Présentation de l'éditeur
La déstabilisation politique, économique, sociale, environnementale de la société est-elle le résultat d'un affaiblissement structurel de l'État ? François Monnier répond par l'affirmative, regrettant l'abandon des principes fondateurs de l'administration publique, héritiers lointains du XVIIe siècle. Les tensions qui affectent le lien social, la montée d'une contestation permanente, la perte de confiance envers les milieux dirigeants semblent résulter du délaissement de ce qui devrait faire le cœur de l'action politique : la recherche du bien commun.
Ce livre dresse un portrait exhaustif de la société française et du monde contemporain entre 1993 et 2014 : État, Europe, société, laïcité, mœurs, droit, enseignement, relations internationales, défense, questions sociales, philosophie. Le parti pris est rationnel, excluant les explications idéologiques, le pathos et la rhétorique inutile. François Morvan a rassemblé quelques-uns des éditoriaux de François Monnier rédigés à chaud, au tournant du siècle, pour la Revue administrative qu'il dirigea avec une rare liberté.
Critique acerbe de l'action publique, cet ouvrage combine hauteur de vue et profonde culture historique, teintées d'impertinence lucide et de sévérité sur le conformisme ambiant. Riche de réflexions prospectives, il interroge le futur et invite les milieux dirigeants à une réaction qui tarde à venir.
Édition établie, introduite et annotée par François Morvan.
Postface de Jean-Michel Belorgey, conseiller d'État, ancien président de la Commission des Affaires culturelles à l'Assemblée nationale.
François Monnier, historien du droit et de l'administration, a présidé la Section des Sciences historiques et philologiques de l'École pratique des hautes études, où il a occupé la chaire d'histoire du droit public. Il a dirigé la Revue administrative de 1993 à 2014. Outre ses livres et articles de science administrative et d'histoire du droit et de l'administration, il est l'auteur d'études et d'ouvrages consacrés à l'histoire de Paris.
François Morvan conduit des recherches transdisciplinaires, qui puisent dans l'anthropologie du droit et la sociologie. Auteur de plusieurs ouvrages d'histoire des idées, il s'attache à faire redécouvrir des penseurs qui ont marqué les sciences humaines.