Présentation de l'éditeur
À chacune des étapes de l’évolution de la profession d’avocat, l’argument de l’indépendance a été mobilisé. À l’heure actuelle, c’est plus spécifiquement l’incompatibilité entre l’indépendance et le statut d’avocat en entreprise qui se trouve âprement débattue.
Cette étude analyse la fonction du principe légal et déontologique de l’indépendance et les enjeux qui lui sont associés. Elle souligne également les raisons pour lesquelles, depuis plusieurs siècles, les avocats s’identifient individuellement à l’indépendance autant qu’ils s’appuient collectivement sur elle.
L’ouvrage rend ainsi compte du caractère central de l’indépendance dans la construction juridique et sociale de la profession d’avocat. L’indépendance, qui constitue une condition fonctionnelle indissociable du rôle historiquement premier de l’avocat qu’est la défense, a défini un « modèle fonctionnel » pour le praticien.
Ce modèle traditionnel a pourtant été significativement infléchi au cours des dernières décennies, sous l’effet conjugué de l’intégration de nouveaux rapports, tels que celui de l’argent, dans les relations professionnelles de l’avocat et du renforcement des contrôles de l’autorité publique sur son activité.
En explorant l’effectivité actuelle de l’indépendance de l’avocat, l’ouvrage invite à s’interroger sur la fonction sociale de ce professionnel dans le système de droit et plus largement dans la société contemporaine.