Présentation de l’éditeur
La littérature juridique ne cesse de concentrer son attention sur l’emprunteur, lequel est considéré comme étant tenu de l’unique ou la principale obligation qui dérive du contrat de prêt, à savoir l’obligation de restitution. Fort de ce constat, plusieurs auteurs entreprennent, depuis quelques années, de réhabiliter le prêteur en soulignant que le prêt d’une chose ne se réduit pas à sa restitution. Chemin faisant, ils parviennent à la conclusion que le prêteur est également tenu d’une obligation contractuelle : celle de procurer la jouissance temporaire d’une chose au profit de l’emprunteur. Désireux de parachever cette entreprise de réhabilitation du prêteur, il nous semble envisageable et éminemment souhaitable de cerner les contours exacts de l’obligation ainsi mise à la charge du prêteur. Pour ce faire, nous avons fait le choix de lui attribuer un nom – « obligation de prêter » – et de procéder en deux temps : tout d’abord, définir celle-ci afin d’en dévoiler la nature ; ensuite, mesurer celle-ci afin d’en révéler l’envergure.
Thomas Puech est docteur en droit de l’Université Toulouse Capitole, où il a notamment enseigné l’introduction au droit privé, le droit des contrats spéciaux civils et commerciaux, ainsi que le droit des sûretés et des garanties du crédit. Il est actuellement directeur de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat - Antenne du Tarn, et assure en parallèle des enseignements au sein de l’Institut national universitaire Jean-François Champollion. Le présent ouvrage est tiré de sa thèse de doctorat.