécurité. La démocratie turque étant moins que consolidée, se concentrer sur les choix et les intérêts de ces dirigeants offre une approche appropriée pour étudier les grands changements du pays. Dans cet ouvrage, les changements fondamentaux que la direction d'Erdoğan a apportés au pays au cours des deux dernières décennies ont été examinés dans une périodisation réalisée sur la base des mouvements de l'AKP, plus précisément sur l'axe de la sécurisation. qui impliquait des transformations dans le discours, la politique et les alliances.

  • Carole Kerduel, Le naufrage de l'ouverture à la concurrence des services portuaires : quand des "perdants" de l'Europe réussissent à contester la libéralisation (2001-2017), thèse soutenue en 2023 à Lyon 2 sous la direction de Cécile Robert, membres du jury : Amandine Crespy (Rapp.)  

    Cette thèse entend compléter et étendre les connaissances relatives aux propriétés sociales et aux pratiques des représentants d’intérêts agissant dans l’espace administratif et politique européen. Ce travail de recherche s’intéresse aux « intermittents » de la représentation d’intérêts à Bruxelles, c’est-à-dire des acteurs qui n'investissent le champ de l'eurocratie qu'occasionnellement, et pour lesquels la représentation d'intérêts ne constitue pas l'activité professionnelle principale. Il interroge comment des acteurs dépositaires de ressources faiblement européanisées et maîtrisant mal les savoir-être et les savoir-faire de la représentation d’intérêts à Bruxelles réussissent pourtant à peser sur la législation dont ils font l’objet. Ce travail met dans un premier temps en évidence que ce type d’acteurs peuvent agir à Bruxelles en convertissant des ressources acquises dans d’autres espaces administratifs et politiques. Néanmoins, il confirme qu’afin d’obtenir des résultats allant dans le sens de leurs préférences, il est nécessaire qu’ils détiennent des ressources et mettent en oeuvre des pratiques adaptées aux attentes des acteurs administratifs et politiques européens. Il revient ensuite sur les répertoires d’action auxquels les acteurs se mobilisant à Bruxelles recourent. Il met ainsi au jour la complémentarité des actions contestataires (grèves, arrêts de travail, blocages, manifestations) et des formes bureaucratisées d’action. Les premières permettent aux secondes de porter leurs fruits et aux acteurs les déployant de s’arroger une place dans le processus décisionnel qu’ils n’auraient pas obtenue en ne recourant qu’aux secondes. Il montre enfin que l’actualité législative ainsi que les résultats de précédentes mobilisation conditionnent l’investissement des groupes d’intérêts à Bruxelles. Ce travail de recherche dégage également des éléments relatifs aux logiques de négociation et aux attitudes de vote des députés européens et des représentants des États membres dans les espaces de négociation du Parlement et du Conseil. Il révèle que si les députés européens peuvent déposer des amendements allant à rebours de la ligne politique de leur groupe, ils tendent à respecter la discipline de groupe lors des votes en commission parlementaire et en séance plénière. Par ailleurs, il expose que l’État membre assurant la Présidence du Conseil ainsi que la culture du compromis façonnent la position de négociation du Conseil. Ce travail de recherche offre enfin des données concernant les négociations interinstitutionnelles. Il expose la concurrence entre les institutions pour définir l’intérêt général ainsi que la contestation, par le personnel administratif et politique, de la Commission de la légitimité du Parlement à dire l’intérêt général.

    Sophie Louey, La grandeur patronale : ethnographie des engagements et des sociabilités de chefs d'entreprise dans des groupements patronaux à Amiens et dans sa périphérie, thèse soutenue en 2021 à Amiens sous la direction de Fabrice Guilbaud et Michel Offerlé, membres du jury : Valérie Boussard (Rapp.), Patrick Lehingue  

    Cette thèse s'inscrit au croisement d'une sociologie des élites, d'une sociologie du patronat et d'une sociologie de la socialisation. Elle porte sur les engagements et les sociabilités de patrons au sein d'un espace patronal localisé (Amiens et sa proche périphérie).L'enquête de terrain (2011-2016) se fonde principalement sur une ethnographie de groupements patronaux et des entretiens biographiques menés avec des patrons (n=90) et des salariés patronaux (permanents d'organisations patronales) (n=19). Ces données sont complétées par l'exploitation de documents (presse locale, presse spécialisée, publications sur les réseaux sociaux) et d'archives de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI). La thèse propose de porter attention aux trajectoires des patrons qui s'engagent dans un espace patronal localisé. Il est alors utile de distinguer les patrons héritiers (repreneurs et créateurs) et les patrons non héritiers (repreneurs, créateurs et recrutés). Tandis que certains patrons franchissent la barrière de l'espace local avec aisance (les héritiers), d'autres peinent davantage à le faire, voire n'y parviennent pas (les non héritiers). Le franchissement de la barrière est largement déterminé par des logiques de cooptation qui lui prévalent. L'analyse de la composition de l'espace patronal local donne à voir une nébuleuse de collectifs (institutions légales et structures syndicales ; représentations spécialisées ; clubs d'entreprise à la sociabilité bourgeoise). Ces groupes, s'ils s'organisent de différentes façons et autour d'objectifs plus ou moins ciblés, sont des espaces d'entre soi social où l'on apprend à jouer son rôle de patron. Cette socialisation à la position patronale passe par le respect de certaines normes en matière de bienséance ou encore de présentation de soi. Ce milieu social est régi par une norme de "grandeur patronale". Celle-ci repose sur un ensemble d'attributs inégalement possédés par les patrons. Si certaines ressources sont fixes, d'autres peuvent être gagnées ou perdues. La hiérarchie de la grandeur patronale joue tout à la fois comme une norme et comme un idéal que les patrons tentent d'atteindre. Le "bon" patron est alors une figure censée ne pas être un héritier (ou qui ne soit pas réduit à ce statut), mais être un "créateur" qui doit prendre des risques et employer des salariés. Il est aussi celui qui s'investit et s'engage dans des collectifs patronaux et dans des instances de représentation patronale. C'est ainsi que se dessinent parfois des "carrières de représentation patronale", qui peuvent aussi concerner des salariés patronaux, véritables chevilles de ce travail de représentation et d'organisation des mobilisations patronales, qu'une analyse de la campagne insolite des élections 2016 à la CCI d'Amiens-Picardie vient parachever

    Mehdi Arfaoui, « Creative Europe » ou l’action publique par projets : enquête sur une modernisation des politiques publiques en Europe, thèse soutenue en 2019 à Paris EHESS sous la direction de Ève Chiapello, membres du jury : Laure de Verdalle (Rapp.), Philippe Bezes, Laurent Jeanpierre et Claude Rosental  

    Cette thèse prend pour objet la mise en œuvre d’un programme européen de financement de projets culturels intitulé Europe Créative, adopté en 2013 par l’Union européenne (UE). La recherche donne à voir les conditions de la réforme des politiques européennes pour la culture et montre comment celle-ci s’inscrit dans un processus au long cours de métamorphose de l’action publique en Europe. La littérature académique portant sur les réformes récentes de la politique culturelle de l’UE décrit souvent un « tournant néolibéral » associé à un « tournant créatif ». La redéfinition des politiques culturelles européennes au nom de la « créativité » s’accompagne en effet d’une généralisation du financement par projets et de l’introduction d’un lexique entrepreneurial et d’outils propres au nouveau management public pour encadrer le subventionnement de la culture. Ces travaux se limitent néanmoins généralement à traiter le changement de politique sous l’angle conceptuel, discursif ou strictement formel des transformations engendrées. Notre enquête cherche a contrario à questionner l’hypothèse d’un « tournant » en explorant les traductions pratiques de ces transformations. Ce faisant, l’étude de la réforme de la politique européenne permet d’aborder les processus concrets à l’œuvre dans ce que l’on a coutume de présenter comme une « néolibéralisation » des politiques publiques.Nous mettons en lien trois niveaux d’observation : celui des cadres cognitifs qui justifient une politique publique et sa réforme, celui de l’élaboration des instruments politiques qui lui donne corps et celui de la mise en œuvre concrète de ces instruments. Notre cadre théorique mêle la sociologie de la justification, la sociologie politique des instruments de l’action publique et des outils de gestion ainsi que la sociologie de la traduction. Notre matériau se fonde sur une analyse de la littérature académique traitant du « tournant créatif » et de la littérature grise produite par les institutions européennes, ainsi que sur une série d’entretiens et d’observations ethnographiques – dont plusieurs semaines au sein des points de contact du programme Europe Créative, et de nombreux mois au sein d’un lobby pour la culture à Bruxelles.Cette thèse contribue à montrer que l’entreprise réformatrice induit une appropriation plurielle et contradictoire des politiques par les acteurs concernés. Nous préférons alors, au terme homogénéisant de « néolibéralisation », celui de « modernisation » pour souligner les conflits et les compromis émergeant de ces appropriations dissonantes. À chacun des trois niveaux d’observation, nous révélons les efforts réalisés par les acteurs pour interpréter, modeler et renégocier localement le sens des réformes. Nous donnons à voir les disputes relatives à ce que serait une « bonne » politique culturelle et le travail d’interprétation du programme réalisé au guichet des institutions européennes, ou encore la malléabilité du sens donné à la notion de « projet ». Nous mettons en exergue la façon dont le financement par projets transforme non seulement les modalités de travail des organisations culturelles financées, mais également leur capacité à élaborer une prise de position critique vis-à-vis de la politique menée par l’UE.

    Lola Avril, Le costume sous la robe , thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Antoine Vauchez  

    En s’interrogeant sur le rôle des avocats comme professionnels multi-cartes des politiques européennes, cette thèse entend répondre à la double question de ce que font les institutions européennes aux professions et comment un groupe professionnel s’est saisi des institutions. Mettant en œuvre une méthodologie empruntée à l’histoire, à la science politique et à la sociologie du droit, et s’appuyant sur des sources variées (archives institutionnelles, entretiens, base de données), cette thèse invite à reconsidérer les avocats comme des agents actifs de l’intégration européenne. Cette recherche retrace la genèse de la figure du regulatory lawyers, co-constituée avec l’État régulateur européen. Ce processus est appréhendé comme le résultat de coalitions réformatrices à dimension multiples, réunissant des acteurs hétérogènes. Au moyen d’un répertoire d’actions faisant de la judiciarisation un moyen d’étendre leur juridiction professionnelle, ces avocats font figure de professionnels hybrides, à la frontière du droit et du politique, du public et du privé, du national et du transnational.

    Lola Avril, Le costume sous la robe, thèse soutenue en 2019 sous la direction de Antoine Vauchez, membres du jury : Andy Smith, R. Daniel Kelemen et Sandrine Lefranc    

    En s’interrogeant sur le rôle des avocats comme professionnels multi-cartes des politiques européennes, cette thèse entend répondre à la double question de ce que font les institutions européennes aux professions et comment un groupe professionnel s’est saisi des institutions. Mettant en œuvre une méthodologie empruntée à l’histoire, à la science politique et à la sociologie du droit, et s’appuyant sur des sources variées (archives institutionnelles, entretiens, base de données), cette thèse invite à reconsidérer les avocats comme des agents actifs de l’intégration européenne. Cette recherche retrace la genèse de la figure du regulatory lawyers, co-constituée avec l’État régulateur européen. Ce processus est appréhendé comme le résultat de coalitions réformatrices à dimension multiples, réunissant des acteurs hétérogènes. Au moyen d’un répertoire d’actions faisant de la judiciarisation un moyen d’étendre leur juridiction professionnelle, ces avocats font figure de professionnels hybrides, à la frontière du droit et du politique, du public et du privé, du national et du transnational.

    Camille François, Déloger le peuple : l'Etat et l'administration des expulsions locatives, thèse soutenue en 2017 à Paris 8 sous la direction de Sylvie Tissot, membres du jury : Alexis Spire (Rapp.), Claire Lemercier et Gilles Pinson  

    Chaque année, près de 165 000 ménages locataires sont assignés au tribunal par leurspropriétaires dans d'une procédure d'expulsion pour dette locative, soit plus de 1% des ménagesrésidant dans le parc locatif de France métropolitaine. Fondée sur une enquête statistique etethnographique menée dans un département populaire de région parisienne, cette thèse restitue lesinégalités de trajectoire procédurale d'un échantillon de locataires en procédure d'expulsion, en lienavec l'activité des institutions publiques chargées de recouvrir leurs créances et d'administrer cecontentieux : commissions de travail social liées au droit au logement, tribunaux d'instance, bureaudes expulsions de la préfecture et commissariats de police. Elle met tout d'abord en lumière lesconditions et la rationalité économiques spécifiques qui conduisent un nombre important deménages populaires à suspendre le paiement du loyer plutôt que de recourir à d'autres circuitsd'endettement. La thèse analyse ensuite les dispositifs de recouvrement et les usages du droit quemobilisent les propriétaires afin de recouvrir et de sanctionner les créances locatives, et letraitement que réserve l'institution judiciaire à leurs demandes et aux locataires indisciplinés. Elleétudie enfin les logiques régaliennes de l'autorisation administrative et de l'exécution, par lesservices de l’État et les acteurs publics locaux, du concours de la force publique à l'encontre desménages condamnés par le tribunal et se refusant à quitter leur logement. En définitive, la thèseanalyse l'endettement locatif comme une transaction à crédit particulière, dont les dispositifs derecouvrement et de sanction coercitive font apparaître la violence légitime de l’État comme uneinstance nécessaire à la reproduction du marché du logement, de ses normes économiques commedes inégalités de statuts résidentiels qui le structurent.

    Cecile Ferrieux, Les couloirs du risque : les milieux industriels et le gouvernement local des risques dans la Vallée de la chimie, thèse soutenue en 2015 à Lyon 2 sous la direction de Gilles Massardier et Gwenola Le Naour, membres du jury : Emmanuel Henry (Rapp.), Romain Pasquier  

    Alors que le risque industriel continue de faire l’objet d’un traitement technocratique et néocorporatiste, dominé par le couple Etat et les entreprises, des politiques locales alternatives du risque se développent au niveau local depuis le début des années 1990. Bien qu’elles traitent le risque, non pas comme un problème technique mais comme un enjeu territorial global, bien qu’elles fassent également primer une logique partenariale, elles ne remettent toutefois pas en cause le compromis expert et industrialiste qui gouverne le risque. A partir de l’exemple de la Vallée de la chimie au sud de Lyon, l’enquête s’interroge sur ce paradoxe en prenant au sérieux la pluralité des espaces où se construisent les politiques du risque. En prenant le partie sociologie localisée des groupes d’intérêts, la thèse prend se focalise spécifiquement sur le rôle des milieux industriels de la chimie pour comprendre la permanence d’un modèle qui favorise leurs intérêts et conduit à une désensibilisation du risque. Elle démontre ainsi que ces derniers savent s’adapter aux différents mode de production des politiques du risque pour mieux les contrôler. En maîtrisant aussi bien les ressorts de l’activité réglementaire que ceux des politiques territoriales, les milieux industriels exercent un travail d’influence qui assure la pérennité d’une approche industrialiste des politiques du risque et garantit in fine un contexte politique favorable au développement des activités industrielles.

    Marieke Louis, La représentativité , thèse soutenue en 2014 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin  

    Depuis ces vingt dernières années, la représentativité des organisations internationales est au cœur du débat politique sur la réforme des institutions de la gouvernance mondiale. Considérée comme un enjeu clé de leur légitimité, la représentativité apparaît à la fois comme une qualité liée au fait de « bien représenter » mais aussi comme un objet dont se saisissent les institutions pour permettre à certains acteurs d’en représenter d’autres. À partir d’une recherche menée dans le cadre de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur une période s’étendant de 1919 à 2014, nous proposons de recourir à la notion de « valeur pratique » pour aborder cette notion polysémique et ambivalente qu’est la représentativité dans le cadre d’une organisation internationale à la fois particulière et emblématique des enjeux soulevés aujourd’hui par le problème de la représentativité. Créée en 1919, l’OIT est en effet, à la différence de toutes les autres organisations internationales du système des Nations unies et de Bretton Woods, la seule à être composée non seulement des représentants des gouvernements mais aussi des représentants des organisations syndicales de travailleurs et d’employeurs (représentation tripartite). L’OIT constitue donc un cas particulièrement intéressant pour étudier la représentativité sur le long terme à la fois au niveau des États et des acteurs non étatiques. Sur le plan méthodologique, nous défendons l’intérêt d’une démarche socio-historique qui accorde une place importante aux représentations des acteurs, sans pour autant faire l’économie de l’analyse des pratiques de représentation objectivables à travers le temps.

    Marieke Louis, La représentativité, thèse soutenue en 2014 sous la direction de Guillaume Devin, membres du jury : Franck Petiteville (Rapp.), Sandrine Kott et Vincent Pouliot    

    Depuis ces vingt dernières années, la représentativité des organisations internationales est au cœur du débat politique sur la réforme des institutions de la gouvernance mondiale. Considérée comme un enjeu clé de leur légitimité, la représentativité apparaît à la fois comme une qualité liée au fait de « bien représenter » mais aussi comme un objet dont se saisissent les institutions pour permettre à certains acteurs d’en représenter d’autres. À partir d’une recherche menée dans le cadre de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur une période s’étendant de 1919 à 2014, nous proposons de recourir à la notion de « valeur pratique » pour aborder cette notion polysémique et ambivalente qu’est la représentativité dans le cadre d’une organisation internationale à la fois particulière et emblématique des enjeux soulevés aujourd’hui par le problème de la représentativité. Créée en 1919, l’OIT est en effet, à la différence de toutes les autres organisations internationales du système des Nations unies et de Bretton Woods, la seule à être composée non seulement des représentants des gouvernements mais aussi des représentants des organisations syndicales de travailleurs et d’employeurs (représentation tripartite). L’OIT constitue donc un cas particulièrement intéressant pour étudier la représentativité sur le long terme à la fois au niveau des États et des acteurs non étatiques. Sur le plan méthodologique, nous défendons l’intérêt d’une démarche socio-historique qui accorde une place importante aux représentations des acteurs, sans pour autant faire l’économie de l’analyse des pratiques de représentation objectivables à travers le temps.

    Élise Roullaud, La Confédération paysanne à l’épreuve de la Politique agricole commune (1987-2007) : Transformations des pratiques de représentation et du travail militant, thèse soutenue en 2013 à Lyon 2 sous la direction de Jean-Louis Marie et Jean-Luc Mayaud, membres du jury : Antoine Roger (Rapp.), Lilian Mathieu  

    En prenant pour objet d’étude la Confédération paysanne, cette thèse se propose d’examiner les évolutions des formes et modes de représentation des intérêts agricoles sous l’effet de l’intégration européenne. Sur la base d’une enquête de terrain croisant plusieurs méthodes (archives, entretiens, observations, questionnaire), l’étude de ce syndicat mêle l’analyse du processus d’européanisation et la sociologie des groupes d’intérêt européens à la sociologie du militantisme agricole et des mobilisations collectives. En adoptant une approche attentive aux logiques organisationnelles, configurationnelles et dispositionnelles, cette recherche rend compte de deux dimensions. La première éclaire la reconfiguration de l’action syndicale au travers de l’analyse de l’espace de la représentation agricole européenne et des modalités pratiques de l’investissement militant sur la scène politique européenne. La seconde souligne la manière dont la Politique agricole commune « travaille » la Confédération paysanne en affectant l’économie des rapports de force syndicaux internes et externes, ainsi que le travail de production des orientations syndicales, mais également le répertoire d’action syndical. Cette recherche met ainsi en évidence les processus de socialisation et de politisation comme vecteurs de la dynamique d’européanisation.

    Camilo Argibay, De l’amphithéâtre à l’hémicycle ? Socialisation au métier politique et réseaux militants des dirigeants étudiants de la MNEF (1962-1986), thèse soutenue en 2011 à Lyon 2 sous la direction de Renaud Payre, membres du jury : Rémi Lefebvre (Rapp.), Éric Agrikoliansky et Gilles Pollet  

    Cette thèse analyse l’entrée en politique des dirigeants de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF). Cet organisme prenait en charge la gestion de la sécurité sociale étudiante. Il était dirigé par des étudiants élus. Au cours des années 1960 et 1970, l’engagement de ces responsables devient de plus en plus politique. Leur activité militante et professionnelle constitue une forme de socialisation particulière, en ce sens qu’ils apprennent des savoir-faire et intériorisent des représentations assimilables à des apprentissages politiques. La conversion de ce capital militant en capital politique constitue le cœur de la thèse. Elle est favorisée par des configurations d’acteurs au sein desquels les mondes de la représentation étudiante et les partis politiques sont fortement intriqués. Le recours à l’analyse des réseaux sociaux a permis d’objectiver ces configurations et de les situer historiquement. Les interpénétrations sont beaucoup plus fortes dans les années 1970 et 1980 que lors des années 1960. Au cours de ces deux décennies, un dirigeant sur de la mutuelle sur deux entre – en tant qu’élu ou que membre d’un cabinet – dans le champ politique. L’analyse de l’engagement de ces militants étudiants nous renseigne plus généralement sur l’entrée en politique comme processus.

  • Anne-Laure Riotte, L’action culturelle européenne, unis dans les diversités, thèse soutenue en 2024 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Yves Surel, membres du jury : Laurie Boussaguet (Rapp.), Mark Thatcher (Rapp.), Cyril Benoît, Natacha Gally et Thomas Helie  

    Cette thèse a pour objet de retracer la trajectoire de l’action culturelle européenne de sa mise à l’agenda dans les années 1970 à la formulation de son dernier programme de financement Europe Créative en 2021. Elle étudie la manière dont celle-ci a évolué suivant les différents paradigmes qui lui sont attachés - exception culturelle, diversité, créativité - et leur impact sur la formulation des programmes culturels de l’Union européenne. De plus, cette recherche donne à voir comment cette évolution s’inscrit dans un processus au long cours de métamorphose de l’action publique en Europe.À ce titre, ce travail propose de s’appuyer sur la méthode du process tracing pour expliciter les mécanismes causaux permettant à l’action culturelle de s’institutionnaliser à cette échelle. La sédimentation de programmes et les changements de paradigmes nous invitent à développer un cadre d’analyse s’appuyant sur la littérature néo-institutionnaliste et sur une approche cognitive et sociologique de l’action publique européenne. À partir d’une démarche méthodologique qualitative, cette recherche révèle les dynamiques internes et externes de l’action culturelle européenne qui alimentent son processus d’institutionnalisation. Elle démontre la pertinence de saisir les différentes formes de justification d’une telle action publique, cette dernière évoluant dans un environnement complexe et multi-niveaux, composé à la fois d’acteurs nationaux et européens, professionnels, bureaucratiques et politiques. Cette thèse démontre de fait que l’action culturelle européenne met en tension une logique classique d’intégration avec les différenciations continues des programmes et modes d’actions.

    Yolaine Gassier, Les arènes discrètes du paritarisme régional : dispositifs, acteurs et pratiques du « dialogue social territorial », thèse soutenue en 2020 à AixMarseille sous la direction de Philippe Aldrin et Éric Verdier, membres du jury : Anne-Cécile Douillet (Rapp.), Arnaud Mias (Rapp.), Sophie Béroud    

    La décentralisation du système politico-administratif a entraîné à l’échelle régionale une multiplication d’instances de « dialogue social territorial » qui sollicitent la présence de représentants syndicaux et patronaux. Ces dispositifs institutionnels affectent les organisations syndicales et patronales, dans leur mode de fonctionnement interne et du point de vue des activités que leurs membres sont amenés à réaliser (discuter des politiques publiques, administrer des organismes paritaires). À partir d’une enquête ethnographique, la thèse se propose d’étudier les ressorts et les effets du processus d’institutionnalisation de l’action syndicale et patronale, mais aussi les modalités de leur participation à l’action publique régionale. D’un côté, elle entend saisir ce que l’intégration dans ces arènes implique comme ajustements pour les syndicats et leurs porte-parole, en éclairant sous un nouveau jour certains processus qui traversent les univers militants tels que les transformations des répertoires de l’action collective et des compétences militantes. De l’autre, elle nous aide à comprendre ce qui se joue et ce qui se fait au concret dans ces espaces institutionnels peu connus. À la croisée de la sociologie des relations professionnelles, du syndicalisme et de l’action publique, ce travail nous amènera à mieux comprendre ce que les transformations de l’État et des modes de fabrication des politiques territoriales font à la manière dont se reconfigure la représentation syndicale et patronale. Ce travail entend ainsi contribuer à l’analyse des recompositions du système de relations professionnelles français, et de ses rapports au champ politique

    Yohann Morival, Les Europes du Patronat , thèse soutenue en 2015 à Paris EHESS sous la direction de Michel Offerlé  

    Comment l'Europe est-elle constituée comme un enjeu distinct au sein des organisations patronales françaises ? L'objectif de cette thèse peut surprendre tant l'intégration européenne est régulièrement présentée comme un processus exogène et univoque s'imposant aux acteur nationaux. Pourtant, entre 1948 et 2014, plusieurs acteurs s'opposent sur le sens à donner à l'Europe dans les organisations patronales étudiées et la manière de la traiter (faut-il ou non des structures spécialisées ?). Pour comprendre ces pratiques et représentations concurrentes de l'Europe, cette thèse se situe au carrefour de la sociologie des organisations patronales et d'une socio-histoire de l'intégration européenne. Elle mobilise des archives, des entretiens et des observations concernant principalement la confédération patronale française (le CNPF-MEDEF) et incluant plusieurs fédérations sectorielles. La première partie analyse la définition de plusieurs prises de position sur l'intégration européenne au sein du CNPF-MEDEF. Elle indique l'impossibilité de circonscrire un espace stable où sont produites ces décisions sur la période étudiée. Afin d'expliquer les réussites variables de l'adoption d'une décision sur l'Europe, cette thèse met l'accent sur les différentes modalités d'obtention d'un consensus au sein du CNPF-MEDEF. La seconde partie explicite la constitution des différentes légitimités revendiquées pour traiter l'Europe par les acteurs patronaux, à la fois dans les organisations nationales et à l'échelle européenne. De plus, l'enquête historique décrit la différenciation pratique des échelles nationale et européenne sans pour autant les considérer comme des niveaux autonomes.

    Jean-Philippe Tonneau, Le syndicat des avocats de France (1972-2012) , thèse soutenue en 2014 à Nantes sous la direction de Jean-Noël Retière  

    Le syndicalisme et le militantisme judiciaires initiés dans les années 1960 et 1970 constituent l'un des angles morts des recherches sur les professions judiciaires. Les collectifs de professionnels du droit sont pourtant nombreux à naître durant ces années : Syndicat de la Magistrature, l'Hôtel d'Ornano, Mouvement d'Action Judiciaire, Syndicat des Avocats de France (SAF). Cette thèse sur le SAF (créé en 1973) entend combler ce vide historiographique. Les adhérents du SAF se présentent volontiers, et sont présentés par leurs confrères, comme des avocats militants dotés d'une conception politique de la profession. La première partie de la thèse interroge la conception politique de la profession des membres du SAF. Par l'analyse de al genèse et de l'institutionnalisation du Syndicat, la construction, la mobilisation et les différentes formes de cette conception de la profession émergent. Au final, il apparaît que cette dernière revêt différentes formes selon les moments temporels, selon les positions occupées dans le syndicat, et, selon les syndicalistes eux-mêmes. La deuxième partie de la thèse s'attache aux avocats du SAF : qui sont-ils ? Après avoir dressé leurs portraits générationnels, leurs pratiques professionnelles et militantes sont analysées, puis certaines de leurs causes (l'aide juridictionnelle, le droit du travail, le droit des étrangers) sont considérées. Les modes d'investigation mobilisés sont divers : des archives, des entretiens biographiques et des observations de manifestations organisées par le SAF (congrès, journées d'études,etc. ). En combinant la sociologie des professions et la sociologie de l'engagement, cette thèse entend contribuer à la socio-histoire du militantisme syndical dans le champ judiciaire.

    Hélène Steinmetz, Produire des petits propriétaires ? Les HLM et l’accession à la propriété, 1953-2010, thèse soutenue en 2013 à Lyon 2 sous la direction de Jean-Yves Authier, membres du jury : Jean-Claude Driant (Rapp.), Sylvie Tissot (Rapp.), Susanna Magri  

    Aujourd’hui, le terme de logement social est généralement associé en France à l’activité de construction et de gestion locative réalisée par les organismes HLM. Depuis l’invention des Habitations à Bon Marché à la fin du 19ème siècle, le contenu de cette catégorie n’a cependant cessé d’évoluer. La diversité des acteurs qui sont à l’origine de l’émergence du logement social et la multiplicité des causes qu’ils défendent ont été étudiées par les travaux portant sur les « réformateurs sociaux » au tournant du 20ème siècle. Mais ces questions sont peu traitées par les recherches historiques et sociologiques qui portent sur le mouvement HLM depuis les années 1950. Cette thèse entend donc examiner la recomposition des frontières du secteur du logement social depuis cette date en se penchant sur la diversité interne du mouvement HLM et sur les rapports de force qui le traversent. Pour cela, elle prend pour objet principal des acteurs minoritaires parmi les élites dirigeantes de ce mouvement : les promoteurs et spécialistes de l’accession dite « sociale » à la propriété. Elle analyse les processus qui rendent cette activité plus ou moins légitime selon les périodes, qui font évoluer son cadre juridique, et modifient les pratiques économiques auxquelles renvoie ce terme. A partir d’un travail réalisé à partir de sources écrites (dépouillement d’archives publiques et de publications du mouvement HLM), d’une enquête de terrain menée auprès de responsables nationaux de fédérations professionnelles ainsi que de dirigeants d’organismes, complétée par des sources statistiques, cette thèse cherche ainsi à rompre avec une vision homogénéisante du secteur du logement social, comme institution et groupe d’acteurs aux intérêts et aux positions unifiées.

    Pierre-Edouard Weill, Sans toit ni loi ? , thèse soutenue en 2013 à Strasbourg sous la direction de Vincent Dubois  

    La thèse porte sur la genèse et la mise en oeuvre du droit au logement opposable (DALO). Elle adopte une approche transversale de l’action publique, pour mieux révéler les logiques sociales de ses transformations. Menée au niveau national et dans quatre départements contrastés (Paris, Yvelines, Bas-Rhin, Vosges), l’enquête articule les méthodes qualitatives et quantitatives. Elle donne à voir un processus de rationalisation de l’action publique par le recours à la justice, tout en pointant ses limites et ses effets pervers. Trois principaux résultats sont mis en valeur. Premièrement, la conduite de l’action publique intègre la critique sociale par le droit. Deuxièmement, le traitement du recours à la justice des demandeurs de logement sert une reprise en main par l’État d’une politique fortement décentralisée, qui reste cependant inachevée. Troisièmement, une obligation de résultat en matière de droit au logement légitime paradoxalement un ciblage croissant de l’intervention publique.

    Pierre-Edouard Weill, Sans toit ni loi ?, thèse soutenue en 2013 sous la direction de Vincent Dubois, membres du jury : Pierre Lascoumes (Rapp.), Yasmine Siblot (Rapp.), Serge Paugam      

    La thèse porte sur la genèse et la mise en oeuvre du droit au logement opposable (DALO). Elle adopte une approche transversale de l’action publique, pour mieux révéler les logiques sociales de ses transformations. Menée au niveau national et dans quatre départements contrastés (Paris, Yvelines, Bas-Rhin, Vosges), l’enquête articule les méthodes qualitatives et quantitatives. Elle donne à voir un processus de rationalisation de l’action publique par le recours à la justice, tout en pointant ses limites et ses effets pervers. Trois principaux résultats sont mis en valeur. Premièrement, la conduite de l’action publique intègre la critique sociale par le droit. Deuxièmement, le traitement du recours à la justice des demandeurs de logement sert une reprise en main par l’État d’une politique fortement décentralisée, qui reste cependant inachevée. Troisièmement, une obligation de résultat en matière de droit au logement légitime paradoxalement un ciblage croissant de l’intervention publique.

    Audrey Freyermuth, Les facteurs locaux de la question sécuritaire , thèse soutenue en 2009 à Strasbourg sous la direction de Vincent Dubois