Eric Soriano

Maître de conférences
Science politique.
Faculté des Sciences Sociales, des Organisations et des Institutions

ART-Dev
  • HDR

    Une intimité coloniale : Albert Memmi : portrait du jeune homme colonisé, HDR soutenue en 2023 

    THESE

    Une trajectoire du politique en Mélanésie : construction identitaire et formation d'un personnel politique : l'exemple Kanak de Nouvelle-Calédonie, 1946-1999, soutenue en 2000 à Montpellier 1 sous la direction de Michel Miaille 

  • Eric Soriano, Mathieu Touzeil-Divina, Clément Benelbaz, Carolina Cerda-Guzman, Mélanie Jaoul [et alii], Louise Michel & le(s) droit(s): actes des ateliers de Marseille du 29 mai 2021, Editions L'Epitoge / Collectif L'Unité Du Droit, 2023, Histoire(s) du Droit, 110 p.   

    Louise MICHEL juriste ? Tel n'est pas l'objet de démonstration du présent ouvrage ! Louise MICHEL (1830-1905) est l'une des plus célèbres femmes politiques françaises et le COLLECTIF L'UNITÉ DU DROIT a décidé – en un quadriptyque d'études – de confronter les pensées de quatre hommes et femmes politiques (Jean JAURÈS, Louise MICHEL, Charles MAURRAS & Charles PÉGUY) à l'analyse « en Droit » de juristes. L'idée générale des présentes contributions est donc de faire ressortir dans les écrits de Louise MICHEL des thèmes qui nous ont semblé opportuns en matière de droit(s), de libertés et surtout d'Égalité et ce, à partir de ses ouvrages mais également de ses discours et de ses Mémoires. La femme et sa doctrine ont effectivement beaucoup fait l'objet d'études historiques, littéraires, philosophiques et même sociologiques mais très peu « en Droit » justifiant ainsi la présente démarche. Concrètement, l'opus confronte d'abord la pensée de MICHEL à travers les notions juridiques d'Égalité et de libertés à l'existence d'un droit à la révolte, à la religion ainsi qu'à la Justice. Par suite, au prisme de la citoyenneté et de la fraternité, les écrits de la Vierge rouge sont analysés au regard de sa présentation et de ses conceptions des femmes, ses « soeurs », ainsi que des « étrangers ». Enfin, la doctrine michelienne est également présentée s'agissant des concepts même d'État et de Constitution au coeur de la Commune de Paris. Les lectrices et lecteurs seront alors peut-être surpris de découvrir une Louise MICHEL parfois conforme au véritable « mythe » qui s'est construit la concernant (par exemple quand elle fustige la peine de mort et dénonce de nombreuses injustices) mais aussi parfois étonnante sinon décevante (singulièrement quand elle use des raccourcis antisémites et xénophobes de son Temps voire quand elle se complaît dans un confort finalement plus bourgeois que révolutionnaire) !

    Eric Soriano, Myriam Bachir, Guillaume Gourgues, Rémi Lefebvre, Jessica Sainty [et alii], Des citoyens à la conquête des villes: les listes citoyennes et participatives lors des élections municipales de 2020, CNRS Éditions, 2023, 326 p.  

    L'irruption de listes citoyennes et participatives (LCP) dans le paysage électoral constitue l'un des phénomènes notables de la campagne pour les municipales de 2020. Composées essentiellement d'individus peu habitués des instances traditionnelles de la démocratie représentative, les LCP emploient des méthodes alternatives de sélection des candidates et candidats et de construction du programme politique, en promettant d'instaurer une démocratie participative rénovée. Cet ouvrage propose un état des lieux des recherches menées en science politique sur l'émergence de ces LCP lors des élections municipales de 2020, entre analyse d'ensemble et études de cas en contexte urbain (Amiens, Lille, Marseille, Montpellier, Poitiers, Strasbourg, Toulouse) ou rural (Saillans, Crest). Il interroge leurs ambitions politiques, leur composition sociale, leur diversité. A-t-on assisté à la naissance d'un « néo-municipalisme » à la française ? Quels liens établir avec d'autres mobilisations « citoyennes » ? En essayant de répondre à ces questions, l'ouvrage ambitionne de donner des points de repère pour comprendre la suite de la trajectoire des LCP, qui mèneront nombre d'entre elles jusqu'aux élections municipales de 2026.

    Eric Soriano, Éric Soriano, La fin des indigènes en Nouvelle-Calédonie: le colonial à l'épreuve du politique 1946-1976, Karthala et MSH-M, 2013, Karapaa, 302 p.  

    Comment peut-on se décoloniser ? L’action politique peut-elle contribuer à une émancipation ? Peu après 1946, après plus d’un siècle de répression, de spoliations foncières et de cantonnement dans des réserves, les populations colonisées de Nouvelle-Calédonie accèdent au suffrage universel.

    Eric Soriano, Éric Soriano, Michel Miaille, Une trajectoire du politique en Mélanésie,, 2000, 667 p. 

  • Eric Soriano, Virginie Anquetin, « Le choix de Nous Sommes »: Une épopée transgressive face à l'institution électorale, in CNRS Editions (dir.), Des citoyens à la conquête des villes. Les listes citoyennes et participatives lors des élections municipales de 2020, CNRS Editions, 2023   

    Eric Soriano, « LOUISE MICHEL. Eloigner la peine. », in Carolina Cerda-Guzman, Clément Benelbaz, Mathieu Touzeil-Divina et Mélanie Jaoul (dir.), Louise Michel et le(s) droit(s), Editions L'épitoge, 2023 

    Eric Soriano, « Le jeu des droits ‘indigènes’ », in Karthala (dir.), La fabrique coloniale du citoyen : Algérie, Nouvelle-Calédonie, 2019 

    Eric Soriano, « L'expert, la guerre et l'opinion », in Jean-Marie Charon, Arnaud Mercier (dir.), Armes de communication massive. Informations de guerre en Irak : 1991 – 2003., CNRS Communication, 2004  

    Eric Soriano, « Tisser des liens politiques », in Alban Bensa, Isabelle Leblic (dir.), En pays kanak, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2000  

    Eric Soriano, « Une identité saisie par le droit », in La documentation française (dir.), L’avenir statutaire de la Nouvelle-Calédonie, La documentation française, 1997 

  • Eric Soriano, Éric Soriano, « L’arabe à l’école : Hiérarchie des mobilités géographiques, inégalités des conditions linguistiques », Acedle (Association des Chercheurs et Enseignants Didacticiens des Langues Étrangères), 2019    

    Introduction L’enseignement des langues étrangères dès l’école primaire semble aujourd’hui faire l’objet d’un relatif consensus. Pourtant, lors de la rentrée scolaire 2018, alors qu’il énumérait les langues susceptibles d’être enseignées dès le plus jeune âge, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer s’est trouvé pris dans une polémique démontrant combien cette unanimité ne fonctionne qu’une fois la liste délestée d’une des langues : l’arabe. Focalisés sur la lutte contre la ...

    Eric Soriano, Éric Soriano, « Un ajustement postcolonial. À propos de Gilles Dagneau et des années calédoniennes du Gendarme Citron », Journal de la Société des Océanistes, Société des Océanistes, 2019, n°1      

    À partir des années 1980, la constitution d’un patrimoine culturel kanak représente un enjeu de taille en Nouvelle-Calédonie. Pour les indépendantistes kanak comme pour le pouvoir métropolitain, le patrimoine devient le moyen privilégié de la reconnaissance d’une spécificité culturelle et d’une richesse créative (Graille, 2016). La mise en œuvre d’une politique patrimoniale dans l’archipel s’opère à la faveur de la création de l’Office culturel scientifique et technique canaque (cosstc) en 19...

    Eric Soriano, Éric Soriano, « ... comme le petit bout d'une communauté. À propos de Colette Guillaumin (1934-2017) », Journal des anthropologues, Association française des anthropologues, 2018, n°150151 

    Eric Soriano, Éric Soriano, «  …comme le petit bout d’une communauté  », Journal des anthropologues, Association française des anthropologues, 2017      

    À partir du milieu des années 60, Colette Guillaumin engage le travail d’une œuvre au fondement d’une lecture inédite des rapports sociaux de race et de sexe (Naudier & Soriano, 2010). Son parcours retient aussi l’attention par ce contraste entre une forte influence intellectuelle et une reconnaissance scientifique relative. Il est à la fois le produit d’une trentaine d’années de mise à distance des travaux féministes par le monde académique et d’une volonté personnelle d’autonomie institutio...

    Eric Soriano, « Le fils du chef : Etat colonial et production de l'hérédité politique en Nouvelle-Calédonie », Critique Internationale, Presses de Sciences Po, 2016, n°73, pp. 37-52 

  • Eric Soriano, Éric Soriano, Mohammed Hachemaoui, Clientélisme et patronage dans l’Algérie contemporaine, Liens Socio, 2014    

    Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, le régime politique algérien s’est stabilisé autour d’une pratique a priori contradictoire avec sa réalité autoritaire : les élections. Depuis 1995, des élections présidentielles sont régulièrement convoquées. La nouvelle constitution de 1996 a même été confirmée par le suffrage et Abdelaziz Bouteflika a toujours été reconduit à la tête de l’État par voie élective. Pour autant, parce que ces élections ont toujours été entachées de fraudes et marquées...

  • Eric Soriano, Christine Demmer, Alban Bensa, Jean-Louis Halpérin, Michel Naepels, Faire de la coutume kanak un droit Enjeux, histoire, questionnements: Enjeux, histoire, questionnements, 2016   

    Eric Soriano, Louis Assier Andrieu, Michel Miaille, Agriculture et environnement en négociation: Courtages et courtiers agri-environnementaux pour la protection d’un milieu naturel au sud des Grands Causses, 2003   

  • Eric Soriano, Éric Soriano, Mohammed Hachemaoui, Clientélisme et patronage dans l’Algérie contemporaine, 2025   

    Eric Soriano, François Buton, Mary Douglas. Un certain goût pour la hiérarchie., 2018   

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Sabrina Urbani, La France et le Piémont : une volonté partagée de transmettre une mémoire commune, thèse soutenue en 2019 à Montpellier 3 sous la direction de Isabelle Felici présidée par Anne Morelli, membres du jury : Alessandro Giacone (Rapp.), Éric Soriano  

    La proximité géographique favorisant les échanges de toutes natures, la France et le Piémont entretiennent depuis toujours des rapports privilégiés qui, au fil du temps, ont progressivement développé chez les populations concernées un sentiment d’appartenance à une même communauté. C’est la raison pour laquelle la grande majorité des Piémontais a choisi la France comme pays d’accueil au XIXe siècle lorsque la situation économique et démographique de l’Italie s’est aggravée. La mémoire collective franco-piémontaise déjà bien ancrée s’en est trouvée renforcée. Les liens que les immigrés piémontais et leurs descendants entretiennent avec leur culture d’origine ou celle de leurs ancêtres diffèrent selon les individus et dépendent de la manière dont le déracinement est vécu, de l’accueil reçu en France ainsi que de l’intégration au sein de la société française. L’intérêt porté au passé migratoire est également très variable. Certains s’en préoccupent peu tandis que d’autres cultivent leurs liens avec le passé car ils y voient le moyen de renforcer leur identité personnelle. Au niveau individuel et familial, la mémoire se transmet par le maintien des liens avec la terre des origines. Il peut s’agir par exemple de la langue des ascendants, du maintien des échanges, des témoignages écrits, de la littérature, des films ou bien encore des chansons. Au niveau collectif, la transmission de la mémoire est assurée par la coopération transfrontalière, les associations et les jumelages. Aujourd’hui encore, les échanges entre la France et le Piémont restent nombreux et permettent la consolidation et la perpétuation des mémoires individuelles, familiales et collectives. En interaction constante, ces mémoires se renforcent mutuellement. Mon travail entend montrer que la mémoire du passé se transmet, volontairement ou non, d’une génération à la suivante. Il s’agit parfois d’un legs tout juste perceptible et difficilement descriptible mais qui n’en demeure pas moins bien présent.

    Caroline Graille, Des Militants aux Professionnels de la Culture : les représentations de l'identité kanak en Nouvelle-Calédonie (1975-2015), thèse soutenue en 2015 à Montpellier 3 sous la direction de Alain Babadzan présidée par Frédéric Rognon, membres du jury : Denis Monnerie (Rapp.), Éric Soriano et Marc Kurt Tabani      

    Symbole de la « renaissance culturelle kanak », le festival d’arts mélanésiens de Nouvelle-Calédonie, Mélanésia 2000, vient de fêter en 2015 son quarantième anniversaire. Cette manifestation a vraisemblablement constitué le ferment culturaliste de la revendication nationaliste qui, dans les années 1980, parvint à ériger la coutume en symbole unificateur du peuple kanak, contre le statu quo colonial. Engagée depuis plus de deux décennies dans un processus de décolonisation – dont l’issue politique et institutionnelle demeure incertaine –, la Nouvelle-Calédonie connaît les effets d’une politique de rééquilibrage au profit du peuple autochtone, notamment sous la forme d’une valorisation sans précédent de l’identité culturelle kanak, d’une sauvegarde des patrimoines traditionnels matériel et immatériel, et d’une action soutenue en faveur du développement culturel et de la création artistique à dimension océanienne.Il convient de retracer la genèse de cette « renaissance identitaire », à la lumière des débats épistémologiques qui ont agité l’anthropologie océaniste de l’époque, notamment autour des questions de la (ré)invention des traditions, et de leur utilisation à des fins de conscientisation identitaire et de mobilisation politique. Plus encore, le travail des sciences sociales – et de l’anthropologie en particulier – permet d’inscrire dans une perspective historique le processus, toujours en cours, d’édification des cultures en tant qu’identités collectives objectivées, données à voir, et sanctifiées (ou non) par une reconnaissance officielle et une inscription à l’intérieur de l’espace public. Avec l’émergence d’un nouveau champ social, qui prend en charge cette « gestion du symbolique » (Dubois, 1999), une recherche ethnographique menée auprès des acteurs sociaux permet de montrer en quoi les représentations de l’identité kanak, qui furent longtemps l’apanage de militants autochtones et d’intellectuels engagés, incombent désormais à une catégorie constituée de professionnels de la culture, de l’art, et du patrimoine.Au final, cette étude largement rétrospective entend contribuer à une compréhension à la fois épistémologique et sociologique du changement social et culturel en Nouvelle-Calédonie, depuis la conversion d’une crispation identitaire nationaliste (1975-1988) jusqu’au projet multiculturel d’une « communauté de destin » induit par la mise en œuvre de l’accord de Nouméa (1998-2018).

    Marion Lièvre, Nationalisme ethnoculturel et rapport à la culture des Roms en Roumanie post-communiste et multiculturaliste, thèse soutenue en 2013 à Montpellier 3 sous la direction de Alain Babadzan présidée par Dejan Dimitrijević, membres du jury : Alain Reyniers (Rapp.), Jean-François Gossiaux (Rapp.), Éric Soriano    

    Cette recherche analyse les processus d’identifications collectives inhérents à unnationalisme ethnoculturel ainsi que les usages sociaux et politiques de la culture et de la"tradition". Elle porte sur les Roms en Roumanie post-communiste à l'heure de l'intégrationeuropéenne. Privilégiant une étude du nationalisme en deux champs, politique et quotidien,elle procède d'un terrain multi-situé basé sur l'ethnographie de la mobilisation ethnoculturelledes Roms de Roumanie et de familles roms en Roumanie et en France.Cette thèse postule l’émergence de la nation rom sur la scène nationale roumainecomme une construction récente, intrinsèque à la modernité et au nationalisme ethnoculturelrom roumain. En cela, ce dernier est exploré autour de trois axes qui sont les trois parties dethèse. Le premier, politico-historique, interroge la cristallisation du rapport à la culture enmiroir avec l'émergence du nationalisme ethnoculturel et du contexte de changement socialpropice à son avènement (post-communisme, démocratisation et multiculturalisme). Mêlanttrajectoires sociales de militants et analyses discursives, historiques et politiques, il revient surla genèse de l'opposition entre "Roms traditionnels" et "Roms roumanisés". Le second traitedes usages politiques de la "tradition" et de la "modernité" au travers des pratiques militanteset de l’analyse du discours sur la communauté de culture : la nation rom. Il illustre le rapportmoderne à la culture. Le dernier propose une description ethnographique du fonctionnementde l'ethnicité au travers de deux lignes d'analyse. La première appréhende la réception auprèsdes Roms militants et non militants de ce processus d'identification collective à la catégorierom. La seconde rend compte des logiques de l’appartenance ethnique et sociale au quotidien.Ces trois axes visent à interroger le lien entre construction d'une identification collective et etthnogenèse.