Présentation de l'éditeur
Comment les évêques gouvernent-ils concrètement leurs prêtres ? En cas de défaillance dans l’accomplissement de la charge épiscopale, est-il possible d’envisager des sanctions ? Le présent ouvrage tente d’aborder ces sujets d’actualité et d’apporter des propositions pour l’exercice authentique du ministère ecclésial. L’évêque détient une autorité inhérente à la succession apostolique, à la plénitude du sacrement de l’ordre, aux multiples pouvoirs que lui confèrent le droit canonique et, pour les évêques africains en particulier, les réalités sociales, culturelles et politiques. Ce sont des hommes que l’on ne peut que difficilement contester. Si en Afrique l’autorité épiscopale est parfois confrontée aux problèmes de tribalisme, d’abus de pouvoir de certains prêtres, de désobéissance, force est de constater que des évêques abusent également de leur autorité et de leur pouvoir et n’assument pas vraiment leur responsabilité au préjudice des prêtres. La loi universelle de l’Église catholique et d’autres normes en vigueur ont été élaborées pour être observées et l’exemplarité devrait normalement venir d’en haut. Reste alors à savoir si, par rapport à la volonté de l’autorité suprême de l’Église manifestant une évolution en termes de sanctions, les Églises particulières avancent plus largement en matière de contrôle, de vigilance et de protection des droits de chacun.
Faustin Rakotoarisoa, prêtre du diocèse de Tananarive-Madagascar, titulaire du baccalauréat en théologie délivré par l’Université pontificale Urbaniana de Rome, a poursuivi ses études à l’Université de Strasbourg et obtenu la maîtrise en droit public-privé à la Faculté de droit et de sciences politiques ainsi que le master et le doctorat en droit canonique à la Faculté de théologie catholique.